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00:00de l'Europe de la Défense, bien sûr, et des propositions qui ont été mises sur la table en fin de semaine.
00:05Ce qui a suscité le débat après l'adresse du président de la République, c'est aussi cette phrase sibylline sur la dissuasion,
00:12répondant à l'appel historique du futur chancelier allemand.
00:15J'ai décidé d'ouvrir le débat stratégique sur la protection par notre dissuasion de nos alliés du continent européen.
00:23Quoi qu'il arrive, la décision a toujours été et restera entre les mains du président de la République, chef des armées.
00:29Est-ce que ça vous a fait bondir ? Est-ce que ça vous a fait sursauter ? Est-ce que vous avez trouvé ça normal ?
00:37Est-ce qu'on peut prendre deux minutes pour bâtir l'histoire ?
00:43Tout d'abord, depuis De Gaulle, De Gaulle avait évoqué l'Allemagne et le Benelux.
00:49On a toujours considéré que nos intérêts vitaux ne s'arrêtaient pas aux portes, à nos frontières,
00:54puisque De Gaulle avait dit si l'Allemagne, le Benelux, etc.
00:58Et après, il y a eu de grands discours de François Mitterrand, de Jacques Chirac sur le sujet de Nicolas Sarkozy à Lille-en-Houe.
01:04Bien, probablement de François Hollande.
01:07Donc, très clairement, nos intérêts vitaux ne s'arrêtent pas aux frontières de la France.
01:13Ça, c'est clair.
01:15Notre dissuasion est-elle crédible ?
01:21Oui, puisque maintenant, les chiffres ont été publiés il y a quelques années.
01:27300 têtes, ça suffit largement pour effacer l'essentiel du livre.
01:32515 avec les Anglais.
01:34Avec les Anglais. Bien.
01:36Notre dissuasion est crédible.
01:39La foudroyance est assurée, en quelque sorte, par les efforts importants qui ont été effectués,
01:45de miniaturisation, de pénétration, etc.
01:47Bien.
01:48Donc, même si on a 2 000, 3 000 ou 4 000 de l'autre côté, ce n'est pas le débat.
01:53Troisième point, et c'est là qu'on arrive au sujet.
01:56Jusqu'alors, c'est les Français qui disaient,
01:58sans en étant, bien entendu, dans l'incertitude,
02:01nos intérêts vitaux sont au-delà de nos frontières.
02:04Là, on inverse ces choses.
02:07C'est que ce sont les Européens, les Allemands, en l'occurrence, qui disent
02:10puisque les Américains ne sont pas fiables,
02:13en quelque sorte, les Français pourraient être notre parapluie ultime.
02:16Donc, c'est l'inversion de la donnée.
02:19C'est que c'est les autres qui vous disent, on a besoin de vous.
02:21Ce n'est pas nous qui disons, voilà, on va se protéger jusqu'à un certain moment.
02:24Bon, ça pose quand même deux, trois questions.
02:28La première, c'est celle du président de la République, là où il a raison.
02:32Alors, premier point, notre dissuasion, même s'il fallait qu'elle s'étende,
02:37doit rester absolument et 100 % française.
02:40Moi, je ne donnerai jamais, je ne veux pas qu'un jour,
02:43quelqu'un se dise que ce sont les Européens qui vont décider de la sécurité ultime de mon pays.
02:47Parce que je les connais.
02:48La décision appartient au président de la République.
02:50Donc, très bien. Bravo.
02:53Deux, ça veut dire que la totalité des moyens nécessaires
02:57à la construction de nos titres de dissuasion doivent être des moyens nationaux.
03:01C'est le budget de la France et seulement le budget de la France
03:04qui doit assurer cela pour ne dépendre de personne.
03:07Pas de contribution des Allemands ?
03:08Non, non, non.
03:11Personne.