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Amélie Rebière se confie sur ce qu’attendent les agriculteurs en 2025 : «On ne veut plus de nous». 

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Transcription
00:00Non et puis de toute façon ce qu'il faut bien comprendre également c'est qu'avec tout ce qu'on demande depuis le début d'année on répète sans arrêt les mêmes choses,
00:10les gouvernements se succèdent, on va rencontrer les députés, on va rencontrer les sénateurs, on va rencontrer les ministres, on va à Bruxelles,
00:17on va partout, on va essayer de porter la parole de la base partout, dans tous les partis politiques parce qu'on a des contacts avec tous les partis politiques,
00:26c'est quand même le travail d'un syndicat, c'est quand même normal et d'un autre côté on voit qu'on ne veut plus de nous en fait,
00:33on se rend compte qu'on ne veut plus de nous, c'est-à-dire que c'est plus qu'un travail, c'est toute une vie quand vous avez des agriculteurs qui continuent de se battre,
00:40c'est parce que c'est toute notre vie, si on n'en avait rien à faire on irait travailler ailleurs, vous savez il y a quelqu'un qui est capable de travailler plus de 10h par jour tous les jours de l'année,
00:49il est capable de faire n'importe quel métier et en étant payé bien mieux que ce que nous on est payé.
00:54Amélie Robière, on va oublier 2024, vous souhaitez quoi en 2025, c'est la période des vœux, que les choses changent rapidement, qu'on vous écoute enfin,
01:07vous croyez en ce nouveau gouvernement, vous croyez en cette ministre de l'agriculture qui n'a pas bougé, vous croyez en quoi aujourd'hui sincèrement,
01:14dites-le moi dans les yeux et les français vous regardent et vous écoutent.
01:18Moi je crois à que ce que je vois donc on verra, il sera temps de croire vraiment ce qu'on nous promet quand on aura les retombées dans nos exploitations,
01:27moi au fond de mon étable pour l'instant je ne vois pas de retombées, tout ce que je peux espérer en 2025 c'est de pouvoir donner un peu d'espoir à mon fils qui veut reprendre l'exploitation derrière nous
01:37et lui dire que oui on s'est battu et on continuera de se battre pour qu'il puisse continuer de nourrir la population sainement et de façon tout à fait vertueuse.
01:47Et on a toujours espoir d'être un peu entendu et d'être un peu soutenu parce qu'il y a quand même une réelle différence entre le Parlement et les députés
01:57qui sont quand même au fait de ce qu'on dit, de ce qu'on revendique, qui comprennent tout à fait notre position et le ministre et notamment le Président de la République Emmanuel Macron qui nous méprise complètement.
02:10Donc on a bon espoir de pouvoir travailler et c'est un travail de longue haleine et je peux vous dire que ce n'est pas tous les jours facile.
02:16Vous êtes responsable syndical que, j'aime pas ce terme là, mais que vous dit la base, que vous dit vos collègues agriculteurs en tant que vous responsable syndical.
02:27Ils vous disent quoi en ce moment, en cette période de Noël et cette période de fêtes ?
02:31C'est une période plutôt morose, alors on essaie de se reposer un petit peu et puis on est en famille pour la plupart donc c'est une période plutôt tranquille entre guillemets.
02:43Mais la base, on ne peut plus, la base en a marre.
02:45Rien qu'en Corrèze, pour donner un exemple concret, en sept ans on a perdu plus d'un tiers des exploitants agricoles et pourtant la Corrèze c'est quand même un département qui est très rural et très agricole.
02:55Donc on ne peut pas s'imaginer un avenir sans agriculteurs en France et c'est pour ça qu'on se bat et on espère bien finir par être entendus.
03:04Mais d'un autre côté la base en a marre et vous allez avoir dans les rues des gens qui n'ont plus rien à perdre, des gens qui se battent pour leur famille, qui ont ça dans les tripes et qui ne lâcheront rien.
03:16On ne lâchera pas, on ne lâchera pas, ça c'est sûr.

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