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Amélie Rebière, vice-présidente de la coordination rurale, s’indigne sur les promesses non tenues pour les agriculteurs : «On n’est pas là pour faire la manche». 

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00:00Alors, on n'a pas tous forcément depuis la dissolution ou depuis le changement de
00:06gouvernement parce que ça fait déjà plus d'un an qu'on est mobilisé à la coordination
00:09orale dans nos fermes, dans nos départements, qu'on est monté à Paris, qu'on continue
00:13sur nos territoires.
00:14Donc il est évident qu'on n'a pas de réponse à la crise depuis le début d'année,
00:19depuis qu'on demande de toute façon toujours toujours les mêmes revendications, on n'a
00:24pas changé non plus.
00:25Quand on demande de vivre de notre métier, on n'est pas là pour pleurer, on n'est
00:28pas là pour demander des aides supplémentaires, ce qu'on veut nous c'est vivre dignement
00:31de notre métier.
00:32On n'est pas là pour faire la manche, le misérabilisme ce n'est pas notre conviction.
00:37Ce qu'on veut c'est surtout qu'on ait plus de distorsion de concurrence intra-et
00:43extra-européenne parce qu'il ne faut pas oublier qu'on n'a pas les mêmes normes
00:46au niveau européen et au niveau mondial.
00:48On veut un arrêt des contrôles parce qu'on nous parle de simplification administrative
00:52mais on a toujours des contrôles donc on est complètement perdus et en attendant
00:56c'est toujours les agriculteurs qui trinquent et qui ont cette pression, cette épée de
01:00Damoclès au-dessus de la tête.
01:02On demande un bouclier énergétique parce qu'on ne comprend pas qu'on paye l'électricité
01:06aussi cher.
01:07On a une entreprise comme n'importe quel artisan, comme n'importe quel entrepreneur,
01:10on a une entreprise à faire tourner, on est des entrepreneurs, des chefs d'entreprise
01:13et on n'a pas de visibilité, on a des charges toujours exponentielles.
01:17Donc comment on maîtrise nos prix de vente et comment on vit de notre métier ? On vend
01:23à des prix rémunérateurs et on maîtrise nos charges.
01:26Pour vendre à des prix rémunérateurs, il ne faut pas de distorsion de concurrence
01:30et pour maîtriser nos charges, il faut justement qu'on puisse avoir un levier sur l'électricité
01:36ou le gaz qui coûte une fortune, sur tout ce qui est matière première et surtout qu'on
01:41nous laisse travailler tranquille, qu'on arrête de nous mettre des bâtons dans les
01:44roues, qu'on nous laisse travailler, c'est tout ce qu'on demande, on demande à travailler,
01:48c'est tout.
01:49Je me suis peut-être mal exprimé quand je disais que vous étiez le danon de la force
01:51de cette dissolution parce qu'on vous suit depuis le début de votre grogne sur l'antenne
01:58de CNews et on vous donne longuement la parole, mais ce que je voulais dire très précisément
02:02et pour préciser ma pensée, c'est qu'évidemment, on vous a promis beaucoup de choses, on vous
02:08a promis beaucoup d'argent, ces promesses n'ont pas été tenues et en plus, il y a
02:12eu cette dissolution qui a retardé les choses.
02:14C'était ça que je voulais préciser à Amélie Rebien et on sait bien que vous avez
02:19été très patient et d'ailleurs, je ne sais pas si vous avez vu le reportage, mais
02:22je trouve que le portrait de cet agriculteur effectué par notre correspondant du côté
02:28de Toulouse, par Jean-Luc Thomas, je trouve que cet agriculteur est très digne dans ses
02:34démarches et c'est un peu le symbole de votre action, je vous trouve très passion,
02:39alors qu'on vous a promis beaucoup de choses et que vous attendez depuis plus d'un an
02:43maintenant.
02:44Oui, alors nous, on demande effectivement déjà de rencontrer Monsieur Béraud rapidement
02:48avant le 5 janvier, de toute façon, pour mettre les choses à plat, on n'a pas changé
02:52de ministre de l'Agriculture, la FNSEA et l'EGA ont fait pression pour garder cette
02:57ministre sur laquelle ils avaient la main, on voit bien que chaque déplacement qu'elle
03:01fait, elle le fait à la FNSEA ou chez l'EGA, donc le portrait précédent, c'est sûr
03:05qu'il est digne, après, c'est comme les macronistes, quand on est au pouvoir et puis
03:09qu'on mène un système dans le mur, heureusement qu'on est digne, parce qu'on est quand
03:14même un peu responsable du système qu'on a mis en place.
03:17Donc nous, ce qu'on dénonce, c'est la cogestion, c'est de ne pas écouter toutes
03:20les colères, ce qu'on veut, c'est avoir des réponses rapidement, on ne demande pas
03:24d'argent, tout ce qu'on propose en partie, ça ne coûte rien à l'État, ça demande
03:29surtout du courage politique et en ce moment, on en manque un petit peu quand même.

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