Le nouveau ministre de la Justice Gérald Darmanin s'est exprimé au Tribunal judiciaire de Paris. Il avait présenté plus tôt les contours d'un nouveau système d'isolement carcéral pour les narcotrafiquants.
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00:00D'abord, je pense que chacun, désormais, est absolument conscient du danger de sécurité intérieure que représente la drogue, le narco-banditisme pour notre pays.
00:10C'est le cas de beaucoup de pays dans le monde. Je rappelle que la première cause de mortalité aux États-Unis, ce sont les drogues de synthèse et notamment le fentanyl.
00:18On voit autour de nous, en Europe, des pays – on pense évidemment aux Pays-Bas, à la Belgique – qui connaissent un narco-banditisme qui vient corrompre des fonctionnaires,
00:27assassiner des avocats, des magistrats, menacer des femmes et des hommes politiques.
00:33Et même en France, nous connaissons – vous le savez, comme d'autres pays – une recrudescence de ce narco-banditisme.
00:38Il faut donc évidemment que nous soyons extrêmement coordonnés avec le ministère de l'Intérieur et le ministère des Finances,
00:45un volet financier extrêmement important évidemment, et que nous soyons extrêmement fermes.
00:51Nous sommes à un point de bascule pour montrer que l'État a encore évidemment une supériorité contre ces groupes criminels de plus en plus professionnalisés
01:00qui multiplient des circuits de financement extrêmement importants, qui multiplient également leur présence à l'international – j'y reviendrai –
01:09et qui parfois utilisent des réseaux de communication parallèles et qui peuvent inquiéter la sécurité nationale.
01:15En ce qui concerne le volet spécifique de la justice, il y a évidemment à aller chercher les narco-bandits qui ne sont pas dans les prisons françaises.
01:23Et je sais d'expérience qu'une partie de ces chefs de réseau très importants qui, comme on dit, des assassinats, qui torturent des enfants,
01:31qui évidemment créent une terrible impression de difficulté pour nos concitoyens, sont à l'extérieur de notre pays.
01:41Et donc d'abord le premier volet que je voudrais évoquer pour des gens qui ne sont pas aujourd'hui dans les prisons françaises,
01:45c'est d'aller les chercher là où ils sont, c'est-à-dire essentiellement dans d'autres pays que la France, au Moyen-Orient, au Maghreb et ailleurs.