Quinze jours après le passage du cyclone Chido à Mayotte, le désarroi ne retombe pas et laisse de plus en plus place à la colère. Pas assez de moyens, pas assez vite, surtout selon les habitants et les élus sur place. Le Premier ministre s'y rendra dans les prochaines heures.
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00:00Bon alors nous sommes en direct avec Bruno Garcia, vous êtes le propriétaire de l'hôtel du Caribou à Mayotte,
00:05c'est vrai qu'on avait longuement échangé ensemble au début de cette crise.
00:09Concrètement, est-ce que les choses en tout cas annoncées par les autorités arrivent et en tout cas changent la vie un peu plus des Mahorais et des Mahorais sur place ?
00:20Écoutez, bonsoir. D'abord je tiens à remercier toutes les associations qui sont là, qui sont d'arrache-pied pour venir nous aider, de Métropole.
00:29Je rebondis sur quelque chose qui a été dit tout à l'heure sur votre chaîne de télévision,
00:34beaucoup d'associations veulent faire venir des produits, des biens, de tout, de la nourriture, tout, mais vont mettre plusieurs semaines, plusieurs mois.
00:44On a M. Bayrou qui vient demain avec des grandes annonces, inondant Mayotte de milliers d'euros, de millions d'euros.
00:52Aujourd'hui, la population mahoraise a surtout soif, a surtout faim, et surtout quand on sait qu'on est entouré de grandes îles comme la Réunion,
01:02comme Madagascar, comme l'Île Maurice, qui sont des très très grands bâtisseurs,
01:06on se demande un peu ce qu'attend un peu l'État français pour leur faire appel et qu'ils viennent le plus rapidement possible.
01:12Donc aujourd'hui, oui, les Mahorais sont agacés, puisque moi je le vis au quotidien, j'ai beaucoup d'employés, j'ai beaucoup, j'ai extrêmement connu sur Mayotte.
01:21Au quotidien, les gens sont extrêmement agacés par toutes ces annonces de millions qui sont faites juste pour faire de Mayotte,
01:27ce qui aurait dû déjà être fait depuis la départementalisation et qui n'a jamais été fait, ou sinon nous n'en serions pas là aujourd'hui.