L'éclairage économique de Maxime Legay sur un sujet d'actualité.
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00:00Allez on va parler du bilan économique. Avec vous Maxime Legay. 2024 aura été une année très mouvementée sur le plan économique.
00:08Baisse de l'inflation, déficit colossal,
00:11revalorisation des salaires, absence de projet de loi de finances, une conjoncture particulière qui aura fait des heureux et des mécontents,
00:18on va dire des gagnants et des perdants.
00:20Oui des gagnants et des perdants dans cette année qui aura effectivement connu son lot de
00:25rebondissements. A commencer avec cette petite éclaircie pour les consommateurs, c'est effectivement et bien sûr la baisse de
00:32l'inflation. Avec une inflation qui avait avoisiné les 5% en 2023, le porte-monnaie des français était en souffrance.
00:392024 aura été l'année du retour, un calme relatif,
00:42stabilisation des prix de l'énergie, combinée à la fin définitive des répercussions de la crise de
00:47Covid-19 aura permis de redescendre en dessous du seuil symbolique de 2%.
00:53L'inflation était à 1,3% en novembre, des meilleures conditions qu'il convient toutefois de nuancer, puisque certes les prix augmentent moins vite,
01:01mais ils ne diminuent pas pour autant.
01:032024 restera surtout comme l'année où on aura stoppé cette hémorragie inflationniste.
01:08Une année qui aura été très difficile pour les petites et les moyennes entreprises, les PME.
01:12Oui on peut dire qu'elles auront été les grandes perdantes de cette année, une année noire marquée par la fin du bouclier tarifaire, des coûts énergétiques
01:19élevés, des charges sociales importantes et une faible
01:22demande intérieure, un cocktail explosif pour faire vivre un véritable cauchemar à ces entreprises qui étaient déjà
01:28fragilisées. Conséquence sur l'année, ce sont
01:3263 400 entreprises qui ont mis la clé sous la porte, soit 19% de plus que l'année précédente, des taux proches des records
01:39enregistrés en 2009 après la crise des subprimes. C'est peut-être un mot sur les grandes entreprises qui elles ont évité
01:45inextrêmement cette contribution exceptionnelle qui était prévue dans le projet de loi de finances du gouvernement Bernays qui a été renversé.
01:51Oui et on va voir ce que leur réserve le budget qui devrait être présenté à l'Assemblée.
01:58Les salariés et les retraités dans tout ça ?
02:00Eh bien pour les salariés, le bilan de l'année 2024 est mitigé puisque la Banque de France estime que les salaires ont augmenté en moyenne
02:06de 3,4% cette année, un taux supérieur à l'inflation et donc
02:11normalement synonyme de hausse du pouvoir d'achat, mais ces hausses de salaire font surtout office de
02:16rattrapage pour la baisse du pouvoir d'achat de ces deux dernières années qui avaient été
02:20conséquentes. Pareil que pour les entreprises, les ménages les plus aisés ont aussi évité à l'augmentation de l'impôt
02:27exceptionnel. Et puis enfin, les grands gagnants de cette année resteront les retraités.
02:31L'absence du projet de loi de finances a fait office d'un véritable cadeau de Noël. Était prévue
02:37initialement une désindexation des retraites sur l'inflation qui n'a pas eu lieu. Les pensions de retraite seront donc augmentées dès demain à hauteur de
02:44l'inflation, 2,2% dès le 1er janvier. Voilà pour 2024 et puis comme vous le disiez Romain, désormais
02:49on attend le budget
02:512025, le projet de loi de finances, si tenté qu'il y en ait un et qu'il ne soit pas
02:55censuré à ce moment là, qui lui aussi devrait nous réserver quelques surprises.