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00:00Eliott Mamann et Paul-Antoine, je vous donne la parole dans quelques instants mais il est quasiment 18h30.
00:05On va faire un nouveau point sur Europe 1, sur ces news, sur cette affaire avec vous, Marie-Lydale.
00:09Ce que l'on sait, il était aux alentours de 3h du matin, heure locale, quand un véhicule de type pick-up a foncé sur la foule dans un quartier touristique de la Nouvelle-Orléans.
00:18Selon les mots de la chef de police, il était déterminé à faire un carnage, 10 morts et 35 blessés sont à déplorer.
00:25Le suspect est mort, il a été abattu par les forces de l'ordre, il avait ouvert le feu un petit peu plus tôt sur deux policiers qui ont été blessés par balles.
00:33A noter également un possible engin explosif artisanal qui a été retrouvé sur place.
00:38Le FBI tente de confirmer s'il s'agit ou non d'un appareil actif et en fonction concernant les motivations de l'assaillant.
00:46Le FBI a ouvert une enquête sur un possible acte terroriste, il ne s'agit pas d'un cas de conduite en état d'ivraie selon la chef de la police.
00:54Le président Joe Biden a immédiatement été informé de la situation et des derniers développements par le FBI, la police fédérale et il continuera de l'être selon un communiqué de la Maison Blanche.
01:04Il a déclaré que les États-Unis ne toléreront aucune attaque après celle de la Nouvelle-Orléans et on attend une prise de parole, une conférence de presse de la part du FBI et de la police.
01:12Et on attend avec impatience les dernières informations. Merci beaucoup Maureen Vidal pour ce point très complet, toujours avec nous pour cette édition spéciale autour de nous Maureen.
01:19Paul Antoine, Jules Therese, Mathieu Hoque, Eliott Mamann et Christian Proutot. Paul Antoine, je vous donne la parole, je vous ai beaucoup donné la parole ce soir et c'est important de vous entendre par rapport aux derniers développements qu'on vient d'évoquer.
01:32Il y a eu d'une certaine manière une forme de révolution dans le terrorisme aussi. Vous avez connu M. Proutot, un terrorisme qui était très différent dans les années 70-80 et un terrorisme qui a maintenant,
01:43qui est aussi, que les États-Unis connaissent depuis longtemps, mais que nous, on a commencé à découvrir, qui est le terrorisme du loup solitaire. Vous n'avez pas besoin, comme avec Al-Qaïda, et je ne dis pas du tout que c'est lié à Al-Qaïda ou à Daesh...
01:53On n'a aucune envie de dire ça. Soyons prudents, Paul Antoine, soyons prudents.
01:56Non, mais ce n'est pas ce que je dis, mais ce que je dis, c'est que le terrorisme a changé et Daesh a, entre guillemets, c'est malheureux, mais a un peu lancé une mode d'un terrorisme où vous vous radicalisez en ligne,
02:06quelles que soient vos opinions politiques, quelle que soit la raison de votre radicalité, vous vous radicalisez en ligne, tout seul, si vous n'avez pas d'armes, parce qu'en Europe, c'est plus difficile d'avoir des armes,
02:15mais même là, ce qui est surprenant, il avait un fusil d'assaut, il a quand même pris sa voiture, donc vous prenez une voiture, vous prenez un camion, vous prenez des couteaux, vous prenez ce qu'il vous faut, ce que vous pouvez avoir sous la main pour tuer,
02:25et vous faites une attaque terroriste comme ça, qui ne sont pas les attaques terroristes qui étaient organisées, comme il y a eu à Madrid, par exemple, comme il y a eu à Londres, comme il y a eu même à Paris avec le Bataclan.
02:39Donc ça, c'est très difficile à arrêter. Les services de renseignement ne peuvent pas, même la toute puissante NSA ne peut pas écouter tout le monde, et même s'ils y arrivaient, ils ne peuvent pas analyser les données de tout le monde.
02:50Donc ça, c'est extrêmement délicat, et c'est une menace qui n'est pas nouvelle, qui a cinq, dix ans maintenant, malheureusement, et ça, on ne peut pas en faire grand-chose, et c'est pour ça que je suis quand même un petit peu surpris, et pour moi, il a beaucoup de choses à perdre de l'attitude de Donald Trump,
03:07parce que, très bien, disons qu'il a raison, ce qui n'est pas sûr encore, mais disons qu'il a raison. Il aurait pu attendre une heure ou deux avant de le dire, premièrement, parce que là, en fait, il prend un risque.
03:16Alors Antoine, ce n'est pas à vous que je vais l'apprendre, cette espèce de guerre de communication.
03:20Nous, on regarde ça avec nos lunettes d'Européens, de Français. La politique américaine, elle est complètement différente. On est dans le temps de l'immédiateté, on prend moins de pincettes.
03:31Mais ça lui a vallé quelques coups, quand même.
03:33Oui, vous avez raison de le rappeler. Ça n'a rien à voir. Quoique, il faut toujours faire attention, parce que ce qui se produit aux Etats-Unis arrive chez nous, vous le savez bien.
03:40Donc il faut faire attention à ce qu'on veut.
03:42Ce sera le Donald Trump des dix prochaines années.
03:45Je vous ai interrompu.
03:48Moi, je suis quand même surpris, parce que sur des sujets importants comme ça, où il y a des victimes, je pense que c'est quand même bien, que ce soit en France ou aux Etats-Unis, de prendre un peu de recul, d'attendre.
03:58Alors, il a évidemment des informations qu'on n'a pas, mais de prendre un peu de recul, d'attendre et de communiquer.
04:02Parce que oui, on est obligé de communiquer. C'est ce qu'a fait le président Biden. Je suis d'accord avec vous. En fait, il n'a pas dit grand chose, mais il fallait quand même qu'il parle.
04:10Et là, je trouve que Donald Trump prend un risque inutile. Et en fait, surtout même s'il a raison, c'est un peu un pari qu'il a fait.
04:16Mais un pari, vraiment, vous gagnez quelque chose. S'il a raison, il dira, vous savez, je le savais, je l'avais dit.
04:21Il aurait eu raison en premier.
04:22Il aurait eu raison en premier, d'accord.
04:24Exactement, Jules Torres.
04:25Eliott Momann.
04:26En effet, selon Elvin Perez, qui est journaliste au service de justice de CNN, le suspect était en réalité de nationalité américaine.
04:32Il était né au Texas et par ailleurs, il aurait eu une quarantaine d'années.
04:35C'est une nouvelle information puisque son âge était inconnu et c'est en cohérence avec les informations de la presse conservatrice américaine que Jules Torres mentionnait tout à l'heure.
04:43Donc, cela pourrait indiquer que Donald Trump avait en effet tort dans sa précipitation et dans le message qu'il a publié tout à l'heure.
04:49Pour autant, ce n'est pas la première fois que Donald Trump commet ce qui semble des erreurs politiques par rapport à la manière traditionnelle de faire de la politique.
04:57Ça ne l'a pas empêché d'être élu président de la République.
04:59Et on observe tout de même un phénomène de dévotion hallucinant de la base électorale républicaine en faveur de Donald Trump,
05:05qui de toute évidence semble inébranlable à l'intégralité des erreurs qu'il peut commettre.
05:10D'ailleurs, rappelons tout de même que la posture initiale de Donald Trump est extrêmement surprenante au vu de la base électorale qu'il soutient.
05:17Je vous rappelle que les meilleurs scores de Donald Trump sont réalisés dans l'électorat évangéliste ultra conservateur des États ruraux aux États-Unis.
05:26On peine tout de même à voir quelle cohérence il y a entre le caractère parfois un peu vulgaire et très correspondant à certains traits des élites américaines de Donald Trump
05:37et ce en quoi son style et sa posture populaire a eu un électorat ultra conservateur.
05:44En réalité, il y a une contradiction de l'origine même de la création de l'homme politique qu'est Donald Trump.
05:50Je ne pense pas qu'on lui tiendra rigueur ou du moins que sa base électorale lui tiendra rigueur de cette faute qu'il a commise plus tôt dans la journée.
05:57Allez, les dernières informations prioritées évidemment aux témoignages.
06:01On va retrouver Elisabeth Guédel, notre correspondante permanente aux États-Unis.
06:05Bonsoir Elisabeth Guédel, vous êtes en direct sur Europe 1 et sur CNews.
06:09Que sait-on ? Quelles sont les dernières informations à votre disposition ?
06:13Il y a un débat autour de la sécurisation des lieux visiblement du côté de la Nouvelle-Orléans.
06:19Racontez-nous Elisabeth.
06:22Côté de l'enquête, on en saura un peu plus d'ici une heure et demie après une conférence de presse menée par les autorités locales.
06:30En tout cas, on a l'identité a priori du suspect Shamsoun Dinbar-Djabar, ça serait son nom.
06:38A priori, un élu de Louisiane disait qu'il habitait dans les environs de la Nouvelle-Orléans.
06:44Mais vous l'avez souligné, son véhicule était matriculé au Texas.
06:49Et le propriétaire de ce véhicule a été identifié comme une personne d'une quarantaine d'années habitant Houston.
06:55Est-ce que le propriétaire du véhicule était le suspect ?
06:59On en saura plus certainement lors de cette conférence de presse.
07:03En tout cas, c'est un véhicule qui est fouillé de fond en comble par les enquêteurs
07:07puisque un engin explosif de type artisanal a été trouvé sur place.
07:11Il y a l'agence fédérale spécialiste des explosifs qui est sur place avec le FBI et avec la police locale.
07:18Le FBI a bien confirmé avoir ouvert une enquête pour un acte de terrorisme.
07:25Mais on ne sait toujours pas la motivation du suspect, pourquoi il avait visé cette ville particulièrement touristique.
07:32La Nouvelle-Orléans accueille des millions de touristes chaque année pour le Mardi Gras, pour des gros événements sportifs.
07:38Le mois prochain, il y aura le Super Bowl, d'ailleurs le stade qui doit accueillir ce championnat.
07:44Cette finale très populaire aux Etats-Unis, finale du championnat de football américain, a été sécurisée aujourd'hui de façon supplémentaire.
07:54La sécurité, évidemment, c'est la grande question de cette enquête.
07:59La rue où s'est produite l'attaque Bourbon Street était justement en construction.
08:05Les barrières un peu artisanales étaient en train d'être changées pour des bornes amovibles en acier inoxydable, beaucoup plus efficaces,
08:14qui devaient sortir du sol à la moindre alerte.
08:17Donc, peut-être que si elles avaient été opérationnelles, s'aurait pu arrêter le véhicule, mais les travaux devaient continuer jusqu'au mois prochain.
08:25Donc, manifestement, ces bornes n'étaient pas encore opérationnelles.
08:30Beaucoup de questions, tout est sécurisé, mais encore une fois, on ne sait toujours pas pourquoi ce suspect, a priori originaire du Texas, avait visé cette ville de la Nouvelle-Orléans.
08:42Merci beaucoup pour toutes ces précisions, Elisabeth Gueddel, notre correspondante permanente aux Etats-Unis.
08:47Les choses se profilent, Mathieu Roch.
08:50Ça se profile, et je voulais peut-être revenir d'abord, avant de revenir sur le profil de la personne en cause, sur le débat qu'on a eu autour du débat politique.
08:58On ne découvre pas aujourd'hui que Donald Trump, il fait de la politique, il met en place des sujets sur la table.
09:02Le débat sur la répartition des compétences, effectivement, qui est très juste d'un point de vue technique, sur la compétence de la sécurité, relève des Etats, pas de l'Etat fédéral, etc.
09:10Nous, on a les mêmes débats en France, sur les questions, par exemple, liées à l'Union européenne.
09:15Parfois, on va voter sur les élections nationales, les Français votent sur les élections nationales, sur des enjeux comme la crise agricole qu'on connaît récemment,
09:21sur la politique économique ou la politique monétaire, des compétences qui relèvent de l'Union européenne et pas de la France.
09:28Donc ça ne veut pas dire grand-chose.
09:30Aujourd'hui, la réalité, c'est que vous avez deux conceptions de la sécurité qui sont globales,
09:35puisque les Américains n'ont pas non plus voté que pour le président des Etats-Unis en novembre dernier,
09:41ils ont voté aussi pour d'autres élections, notamment des élections locales.
09:44C'est que vous avez une conception sécuritaire forte placée au niveau des Républicains,
09:49où on a un Donald Trump avec le mouvement MAGA, Make America Great Again,
09:53qui est véritablement ultra-dominant au sein du Parti républicain, ce qui était peut-être moins le cas même en 2016.
09:59Et puis, de l'autre côté, vous avez les Démocrates qui, d'ailleurs, sont clivés sur la question de la sécurité,
10:03où il y avait un clivage assez fort, assez prononcé.
10:05On se souvient, lorsque Kamala Harris est entrée en campagne,
10:09son aile gauche démocrate trouvait déjà Kamala Harris trop penchée sur les questions de sécurité,
10:14ou Joe Biden trop penchée sur les questions de sécurité.
10:16Donc ça, c'est des questions qui relèvent de la politique aujourd'hui.
10:19Et effectivement, Donald Trump fait de la politique.
10:21Ensuite, après, qu'il ait raison ou pas dans son analyse et dans son descriptif,
10:24ça ne changera finalement pas grand-chose.
10:26Ensuite, après, pour revenir sur l'autre question, sur le profil de la personne,
10:30il faut quand même noter que l'arrivée du terrorisme islamiste contre le monde occidental
10:37a apporté deux mutations par rapport aux attentats des années 70-80.
10:42La première, c'est ce que vous avez justement rappelé,
10:44c'est effectivement le facteur loup solitaire et la radicalisation.
10:47C'est quelque chose qu'on observe de plus en plus récemment.
10:49Mais vous avez un autre phénomène, c'est le fait qu'il y ait des combattants étrangers
10:54ou formés à l'étranger.
10:56Notamment, par exemple, les auteurs de l'attentat de Charlie Hebdo étaient passés en Syrie
11:02parce que Daesh s'était implanté en Syrie.
11:03Or, ce qui a changé entre les années 2010 et maintenant,
11:07c'est que Daesh est en grande difficulté au Moyen-Orient,
11:10est en grande difficulté en Irak,
11:12est en grande difficulté également en Syrie, même s'il y a une renaissance.
11:15Et donc ça, c'est aussi le fait, c'est un des faits de la politique de Donald Trump.
11:18Il a quand même vaincu en partie l'État islamique au Proche-Orient et au Moyen-Orient.
11:23Ensuite, après, une fois qu'on a dit cela,
11:25on arrive à une situation où vous avez deux conceptions de la sécurité
11:29et vous avez celle de Donald Trump,
11:31qui fait directement, lui, le lien entre la montée de la sécurité, l'immigration et le terrorisme.
11:36Ensuite, après, que ce soit juste ou pas,
11:37c'est aussi pour cela que les Américains ont préféré Donald Trump que Joe Biden
11:41parce que c'est ce que lui incarne par rapport à Joe Biden.
11:45Christian Boutreau, j'aimerais vous entendre sur, justement,
11:48les dernières informations qu'on évoquait avec Jules Torres
11:51et confirmées également par Elisabeth Guédel sur le profil de l'auteur.
11:57Le profil de l'auteur, c'est d'abord ce qui laisse perplexe son âge.
12:01Il semble qu'il ait 40 ans.
12:0342.
12:05En général, les gens qui adhèrent à une cause sont plus jeunes.
12:12Alors, 40 ans, se découvrir tout d'un coup un objectif à défait terroriste
12:18pour défendre une cause aussi fumeuse soit-elle,
12:21laisse perplexe, on l'a vu d'ailleurs à Magdebourg,
12:26celui qui a fait cette action anti-islamique, islamiste.
12:32En l'occurrence, il avait plus de 50 ans
12:34et il menait un combat à la fois contre l'islamisme
12:39et contre l'Allemagne qui supposait être l'allié de ces islamistes
12:45en étant lui-même médecin.
12:47Là, il faut attendre d'avoir un peu plus d'informations,
12:50mais ce qui m'interpelle, c'est l'âge.
12:52Et en plus, aller taper là.
12:55Parce qu'il faut également se dire qu'en dehors de l'objectif
12:59de tuer un maximum de gens,
13:01en général, ce que les gens recherchent lorsqu'ils mènent
13:05à travers leur délire ces actions,
13:08c'est une action qui ait un sens par rapport à l'acte
13:12ou la cause qu'ils défendent.
13:14Dans ce quartier, en dehors de tuer des Américains d'origine de Louisiane,
13:19on ne voit pas tellement l'objectif
13:22et ça laisse perplexe sur la personne.
13:27L'objectif, c'est de faire un carnage.
13:29Le 14 juillet 2016, il y avait des Français qui étaient visés
13:33et c'était des Français de toutes obédiences, de toutes religions.
13:36C'était des Français des classes supérieures populaires,
13:39des classes supérieures inférieures.
13:41Il n'y avait pas de modèle prédéfini.
13:43Il voulait juste faire un carnage
13:45et c'est absolument ce qu'il a essayé de faire aujourd'hui également.
13:47Eliott Mamad ?
13:48Oui, en effet, il y a quand même parfois une cohérence
13:50dans ces divers attentats terroristes
13:53qui cherchent à instaurer un sentiment d'insécurité permanent
13:56et surtout l'idée que n'importe qui peut être frappé.
14:01Qui peut être frappé sans véritable motif.
14:03C'est ça qui est absolument effroyable.
14:04C'est que les personnes qui commettent ces actes-là
14:07ont des motivations idéologiques,
14:08mais que les personnes qui les reçoivent en sont victimes
14:12essentiellement parce qu'il y a une volonté du terrorisme
14:14de déstabiliser l'ordre social des États dans lesquels il s'opère.
14:17Et je pense que c'est évidemment ce qui est particulièrement frustrant.
14:20Il faut peut-être juste faire tout de même une petite précision,
14:22me semble-t-il, par rapport à la situation interne aux États-Unis.
14:25S'il devait s'agir d'un acte de terrorisme islamique,
14:28ce qui à l'heure actuelle naturellement n'est absolument pas confirmé,
14:31c'est que généralement le terrorisme islamiste
14:33est tout de même plutôt un acte exogène aux États-Unis.
14:36Les phénomènes d'antrisme tels qu'on les connaît en France,
14:39en Europe de manière générale,
14:40sont beaucoup moins importants aux États-Unis.
14:43L'influence des frères musulmans y est moindre.
14:46Il y a naturellement dans les facultés américaines, par exemple,
14:48des phénomènes très étranges, notamment liés à l'antisémitisme
14:51que l'on a observé ces derniers mois,
14:53mais qui sont des dérives idéologiques internes
14:55qui ne sont absolument pas alimentées ou fomentées
14:57par des organisations terroristes extérieures
15:02ou qui auraient une implémentation locale.
15:04Et ça, c'est tout de même une différence majeure
15:06par rapport à ce que l'on connaît en France.
15:08Et donc, quel que soit finalement le profil du suspect,
15:11il faudrait tout de même se souvenir de ce point-là
15:13avant de faire des projections idéologiques
15:15sur ce que l'on connaît ici par rapport à ce qui se passe aux États-Unis.
15:18Vous avez raison de le rappeler.
15:20Jules Torres.
15:21Élément d'explication peut-être.
15:23On est là dans un quartier français, de la Nouvelle-Orléans,
15:26qui a une histoire particulière avec la France.
15:28Et qui nous touche.
15:29S'il s'agissait d'un acte de terrorisme islamiste,
15:32ça pourrait aussi s'expliquer.
15:34C'est-à-dire qu'on a eu des attentats en France,
15:36les attentats de Nice, on en a parlé,
15:38des attentats à Paris.
15:40Là aussi, ce serait en tout cas un thème français.
15:43Une ville dans un quartier français,
15:45ça pourrait être aussi un élément d'explication,
15:47encore une fois,
15:48si la thèse du terrorisme islamiste était privilégiée
15:50et si c'était celle-ci.