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00:0016h18, on marche sur la tête, Mickaël Dorian Il est 16h33 et on marche sur la tête en
00:07direct jusqu'à 18h avec Sarah Salman, Jules Torres, Vincent Roy, on est toujours en ligne
00:14aussi avec Jean-Michel Fauvergue, ancien chef du RAID et puis on continue de parler de cette
00:19prise d'otage à la prison d'Arles qui s'est terminée, le preneur d'otages s'est rendu,
00:24on va retrouver Stéphane Burgatte qui est le correspondant européen à Arles et qui a suivi
00:29cette prise d'otages, Stéphane, le préfet et le procureur de la république et le préfet se
00:38sont exprimés, Stéphane, à l'instant, qu'est-ce qui s'est dit précisément concernant cette prise
00:43d'otages ? Alors déjà des nouvelles, c'est important des personnels qui ont été retenus
00:48en otage pendant près de cinq heures, ils sont sains et saufs, c'est le plus important ce soir,
00:52ils vont bien même s'il y a une cellule médicale qui est mise en place, on imagine et on comprend
00:57bien le choc qui ont été pour eux, pour cette longue détention de près de cinq heures. On le
01:03rappelle maintenant le déroulé de cette prise d'otages, alors même s'il reste assez prudent
01:08sur les informations qu'ils nous ont livrées mais on peut déjà, avec les infos qui ont été
01:13recueillies par le service police et justice d'Europe, en aller un petit peu plus loin que ce
01:16qui a été dit tout à l'heure par le préfet et le procureur, en fait cet homme qui a 37 ans,
01:22du royaume de Guyana aurait provoqué une bagarre, il était blessé à la main et il s'est fait
01:28admettre sous ce prétexte à l'infirmerie, il aurait caché sous des bandages des poinçons qu'il
01:35aurait confectionné lui-même pour mettre en place cette prise d'otages. Une fois cette prise d'otages
01:41en cours, il aurait tenu des propos particulièrement incohérents, on nous parle d'exigence de voir le
01:46premier ministre notamment et cette exigence surtout bien de changer de centre pénitentiaire.
01:52Cet homme était connu pour des faits de violence, apparemment dans cette centrale d'Arles mais aussi
01:57apparemment dans d'autres lieux de détention, il était connu pour ces faits de violence. Un doute
02:02sur le profil psychiatrique, le procureur était un peu plus prudent, oui il était suivi mais il ne
02:09parle pas d'un diagnostic psychotique de choses comme ça, donc il y avait un peu plus de prudence
02:13sur ces mots-là de la part du procureur. Ce qu'on sait par contre, c'est qu'il pouvait prétendre à un
02:19aménagement de peine dans les deux ans qui viennent, on rappelle qu'il était emprisonné pour une peine
02:23de 18 ans pour viol aggravé. Merci beaucoup Stéphane Burgatte, correspondant européen à Arles et ce
02:29que nous disait aussi Jesse Zagari tout à l'heure qui était en ligne avec nous, délégué national
02:33représentant du syndicat force ouvrière justice à Arles qui nous expliquait que cet individu avait
02:40fait l'objet de signalements en tous les cas du personnel pénitentiaire de l'établissement de
02:45Arles notamment en ce qui concerne son comportement et son profil psychiatrique et qu'il n'avait
02:51pour une vie en tous les cas il n'avait pas été entendu puisque cet individu était toujours
02:55incarcéré. Jules Thorez, ça vous fait réagir ? Ça me rappelle ce qu'il s'est passé il y a deux ans,
03:00souvenez-vous c'est dans cette même prison de Arles qu'a été tué, assassiné, même on peut le
03:04dire Yvan Colonna et ça nous montre qu'il y a beaucoup de dysfonctionnements dans cette prison.
03:10Déjà on se souvient qu'il y avait eu un rapport des services de la direction générale des services
03:16pénitentiaires qui avait pointé des dysfonctionnements sur la manque de formation des agents
03:20pénitentiaires, le manque de formation notamment sur la surveillance vidéo. On se souvient que le
03:27tueur d'Yvan Colonna avait passé je crois une quinzaine de minutes sans surveillance et c'est
03:30pour cela qu'il a pu tuer Yvan Colonna et ça suivait d'ailleurs un certain nombre de signalements
03:38de l'administration pénitentiaire sur les dangers parce que cette prison d'Arles comporte, on l'a dit,
03:43les pires criminels de France. Bien souvent ils sont soit condamnés à de la perpétuité, en tout
03:48cas à des peines de prison avec une période de sûreté donc c'est les pires criminels de France.
03:52Donc on voit bien qu'il y a dans cette prison un vrai problème sachant que Sarah l'a bien dit,
03:56il n'y a pas de surpopulation carcérale dans cette prison d'Arles. Donc le sujet c'est pas
04:00tant la question des moyens, c'est pas tant la question de la surpopulation, c'est la question
04:03de oui ou non est-ce qu'on écoute ce que nous disent les agents pénitentiaires aujourd'hui.
04:07Il y a des dysfonctionnements dans nos prisons françaises et pas seulement dans celles qui sont
04:11où il y a une surpopulation carcérale. Jean-Michel Fauvergancien, chef du RAID,
04:15toujours avec nous. Alors on le disait, ça s'est plutôt bien terminé puisque le preneur d'otages
04:22s'est rendu, ce sont les dernières informations qu'on a. Dans ce type d'événement, dans ce type
04:28de prise d'otages, Jean-Michel, on a affaire, on le disait, à des personnes parfois instables avec
04:34un profil psychiatrique particulier. On imagine que ça peut aussi rapidement dégénérer et j'imagine
04:41que les hommes du RAID sont formés justement à ce type de situation. Oui, bien évidemment. Vous
04:49me dites qu'on a affaire quelques fois à des profils psychiatriques un peu particuliers. Je
04:54dirais qu'on a affaire tout le temps à des profils un peu particuliers puisque les gens qui sont
04:59enfermés là et surtout sur ces centres-là, ils ne sont pas enfermés pour rien. Ils ont fait des
05:06choses horribles et psychologiquement déjà, quand ils ont fait ces méfaits-là, ce n'est pas
05:12prestable et ce n'est pas la prison qui va les stabiliser dans ce domaine-là. Il ne faut pas
05:17avoir d'illusion là-dessus. Alors effectivement, pour répondre tout à fait à votre question,
05:21les effectifs du RAID ont ces formations-là. Le RAID travaille en univers carcéral,
05:28s'entraîne en univers carcéral et travaille énormément là-dessus. Donc, priorité donnée
05:35dans ces cas-là à la négociation, je l'ai dit tout à l'heure, mais vous avez derrière le
05:39négociateur toute la colonne d'assaut qui est présente et en particulier, elle interviendra
05:46si on doit donner un assaut d'urgence, si la situation se détériore assez rapidement. La
05:50manière de faire c'est ça, c'est de prendre ces précautions pour pouvoir intervenir très très
05:55vite. Et là, on a besoin des surveillants pénitentiaires pour nous ouvrir les portes
05:59assez rapidement. Donc, intervenir très très vite si la situation se détériore et si elle
06:04ne se détériore pas, si elle est calmée, laisser le temps au négociateur de prendre tout le temps
06:09nécessaire pour arriver à une réédition. Merci beaucoup Jean-Michel Fauvergue, ancien chef du
06:14RAID. Merci d'avoir été avec nous cet après-midi sur Europe 1 dans On marche sur la tête. 0180 20
06:1939 21. Vous continuez de nous appeler bien sûr pour réagir et puis pour réagir également à
06:24cette affaire. C'était une information Europe 1 ce matin. L'influenceur algérien Zazou Youssef,
06:29suivi par plusieurs milliers de personnes sur les réseaux sociaux, a été interpellé à Brest. C'était
06:36donc tôt ce matin. Il avait appelé à plusieurs reprises à commettre des attentats en France dans
06:41des publications sur les réseaux sociaux et selon une source proche du dossier, l'homme en situation
06:47irrégulière fait l'objet d'une OQTF. Alors on va en parler avec Jean-Baptiste Marty qui nous a
06:51rejoint. Bonjour à tous. Bonjour Jean-Baptiste du service police justice d'Europe 1. C'est vous
06:56qui avez sorti cette affaire ce matin. Quel est le profil d'abord de cet individu ? Alors on sait
07:01que c'est un homme qui est âgé de 25 ans, né en Algérie à Mostaganem dans le nord de l'Algérie,
07:07pas loin d'Alger en fait. Il est sous OQTF depuis le 16 avril 2024 et c'est un homme connu de la
07:13justice parce qu'il a participé en fait aux émeutes suite à l'affaire Nahel et il avait
07:18notamment incendié un tennis club, le tennis club de Brest. Voilà donc il avait été condamné en
07:22décembre 2023 à 12 ans de prison ferme mais il avait fait appel et donc c'est pour ça qu'il était
07:28laissé pour libre pour le moment. Et il était sous OQTF donc depuis combien de temps ? Ça faisait
07:32à peu près huit mois depuis le 16 avril 2024. Depuis le 16 avril 2024, il était frappé d'une
07:38obligation ? Sauf qu'il n'avait pas été arrêté depuis donc d'où le fait qu'il était libre.
07:45Sarah Salmane ? Oui de toute façon les OQTF globalement ne sont pas exécutés,
07:49on en a à peu près 7% qui sont exécutés. On a vu que par exemple dans un autre dossier il n'y
07:54avait pas de place en centre de rétention administrative et donc on relâchait les
07:57individus. C'était l'affaire de la pharmacie à Ivry donc une OQTF pas exécutée. Ce qui m'interpelle
08:02c'est quand elles sont exécutées malheureusement c'est à dire que c'est plus une OQTF c'est une
08:06invitation à quitter le territoire français en réalité. Vous avez raison, 7% d'OQTF exécutés
08:10alors que le président de la République... Il y avait dit 100% en 2019 et j'ai appris qu'il y
08:14en avait 3,5% des 7% qui étaient en Outre-mer donc en fait il y en a 3,5% en métropole. C'est
08:20François Bayrou qui l'a annoncé lors de son déplacement à Mayotte. On a un premier ministre
08:24honnête en tous les cas. Je crois que depuis 2012 c'est un million d'OQTF qui n'ont pas été exécutés.
08:30Je ne sais pas si vous... Est-ce que ça a encore du sens de délivrer des OQTF à ce stade ?
08:36D'autant plus qu'ensuite là on en parlera mais avec l'Algérie on n'est pas du tout à 7% d'OQTF
08:40on est plus à 0,4%. Surtout qu'on a un président de la République qui s'était engagé à exécuter
08:45déjà on se demande comment est-ce qu'on peut... Déjà l'objectif n'était pas réalisable.
08:48C'est ça mais déjà on se demande comment on peut tenir de tels propos et comment on peut faire de
08:53telles promesses en fait puisque le président de la République avait dit qu'il y a 100% des
08:58OQTF qui seraient exécutés. On était je sais pas à 10, 12 en 2019 on aurait pu passer à 20,
09:03là on est passé à 7. Il y a le Covid. Ouais d'accord il y a le Covid, il y a la guerre en
09:07Ukraine ça va deux minutes c'est bon on les connaît les excuses. Bon est-ce qu'on sait
09:12pourquoi il n'était pas en centre de rétention administrative Jean-Baptiste ? Tout simplement
09:16parce qu'il n'y avait plus de place. Je ne sais pas pourquoi je pose la question en fait.
09:20Ceci étant dit la question de Sarah, vous dans ce cas-là comme dans bien d'autres pourquoi est-ce
09:27qu'on continue à dispenser des OQTF puisqu'elles ne sont pas exécutées. Déjà 7% ça nous paraissait
09:35dérisoire et en fait on a appris grâce à François Bayrou parce que finalement François Bayrou dit
09:41ce que les autres n'osaient pas dire que la moitié de ces 7% étaient des OQTF exécutés à Mayotte et
09:48en Guyane et que donc forcément l'autre moitié en France métropolitaine donc c'est assez dingue.
09:54Donc ça ne sert plus à rien et puis alors après avec effectivement vous le vous le disiez à l'instant
09:59avec les recours possibles les types sont là ils continuent leurs exactions d'appeler sur les
10:05réseaux sociaux à des attentats. En même temps il n'y a pas de sanctions donc c'est une invitation
10:09à recommencer. Il n'y a pas de sanctions jusqu'à aujourd'hui. Je tiens à préciser donc qu'il n'était
10:13pas dans un crâne parce qu'il n'avait pas été interpellé depuis donc cette cette OQTF donc depuis
10:19le 16 avril dernier il faut aussi rappeler que c'est quelqu'un qui vivait sous pseudonyme donc
10:24on le connaît sous le nom de Zazou Youssef sur les réseaux sociaux mais son vrai prénom c'est
10:29Youssef Aziria et il s'amusait en fait à créer différents comptes tiktok pour brouiller un peu
10:35les pistes donc difficile aussi de contrôler son identité. Et qu'est-ce qu'il fait ? Il est suivi par
10:41combien de personnes ? 400 000 personnes ? Il était suivi par 400 000 personnes je mets bien au passé
10:46parce que son compte a été supprimé il y a deux jours voilà sur demande donc du ministère de
10:51l'intérieur donc 400 000 personnes c'est quand même voilà ça touche un large public surtout que
10:56c'est des vidéos dans lesquelles il a appelé à tuer des gens, il a appelé à violer, il y avait
11:01des attentats antisémites également. C'est fou et cette personne là déjà n'a absolument rien à
11:08faire évidemment puisque la personne est frappée d'une obligation de quitter le territoire et
11:13publie ce genre de messages sur les réseaux sociaux. C'est une manière de remercier la France
11:20de l'avoir accueilli. C'est la gratitude. Jean-Christophe Rouy est avec nous secrétaire
11:25national du syndicat de police unité. Bonjour Jean-Christophe merci d'être en direct avec nous
11:28sur Europe 1. Oui bonjour à tous et bonne année. Merci meilleur vœu également Jean-Christophe.
11:34D'abord est-ce que vous savez comment s'est passée cette interpellation ce matin Jean-Christophe
11:40concernant Zazu Youssef ? Oui c'est les collègues de la BRI 44 de Nantes ainsi que des collègues du
11:49RAID de l'antenne de Brest qui sont intervenus à 6h du matin pour le déloger. En fait il avait
11:54déjà logé, il savait qu'il était chez un ami à lui, une personne qui a été identifiée, des
12:00techniques d'enquête qui permettent de l'identifier des personnes et du coup il s'en est au petit
12:05matin comme on fait souvent parce que les heures légales nous le permettent, d'arriver, d'apporter
12:09le petit déjeuner à ces gens là. Oui parce qu'il y a des heures où on ne peut pas interpeller.
12:15Il y a des heures oui, c'est entre 21h et 6h du matin normalement, sauf pour certains cas.
12:20Pourquoi est-ce qu'il y a des heures ? C'est la loi. C'est le code de procédure pénale.
12:25C'est pour éviter de les réveiller en pleine nuit ? Non mais ça fait partie des droits en fait.
12:32C'est par rapport aux droits fondamentaux. Parce qu'il faut respecter le nombre d'heures
12:37de sommeil. Le temps de sommeil. Non c'est santé publique. C'est le respect de la dignité de la
12:44personne humaine plutôt. C'est la loi qui veut ça et donc du coup c'est pour ça que souvent c'est
12:48le matin à 6h qu'on interpelle les gens parce que c'est légal. C'est des heures légales d'intervention
12:53et donc on arrive et là il y a une colonne BRI et du RAID qui est rentré dans l'appartement. Ça
12:59s'est bien passé a priori mais bon c'est vrai que le réveil, quand vous avez mes collègues
13:03bien harnachés, équipés, qui viennent vous réveiller, ça vous fait un choc et puis ma foi tant
13:09mieux qu'on puisse les interpeller comme ça. Pourquoi est-ce que le RAID est intervenu également ?
13:14Est-ce que vous savez pourquoi est-ce qu'on a fait appel au RAID ? En fait c'est quand même des
13:17personnes qui appellent à commettre des attentats et qui tiennent des
13:23propos ou appellent au meurtre etc et on ne sait pas qui on va trouver à l'intérieur donc du coup
13:29on prend toutes les précautions nécessaires et c'est les copains de la PJ qui ont demandé
13:33à avoir une intervention de la BRI et du RAID. Ils étaient deux ce matin.
13:38Il a coopéré facilement ? Oui, encore une fois je vous dis quand vous arrivez le matin au
13:44réveil que vous avez une douzaine de colosses qui arrivent avec des armes de poing et puis on
13:50sait faire quoi. On a la surprise avec nous, en principe vous ne luttez pas trop. C'est assez
13:55impressionnant et c'est fait aussi pour ça, pour fixer la scène et donc interpeller très
14:01rapidement. Il est actuellement en garde à vue Jean-Christophe, que va-t-il se passer ensuite ?
14:06Là il est en garde à vue, maintenant c'est le parquet qui va décider de l'opportunité des
14:11poursuites. Je pense qu'il y a quand même quelques billes pour pouvoir l'emmener devant un tribunal.
14:16Surtout ce qui nous choque nous effectivement, je vous écoutais, mais nous en tant que policier
14:21on est encore plus écoeuré parce que quand une personne a eu une OQTF, une obligation à quitter
14:25le territoire, c'est que les services de police avant avaient bien fonctionné, c'est que la personne
14:29avait déjà été interpellée et donc elle aurait dû effectivement partir d'elle-même dès le mois
14:36d'avril. En fait on leur donne des laissés-passer parce que du coup maintenant une OQTF elle est
14:42valable trois ans et quand il y a un autre contrôle et que la personne a une OQTF, si elle n'est pas
14:47recherchée pour avoir commis des délits, on laisse passer. Jean-Christophe vous dites que vous êtes
14:51écoeuré, mais franchement entre nous, est-ce que ça vous choque ? Malheureusement nous ça fait des
14:58années qu'on vit dans ce système. Le système c'est l'absurdité, c'est-à-dire que c'est une
15:02personne qui n'est censée ne pas être sur le territoire, qui n'a rien à faire chez nous, qui
15:06n'est même pas originaire de la France, qui se permet d'ouvrir des comptes, d'appeler à commettre
15:12des attentats, à violer des gens, à tuer des gens, et en plus qui est en impunité totale puisqu'il est
15:18tranquillement sur le territoire français et que si derrière il n'y a pas un signalement faroce,
15:24on sait bien que c'était tout de suite un dossier qui a été pris par le ministère et par le cabinet,
15:29et donc du coup ça fait accélérer les choses. Des gens comme ça, ça peut traîner des mois et des
15:34années. L'émission s'appelle On marche sur la tête, elle aurait pu s'appeler aussi Bienvenue
15:37en absurdie. Voilà c'est exactement ça Jean-Christophe. On a Isabelle aussi qui est en
15:41ligne avec nous, qui nous a appelé au 01 80 20 39 21 au Standard Europe 1. Bonjour Isabelle !
15:47Bonjour et puis bonne année à tout le monde. Sarah c'est bien la jeune fille blonde avocate ?
15:57Oui. Je vous ai vu avec M. Maitre Gilles William Godenadel. Vous avez beaucoup de répondants.
16:04C'est bien elle. Je vous confirme c'est bien elle. Oui oui elle a le seul espoir.
16:17Oui oui oui, je suis assez surprise. C'est une parenthèse. Vous habitez où Isabelle ?
16:22Merci Isabelle. Moi j'habite en Gé. Et vous souhaitiez réagir à cette histoire ?
16:31Oui, je vais vous dire. Qu'est-ce que vous en pensez ? Au QTF, moi ça veut dire obligation de
16:37rester sur le territoire. On va inverser un petit peu les choses. Voilà ce que ça veut dire. Alors
16:45je vais mettre une autre chose en parallèle qui va peut-être paraître un petit peu absurde et je
16:48la mets quand même en parallèle. Les autres QTF seraient sur le territoire pendant que des gens
16:53se font tuer et risquent leur vie, donc la police. J'en connais un petit peu un rayon là-dessus. Et
16:58puis à côté, excusez-moi, mais vous avez C8 qui parle l'ARCOM qui est indépendant, qui elle va
17:03fermer alors qu'elle dit des choses judicieuses et drôles. C'est deux faits que je mets en
17:09opposition qui m'interpellent énormément sur le droit de liberté et du mouvement du déplacement
17:14et de la parole. Vous avez raison. Alors évidemment, ce sont deux sujets qui n'ont absolument rien à
17:17voir, mais je comprends effectivement ce que vous voulez dire. Voilà, c'est ce que je veux dire au
17:21niveau du fonds politique. Maintenant, je pense que c'est terrible. Je ne sais pas quoi faire
17:27parce que la police n'a pas les moyens. Écoutez, moi je suis écœurée déjà. Sarah va me comprendre.
17:35J'ai vu que l'an dernier, on donnait l'aide juridictionnelle gratuite pour des migrants.
17:46L'aide juridictionnelle totale aux personnes en situation irrégulière. Alors que justement,
17:51dans la loi de 91, il fallait être en situation régulière. Le Conseil constitutionnel a estimé
17:55qu'il fallait l'ouvrir à tout le monde. Voilà, je vais vous dire Sarah, je suis petite fille de
18:00magistrat, ancien magistrat, parce que mon grand-père est mort en 97. Il a travaillé à la
18:08chancellerie, il était au pénal. Je vous assure qu'à l'époque, moi je parlais avec lui, la magistrature
18:13ce n'était pas celle qu'on a maintenant. C'était du ferme, c'était droit, j'étais élevée là-dedans.
18:19Voilà, et tout va à valeur. Dans la ville où j'habite, je vois, parce que j'ai entendu l'autre
18:26personne qui parlait sur les trafics. Moi j'ai connu le trafic de drogue, d'armes. Je ne dirai pas
18:33dans quelle région j'étais à l'époque, pour ne pas embêter les gens qui vivent dans ces cités-là.
18:38C'était en 96, monsieur. J'ai vu la police se faire tabasser, j'ai vu les pompiers se faire
18:43tabasser en 96. Les informations ne remontaient pas. Rien ne passait dans les journaux. Vous
18:49comprenez, quand vous travaillez dans la police, vous avez des consignes. Les ministères en vous
18:53disant, sur tout ça, vous n'en parlez pas. Ça ne sort pas. En 96, j'ai vu des choses que je n'aurais
18:59pas dû voir. Et maintenant, c'est tendu sur tout le territoire. Tout est dit.
19:02Aujourd'hui, quand on le dit régulièrement sur nos antennes, quand on dit qu'aujourd'hui, il y avait
19:07des quartiers finalement, dans lesquels on savait que c'était des quartiers...
19:12On a fait partie des îlotiers. Même des gens des cités disaient surtout ne partez pas, on a besoin de vous.
19:20Bien sûr, aujourd'hui, tout se passe partout.
19:24Et maintenant, on en est rendu au QTF. Ça va dans le même sens. C'est la porte ouverte à tout.
19:40Je comprends. Isabelle, est-ce que vous voulez rester avec nous pour qu'on continue à parler de ce sujet dans un instant ?
19:47On va remercier Jean-Christophe Couvy d'avoir été avec nous, secrétaire national du syndicat de Police Unité. Merci Jean-Christophe.
19:54Merci à vous et bonne continuation. Je pense qu'on va vite se revoir parce que les sujets vont vite s'enfiler.
19:592025, il n'y a pas grand chose qui va changer par rapport à 2024.
20:02Malheureusement, Jean-Christophe, on est très heureux de vous voir, évidemment, que ce soit à la radio ou sur les plateaux de télé,
20:09mais on préférerait vous voir dans d'autres circonstances. Merci à vous, Jean-Christophe.
20:13Merci, au revoir.
20:14Au revoir. Jean-Baptiste Marty, est-ce que vous souhaitez ajouter quelque chose à cette affaire ?
20:18Je pense qu'on a fait le tour. Je souhaitais préciser que ce matin, lors de l'interpellation, il y a eu un deuxième homme qui était présent, lui aussi interpellé.
20:27C'était quelqu'un, Youssef Zazou Youssef, qui n'avait pas de domicile fixe. C'est-à-dire que c'est quelqu'un qui vivait à droite, à gauche, chez ses amis.
20:39Du coup, le fait que ça a été un peu compliqué, cette interpellation, les policiers de la BRI et du RAID ont mis 24 heures à le retrouver.
20:48Merci beaucoup, Jean-Baptiste. On va parler d'une autre affaire. Je vais vous donner la parole dans quelques secondes, Jules.
20:54Juste pour vous rappeler, on en avait parlé sur notre antenne la semaine dernière. Je ne sais plus qui était là la semaine dernière.
21:00Sarah, vous étiez avec nous, forcément. Vous vous souvenez certainement de ce braquage d'une pharmacie à Ivry-sur-Seine.
21:06Ils ont recommencé. Ils ont récidivé avec un vol à la roulotte.
21:14Absolument. Ils ont effectivement récidivé la nuit de mercredi à jeudi dans le Val-de-Marne.
21:21Juste à côté d'Ivry, ville dans laquelle ils n'avaient pas le droit de se rendre. Donc, ils respectent les choses. Ils sont allés juste à côté.
21:27Ils sont allés à Thiers.
21:29Vers 2h du matin, les cambrioleurs ont vandalisé un taxi stationné dans la rue. Ils l'ont fouillé intégralement à l'intérieur.
21:36Ils se sont emparés d'un téléphone portable avant d'être interpellés en flagrant délit par la police.
21:41Une comparution immédiate a lieu aujourd'hui.
21:46C'est vraiment une photographie à l'instant T de la situation à propos des EQTF. On ne peut plus les placer puisqu'il n'y a plus de place.
21:56Il n'y a pas que ça. Le classement s'ensuit alors qu'on les prend en flag et qu'ils avouent. On les relâche. Il n'y a pas de place en CRAS, en centre de rétention administrative.
22:04On ne leur dit pas qu'Ivry recommence à côté.
22:06C'était pour vous chauffer les amis. On va en parler dans un instant.
22:09Restez bien avec nous. On va marquer une courte pause.
22:12Mais juste avant, notez bien le 7 janvier 2015, Charlie Hebdo était victime d'un effroyable attentat terroriste.
22:20Pour Europe 1, Philippe Val, ancien directeur du journal satirique, raconte avec les archives d'Europe 1 et des témoignages saisissants, comme celui du journaliste Laurent Léger, rescapé de l'attentat.
22:32Le tireur a tiré partout dans le tas.
22:36À part Charles ? Non, il a demandé nullement l'identité des uns et des autres. Il a juste tiré.
22:43Au cœur de l'actu, il y a 10 ans, l'attentat de Charlie Hebdo, le nouveau podcast de la rédaction d'Europe 1.
22:48Tous les épisodes sont disponibles dès maintenant sur le site et l'application Europe 1.
22:53Restez avec nous. 16h56, on marche sur la tête. On revient dans un instant.

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