• il y a 5 jours
La ministre de l'Agriculture, Annie Genevard, s'est rendue dans le Doubs ce jeudi 2 janvier. Elle a rencontré des agriculteurs et des représentants des syndicats agricoles pour faire un point sur les revendications du secteur et les avancées de la part de l'État dans les aides promises.

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00:00— Oui, oui, oui. — Oui, oui. Alors j'ai beaucoup travaillé sur le gay qu'entre époux. — Ah oui, à l'époque où ça a été mis en place.
00:05— Oui, oui, oui. Ça a été une belle avancée, ça. — Ils avaient une autre profession avant, les gens.
00:10— Oui. Moi, j'étais infirmière. Et puis quand Nicolas Sarkozy avait fait les réformes par rapport à la retraite, à ce moment-là,
00:16ses parents, bah pareil, ils avaient travaillé le plus longtemps possible pour l'aider. Ça tombait, on va dire, bien pour que je vienne
00:22prendre la relève des parents un petit peu pour être à ses côtés. Voilà. — C'était la réforme avec les 3 enfants où on pouvait partir plus tôt.
00:28— C'est ça, oui. Voilà. Et puis c'était en 2011. — D'accord. — L'histoire des gays qu'entre époux se mettait en place.
00:35Donc moi, je voulais qu'elle ait un statut. Donc ça tombait très bien pour ça. — Oui, oui. Ça a été une belle avancée, ça.
00:41Très bien. Bon, allez, on va aller voir les bénévaches.
00:43— L'exploitation historique rapide de Montpellier en 1983, avec les 150 000 litres de référence laitière, avec ses parents.
00:59Et puis donc on est sur un élevage laitier. Aujourd'hui, il y a encore 43 vaches, Montbelliard, de la traite.
01:09Et on est sur un système de stabulation libre avec 40... Enfin avec des logettes et puis des cornadis. Et une salle de traite classique 2 x 4.
01:18Donc c'est des choses qu'on voit de moins en moins, parce que c'est des petites installations. Aujourd'hui, on les standard, mais qui sont encore productives.
01:29Et donc ça, c'est un ancien bâtiment en travail que l'on peut voir dans le bâtiment que l'on voit encore dans l'évolution,
01:34qui a été transformé en stabulation libre en 1995, plus la création d'un autre bâtiment en 1995 aussi par mon papa pour engraisser les mâles, Montbelliard, les taurillons.
01:47Puisqu'à l'époque, il y avait les quotas laitiers. Ils étaient limités, puisqu'à 3 sur la ferme, ils avaient peut-être 200 000 en 1995.
01:54— Ça suffisait pas. — Ça suffisait pas. Et donc ils avaient construit ce bâtiment pour pouvoir engraisser des taurillons et du coup avoir un atelier supplémentaire,
02:03— Et vous l'avez poursuivi, c'est-à-dire ? — Alors, non, je l'ai arrêté. Non, mais oui, ce bâtiment, finalement, comme le cheptel, a un petit peu grossi et qu'on élève plus de renouvellement.
02:12Et voilà, on élève plutôt des génisses croisées pour la viande, ce qui est un autre atelier sur l'exploitation. C'est environ 15 génisses par an qui sont donc croisées charolaises.
02:21Et qu'on engraisse, qu'on mène comme nos génisses de renouvellement Montbelliard, de haupté. Elles font 2 saisons de pâture. Ensuite, elles sont engraissées et vendues pour la boucherie.
02:30Voilà. Donc ça, c'est le 2e atelier. Et donc on a 115 hectares au total sur la ferme. Il y en a 80, 75, 80 qui sont dédiés à l'alimentation des animaux.
02:41Et il y a 40 hectares de cultures de vente, qui sont essentiellement du blé, du soja, un peu de maïs grain et de l'orge, sachant qu'une partie est quand même remise pour les vaches, de l'orge notamment.
02:53Donc vous avez amélioré votre autosuffisance alimentaire.
02:56Oui, alors on a une bonne autonomie alimentaire, parce qu'on est autonome en paille, en fourrage. Et puis, on pourrait presque dire qu'on est autonome en protéines animales, puisqu'on produit quand même 25 tonnes de soja.
03:07On achète 20 tonnes de tourteaux de soja, les colza. Et on fait de la luzerne. On fait également des prairies temporaires à forte valeur. Donc c'est ce que vous regardiez tout à l'heure.
03:17En fait, ici, vous allez retrouver, par exemple, une prairie temporaire qui a été, c'est une troisième coupe, qui a été faite dans de bonnes conditions, qui est de bonne qualité, parce que bien verte et on voit les feuilles de trèfle qui ne sont pas tombées.
03:31Donc ça, c'est de la protéine. Et dessous, on en met un autre. C'est du régra-trèfle aussi, donc ça, c'est des cultures qui poussent rapidement au printemps et qu'on fait de bonheur aussi et qui sont plutôt riches en énergie.
03:47C'est très technique. C'est devenu très technique.
03:52Et donc voilà, ça, c'est ce qu'est la feuille de trèfle. Ce qui est très important en termes de produit, c'est ce qu'on a soit en système oscillable ou en branche solaire ou en jardin.
04:05Il faut prendre du recul par rapport à ça, sinon on n'arrivera pas.
04:08Oui, il faut vraiment prendre du recul.
04:11Ici, c'est des destabilisations. On a des mâches tarées, on a des mâches qui soufflent parmi nous.
04:20Et donc en 2009, mon papa avait fait la mise aux normes et avait donc fait le système d'une fumière recouverte avec une fossilisier enterrée et un filtre à roseau qui est derrière.
04:32Et donc en 2012...
04:38Donc ça, c'est le bâtiment qui avait été construit en 1995.
04:43Donc là, il y a les citadines et les viandes qui sont à l'engraissement.
04:46Pour l'instant, elles ne sont encore pas finies, mais normalement, à la fin de l'hiver, elles ne seront pas loin.
04:52Et puis ici, on a toute la jeunesse.
04:55C'est la croisée ?
04:57Ça, c'est une croisée charolaise, c'est une femelle.
05:01Donc la mère est Montbéliarde et le père est charolais.
05:04On les mélange parce qu'on les alote plutôt en fonction de la taille et pas des couleurs.
05:12Ce n'est pas un lot d'ensemble.
05:13Voilà, voilà.
05:22Non, pas du tout.
05:28Salut !
05:33Ah ouais, elles ont le poil plus long.
05:35Oui, c'est là, c'est celles qui sont nées l'année dernière.
05:38Elles ont un an.
05:42Tu approches plus facilement, encore plus, non ?
05:44Ouais, genre un an.
05:47C'est indécuté, c'est moins précis.
05:51En fait, on n'a pas assez de parcelles qui sont bien collées.
05:55Non.
05:58Après, on va dire que c'est les barrages de la ferme.
06:00C'est le stockage matériel et le stockage d'or rubané.
06:05On est autonomes aussi parce que l'or rubané, on ne pourrait pas tout stocker sous les bâtiments.
06:11On pourrait tout sous les bâtiments.
06:13Et comme on le disait, cet or rubané nous permet d'atteindre aussi l'autonomie.
06:19Ah oui, parce que vous pouvez stocker ?
06:21Ça permet de stocker dehors sans construire un bâtiment.
06:24Si vous avez financé aujourd'hui de construire un bâtiment, c'est…
06:27C'est compliqué.
06:28C'est assez compliqué et de plus en plus cher.
06:30C'est compliqué et c'est cher.
06:31Pour y mettre de la paille, ça se discute, quoi qu'à une valeur très faible.
06:36Et donc, nous, notre solution, c'est l'or rubané.
06:40Ça permet aussi une certaine résilience face au changement climatique.
06:44Puisqu'on a des prairies qui sont très vigoureuses et jeunes.
06:47Et qu'on fauche au printemps une fois, deux fois, trois, quatre fois.
06:51En tout dans l'année.
06:52Ça arrive en une année comme ça.
06:54Il y a un gros avantage avec le système de silage comme ça.
06:59C'est que des années comme l'année, on peut récolter quasiment 26 quarts de poids.
07:03Dès qu'on a deux jours, on peut arriver à récolter, quoi.
07:05C'est un gros atout dans notre département.
07:07Les deux systèmes, quoi.
07:08Les systèmes pour les cultures élevages comme là, il y a aussi un gros atout pour démonster.
07:13Et donc, le fait de pouvoir faucher tôt au printemps…
07:15Au printemps, il y a toujours une pousse de l'herbe.
07:17Et de fait, on arrive à assurer quand même du fourrage, quoi.
07:21Et si on a un été qui est très sec, au moins on a déjà des stocks qui ont été faits.
07:25Parce qu'en été, du coup, il faut déjà redonner à manger aux bêtes s'il fait sec.
07:29Puisqu'on a quand même un système avec 40 vaches qui n'est pas en compté.
07:32Mais les vaches pâturent au maximum.
07:33Elles sont sept mois de l'année dehors.
07:35Donc, on joue un peu sur tous les tableaux.
07:37Donc, utilisation de l'herbe, en fait.
07:40Des prairies permanentes pour nourrir les vaches.
07:43Comme je vous disais, l'enrubaner pour atteindre l'autonomie protéique.
07:46Un petit peu de maïs aussi en silage pour assurer la ration.
07:50Et donc, tout ça nous permet d'avoir un système qui est quand même plutôt cohérent aujourd'hui.
07:55Qui est dans l'air du temps, je pense.
07:57Puisque les prairies permanentes aussi permettent de faire une rotation des cultures sur les céréales.
08:02Ce qui fait qu'on arrive à faire quatre années de culture de céréales.
08:05Puis après mettre trois ans en prairie temporaire.
08:08Et ce qui coupe plus le cycle des mauvaises herbes.
08:10Et qui permet d'utiliser moins d'intrants derrière.
08:13Et aujourd'hui, ces systèmes de polycultivier levage, ils ont tout leur sens.
08:17Parce qu'avec les animaux, on arrive à apporter de l'azote pour les céréales et pour les cultures.
08:23Et du coup, on utilise moins d'intrants chimiques.
08:26Moins d'engrais minéraux.
08:28Et c'est là que tout le système prend son sens.
08:31Par contre, le revers de la médaille, c'est que c'est un système qui est très gourmand en temps.
08:35Puisque, comme vous voyez, quand on fait quatre coupes de prairie temporaire.
08:39J'ai trois types de prairies temporaires différentes.
08:41De la luzerne, des luzernes dactiles et du ray gras trèfle.
08:45Donc, ça ne tombe jamais en même temps, les coupes.
08:47Donc, tous les deux semaines, on est en train de faucher pour enrubaner.
08:50En gros, quand il pleut, après quand il fait sec, il n'y a plus rien de réglé.
08:54Et donc, pour avoir une diversité d'assolements et une diversité des cultures avec une bonne rotation.
09:00Donc, on a quand même du soja, du maïs, de l'orge, du blé sur l'exploitation.
09:04Donc, quatre cultures, ce qui permet de faire une rotation sur les champs.
09:07Par contre, quatre cultures différentes avec des dates de semis différentes.
09:12Avec des traitements qui devaient être faits à d'autres moments, des récoltes à d'autres moments, etc.
09:17Et en plus de ça, on a quand même 120 têtes.
09:20On fait pâturer les bêtes.
09:22Donc, vous travaillez beaucoup.
09:23Voilà.
09:24Donc, du coup, on a énormément de travail.
09:26Une charge de travail qui est trop importante, je pense, pour deux personnes.
09:31Puisqu'aujourd'hui, sur l'exploitation, je suis en société unipersonnelle.
09:37Ma maman est salariée à 35 heures.
09:40Donc, là, on arrive en gros au minimum à 70 heures par semaine.
09:46Ma maman en fait un peu.
09:48Et puis, globalement, on a calculé, on a 130 heures de travail par semaine.
09:51Donc, Jean, c'est 130 heures.
09:53Moi, j'en fais 70.
09:54Ma maman en fait 35.
09:55Il en reste 30 qui sont faites par...
09:57C'est le papa.
09:58Soit c'est moi qui en fais encore plus des heures bénévoles.
10:00Mais je dors quand même, je vous rassure.
10:02Ou soit il y en a un qui travaille sans rémunération.
10:07Et c'est là que je voulais vous amener, c'est à la rémunération du travail.
10:10Parce qu'aujourd'hui, ces systèmes qui sont très chronophages,
10:14en fait, le prix des produits et le prix de ce qu'on produit ne rémunère pas le travail.
10:20Et on se retrouve finalement à avoir des heures qui sont non rémunérées.
10:25Aussi bien pour ma part que pour les personnes qui viennent nous aider.
10:29Donc, je cite mon papa, mais il y a aussi mon frère qui vient aux ensilages, aux foins.
10:33Il y a l'oncle Roger qui vient faire les 2-3 travaux.
10:37La solidarité familiale.
10:38Voilà, mais c'est quelque chose que je pense que tout le monde peut témoigner ici.
10:41Et que dans les exploitations, c'est une réalité qu'on n'ose pas dire des fois par rapport à la MSA et tout ça.
10:46Mais c'est une réalité.
10:48Je pense qu'aujourd'hui, il n'y a pas beaucoup d'exploitation qui n'a pas une aide extérieure.
10:52Mais l'économie que vous faites sous les intrants ne compense pas, ne permet pas un salarié agricole supplémentaire.
11:01Non, on va chercher par exemple, on est en système les standards.
11:04Donc, on vend le lait aujourd'hui environ 500 euros prix fini.
11:08Mais non, ça ne permet en tout cas pas du tout de salarier une personne supplémentaire.
11:12Si je n'avais pas mes parents aujourd'hui, que j'étais hors cadre familial,
11:15il me faudrait, je pense, deux salariés à temps plein pour arriver à faire mon travail
11:19et avoir une qualité de vie suffisante.
11:21Parce que c'est bien beau de travailler 70 heures par semaine.
11:24Mais derrière, j'ai quand même une vie de famille.
11:26Il y a quelqu'un qui m'attend et qui aimerait bien que je sois un peu plus à la maison parfois.
11:29Et aujourd'hui, ça, ce n'est pas possible parce qu'on n'a pas le personnel,
11:34la rémunération suffisante pour embaucher du personnel.
11:37Et pourtant, ce que vous faites, c'est vraiment, je le pense, l'avenir.
11:42D'utiliser moins d'enfants, d'être davantage autonome,
11:47de pratiquer l'assolement, la rotation des cultures, la diversité.
11:54Je pense que vous êtes dans le juste.
11:56Oui, je pense qu'on a un système vertueux qui est dans l'air du temps
12:00et qui répond aux attentes sociétales aujourd'hui.
12:03J'ai eu un petit coup de pouce aussi au niveau des parfums locales
12:06puisque le Grand Besançon Métropole a mis en oeuvre un dispositif
12:10qui s'appelle « Paiement pour services environnementaux »
12:12dans lequel je suis inscrit et qui permet de rémunérer ce qu'on fait déjà bien.
12:16Donc ça, c'est très bien puisqu'il y a des choses qui avaient déjà été mises en place
12:21par mes parents et qui aujourd'hui m'ont été rémunérées puisqu'on le faisait déjà bien.
12:27Et il y a une rémunération qui est améliorée.
12:30Donc concrètement, c'est baisser les intrants chimiques, les produits phytopharmaceutiques,
12:34baisser l'azote minéral et ça va plus loin.
12:37Ça va aussi sur les haies, sur la rotation.
12:40L'objectif, c'est la qualité de l'eau.
12:42C'est quand même les prairies permanentes, c'est le mot pour capter le problème.
12:46Et donc ce dispositif nous permet d'essayer des choses.
12:51Et typiquement, moi, ça m'a permis d'investir dans une recetterie,
12:53c'est la machine qu'on voit là en rouge,
12:55et une bineuse aussi pour essayer de travailler autrement mes champs
12:59et de faire un peu de désherbage mécanique pour réduire mon niaveté.
13:03Ça, ça m'intéresse beaucoup. Et vous avez une machine qui fait du désherbage mécanique ?
13:07Elles sont là, mais cette année, je n'ai pas pu les utiliser, il n'y a plus tout le temps.
13:12Après, on peut rester, parce que derrière, ce n'est pas en tête haussée.
13:17Ça m'intéresse beaucoup, le désherbage mécanique.
13:21C'est ce à quoi je réfléchis tous les jours.
13:25Pour vous remercier de votre venue, je voulais vous offrir un litre de lait.
13:29Par contre, on l'a décoré gentiment.
13:33Pour vous dire que sur ce litre de lait, il y avait 40 centilitres,
13:37la rémunération du travail sur ce litre de lait,
13:40voilà comment elle se comporte.
13:43Il y a 40 centilitres qui sont rémunérés 1,6 litre, donc c'est mon salaire.
13:47Ensuite, il y a 30 centilitres, soit 30 heures de travail qui sont non rémunérées,
13:52que je considère comme non rémunérées.
13:54Alors, je suis chef d'entreprise, on peut monter la barre,
13:56mais ça fait baisser ce chiffre-là, on descend en dessous du 5.
13:59Et il y a 30 centilitres qui vous sont offerts par les travailleurs de l'ombre.
14:05Donc, je vous remets ce litre de lait.
14:08Vous en ferez bon usage, vous le transmettrez à vos collègues du gouvernement
14:12pour que des solutions soient faites pour demain, pour assurer un avenir à nos filières.
14:16Bien sûr, la question du revenu, on va en parler.
14:19Je pense qu'on va avoir un temps d'échange avec vous et la profession,
14:23mais la question du revenu, elle est majeure.
14:26Elle est absolument majeure.
14:28On va devoir légiférer à nouveau sur Régaline,
14:30même si le lait est mieux rémunéré qu'il ne l'a été.
14:33Oui, je pense que mes parents sont témoignés.
14:36Mais les charges augmentées, bien sûr.
14:39Et la charge de travail.
14:41Et la charge de travail.
14:43Ne baisse pas.
14:44Et puis, si on veut aller vers des systèmes plus vertueux,
14:46c'est souvent des systèmes qui sont plus bourrements en temps.
14:48C'est ça qu'il ne faut pas oublier.
14:49Je la pose momentanément.
14:52Le lait, il est collecté par l'entreprise Mulin ?
14:55Oui, par la laiterie Mulin à Noiron.
14:57Quand tu fais de la matale au lait cru.
14:59Et puis, est-ce qu'ils travaillent un petit peu sur les notions de contractualisation ?
15:03Notamment quand la jeune s'installe ?
15:06Est-ce qu'il y a des schémas ?
15:08On n'a pas rencontré M. Pralat, mon installation.
15:11Après, on a un contrat de lait qui est fait, comme tous les ans,
15:15et qui est géré aussi par l'OP Global.
15:18Après, je n'en sais pas bien plus.
15:20On a certaines entreprises qui commencent, pour des jeunes qui s'installent,
15:24à aider pendant 5 ans un petit peu plus,
15:28avec un contrat pendant 5 ans, notamment en viande.
15:32On aide un peu plus sur la base des coûts de production.
15:35Et ça permet aux jeunes d'avoir pendant 5 ans, pour une partie de sa production,
15:44une garantie de revenus.
15:46Et ça, ça permet aussi aux organismes bancaires, derrière,
15:50mais si le jeune a des dossiers de ce type-là, le risque est partagé.
15:55Il ne porte plus uniquement sur le jeune acheteur.
15:59Il est aussi porté le risque sur son acheteur de lait,
16:05si c'est du lait ou de la viande.
16:06Et ça, je pense que c'est un élément important.
16:09On parle des galimes souvent aussi plus loin avec les commerçants et ces choses-là.
16:16Mais je pense que les entreprises, s'elles pouvaient s'engager un petit peu,
16:19prendre une part de risque, ça sécuriserait, comme un dossier ici,
16:22pendant 5 ans, imaginons, 20% du volume sécurisé en termes de prix,
16:27coûts de production.
16:29Aujourd'hui, si ça se casse la gueule, ça monte.
16:32Je pense que tout le monde y a intérêt parce qu'on sait que dans 10 ans,
16:36la moitié des exploitants agricoles partira en retraite.
16:39Donc, il faut absolument encourager la reprise d'exploitation,
16:44amener des jeunes à la profession.
16:46C'est tout le sens de la loi d'orientation agricole.
16:49Et c'est le sens aussi des vêtements et des collectifs
16:53parce que vous avez besoin les uns des autres.
16:56Donc, c'est leur travail d'encourager notamment les jeunes.
17:00Et on travaille beaucoup.
17:04Je ne sais pas où est Mélanie, mais elle est là.
17:07On travaille beaucoup avec les GIA sur cette question
17:12de l'attractivité du métier.
17:15Alors, il y a des dispositifs sociaux, fiscaux, réglementaires,
17:21mais ça fait partie des grands enjeux de la vie en agriculture,
17:25l'attractivité du métier et amener les jeunes aux métiers agricoles.
17:31On en a un impérieux besoin parce que moi, je suis la ministre de l'agriculture,
17:36mais aussi de la souveraineté alimentaire.
17:38La souveraineté alimentaire, c'est la capacité qu'un pays a
17:41de nourrir sa population.
17:43Et donc, les agriculteurs, dans l'échelle, dans la hiérarchie
17:47de l'importance, ils sont déterminants.
17:50Et donc, il faut le renouvellement des générations.
17:54Il faut encourager des jeunes comme vous.
17:56Vous êtes jeunes dans la profession, 34 ans.
17:58Donc, il faut effectivement...
18:00En plus, les efforts que vous faites sur le plan environnemental
18:03doivent être considérés, doivent être justement rémunérés.
18:07Moi, c'est un point de vigilance majeur pour moi,
18:11la question du renouvellement des générations.
18:14Et d'ailleurs...
18:15Je me permets de vous couper pour simplement dire que
18:17dans la ferme voisine à Ferrière-les-Bois,
18:19j'ai un voisin qui est installé hors cadre familial
18:21et la difficulté est encore plus grande puisque l'installation
18:26n'est pas facilitée.
18:27Et demain, vous parlez d'attractivité du métier.
18:30Il y aura forcément des hors cadre familiaux
18:32qui vont devoir venir remplacer les générations.
18:34Il y a même des NIMA maintenant, non issue du monde agricole.
18:37Donc, c'est des gens qui n'ont pas du tout de lien
18:40avec le monde agricole.
18:42Parce que le cadre familial ne suffira pas
18:46à fournir le renouvellement.
18:48Et même le hors cadre familial ne suffira pas.
18:51Il faut aller vraiment...
18:55Il y a aussi un phénomène, c'est la féminisation de la profession.
18:58Il y a quand même des signaux d'attractivité.
19:03Alors, le sens de ce déplacement, c'est...
19:05Dès le début de l'année, le 2 janvier,
19:07je tenais à être dans une exploitation agricole
19:10d'élevage et de polyculture.
19:12Et donc, de pouvoir faire ce que j'ai toujours fait,
19:17c'est-à-dire être sur le terrain
19:18et entendre au plus près les agriculteurs
19:21pour qu'ils expriment leurs principales attentes.
19:24Leur principale attente, c'est un besoin de stabilité,
19:28un besoin de visibilité sur l'avenir.
19:31Donc, ils demandent qu'un budget soit rapidement adopté,
19:34ils demandent que les lois qui sont en cours d'études
19:37soient rapidement examinées.
19:39Voilà leur première demande.
19:41L'objet de cette rencontre, aujourd'hui,
19:44dans cette exploitation du Doubs,
19:46c'est de leur dire que mon premier souci
19:49au sein du nouveau gouvernement dirigé par François Bayrou
19:54a été de protéger le budget.
19:57Le budget a été censuré,
19:59les aides agricoles ne peuvent pas être interrompues.
20:02Et donc, j'ai obtenu qu'on puisse dire aux agriculteurs
20:08très clairement, ne vous inquiétez pas,
20:10toutes les aides qui étaient prévues
20:12dans le budget qui a été censuré
20:14ne seront pas interrompues
20:16jusqu'à l'adoption du prochain budget.
20:19Donc, ça, c'était extrêmement important de le leur dire.
20:22Justement, toutes ces mesures d'urgence,
20:24elles ont été longtemps débattues,
20:26ça a été compliqué de les obtenir.
20:28Est-ce que vous pouvez nous assurer aujourd'hui
20:30que tout sera maintenu dans ce nouveau gouvernement ?
20:32Oui, tout sera maintenu.
20:34Il y a 400 millions d'allègements de charges sociales et fiscales
20:39qui étaient dans le budget qui a été censuré,
20:42le TODE, le GNR, l'aide à l'installation,
20:46les déductions fiscales pour épargne précaution,
20:49pour le cheptel bovin, etc.
20:51Enfin, il y a beaucoup de dispositions
20:53qui seront maintenues.
20:55Et les aides d'urgence que j'ai mises en oeuvre
20:57à la suite de l'été catastrophique
20:59qu'a connu la profession agricole,
21:01crise sanitaire dans les élevages,
21:03crise de rendement dans les cultures,
21:06eh bien, ces aides d'urgence que j'ai mises en place
21:10dès mon arrivée au ministère de l'Agriculture,
21:13ces aides d'urgence seront bien délivrées
21:15en temps et en heure.
21:17Quel est le bon timing ?
21:19Quand est-ce qu'on pourra attendre
21:21ces mesures d'urgence au niveau du calendrier ?
21:23Elles vont être délivrées dans le courant du mois de janvier
21:26et dans le courant de l'année,
21:28comme c'était prévu selon le calendrier
21:30qui était initialement prévu,
21:32parce qu'il y a une forte attente,
21:34les difficultés ont été très importantes cet été,
21:37et le soutien à la trésorerie,
21:39l'indemnisation des élevages,
21:41toutes les aides sociales et fiscales
21:43qui ont été promises
21:45seront bien délivrées en temps et en heure.
21:47Ça, c'est extrêmement important.
21:49C'est une question de respect de la parole
21:51qui a été donnée aux agriculteurs,
21:54et c'est aussi indispensable
21:56pour l'équilibre économique de beaucoup d'exploitations.
21:59Justement, vous avez eu aujourd'hui
22:01tous les syndicats agricoles qui étaient présents.
22:04On sait que certains d'entre eux
22:06veulent justement inculser un mouvement
22:08d'ici ce dimanche, notamment la Confédération colombienne.
22:11Est-ce qu'aujourd'hui, vous avez obtenu des gages
22:13pour que justement ce mouvement,
22:15ce calme, s'apaise ?
22:17Écoutez, pendant trois mois,
22:19j'ai été beaucoup à l'écoute
22:21des organisations syndicales.
22:23Je pense que les mesures que nous avons prises
22:25ont contribué à apaiser le terrain.
22:27Le droit de manifester est un droit constitutionnel,
22:29je n'ai rien à dire en la matière.
22:31Mais il faut signaler que aujourd'hui,
22:33dans cette première visite de l'année,
22:36toutes les formations syndicales agricoles
22:38étaient invitées
22:40et elles étaient là, elles étaient présentes.
22:42Le dialogue a été apaisé,
22:44respectueux et constructif.
22:46Et ça, je m'en réjouis
22:48parce que c'est exactement l'état d'esprit
22:50que je souhaite voir
22:52au sein de la profession agricole
22:54et surtout dans un contexte électoral
22:56qui, il faut bien le dire,
22:58tend un peu les choses.
23:00Enfin, dernière question.
23:02Aujourd'hui, on est chez un éleveur de vaches laitières
23:04qui a dit que c'était compliqué
23:06au niveau de la rémunération.
23:08Est-ce que sous votre titre,
23:10sous votre gouvernement, est-ce que vous pouvez assurer
23:12que les éleveurs et les agriculteurs
23:14seront mieux rémunérés
23:16en termes de leur travail ?
23:18La question du revenu des agriculteurs est majeure.
23:20Ils veulent vivre de leur travail.
23:22Protéger le revenu des agriculteurs,
23:24c'est d'abord protéger la matière première agricole.
23:26C'est le sens des lois Egalim
23:28sur lesquelles nous devrons revenir dès le printemps.
23:30C'est aussi
23:32garantir l'accès à l'eau,
23:34l'accès aux fonciers.
23:36C'est permettre à la production
23:38de pouvoir
23:40être rémunératrice.
23:42Quand il y a trop de freins
23:44à la production,
23:46c'est du revenu en moins pour les agriculteurs.
23:48Quand les agriculteurs ne peuvent pas
23:50traiter leur production,
23:52quand les agriculteurs sont entravés
23:54par toutes sortes de normes,
23:56de réglementations,
23:58mon travail à moi, c'est d'alléger,
24:00de simplifier,
24:02de façon à ce que le revenu
24:04des agriculteurs soit
24:06amélioré.
24:08C'est tout le travail que nous avons à faire.
24:10Accès à l'eau, accès aux fonciers,
24:12simplification,
24:14rémunération de la matière première
24:16agricole, et puis il y a aussi
24:18toutes les aides sociales et fiscales que nous mettons
24:20en œuvre, c'est aussi du revenu.

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