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Dans son édito du 03/01/2025, Thomas Bonnet revient sur la recette italienne pour lutter contre l'immigration irrégulière.

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Transcription
00:00Oui, il y a évidemment les soutiens de longue date que l'on peut trouver au Rassemblement National ou chez Reconquête.
00:05On doit aussi citer Marion Maréchal qui affiche régulièrement son admiration pour la présidente du Conseil italien.
00:12Mais au sein du gouvernement aussi, on est intéressé par l'action de Giorgia Meloni.
00:16Bruno Retaio, le ministre de l'Intérieur, suit de très près ce qu'il se passe de l'autre côté des Alpes.
00:21Il est en lien très régulier avec son homologue italien.
00:24Preuve de cette proximité, je peux vous dire ce matin que Bruno Retaio devait normalement se rendre au rassemblement du parti de Giorgia Meloni,
00:32fratelli d'Italia, organisé à Rome au mois de décembre dernier.
00:36Il aurait dû notamment participer à une table ronde lors de cet événement.
00:40Mais vis-à-vis la censure du gouvernement de Michel Barnier l'en a empêché.
00:44Ça montre en tout cas l'intérêt du ministre de l'Intérieur pour les méthodes italiennes.
00:48D'ailleurs, Bruno Retaio s'était aussi rendu en Italie début octobre dernier pour un sommet des ministres de l'Intérieur du G7.
00:55Il avait pu échanger avec les autorités locales.
00:57Il avait notamment annoncé le lancement d'une coopération renforcée entre la France et l'Italie
01:02pour gérer et tenter de contrôler l'immigration irrégulière le long de la frontière entre la France et l'Italie.
01:08Est-ce que le gouvernement français peut s'inspirer concrètement de la recette italienne pour lutter contre l'immigration irrégulière ?
01:15Alors Romain, tout n'est pas transposable en France parce que d'abord l'Italie c'est plutôt un pays de transit en matière d'immigration
01:21alors que la France c'est un pays de destination et ça, ça fait une grande différence.
01:25De la même manière, les relations entre la France et les pays de départ n'étaient pas la même qu'entre l'Italie et les pays de départ.
01:31Avec l'Algérie par exemple, nos relations diplomatiques sont au plus bas depuis des années
01:35et malgré l'amélioration de nos relations avec le Maroc,
01:38on a toujours de très grandes difficultés à obtenir la coopération des pays du Maghreb.
01:43Je peux vous dire d'ailleurs que ce sujet sera dans les semaines qui viennent un chantier prioritaire de Bruno Rotailleau
01:48avec notamment l'envoyé spécial qu'il a nommé pour ça Patrick Stefanini.
01:52Et puis il y a quelque chose aussi qui peut étonner mais en fait le simple fait de tenir un discours de fermeté en matière d'immigration
01:58ça donne des résultats parce que les passeurs sont connectés aux différents discours politiques.
02:03Ils redirigent les flux de migrants en fonction des pays où c'est plus ou moins facile.
02:07Le Danemark par exemple, pays je vous rappelle dirigé par les sociodémocrates,
02:11a vu son nombre de demandeurs d'asile baisser de 80% juste parce qu'il y a un discours de fermeté.
02:18Et selon nos informations, on a un fléchissement aussi en France depuis que Bruno Rotailleau est arrivé place Beauvau.
02:23Ça montre aussi qu'il n'y a rien d'inéluctable, que l'immigration c'est un sujet qui doit être abordé avec pragmatisme.
02:28Alors la limite pour Bruno Rotailleau comparé à Giorgia Meloni c'est que Bruno Rotailleau il n'est que ministre de l'intérieur.
02:33Il ne peut pas prendre toutes les décisions.
02:36Par exemple, il est assez peu probable qu'on ait une loi immigration cette année parce que la situation politique est ce qu'elle est.
02:42Il y a une voie de passage, ça serait le référendum.
02:45Bruno Rotailleau y est favorable.
02:47Emmanuel Macron a évoqué sans le dire la possibilité d'un référendum.
02:50Le ministre de l'intérieur n'a plus qu'à convaincre le président de la République d'y avoir recours.

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