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00:00J'ai l'honneur de représenter Rodrigue Petito, l'un des leaders du AirPRAC, qui a lutté et qui lutte encore pour la dignité et la justice sociale.
00:15Cet homme aujourd'hui est incarcéré, il est dans les geôles de Ducos. Vous l'avez compris, nous luttons aujourd'hui contre une injustice totale.
00:25Et je vais vous démontrer, je le pense, que l'histoire se répète. En 1870, un jeune homme appelé Lubin s'est fait frapper par un hexagonal de passage.
00:47Il a demandé justice auprès du tribunal de Fort-de-France et il n'a pas obtenu justice. Qu'a-t-il fait ? Il s'est déguisé et puis il s'est rendu justice lui-même.
01:01Et le tribunal de Fort-de-France a décidé de le condamner. C'est à ce moment-là que le peuple, en 1870, s'est dit que ce n'était pas possible, que le peuple s'est réuni et l'a soutenu.
01:17Et c'est à ce moment-là qu'on a connu les insurrections de 1870. Le peuple s'en rend compte toujours lorsque la justice n'est pas au rendez-vous. Parce que l'homme qui avait frappé Lubin, lui, n'a pas été poursuivi.
01:33Nous sommes exactement dans ce cas-là aujourd'hui, en 2024. À cette fameuse histoire de la résidence préfectorale qui n'est rien d'autre qu'un prétexte pour faire taire Rodrigue, il y a un homme dont on sait qu'il a été violent. Il a frappé deux femmes.
01:50Lui, il n'est pas en détention. Lui, il n'a pas subi la moindre garde à vue. Lui, il se balade tranquillement dans les rues de Fort-de-France ou d'ailleurs. Mais Rodrigue, lui, est en détention. Les choses n'avancent pas tant que ça. Nous sommes face aux deux poids, deux mesures.
02:11Et puis, nous disons qu'il n'y a pas la moindre infraction dans ce dossier. Lorsqu'on nous dit qu'il y a eu une intrusion, nous affirmons qu'on lui a donné l'autorisation. Tout le monde l'a vu. Alors pourquoi ? Pourquoi on continue ce type de procédure ?
02:32Lorsqu'on nous dit qu'il n'a pas le droit de parler, qu'il a dit attaquer et qu'en conséquence on avait peut-être peur, cela est faux. Attaquer, tout le monde avait compris que c'était un discours politique. Tout le monde l'a compris. Alors vous me direz, dans ces conditions, pourquoi on continue à maintenir de telles procédures ?
02:54Les choses m'apparaissent extrêmement simples. Nous sommes en train de lutter contre la peur. Parce qu'on veut vous faire peur. On veut nous faire peur. On veut qu'on baisse la tête. Et le problème dans ce dossier, c'est que Rodrigue n'a pas baissé la tête, il n'a pas courbé les chines. Et c'est ça tout le problème. Et nous ne courbons pas les chines devant ce tribunal.
03:18Sachez que nous n'avons pas peur. Nous ne papayons personne, nous ne papayons rien. A rien, m'en disant. Et alors nous respectons en définitive tant notre serment que notre client. En regardant la juridiction avec l'insoumission. En regardant la juridiction parce que notre boulot, c'est de les mettre à nu.
03:37Demontrer que tout cela est ridicule. Et qu'on a bien compris qu'en vérité, ici, tout ce qui compte, c'est de faire taire un homme. Tout ce qui compte, c'est le réduire au silence. Tout ce qui compte, finalement, c'est de couper la tête de ce mouvement.
03:51Le sujet n'est pas de savoir si vous aimez Rodrigue. Le sujet n'est pas de savoir si vous êtes d'accord avec le Air Prague. Le sujet n'est pas de savoir si vous êtes d'accord avec Eudes et avec Gladys et avec Mario. Le sujet est de savoir si un homme, deux femmes, peuvent dire ce qu'ils pensent.
04:10J'affirme que si la France soutient qu'elle est un pays démocratique, aujourd'hui, elle démontre qu'elle ne respecte pas ses principes. Car lorsque nous soulevons la liberté d'expression, jamais les juridictions ne répondent à cette question. Et lorsqu'elles répondent à cette question, ça ne se produit qu'une seule fois devant le tribunal pour la faire tic-toc.
04:30Elle n'a même pas respecté la méthodologie qui est imposée par la Cour de cassation. J'affirme donc que dans ces procédures, le droit est piétiné, le droit est ignoré. Et lorsqu'on ignore le droit, dans ces conditions, nul ne peut contester que nous basculant dans un régime qui s'apparente à un régime dictatorial.
04:50Alors, vous me direz, en France, c'est la démocratie ? Je dis oui, c'est vrai. Mais la démocratie s'applique-t-elle en Martinique ? Ça, c'est une question que je vous pose. Et je ne ferai pas de la politique en vous disant ce que vous devez penser, mais en vous démontrant que cette injustice, elle est totale, que nul ne peut vraiment la contester.
05:09Vous ferez, vous, seuls, les déductions politiques de cette situation judiciaire dramatique. Et puis, ce qu'on voulait, c'est qu'on ait peur. Ce qu'on voulait, c'est que les gens se taisent. Ce qu'on voulait, c'est que ce mouvement finisse, se termine.
05:28Eh bien, je suis très heureux de constater que vous êtes encore présents, ici. Je suis très heureux de constater que lorsque je suis en Martinique, les gens sont toujours présents. Et je puis vous assurer que lorsque je vais voir Rodrigue, il est aussi présent, combatif. Il regarde ses juges lorsque nous sommes devant le tribunal dans les yeux. Et jamais, il ne courbe les chines.
05:50Jamais, il ne baisse les yeux. Et lui, il donne de la force, aussi bien aux Martiniquais qu'à ses avocats. Car défendre un homme qui ne court pas les chines, ça nous pousse, nous, à ne même pas demander la moindre... Nous ne demandons pas l'aumône, nous ne demandons pas pitié, nous ne présentons pas d'excuses.
06:15Ce que nous faisons dans ce tribunal, c'est nous exigeons la justice. Nous exigeons la vérité. Et nous allons les mettre à nu le 21 janvier. Et j'espère que vous serez là. Aussi loin que vous êtes, vous êtes là, on vous voit. Et en Martinique, ils seront là.
06:33Sachez une chose, encore une fois, ces procédures ont vocation à nous faire peur, nous papayons, nous papayons personne et on ira jusqu'au bout. Je vous remercie et force à vous.
06:46Abîme la famille.
07:03J'entends l'avocat à Rodrigue Petitot qui parle de bazote. L'un des avocats, avec précision, qu'on dit Zomila, l'un des avocats. La famille nous dit, on le travaille à faire ensemble. Parce que quand Yoko a dit, après moi qui l'ai inventé, il a trouvé la parole. L'union fait la force.
07:27Ils auront un jour de là, nous témoigner, parce que nous, à plaisir. La famille est gagnée d'autres mouvements. Et nous demandons à d'autres d'être présents aussi. Parce que nous devons rentrer dans le dur, dans le très très très dur. Mais nous devons faire les bêtises intelligemment. Parce qu'il ne faut pas nous tomber.