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00:00On est avec Jean-Christophe Kouvi, notre ami policier, secrétaire national Unité,
00:03et bien sûr avec Gauthier Lebray, Jean-Sébastien Ferdur, HLK, Louis Doreignel.
00:07Expliquez-nous où on en est avec vos actions, M. Convert.
00:11Tout est arrêté, les tracteurs rentrent à la ferme ?
00:14Oui, ce soir, ils vont rentrer.
00:15Déjà, je suis assez satisfait d'être avec vous,
00:18parce que je ne sais pas si vous avez vu un peu ce qui s'est passé.
00:20J'ai juste eu le temps d'arriver sur Paris,
00:23une petite rencontre avec les journalistes.
00:25Et effectivement, il y en a une quarantaine qui me sont tombés dessus, ces policiers.
00:29Embarqués, commissariat.
00:31On en a un sur le plateau, là.
00:32Oui, oui, non, mais je pense qu'ils ne sont pas bien mieux placés que nous.
00:35Je pense qu'ils obéissent aux ordres.
00:37Je pense qu'ils n'étaient pas très fiers de faire ce qu'ils faisaient.
00:38Vous avez été au poste ?
00:39Oui, bien sûr, j'ai eu une heure de garde à vue.
00:41Normalement, on me promettait la nuit.
00:43Alors, je pense qu'il y a eu des interventions quand même
00:46qui m'ont permis de sortir et de revenir échanger avec vous hier soir.
00:51Voilà, bon, mais malgré tout, une grosse amertume,
00:54parce qu'autant on avait de considérations pour ce ministre de l'Intérieur.
00:59On voulait que les agriculteurs viennent sur Paris, à un point bien précis.
01:02Hier soir, on a échangé des...
01:05Ils avaient peur que vous bloquiez Paris, en réalité.
01:07Non, mais bloquer, vous savez combien de personnes il faut pour bloquer Paris ?
01:10Il faut vraiment du monde.
01:11Ça n'a pas été annoncé comme ça.
01:14Ça a été repris comme ça parce que dès qu'on s'approche de la capitale,
01:16effectivement, il y a beaucoup plus d'effets.
01:19Ça manifeste ailleurs, ça ne s'en parle pas.
01:21Votre ministre, elle a dit, c'est le jour de rentrée scolaire,
01:23à la Jaune Barre, on bloque pas Paris.
01:25Ah ben oui, ça fait 15 jours qu'ils sont en vacances, faut bien qu'ils rentrent.
01:28Pour le coup, nous, on était au boulot.
01:30Vous n'avez pas de vacances.
01:31Donc non, mais ça fait drôle quand même.
01:32Quand on travaille le matin, qu'on arrive le soir à Paris,
01:35qu'on est en garde à vue, on est vraiment des délinquants.
01:37Je crois que si c'est ça...
01:38Après, on a essayé de faire venir tous les tracteurs au même endroit,
01:41à un seul point sur Paris, en garantissant qu'il n'y ait pas de problème.
01:44L'année dernière, il n'y en a pas eu.
01:45On a vu le résultat, c'est hors de question de nous rencontrer.
01:49On ne demandait pas l'aumône, on ne demandait aucun sou pour le coup.
01:54Ce n'est pas un problème budgétaire.
01:55Mais qu'est-ce que vous demandez alors ?
01:56On demandait à ce que la seule chose que le Premier ministre peut prendre,
02:00c'est de dire qu'on soit au niveau européen, les mêmes règles pour tous
02:04et que les contrôles y soient plus sur les produits apportés
02:07que sur les agriculteurs.
02:0890% des produits qui rentrent et qui sont consommés,
02:11qui ne correspondent pas à nos règles, ne sont pas contrôlés.
02:12Et ça, ça ne marche pas.
02:13Donc, on demande ça.
02:14Donc, ça veut dire que ce sont les mesures qu'ils peuvent prendre.
02:17Et ils n'ont pas décidé de les prendre.
02:18Je crois que pour une rentrée en la matière agricole
02:21pour un nouveau gouvernement,
02:22je ne pense pas qu'ils ont marqué des points.
02:24Je pense que le ministre de l'Intérieur, pour le coup,
02:26pour nous, il aura bien baissé notre estime.
02:28Alors, on va juste passer la parole à Jean-Christophe Clovis,
02:30qui est policier, puis à Gauthier Volloré juste ensuite.
02:32Franchement, ça doit être compliqué, même pour vous, policier,
02:34d'aller interpeller des agriculteurs, aller mettre ton garde à vue.
02:37Enfin, c'est le peuple contre le peuple, pour moi, dans ma tête.
02:40En fait, policier, déjà, c'est un rôle ingrat, forcément,
02:43parce que vous, vous avez des instructions, des instructions politiques.
02:46Puisque là, c'est quand même politique.
02:48Il y a aussi la loi.
02:48Donc, on s'assoit toujours sur la loi parce qu'on est obligé
02:51d'utiliser les règles, les règles de droit.
02:54Vous n'essayez pas de passer sur la loi.
02:56On se sert de...
02:57Rassurez-nous ! Rassurez-nous !
02:59La loi, c'est moi.
03:00Non, non, mais il faut qu'on fasse respecter la loi, les ordres.
03:05Et donc, forcément, c'est toujours ingrat parce que, dans le fond,
03:08on soutient, nous aussi, intimement, ces agriculteurs.
03:12Moi, mes grands-parents étaient agriculteurs.
03:14J'ai deux oncles agriculteurs.
03:15Je veux dire, je suis baigné dedans.
03:16Mes parents aussi.
03:17Donc, on sait comment ils souffrent.
03:19On sait les problèmes de normes qu'ils rencontrent.
03:22On les rencontre, nous aussi, en tant que policiers.
03:24On voit bien, d'ailleurs, avec les OQTF.
03:26On voit bien, actuellement, avec toutes les personnes qui sont là
03:29pour dire du mal de la France et des Français et qui sont sur le sol français
03:32et qui vivent grassement, justement, de l'aide des Français.
03:35Et donc, ça, tout ça, oui, ça nous choque et ça nous fait mal.
03:37Mais en même temps, on est là aussi pour faire ce boulot.
03:40Alors, on n'est pas violents.
03:41Au contraire, ça s'est bien passé.
03:43On est toujours dans le dialogue.
03:44Maintenant, il faut voir aussi au niveau du gouvernement et des ministres.
03:48J'ai un truc pour Gauthier, d'abord.
03:49Allez-y, Gauthier, vous parlez.
03:50Après, vous allez lui parler.
03:51Non, mais je note, parce que vous condamnez la doctrine de Bruno Rotailleau,
03:56je note un changement de doctrine entre Gérald Darmanin,
03:59lors de la première crise, qui laissait les blocages,
04:02choquant les écologistes en disant, nous, si on se colle la main,
04:05on est dégarpi tout de suite.
04:07Oui, alors, c'est pas du tout la même chose.
04:08On a des gens qui se lèvent très tôt le matin et qui se couchent
04:11très tard le soir et qui font tourner le pays, qu'ils le nourrissent.
04:13Donc, vous aviez Gérald Darmanin qui laissait les blocages
04:15et qui l'assumait politiquement.
04:16Et vous avez Bruno Rotailleau qui ne veut pas de blocage
04:19et qui l'assume politiquement.
04:20Et c'est intéressant de voir, au moment où on parle de duo
04:23entre Darmanin et Rotailleau, de voir qu'ils n'ont pas la même doctrine
04:26face aux agriculteurs.
04:27Alors, reprenons qu'en vert.
04:28Lorie, nous avons délivré quelque chose que vous ne connaissez pas.
04:30Vous avez parlé des OQTF.
04:31Moi, je suis sous une OQTP.
04:33C'est quoi ?
04:34Ah, l'obligation de quitter le territoire parisien.
04:37Non, mais hier soir, c'est ce qu'on m'a dit.
04:38C'est ce qu'on m'a dit à la sortie de la garde à vue.
04:40C'est comme les OQTF, elles ne seront pas respectées.
04:41À la sortie de la garde à vue, on m'a dit, on vous lâche ce soir.
04:44Mais par contre, c'est l'obligation de quitter le territoire.
04:46J'ai dit, vous me reprendrez demain, parce que de toute façon, je ne le quitterai pas.
04:49Parce que je devais être responsable des actions.
04:52Donc, j'ai dit, ce n'est pas possible.
04:53Mais c'est quand même ce qui m'a été dit hier soir.
04:55Il y a de quoi être mort de rire.
04:56Non, mais c'est un peu triste quand même, quand on a que ça, voilà.
05:00Quand on voit le décalage entre les actions qu'on menait et la réponse.
05:05On l'a dit plusieurs fois, on n'a absolument rien contre les policiers.
05:07Ils font leur boulot, ils sont aux ordres.
05:09Bon, chacun son boulot.
05:10Mais effectivement, Darmanin n'appréciait pas les choses de la même manière.
05:14Je l'ai plus considéré avec lui, c'est ce que je peux dire ce soir.
05:16Une question de M. Ferrand.
05:18Peut-être parce que le contexte politique était différent
05:21et qu'effectivement, ce que regarde là, et vous le lisez vous-même,
05:23vous n'avez pas de revendications forcément précises,
05:26même si je comprends parfaitement votre point sur les contrôles,
05:29parce que c'est un point majeur.
05:30Mais peut-être parce que Bruno Retailleau se dit
05:32que c'est dans un contexte d'élections professionnelles agricoles.
05:36Alors, il y a des élections professionnelles quand même, dans 15 jours.
05:38On est d'accord.
05:39Oui, mais pour le coup, ce qu'on demandait là n'est pas...
05:42Ça correspond à tous les agriculteurs.
05:44Je l'ai dit plusieurs fois, si vous trouvez dans un autre syndicat
05:46un agriculteur qui n'est pas d'accord avec ce que j'ai dit,
05:48il faudra me le présenter.
05:50Parce que sur ces mesures-là, on est obligé d'être sous d'accord.
05:52Ils sont sur la manière dont c'est apprécié.
05:54On n'est pas dans un combat d'élections.
05:56Effectivement, c'est à venir.
05:57Alors, quand il nous dit qu'il va nous recevoir lundi,
05:59c'est le début effectivement de la campagne des élections professionnelles
06:01qui dure 15 jours.
06:02Je pense qu'il va dire maintenant, je suis en retraite,
06:04donc je ne vous dis plus rien.
06:05Mais ça fait une année que ça dure.
06:06Et puis, ils arrivent à gagner du temps.
06:07Comment dit-il ? C'est M. Bayrou ?
06:09Oui, ça a commencé avec...
06:11Ça a commencé quand il s'appelait déjà Attal.
06:14Attal, oui.
06:15Attal, l'administre d'avant, Mme Borne, Attal.
06:18Enfin bon, on les passe.
06:18À chaque fois qu'on arrive à Béthox, on va conclure sur quelque chose.
06:21Donc vous en avez marre de cette instabilité, c'est ça ?
06:23Bon, on écoute un peu aussi les médias.
06:25On se dit que le prochain,
06:27tout le monde annonce une période encore plus courte.
06:29Donc on se dit,
06:30s'il ne fait rien à part le premier ministre là,
06:33le budget, c'est pas ta traque.
06:34Et c'est un agriculteur !
06:36Pourtant, M. Bayrou, c'est un agriculteur.
06:38Fils d'agriculteur lui-même.
06:39Oui, j'en ai...
06:40Je vous vois sourire là, en coin.
06:42Je le dis pour nos auditeurs, parce qu'ils ne vous voient pas sourire.
06:44Les agriculteurs comme ça, il y en a.
06:46Mais bon, je ne pense pas qu'ils traînaient les vaches hier matin.
06:49Une chose est sûre, vous serez encore là quand lui ne sera plus premier ministre.
06:52Oui, c'est fort probable.
06:53Et nous aussi, et nous aussi.
06:56Les gilets jaunes ministres passent, les journalistes restent.
06:57Et moi, j'avais une question sur l'intensité du mouvement,
06:59parce que l'impression qu'on a depuis quelques jours,
07:02c'est que le mouvement n'est pas aussi important
07:05que ce qu'on a vu par le passé.
07:06Est-ce que c'est quelque chose qui était volontaire ?
07:08Est-ce que vous vous attendiez à ça ?
07:10Là, ce n'était pas un mouvement national.
07:11Là, aujourd'hui, il y avait des manifestations, des actions à Lyon.
07:15Il y en avait à Bordeaux.
07:16Là, c'était les agriculteurs autour de Paris qui décidaient de faire une action sur Paris.
07:21Les nationales, ils soutiennent toujours les actions.
07:23Donc, ce n'était pas une action nationale.
07:26Voilà, ce n'était pas une opération de blocage, de régisme, comme on entendait.
07:30Mais non, c'est ridicule.
07:31Et qu'est-ce que vous aimeriez que François Bayrou dise
07:33dans sa déclaration de politique générale, mardi prochain ?
07:35Parce qu'il vous reçoit la veille, donc lundi.
07:38Vous attendez quelque chose de lui, quand même ?
07:39Alors, quoi qu'il dise, on sait très bien, le temps que ça prendra,
07:41on a déjà tout entendu ça par le passé.
07:43Ça va prendre combien de temps, ce qu'il va nous dire ?
07:46Là, c'est malgré tout quelque chose de plus fondateur, ce qu'on demande là.
07:49Et c'est assez simple, c'est de dire tout le monde pareil au niveau européen.
07:53Ce n'est quand même pas compliqué pour des vrais Européens convaincus.
07:56Et il semble que quand on dit ça, on est plus Européens qu'eux.
07:58C'est quand même formidable de dire les contrôles.
08:00C'est une hypocrisie totale.
08:02Il faut comprendre ça. On nous demande de produire selon des normes.
08:05Et on vous fait manger, aux consommateurs,
08:08des produits qui ne correspondent pas à ces normes et qui ne sont pas contrôlés.
08:11Quand on sait que plus de 50 % du poulet ukrainien ne correspond pas à ces normes,
08:15ça veut dire qu'on vous laisse consommer sciemment des produits qu'on interdit chez nous.
08:19Et M. Converge parle sous votre regard, c'est qu'on en rajoute.
08:23C'est ce qu'on appelle la surtransposition des normes.
08:26Ça, c'est le mal français.
08:27Il y a déjà des normes européennes qu'on peut discuter, qu'on peut remettre en cause.
08:31Mais en plus, la France en rajoute.
08:32Et c'est à peu près sur tous les dossiers le même problème.
08:36Quand, pour les centres de rétention administrative, l'Europe permet un délai,
08:39eh bien, déjà qu'il y a un délai, la France va le raccourcir.
08:42Donc, on se tire des balles dans le pied à chaque fois.
08:44C'est pour ça qu'on n'a pas dit surtransposition.
08:46On a dit les mêmes normes parce qu'il y en a déjà du passé qu'il faut remettre tout au même niveau.
08:50Bien sûr. Jean-Claude Sarkozy, policier.
08:52Non, mais en fait, oui, on comprend bien le désarroi parce qu'effectivement,
08:55on ne lutte pas de la même manière.
08:57On n'est pas égalité.
08:57Et ça, c'est vrai que dans une Europe où normalement, c'est comme nous, les policiers,
09:01je fais un transfert, mais c'est la même chose.
09:03On n'a pas les mêmes façons de travailler que les pays européens.
09:05Justement, on n'a pas les mêmes règles, alors qu'en fait, on devrait avoir une harmonisation.
09:11Après, aujourd'hui, on sait très bien que socialement, ça va très, très mal.
09:15Et que si les agriculteurs, si le mouvement prend de l'ampleur,
09:19on sait très bien qu'il suffit aujourd'hui que quelqu'un allume la mèche et ping, ça explose.
09:22Il faudrait un extincteur social.
09:24Je pense, je ne suis pas le SAV du gouvernement ni du ministre, loin de là.
09:28On a chacun sa place, mais je pense qu'effectivement,
09:30ils ont quand même peur qu'il y ait un embrasement social, social, pardon,
09:34et que justement, ça commence comme ça, que les gens s'agglomèrent autour.
09:38Il va y avoir des 2025, ça va être très moche.
09:41Il va y avoir, on sait très bien, bah oui, on sait très bien qu'il va y avoir des problèmes.
09:46Les entreprises certaines vont commencer à fermer les portes.
09:49Il va y avoir des licenciements.
09:51On sent que ça bouillonne et que malheureusement,
09:53on va prendre la vague sociale aussi dans la figure.
09:55Donc, en fait, je vois bien que ce gouvernement essaye justement que ça ne s'embrasse pas.
09:59De reporter, c'est ça.
10:01C'est assez dingue.
10:02Vous aviez une idée que je trouve formidable au niveau européen,
10:06qui est la notion d'exception agriculturelle au niveau européen.
10:10Mais ce que je trouve dingue dans ce monde, dans son ensemble, en fait,
10:14c'est que nous avons la chance en France d'avoir une terre qui donne, une terre riche,
10:19une terre qui puisse nous nourrir.
10:21Ce n'est pas le cas de tous les gens à travers le monde.
10:25Et qu'on n'en soit là à ne pas pouvoir soutenir la production de la terre.
10:29Je trouve ça complètement à l'envers.
10:31Qu'est-ce qui est à l'envers ?
10:33Ce n'est pas des intérêts financiers, des fois ?
10:35Alors, vous êtes de la coordination rurale.
10:36Est-ce que vous avez toujours le soutien de la population française ?
10:40Ça, ça ne s'est absolument pas démenti depuis le début de votre mouvement.
10:43Les Français sont derrière vous.
10:44C'est ce qu'on ressent encore aujourd'hui dans Paris.
10:47Quand il y en a qui veulent nous faire payer pour un bonnet,
10:49heureusement, il y en a, ils nous l'achètent.
10:50Il y avait vraiment une amende pour port de bonnet jaune ?
10:52Non, mais c'était 135 euros.
10:53On a une amende de 135 euros par bonnet.
10:56Mais une histoire de malade.
10:58Et même les gendarmes ne connaissaient pas exactement,
11:00parce qu'il y avait un territoire où on n'avait pas le droit,
11:03effectivement, d'avoir des manifestations.
11:06Oui, dès qu'on avait un bonnet jaune, qu'on était quatre sur le trottoir, c'était boum.
11:09Ça a causé de la laïcité, peut-être.
11:10Des fois, ils nous ont sanctionnés, ils nous ont mis des procès verbals en dehors de la limite.
11:14Ça veut dire que quand on vient manifester,
11:16il nous faut un avocat derrière, maintenant, pour contester à chaque fois toute la procédure.
11:19Là, on va nous en avoir une centaine à contester.
11:23Bon, de toute façon, c'est fait pour nous essouffler.
11:25Quel constat, Gauthier Lebret ?
11:26Oui, en vous regardant, M. Converge,
11:28j'étais en train de penser qu'Emmanuel Macron avait utilisé les mêmes méthodes
11:31quand il est mal accueilli par les agriculteurs au Salon de l'agriculture
11:34ou quand il est mal accueilli par les Mahorais à Mayotte.
11:36Il explique que c'est de la faute du Rassemblement national
11:39et que c'est des militants RN qui l'accueillent mal.
11:42Et il gomme à chaque fois la réalité, la souffrance des agriculteurs,
11:46le désarroi des Mahorais.
11:48Au lieu de parler des solutions, à chaque fois,
11:50il agite le chiffon rouge du Rassemblement national.
11:53Je crains pour lui que ça ne fonctionne plus.
11:54Effectivement, en tout cas, pas à terme.
11:55Jean-Christophe Couville, vous disiez une année lourde à venir.
11:59Sur le plan de la sécurité aussi, il y a beaucoup de défis.
12:01Oui, d'ailleurs, sur la sécurité, d'ailleurs,
12:03le ministre a envoyé à tous les préfets de France,
12:08justement, des indications et des ordres parce qu'on a peur des attentats.
12:11Voilà ce qui se passe.
12:12On le voit, ce qui s'est passé en Allemagne et ce qui s'est passé aux Etats-Unis.
12:16Ça peut malheureusement se repasser.
12:18Demain, on va se faire les dix ans de Charlie Hebdo.
12:22Voilà, donc il faut faire attention.
12:24Et on sait qu'en ce moment, on est vraiment...
12:26On sent, c'est la tectonique des plaques, que ça bouge beaucoup,
12:28qu'il y a des efflux sociaux.
12:30Et on va, oui, en 2025, je pense qu'on va se prendre une vague.
12:34Et en plus, on a une instabilité politique.
12:35Enfin, vraiment, tout est noir.
12:37Tout est réuni.
12:38Voilà, tout est réuni pour s'exposer.
12:40Je peux comprendre qu'on n'a pas envie.
12:41On a envie de border, de border les choses pour pas que ça échappe.
12:44Et le gouvernement politique...
12:45Les policiers, je vous rassure, l'ordre en est fou.
12:47Mais oui, mais nous aussi.
12:49Et souvent, les gouvernements aiment bien border parce que dès que ça échappe,
12:53effectivement, après, on ne sait pas par où ça part.
12:55Rappelez-vous les Gilets jaunes, etc.
12:58Et je pense qu'ils ne veulent pas revivre, effectivement, ces vagues-là.
13:01Ça, on partage.
13:02Allez, merci Christian Convert, merci Jean-Christophe Couvy.
13:04Merci à tous.
13:05Dans un instant, sur CNews, vous retrouvez Christine Kelly pour Facein Info
13:08et Pierre De Villeneuve pour Europe Un Soir.
13:10Bonne soirée à vous sur nos deux antennes.
13:12Allez, on se retrouve à 20h avec Pascal Proulx.
13:1421h, Gauthier le prêtre.
13:16Bonne soirée à vous sur nos deux antennes.

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