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L'actrice belge est à l'affiche de "Par amour", un film de Elise Otzenberger en salles le 15 janvier.
Regardez L'invité de 9h40 avec Amandine Bégot du 09 janvier 2025.

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Transcription
00:00L'invité du 9-10.
00:02Et notre invité ce matin c'est Cécile de France, bonjour et bienvenue sur RTL, on est ravis de vous recevoir pour ce film
00:09« Par amour » qui sort au cinéma le 15 janvier prochain, donc mercredi prochain.
00:15Bon, on va résumer, c'est pas facile comme film à expliquer, vous y jouez le rôle d'une femme fragilisée, on va dire.
00:22Une maman, voilà, surmenée, qui se débat avec son quotidien, ses problématiques, ses frustrations.
00:29C'est pas facile avec monsieur, tout ça.
00:31Voilà, dans son couple, ça va pas du tout.
00:33Et tout d'un coup, son fils aîné, Simon, va lui dire qu'il entend des extraterrestres, en tout cas c'est ce qu'on comprend, écoutez.
00:44Je ne poserai pas la question de cette manière.
00:46Est-ce qu'il vous a dit qu'il avait l'impression d'entendre des voix ?
00:50Pourquoi tu veux pas me dire ?
00:52Parce que tu vas pas me croire.
00:53Bien sûr que si, pourquoi je te croirais pas ?
00:56Quand je suis dans l'eau, j'entends des sons.
00:59Beaucoup d'enfants, un monde imaginaire très riche.
01:03Va pas lui laisser croire qu'il entend vraiment des trucs.
01:04Je sais ce qui est bien pour mon enfant.
01:06Je sais ce qui est bien pour mon enfant.
01:08Cette maman, elle va croire coûte que coûte à ce que lui dit son fils.
01:12Oui, tout à fait. Au départ, sa raison lui dicte de l'aider à ce qu'il retrouve, ses esprits, son enfant.
01:18Et puis, en fait, c'est intuitivement et par amour et par son instinct maternel qu'elle écoute.
01:25Elle décide de le croire.
01:26Il y a quelque chose qui lui dit qu'il faut qu'elle l'écoute.
01:29Et donc, elle honore la confiance que lui place en elle.
01:32Parce qu'il va vivre cette aventure surnaturelle.
01:35Il va avoir le courage de lui dire.
01:37Parce que c'est pas facile quand on vit un événement.
01:41On pense qu'on est fou, qu'on rêve.
01:43Et finalement, on s'enferme, on s'isole.
01:46Et là, il décide d'en parler à sa maman et elle va le croire.
01:49Et nous, on a beaucoup parlé avec Amandine de ce film parce qu'on l'a vu tous les deux.
01:52On l'a aimé tous les deux, mais pas pour les mêmes raisons.
01:55Moi, je voyais un film très psy, très social, très rapport de famille.
01:59Et Amandine, elle a presque vu E.T.
02:01Non, non, non, pas E.T.
02:03J'avais l'impression d'une fable.
02:05Tout à fait.
02:06Oui, oui, les deux possibilités sont possibles.
02:09C'est-à-dire qu'on peut s'approprier le film et le voir comme on a envie de le voir.
02:14Il peut y avoir une explication presque scientifique, en fait.
02:17Et puis, ce par quoi...
02:20Pourquoi on va au cinéma ?
02:22Pourquoi on fait des vœux sous les étoiles filantes ?
02:24Pourquoi on aime la magie ?
02:26Et on a aussi cette âme d'enfant que la réalisatrice et moi, on revendique, on cultive.
02:32Et puis, ça nous permet aussi de rester connectés à nos enfants.
02:35Parce qu'il y a aussi le petit message qu'on peut comprendre.
02:39C'est que ce petit Simon, il envoie aussi peut-être un message à ses parents
02:43en leur disant « Eh oh là, ça va plus entre vous ? »
02:46Il y a un peu de ça aussi.
02:48Oui, on se demande si cet événement va les sauver, va réveiller la foi en l'amour,
02:52va ressusciter les liens fragilisés de cette famille au bord du divorce.
02:58Donc oui, c'est à la fois un film intimiste et réaliste
03:02dans lequel on peut se reconnaître avec cette famille en crise.
03:06Et puis aussi, voilà, cette part de rêve
03:08et cette connexion monde de l'enfance qu'on revendique.
03:11Les deux enfants jouent formidablement.
03:13Mais il y a Simon qui joue le grand et Louis le petit, c'est ça ?
03:15Voilà, David et Darius Zahrabian.
03:17Deux frères.
03:18Qui sont vraiment frères dans la vie et qui sont exceptionnels.
03:22C'étaient eux les patrons sur le tournage ?
03:23Quand on a deux frères, comment ça se passait ?
03:25Mais souvent, ça arrive que les enfants se rendent compte
03:28qu'ils ont un pouvoir en fait et qu'ils peuvent en abuser.
03:31Mais là, ça n'a pas du tout été le cas
03:33parce qu'Élise Hudson-Berger est une grande connaisseuse des enfants.
03:37La réalisatrice, elle en a trois.
03:39Et elle a créé un rapport exceptionnel avec eux.
03:43Elle les a invités dans un jeu.
03:44Elle s'en est occupée vraiment énormément personnellement.
03:48Elle les a préservés du stress, de la fatigue.
03:51Et donc, ils étaient très investis.
03:53Et ils se sont énormément amusés avec nous
03:56à vivre la trajectoire de leurs personnages comme des professionnels.
04:00Ils n'avaient jamais fait de cinéma avant ?
04:01Non, non, c'était la première fois.
04:03Vous êtes une grande comédienne.
04:05C'est Zarizé, c'est les îles de France.
04:06Vous avez tourné avec les plus grands.
04:08Clint Eastwood, Matt Damon.
04:09Jude Law, rien que ça.
04:10Il paraît que vous avez même refusé de jouer la femme de Brad Pitt.
04:13C'est vrai ça ou pas ?
04:14Oui.
04:15Il n'y a pas beaucoup de comédiennes qui peuvent dire ça.
04:17Ce n'est pas assez bien pour moi.
04:19J'en regrette peut-être un peu.
04:21Vous regrettez ?
04:22Non, non, je ne regrette pas.
04:23En fait, on me proposait un film de zombies.
04:26J'adore les films d'horreur, mais pas les zombies.
04:29Et ce n'était pas de bol.
04:31Ça aurait pu être un autre et j'aurais accepté avec plaisir.
04:34C'est World War Z, ce film ?
04:35Parce que c'est un super film par ailleurs.
04:37Oui, oui, tout à fait.
04:37Mais le rôle de la femme n'était pas très intéressant.
04:41Mais quand on a une carte de visite comme la vôtre,
04:43qu'est-ce qui fait qu'on se laisse convaincre ?
04:45Pourquoi vous vous êtes dit, tiens, par amour, celui-là, je le fais.
04:47Alors que Brad Pitt, tu peux aller te le faire voir.
04:50Parce que je suis très heureuse en France.
04:52Je trouve qu'on m'encourage et qu'on fait vivre le cinéma d'auteur
04:56comme nulle part ailleurs, je trouve, dans le monde.
05:00Et ça, j'aime participer à cette culture-là.
05:04C'est un honneur pour moi.
05:05Et donc, je suis tombée amoureuse du scénario
05:08et j'avais envie de jouer cette maman qui croit ses enfants
05:12envers et contre tout dans un monde
05:14où il n'y a plus beaucoup de place pour les rêves.
05:15C'était important pour moi.
05:16Vous aimiez Hickey, vous, quand vous étiez petite ?
05:18Tout à fait.
05:19Et vous avez encore une part d'enfant ?
05:21Oui, alors déjà, de faire ce métier, évidemment.
05:24Oui, on joue.
05:25C'est comme être acteur, c'est jouer.
05:27Voilà, tout à fait.
05:28Et j'essaie de ne pas trop me prendre au sérieux.
05:30Et ça me réussit.
05:32Et je suis une adulte épanouie et heureuse
05:35grâce à ce métier aussi.
05:36Épanouie, heureuse et très discrète.
05:37Pourquoi vous cultivez à ce point cette discrétion,
05:39Cécile Defrance ?
05:40Pour pouvoir rester, justement, à chaque fois
05:43une page vierge, en fait.
05:45Pour pouvoir raconter des histoires très différentes,
05:47des personnages très différents.
05:49Avant de faire du cinéma, je me disais vraiment
05:51ne jamais m'enfermer dans un seul rôle ou une image
05:54qui m'empêcherait de jouer plein de choses.
05:56C'est pour ne pas injurier l'avenir, en quelque sorte.
05:58Pour ne pas devoir être trop marquée,
05:59pour ne pas devenir Christian Clavier, quoi.
06:01Non, mais pourquoi ?
06:03Rien de personnel.
06:05Vous ne voulez pas qu'on vous mette dans une case ?
06:08Vous n'avez pas compris ce que j'ai voulu dire.
06:09Oui, pour rester libre et m'amuser, en fait.
06:12Ne pas m'ennuyer à toujours jouer la même chose.
06:15Bon, Cécile Defrance, comme votre nom l'indique,
06:18vous êtes belge.
06:27Les belges ont la cote,
06:29ce n'est pas nouveau, vous allez me dire.
06:31Qu'est-ce qu'ils ont de plus que les français ?
06:33Pas trop dans l'humour.
06:35On est un peu différent, on ne se prend pas trop au sérieux, justement.
06:38Les français se prennent trop au sérieux, vous trouvez ?
06:41Non, mais la culture française est tellement riche.
06:45Nous, on a un peu un petit complexe d'infériorité,
06:48avec les français, au niveau de la culture.
06:50Il y a quelque chose de monumental en France.
06:53Et donc, en Belgique, on est un peu les petits cousins,
06:56les petits derniers de la famille.
06:59Mais tellement bien accueillis par les français.
07:03C'est vrai.
07:04Depuis peu.
07:05Enfin, ça fait une vingtaine d'années que c'est bon.
07:07Il y a eu un moment où vous nous avez bisuités.
07:10C'était quoi le tournant pour vous ?
07:12Dans le Midi, il y a plein de belges.
07:14Chez moi, il y en a plein.
07:16Oui, mais des flamands.
07:17C'était quoi le tournant pour vous ?
07:19Moi, je pense que depuis, c'est arrivé près de chez vous.
07:22Benoît Poulevard et Philippe Gueluc, je les situe les deux.
07:24Oui, c'est vrai.
07:25Annie Courdi a fait une belle carrière.
07:27Mais les français, je crois, pensaient qu'elle était française.
07:30Ils pensaient qu'elle était française.
07:31Jeanne Brel, on ne pensait pas qu'elle était française.
07:33C'est vrai.
07:34Et Jean-Claude Van Damme.
07:35Et on me souffle que Benoît Poulevard allait dans le café bistrot de vos parents.
07:40Oui, tout à fait.
07:41C'est vrai ?
07:42Oui, c'est vrai.
07:43La clientèle était très jeune.
07:44C'était toute la bande.
07:45C'est arrivé près de chez vous, justement.
07:47Benoît Mariage, Rémi Bellevaux, tout ça, ils venaient dans mon café.
07:51Et c'est eux qui vous ont donné envie ?
07:53Ils ont dû bien gagner leur vie à l'époque.
07:55Oui, parce que j'ai baigné dans cet univers-là.
07:58Oui, un peu anarchiste.
08:00Voilà, des artistes engagés.
08:03Je pense que oui, ça m'a imprégnée.
08:05Et pardon pour cette question qu'on a dû vous poser deux millions de fois.
08:07Et peut-être, moi-même, je vous l'ai déjà posée.
08:09La Société de France, c'est votre vrai nom ou pas ?
08:10Oui, c'est mon vrai nom.
08:11Sur Wikipédia, on raconte n'importe quoi.
08:13Non, non, c'est mon vrai nom qui est sur ma carte d'identité belge.
08:18Eh bien, remettons quelques notes de la bravançade.
08:21L'hymne national belge, l'hymne du royaume.

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