• il y a 18 heures
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##LE_FAIT_DU_JOUR-2025-01-09##

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News
Transcription
00:00Emmanuel Macron l'a assuré, l'a assuré lundi dernier. Quoi ? Qu'est-ce qu'il a assuré ?
00:05La messe n'est pas dite. Ah bon ? Quelle messe qu'il n'est pas dite ?
00:09Et bien l'entrée en vigueur de l'accord commercial controversé entre l'Union Européenne et des pays sud-américains,
00:14vous savez, le fameux Mercosur. Il n'y a pas que ça, alors on ne sait pas.
00:19La présidente de la Commission Européenne, Ursula von der Leyen, avait annoncé que c'était fait.
00:23Mais bon, elle est malade en ce moment, on ne sait pas, on ne la voit pas en ce moment.
00:29En tout cas, c'est une signature, ce n'est rien, et la signature va être balayée, enfin bon, contestée.
00:36On ne sait pas encore ce qui va se passer, mais au-delà du Mercosur, on a vu que depuis quelques jours,
00:42on allait voir ce qu'on allait voir. Et puis effectivement, on entend, voilà,
00:47il y a eu... Les CRS étaient absolument partout pour la remontée des agriculteurs.
00:54Est-ce que c'est le problème sur fond, et évidemment d'élection à la Chambre d'Agriculture ?
01:01En tout cas, le moins que l'on puisse dire, et pourtant on connaît notre sympathie,
01:06et on n'est pas les seuls pour les agriculteurs, le mouvement n'a pas, jusqu'ici en tout cas, donné grand-chose.
01:12Les mouvements ralentis par les forces de l'ordre, les blocages ici et là, mais enfin pour le moment, voilà.
01:19François Bayrou va recevoir lundi prochain les syndicats agricoles.
01:24Alors, entre coordination rurale et coordination paysanne, FSEA, on se tire effectivement à la bourre,
01:31mais pourquoi ? Pourquoi faire ? Ça fait un an, deux ans, trois ans,
01:37et on voit le nombre des agriculteurs diminuer absolument de façon presque,
01:43allez, on allait dire irréversible, et ça depuis 50 ans, mais on a l'impression que ça s'accélère,
01:48on a l'impression que presque on ne peut plus rien faire, en tout cas, tout le monde a l'air désespéré.
01:54Et Marc Gauthier, bonjour.
01:58Marc Gauthier, bonjour, vous êtes, je rappelle que vous êtes juriste, vous êtes membre du collectif des 300,
02:04et vous m'avez écrit, vous m'avez écrit il y a quelques jours en disant sur les agriculteurs,
02:07il y a quand même des choses à dire et à faire sur l'emploi à la fois légal, juridique et autre.
02:14Alors, dites-nous, parce que pour le moment, on a l'impression vraiment d'une impasse,
02:18d'une impasse dont on connaît les tenants et aboutissants, dont on sait les causes,
02:23dont on sait, effectivement, on connaît les divisions,
02:27on connaît les logiques mondialistes des uns, souverainistes des autres,
02:34mais reste que, reste que, il y a des dizaines, voire des centaines de milliers d'agriculteurs
02:40qui ne savent pas à quelle sauce ils seront mangés dans, quoi, dans quelques jours, dans quelques semaines, dans quelques années.
02:46Alors, que faire, comme disaient Vladimir Illich, Lénine ?
02:52Alors déjà, avant de vous dire précisément que faire, on va faire un petit état d'élu en ressentant très rapide
02:56sur la situation, sur l'état du problème.
02:59Malheureusement, ce qui s'est passé avec Ursula von der Leyen, qui a signé l'accord du Mercosur dans un premier temps,
03:04qui nécessite encore à l'être ratifié, malheureusement, c'était totalement su et attendu.
03:09Pour tous ceux qui savent un petit peu comment fonctionnent les institutions de l'Union européenne,
03:13cette dernière a une compétence dite exclusive en plusieurs matières,
03:16notamment l'union douanière et la politique commerciale commune,
03:18et ce n'est pas que ça, il y a aussi l'établissement des règles de concurrence du marché intérieur,
03:22la politique monétaire de l'euro, etc.
03:24Et à côté de ces compétences exclusives, elle a aussi des compétences dites partagées avec les états,
03:28dans un certain nombre de domaines qui, en réalité, quand on dit partagé, c'est surtout elle qui est à l'initiative,
03:34elle a la primauté, les états ne sont consultés que vraiment de façon subsidiaire,
03:38et c'est tellement vaste, c'est tellement important,
03:40qu'en fait, tous les enjeux stratégiques de chaque nation ou pays membre de l'Union européenne,
03:44on l'a retiré, justement.
03:45Elle n'a plus du tout de pouvoir décisionnaire, de souveraineté nationale dans tout ce qui est stratégique.
03:51Donc ça, ça fait partie...
03:52— Alors ça, c'est en général, mais sur le plan qui nous occupe, justement, Marc Motil.
03:57— Alors sur le plan qui nous occupe, on en est justement pour le moment à prier un petit peu le ciel et tous ses saints,
04:02qu'on arrive à trouver une minorité de blocage pour la ratification au sein du Conseil de l'Union européenne,
04:07avec quatre états qui représentent au moins 35% de la population européenne pour essayer de bloquer cet accord.
04:11— Oui. C'est faisable ? C'est possible encore ou pas, à votre avis ?
04:17— Oui. Alors c'est encore possible, parce qu'il me semble que l'Italie, notamment la Belgique,
04:23bon, nous, et puis un ou deux autres pays, n'étaient pas forcément très chauds, justement,
04:27pour menacer tous les petits et les moyens agriculteurs dans chaque pays.
04:32Mais en fait, pour parler précisément du Mercosur, il y a un premier point qu'il faut déjà préciser.
04:36Et c'est que, de fait, cet accord, qui avait été déjà bien signé en 2019, et aujourd'hui, on parle d'un protocole additionnel,
04:42va instaurer en fait une concurrence déloyale, notamment sur la filière bovine, volaille et sucre,
04:48car les coûts de production qui sont déjà extrêmement bas là-bas, dans les pays de l'Amérique latine,
04:53qui ont des charges environnementales et sociales qui n'ont rien à voir avec les nôtres,
04:57vont faire que les agriculteurs français, eux, n'auront pas les moyens d'être compétitifs face à ces produits qui sont là.
05:03En fait, on n'a pas de close miroir qui protège les producteurs français, qui est en fait la réciprocité des normes de production.
05:09Et vu que nous, nous avons les normes de production les plus strictes,
05:12il y aura donc péril économique pour un nombre d'agriculteurs qui ne pourront plus faire face.
05:17Et ça, si vous voulez, c'est le problème intrinsèque de l'Union européenne,
05:21qui depuis le début, et même intra-Union européenne, ce n'est pas uniquement avec le reste du monde...
05:26Oui, on l'a vu même avec l'Espagne et autres, oui, bien sûr.
05:30Tout à fait, André. En fait, dès que l'Espagne et le Portugal ont commencé à rentrer dans ce marché commun,
05:35ça a tout de suite déjà gravement nuit aux intérêts de nos agriculteurs.
05:38Ensuite, il y a eu les pays de l'Est, ensuite il y a eu les Paulets.
05:41Il y a eu les Paulets ukrainiens, il y a eu les Ports polonais, etc.
05:44Et à chaque fois, c'est un coup de poing dans l'estomac de nos agriculteurs.
05:47Donc, la première chose qu'il faut que vous sachiez, c'est que la première conséquence de ça,
05:52c'est qu'on a affaire, avec ce genre d'accord, à une continuité de l'élimination progressive
05:57d'un pan entier de l'économie agricole pour notre pays et tous les pays agricoles,
06:01qui est donc un pan entier de la population active française, tous les petits et les moyens agriculteurs.
06:06Parce qu'il y a une différence pour les gros, dans lequel je reviendrai plus tard.
06:08Bien sûr.
06:08Et la deuxième conséquence, c'est le fait que sur notre propre sol français,
06:14ces accords poussent à perdre notre autonomie et l'autosuffisance alimentaire,
06:18qui est absolument cruciale pour un pays.
06:20Parce que finalement, tout sera produit ailleurs et importé, car moins cher à produire.
06:25Oui, c'est clair.
06:26Les deux conséquences qu'il faut avoir.
06:28D'accord.
06:31Vous l'annonciez, vous l'annonciez tout de suite.
06:33Justement, attendez, Marc Gauthier, ça c'est l'état de fait qu'on connaît plus ou moins,
06:38mais qu'on connaît qui est là.
06:40Le problème, c'est qu'on a l'impression que c'est un rouleau compresseur.
06:44Alors, on verra s'il y aura minorité de blocage.
06:46Mais je dirais au-delà, juste, je ne veux pas, il y a le Mercosur.
06:50Mais au-delà du Mercosur, l'impression qu'on a depuis des années,
06:53en tout cas avec ces manifestations, avec les blocages, avec les incendies de préfecture
07:00qu'il y a eu, enfin, il y a eu des moments beaucoup plus violents qu'il y a aujourd'hui.
07:03Aujourd'hui, on a l'impression presque, et c'est terrible à dire et triste à voir,
07:08d'une résignation presque.
07:10Et on a l'impression, est-ce qu'il y a une porte de sortie où, voilà,
07:14écoutez, c'est inéluctable, c'est comme ça, on va y aller.
07:18Non, il y a une porte de sortie, mais on n'est plus dans le temps des demi-mesures.
07:23Maintenant, c'est terminé.
07:24Il faut agir avec force et sur le plan judiciaire.
07:27Alors, je vous explique un peu déjà comment ça se passe au début.
07:30Il faut savoir que quand Véterleyen a signé cet accord, elle ne l'a pas fait toute seule.
07:34Elle l'a fait avec tout un nombre de syndicats européens très puissants
07:38qui regroupent d'ailleurs les plus gros syndicats nationaux des pays.
07:41Donc, par exemple, en France, vous allez avoir la FNSEA,
07:44ces syndicats, le COPPA et la COGECA.
07:48Et eux, en fait, sont les gros lobbys qui poussent à ces accords.
07:51Pourquoi ? Parce que ces gros lobbys-là, qui représentent aussi des gros industriels,
07:55je pense notamment au groupe Lavigne, qui fait partie avec son président,
07:59M. Arnaud Rousseau, qui est président de la FNSEA.
08:04Oui, d'accord.
08:05Tout à fait. En fait, qu'est-ce qu'ils font, eux ?
08:07Puisque ce sont des gros producteurs, eux.
08:08Eh bien, c'est simple, ils achètent des terres au Brésil,
08:11ils achètent des terres en Argentine et ils vont produire là-bas
08:14leurs produits qui sont censés être français pour les importer ici
08:17parce qu'ils sont devenus moins chers.
08:18Donc, ils vont participer à la concurrence avec les producteurs sud-américains
08:22à tuer les petits et les moyens producteurs agricoles français.
08:26Donc, ça, c'est un gros problème que les gens ignorent.
08:28Mais c'est comme ça que ça se passe.
08:29Et donc, vous avez une dissociation entre les gros producteurs,
08:32les gros agriculteurs et les petits et les moyens
08:34qui ne peuvent pas faire ce genre de lutte compétitive à mort.
08:38Donc, ça, c'est la première chose qu'il faut avoir bien en tête.
08:41Et donc, qu'est-ce qu'il faut faire ?
08:42Alors là, on va rentrer dans le vif du sujet.
08:45Vu qu'en fait, Macron a refusé de mettre la pression à Ursula von der Leyen
08:49en disant, par exemple, que la France ne paierait plus un centime à l'Union européenne
08:52si cet accord a été signé.
08:54Et vu qu'il refuse d'activer l'article 50 du traité de l'Union européenne
08:57pour sortir de l'Union et protéger ainsi notre peuple, une partie de notre peuple.
09:02Eh bien, si moi, j'étais agriculteur, si moi, j'étais eux,
09:04et vu les deux conséquences que je vous ai rappelées en tout début d'émission,
09:07les conséquences qui sont factuelles, économiques, juridiques,
09:11je me regrouperais par groupe d'autant d'agriculteurs que je pourrais
09:14par département pour continuer d'abord, d'une part, leur mouvement
09:18et puis peut-être même appeler aux étudiants à notre corps de métier.
09:20Mais surtout, et en dehors des syndicats, sur le plan juridique,
09:23je ferais petit un.
09:25J'enverrai un courrier recommandé de mise en demeure à mon député
09:28et à mon sénateur de ma circonscription afin qu'ils se positionnent tous deux
09:32officiellement, députés et sénateurs, pour activer ou non l'article 68
09:36de la Constitution pour destituer Macron.
09:38Au vu de la violation 1 de la Constitution par ce dernier, notamment l'article 5,
09:42il ne défend pas la France, ni son économie rurale,
09:45ni la population active rurale, et aussi sur le fondement des articles
09:48410-1 et 411-5 du Code pénal pour atteindre
09:52aux intérêts fondamentaux de la nation.
09:54Parce que figurez-vous, dans ces articles que je viens de vous donner,
09:56il y a les deux conséquences que j'évoquais tout à l'heure,
09:58à savoir la perte d'autonomie pour un pays au niveau de son
10:02autosuffisance alimentaire et aussi le fait qu'un pan entier
10:06de notre économie agricole et de notre population active
10:09va être supprimé de plus en plus.
10:11– Ah oui, ce sont les articles de la Constitution, ça.
10:16– Oui, l'article 5 notamment, le Président est garant de ceci,
10:18et aussi dans les articles du Code pénal, 410-1 et 411-5 que je vous ai...
10:23Ça c'est mon petit 1, parce que là on n'est qu'au niveau de la destitution
10:26qu'on demande aux députés.
10:27– D'accord.
10:28– Mais petit 2, tous les parlementaires qui refuseraient ou garderaient le silence
10:32au terme de cette mise en demeure qui sera envoyée,
10:35seraient attaqués au pénal 1 pour refus de destituer le Président de la République
10:39qui ne défend plus les intérêts du pays, et de contrôle donc de l'exécutif,
10:42parce que c'est leur rôle, le pouvoir législatif qui est censé contrôler
10:45les dérives d'un exécutif qui ne respecte plus la Constitution,
10:47qui viole les articles du Code pénal et j'en passe,
10:49et surtout sur les mêmes fondements aussi, eux seraient attaqués.
10:52Parce qu'ils ne sont pas couverts, figurez-vous,
10:54par une certaine immunité parlementaire qui n'est pas totale et absolue cette immunité.
10:58Cette immunité notamment est valable pour les opinions et les votes émis
11:01au sein de leur fonction, ce qui n'est pas le cas à l'heure actuelle.
11:04Et en plus, même si ça rentrait dans leur immunité, ce qui n'est pas le cas,
11:08il y a une sorte de notion de délit ou crime flagrant en droit
11:11qui autorisera de toute façon les poursuites pénales contre eux.
11:14Donc les agriculteurs petits et moyens se regroupent par département,
11:18traînent un avocat pénaliste et aussi éventuellement un constitutionnaliste,
11:21et attaquent au pénal tous les parlementaires de leur circonscription
11:24qui auraient refusé de destituer.
11:26Donc les moyens juridiques existent, il faut juste bien sûr un peu de courage
11:29et aussi de solidarité nationale pour aider à ceci.
11:32Alors on va continuer d'en parler Marc Gauthier avec vous,
11:35justement pour détailler cela et comment effectivement,
11:41c'est une information que vous donnez, ce sont des informations que vous donnez,
11:44à voir si les personnes voudront avoir la volonté, le courage d'aller jusque-là.
11:51A tout de suite, juste après une petite pause,
11:53on reste sur ce problème lancinant terrible des agriculteurs,
11:57des petits agriculteurs français et européens d'aujourd'hui.
12:00Sud Radio Bercoff, dans tous ses états, midi 14h, André Bercoff.
12:06On est avec Marc Gauthier justement et on discute des possibilités
12:11et Marc Gauthier en a évoqué deux ou trois,
12:14de sortir par le haut de ce drame des petits moyens agriculteurs.
12:19Il a bien fait la différence et on la connaît entre les gros et les petits
12:23de ce point de vue-là.
12:24Mais Marc Gauthier, est-ce que ce n'est pas, est-ce que ce ne serait pas,
12:27c'est très bien, mais est-ce que la destitution de Macron,
12:31que vous appelez, n'arrangerait quoi que ce soit ?
12:34Je m'explique.
12:37D'abord, est-ce que la destitution, ce n'est pas évident, ce n'est pas simple.
12:42Il faudrait dire à quel prix, c'est-à-dire qu'est-ce qu'il faudrait ?
12:45Combien de députés ? Combien de sénateurs ?
12:48À quelle majorité est-ce que c'est obtenu ?
12:49Et n'oubliez pas, je vous rappelle simplement deux choses, Marc Gauthier.
12:54Vous vous rappelez que la motion de censure avait été déposée par elle,
12:57la France insoumise, pour la destitution de Macron.
12:59Il le demande depuis quelque temps, en tout cas.
13:01Et ça n'a même pas été discuté à l'Assemblée nationale.
13:04Ça a été rejeté, en plus, en octobre 2024.
13:07Est-ce que, et puis l'autre problème aussi, enfin, je pose la question.
13:11Bon, Macron a supposé que Macron est destitué, il s'en va.
13:15Qui garantit qu'à la place, il n'y aura pas quelqu'un,
13:18après des élections présidentielles, qui aura la même politique ?
13:21Je veux dire par là, qu'au fond, est-ce que cette stratégie terrible
13:26aujourd'hui, en tout cas, de cette position,
13:28ce paysage du pot de terre contre le pot de fer,
13:31en quoi changerait-il avec, éventuellement,
13:34est-ce que ce ne sera pas facile, l'éventuelle destitution de Macron ?
13:38Qu'est-ce que ça changerait, vraiment ?
13:41– Alors, vous avez plusieurs choses que vous avez dites dans ces interrogations.
13:45Donc, je vais tenter d'y répondre le plus simplement possible et au but.
13:48Destituer Macron, c'est une première étape, bien sûr.
13:50Parce qu'en fait, vous avez compris, avec ce que je vous ai dit auparavant,
13:52que le réel problème, c'était surtout de sortir de l'Union européenne.
13:56Et malheureusement, on en est là.
13:57Moi, je ne suis pas ici pour donner mon opinion à titre politique.
13:59– Non, je comprends.
14:00Mais vous voulez dire, attendez, Marc, c'est très important.
14:02Vous voulez dire qu'au fond, ce que vous dites,
14:07le paysage que vous décrivez, la situation que vous décrivez,
14:09vous n'êtes pas le seul, tout le monde le décrit.
14:11Vous, à votre avis, on ne peut le faire qu'en sortant de l'Union européenne ?
14:16– C'est impossible de le faire autrement.
14:18Ou alors, il faut qu'à chaque fois, il y ait un bras de fer monumental
14:21qui fasse que, de toute façon, on sera plié, en fait,
14:24par les règles institutionnelles de l'Union européenne.
14:26On ne peut plus rien décider, c'est fini.
14:28Et ça, c'est déjà depuis pas mal de décennies.
14:31Le traité de Lisbonne a mis un clou dans le cercueil.
14:33Tous ceux qui vous parlent de ce pacté national, ils vous mentent.
14:36Ils le savent pertinemment, ils ne peuvent plus rien décider.
14:38C'est ce que je vous disais en tout début d'émission.
14:40À 80-85%, ils ne décident plus de rien, et en tout cas,
14:43de plus rien d'important, de stratégie.
14:44Pour la destitution, on en a parlé ensemble, vous m'avez invité.
14:47Vous avez dit que le critère qui avait été retenu pour destituer
14:50était un critère ridicule.
14:52De tous les véritables actes qui auraient pu être pris
14:54par les parlementaires pour destituer,
14:56ont été mis sous le tapis et cachés par la poussière.
14:59Là, par contre, on a des éléments,
15:00comme je vous l'avais déjà précisé, sérieux,
15:03où lorsque je vous ai demandé, ou quand j'appelle les agriculteurs
15:06à se défendre eux-mêmes devant la justice,
15:08la destitution, si justement les parlementaires refusent,
15:10c'est eux qui vont être devant les tribunaux.
15:12Parce que eux auront refusé de contrôler les agriculteurs.
15:14– Pour vous dire, ce sont eux qui seront sanctionnés, effectivement.
15:17Qui peuvent être sanctionnés, quoi.
15:19– Qui peuvent être sanctionnés s'ils ne destituent pas,
15:22vu que l'exécutif ne défend plus les intérêts du pays.
15:24En gros, je résume, mais ça revient à ça.
15:26Donc, tous les gens pourront réécouter votre émission
15:27pour avoir les détails et les articles.
15:29– D'accord.
15:29– Mais vous mettez, André, le doigt sur quelque chose de fondamental.
15:32En fait, l'Union européenne,
15:34elle ne s'est pas, dès le départ, battue contre la mondialisation.
15:37Elle l'a faite.
15:38Et elle n'a jamais protégé, en fait, les différents pans de nos économies.
15:41Surtout pour tout ce qui est petites et moyennes activités
15:44dans n'importe quel secteur.
15:45Depuis sa création, l'Union européenne a passé
15:47une centaine d'accords d'association,
15:48de partenariat économique ou de libre-échange.
15:51Et à cause de ça, elle a contribué à anéantir énormément de petites
15:55et moyennes entreprises dans tous les pans de l'économie.
15:57On parle de l'agriculture aujourd'hui, mais c'est pareil partout.
16:00Sachez qu'en 1962, on avait 2,6 millions d'exploitants en France.
16:04Et nous étions la première ou la deuxième puissance agroalimentaire
16:06au monde dans les années 80.
16:08Aujourd'hui, nous n'avons plus que quelques centaines
16:09de milliers d'agriculteurs.
16:11Et avec ce qui se passe, ça va encore décroître.
16:13Donc, on en est là.
16:14Et la seule raison, la seule façon de s'en sortir sur le plan juridique,
16:17et encore une fois, je ne donne pas mon opinion politique.
16:19– Non, non, je comprends.
16:20– Tout à fait, non, non, mais…
16:21– Sur le plan juridique, nous n'avons pas d'autres alternatives.
16:24Et je crois d'ailleurs, André, que vous-même,
16:26vous avez reçu des personnes qui vous l'ont dit aussi.
16:28– Tout à fait.
16:28– Je pense notamment à François Asselineau de l'UPR,
16:31qui a fait effectivement une analyse juridique des textes qui existent.
16:34On n'invente rien, tout est basé sur les textes.
16:36Tout comme quand je vous parle de la construction européenne
16:38et de ses origines, on n'invente rien.
16:40En fait, c'est quelque chose qui a été voulu
16:41dès les années 40 par les Américains.
16:43On a déjà toutes les preuves, parce que ça a été déclassifié
16:46par le département d'État américain.
16:48Donc c'est encore un mensonge.
16:49– Tout à fait, Marc.
16:50Non, mais là, on connaît, et alors que l'on l'approuve ou pas,
16:54qu'on soit évidemment…
16:55Il y a des gens qui sont ravis de cette situation,
16:57parce qu'ils trouvent que c'est très bien, l'Union européenne,
16:59la mondialisation, on va en parler d'ailleurs un peu plus tard
17:02à propos de VIX et de ce qui se passe sur la liberté d'expression.
17:05Mais je reviens à ça.
17:07Au fond, aujourd'hui, au fond, et vous n'êtes pas le seul à le dire,
17:11c'est vrai que j'ai reçu un certain nombre de gens,
17:13vous dites aux agriculteurs quelque part,
17:15« Bon, allez-y, écrivez à votre, et écrivez par lettres commandées d'ailleurs,
17:22effectivement à votre député ou à votre sénateur, et dites-leur,
17:25écoutez, voilà, vous êtes comptable de notre avenir,
17:28de l'avenir de la nation, de l'alimentation de cette nation,
17:32alors où vous en fichez ? »
17:34Et puis la France devient une espèce de total passoire et open bar
17:38pour tous les aliments du monde, et peu importe les normes.
17:45Mais sinon, en fait, ça ne peut passer que par une véritable rupture
17:52avec l'Union européenne telle qu'elle existe aujourd'hui, en fait, on revient à ça.
17:56Absolument, absolument, on revient à ça,
17:59et il est impossible de changer l'Union européenne telle qu'elle existe aujourd'hui.
18:01Tous ceux qui vous disent « On veut une autre Europe,
18:03on veut justement changer les institutions », ce n'est pas possible.
18:06Elles ont été conçues dès le départ, et notamment par les Américains,
18:09pour faire en sorte que ce soit des pays qui sont complètement enchaînés
18:13avec des intérêts divergents, quasiment jamais convergents,
18:16et qu'à chaque fois, l'intérêt national s'écoule.
18:19– Oui, mais alors je vais vous dire une chose,
18:21alors si on regarde le Parlement tel qu'il est aujourd'hui,
18:24à droite comme à gauche, de Marine Le Pen à Éric Zemmour,
18:27à OLR et à tout le monde, vous allez avoir 90% pratiquement du Parlement
18:36qui va dire « Mais pas question, on ne va pas toucher à ça ».
18:39Ils sont tous, pour l'Union européenne, pratiquement tous, vous le savez.
18:43– Oui, je le sais bien, en fait ça fait partie de l'intelligentsia,
18:46ça fait partie de cette doctrine, cette idéologie qui nous emmène droit dans le mur,
18:49et où en fait ces personnes-là sont tous responsables,
18:52ils sont comptables de ce qui arrive à la nation.
18:54Et c'est pour ça que moi je suis vraiment très triste de voir ce qui se passe dans mon pays,
18:56comme dans tous les autres pays de l'Union européenne,
18:58avec les différents peuples qui sont concernés par ça.
19:00Il faut que vous sachiez André que là, le problème du Mercosur aujourd'hui,
19:03c'est juste un exemple par rapport à tout ce que je vous ai dit depuis tout à l'heure,
19:07à savoir que déjà, on ne peut plus lutter contre les délocalisations,
19:11parce que c'est la liberté de circulation des capitaux,
19:13c'est l'article 63 du traité de fonctionnement de l'Union européenne,
19:15tout ce qui est démantèlement des services publics,
19:17les privatisations rempontes, EDF, GDF, La Poste,
19:21tout ça c'est l'Union européenne, vous comprenez ?
19:23Tout ce qui est l'euro aussi, qui avait d'ailleurs été voulu dès 1965
19:27par les Américains, faire une monnaie unique.
19:29Eh bien aujourd'hui, les taux d'intérêt,
19:31les grandes orientations de politique économique,
19:33le niveau de vie, la croissance, l'emploi, les retraites,
19:36tout est décidé par l'Union européenne,
19:38et sans jamais prendre en compte l'intérêt national de chaque pays membre.
19:41L'Union européenne n'agit que pour un seul intérêt réel,
19:44c'est celui des Américains,
19:46et dans une moindre mesure celui des Allemands,
19:48qui ont d'ailleurs depuis longtemps dit dans des déclarations politiques
19:51qu'ils feront toujours passer les Américains
19:53par rapport à leur propre avis dans l'Union européenne.
19:55Oui, et aujourd'hui ils ne sont pas les seuls.
19:58Dernière question à votre avis,
20:00alors c'est une question politique disons,
20:02mais enfin qui n'est pas politique au sens politicien bien sûr,
20:05est-ce qu'à votre avis que l'arrivée,
20:07et on voit les déclarations depuis un mois,
20:10de Trump, de Musk et de toute cette équipe,
20:13à votre avis, peut ou ne peut pas mettre l'Europe face à responsabilité
20:18quand on sait par exemple, pour parler d'autre chose,
20:21que Trump réclame 5% du PIB à payer pour l'OTAN,
20:25pour garder l'OTAN, etc.
20:27Est-ce qu'à votre avis, ça peut permettre ou pas
20:30une prise de conscience européenne ?
20:32Ou pas ?
20:33Oui, ça peut permettre,
20:35mais la prise de conscience va être dure de toute façon
20:37parce qu'il y a une telle doctrine, un tel endoctrinement,
20:39en fait c'est de la lobotomisation du cerveau.
20:41Vous avez la majorité des peuples européens
20:43qui sont complètement lobotomisés
20:44par cette doctrine idéologique qui est main des grands médias,
20:47qui sont d'ailleurs détenus par les mêmes milliardaires
20:48qui ont des intérêts privés,
20:49ils n'ont vraiment rien à foutre entre guillemets,
20:51de respecter entre guillemets la démocratie ou l'état de droit,
20:53ils agissent pour leurs propres intérêts financiéraux,
20:56industriels, qui tiennent les manettes derrière.
20:58Sans faire du complotisme,
20:58tout ça est documenté, on ne sait pas qui est à partir et qui n'est pas.
21:01Donc l'arrivée de Trump,
21:02avec des questions qu'Elon Musk aussi va pouvoir prendre à bras-le-corps
21:05lorsqu'il sera en poste,
21:07ou comme Kennedy Junior pour ce qui concerne la santé,
21:10ça, ça va mettre un sérieux coup dans l'estomac justement de l'Union Européenne,
21:13mais le problème c'est que ce n'est pas uniquement un aspect purement politique,
21:16vous avez énormément d'intérêts industriels qui vont vers l'Amérique,
21:20avec les lobbies qui gangrènent l'exercice du pouvoir démocratique
21:24et ça a toujours été plus ou moins comme ça.
21:26Et le problème il est là,
21:27c'est qu'il va y avoir un combat monumental
21:30qui va avoir lieu un petit peu en pouls marin,
21:33mais Trump, lui, il servira à ce qui est normal,
21:35les intérêts des Américains.
21:36Ah oui, il a été élu pour ça,
21:39comme nous devrions avoir des dirigeants qui servent nos intérêts.
21:42Absolument.
21:43C'est ça, et ce n'est pas lui qui va mettre à bas tous les lobbies américains
21:46qui ont des intérêts financiers et industriels
21:48à continuer d'avoir la main X sur l'Europe.
21:50L'Union Européenne est une excroissance de l'hégémonie américaine
21:54sur le continent européen,
21:55c'est une forme de bras armés en fait des États-Unis.
21:58Et on a toujours menti aux gens en disant qu'on avait fait la construction européenne
22:01pour faire contrepoids aux États-Unis.
22:03Pour la paix après la guerre.
22:04Mais c'est un mensonge, c'est un mensonge éhanté.
22:07Dès le départ, c'est un mensonge éhanté.
22:08Je vais vous dire, en tout cas,
22:11j'espère qu'il y aura une issue,
22:12j'espère vraiment, surtout pour nos agriculteurs et pour nous-mêmes.
22:16Mais effectivement, l'avenir n'est pas, on ne peut pas dire,
22:19rose et très optimiste.
22:21Mais voilà, il faut être lucide et il faut dire les choses comme elles sont.
22:25Et comme on dit l'autre, on disait que c'était impossible.
22:29Et pourtant, on l'a fait.
22:30Ils l'ont fait.
22:32On verra bien. Merci Marc Gauthier.
22:33Merci pour vos éclaircissements.
22:35Après à chacun de voir ce qu'il a à faire et de le faire.
22:40Juste une petite chose, s'il vous plaît André.
22:42Oui, en fait, l'Union Européenne, il faut savoir que si on regarde,
22:46on va dire dans les 2000 à 2200 ans d'histoire,
22:49de toute façon, elle est vouée à imploser.
22:52Il n'y a aucune structure qui a pu conserver pendant très, très longtemps,
22:55surtout une monnaie qui dépasse les peuples.
22:57Oui, mais Marc, c'est vrai, tout est fait imploser.
23:00Mais en attendant, si les agriculteurs auront disparu, en tout cas les petits,
23:05ça n'arrangera vraiment pas ni leurs affaires, ni à mon avis les nôtres.
23:09C'est ça. C'est pour ça qu'il faut se battre tout de suite.
23:11Dès qu'on peut, il faut se battre. Il ne faut plus se laisser faire.
23:13Il faut agir et notamment.

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