Le secrétaire général de "Force ouvrière" a été reçu par François Bayrou ce jeudi matin. Le Premier ministre aurait promis une reprise des discussions "sans tabou" sur le recul de l'âge de départ à la retraite et l'allongement de la durée de cotisations après son discours de politique générale.
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00:00Est-ce que vous appelez ce soir les responsables politiques de gauche, socialistes, écologistes, communistes,
00:05à quoi qu'il arrive, ne pas censurer pour ne pas retomber dans une instabilité,
00:10même s'ils n'obtiennent pas gain de cause sur la réforme des retraites ?
00:13Non, je ne les appelle pas. Et d'ailleurs, dans la tribune, on ne les appelait pas.
00:15On respectait la constitutionnalité de ce qu'est la censure.
00:20Oui, mais le message, c'était quand même « soyez responsable ».
00:22Non, le message, c'était « soyez responsable », mais le 5 décembre au soir,
00:26on avait aussi signé un communiqué intersyndical où il ne manquait aucune organisation,
00:32où on parlait de pérennité, de stabilité,
00:36puisqu'à partir du moment où on est en instabilité économique,
00:40on est fatalement en instabilité sociale très, très rapidement.
00:44Les chiffres de faillite le montrent.
00:46Tout à l'heure, Bruno Jeudy parlait du marqueur du président de la République.
00:52Mais le marqueur du résultat des élections législatives, il est sur la retraite.
00:58Non, mais attendez, vous avez pas répondu à ma question.
01:01Je vous vois partir sur autre chose.
01:02Non.
01:02Vous n'avez pas répondu à ma question.
01:05Tout est écrit dans la tribune.
01:07Vous avez la responsabilité.
01:09Comment ?
01:09Vos deux succès.
01:11Moi, je les prends, mes responsabilités.
01:12Et on a voulu montrer par cette tribune que la démocratie sociale
01:18et les interlocuteurs sociaux, nous, on était responsables et stables.
01:22Sur l'instabilité ?
01:24Non, mais ce que vous dites, votre message, c'est qu'une nouvelle censure, ce ne serait pas bon.
01:30Je dis que si on continue dans l'instabilité,
01:33économiquement, on aura de l'instabilité sociale très, très rapidement.
01:36Elle est là.
01:37Quoi ?
01:38Elle est là.
01:38Regardez les emplois menacés.
01:39C'est une façon de faire du chantage.
01:42Non, je ne fais pas de chantage.
01:44Si vous ne revenez pas sur la réforme des retraites,
01:47eh bien, il y aura de l'instabilité parce qu'il y aura censure.
01:50Et à ce moment-là, nous, on sera dans la rue.
01:52Non, mais c'est clair que là, ce n'est pas ce que je viens de dire.
01:54Non.
01:54Non, mais c'est clair que ce n'est pas du tout ce que je viens de dire, Yves Thréard.
01:57Moi, je comprends une chose dans ce que vous êtes en train de dire,
01:59c'est que vous êtes en train de dire au Parti politique, sans le dire,
02:01qu'une censure, ce serait une très mauvaise chose.
02:03Je dis depuis le début, je demande l'abrogation de cette réforme des retraites.
02:09Là, on me dit, on vous remet autour de la table et il n'y a pas de tabou,
02:13ni sur le recul de l'âge, ni sur l'allongement de la durée de cotisation.
02:19Eh bien, prenons les choses par le bon bout.
02:21Et je ne fais jamais de chantage, j'essaye de tenir les engagements
02:25pour lesquels je représente les adhérents de force ouvrière.
02:29C'est gros comme une maison.
02:30Eh bien, je vous comprends, je vous comprends tout à fait.
02:33Si vous ne suspendez pas la réforme des retraites,
02:37eh bien, il y aura du désordre politique.
02:39Et qui dit désordre politique, dit du désordre social.