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L'Open d'Australie n'a pas toujours eu la renommée qu'on lui connaît aujourd'hui. Etabli en 1905 et obtenu le statut de Majeur en 1924, ce tournoi, aussi appelé le "happy slam", a traversé des débuts difficiles en raison de sa position géographique par rapport aux autres Grands Chelems que sont Roland-Garros, Wimbledon et l'US Open. Comme le se souvenait Mats Wilander, ancien champion suédois, ce tournoi n'était pas considéré comme un Grand Chelem par de nombreux joueurs dans les années 70 et 80.

## Un événement oublié par les meilleurs joueurs

John McEnroe, star des courts durant la même période, a également exprimé qu'il avait tendance à privilégier d'autres événements, comme le Masters à Madison Square Garden, au détriment de l'Open d'Australie. Pendant cette période, qui coïncidait avec l'ère Open qui avait commencé en 1968, de nombreux champions évitaient ce tournoi, le plaçant derrière d'autres compétitions dans leur calendrier.

## Les défis de la distance

L'éloignement géographique a joué un rôle crucial dans cette sous-estimation. Philippe Tétard, maître de conférences en histoire du sport, souligne que l'accessibilité était un problème majeur. En effet, alors qu'il faut aujourd'hui une journée pour rejoindre l'Australie, il fallait quatre jours avec plusieurs escales en 1947, et même deux mois en bateau avant la guerre. Ce long voyage était un luxe que peu de joueurs pouvaient se permettre, et beaucoup n'y allaient qu'une fois dans leur carrière.

## Une portée nationale limitée

Durant de nombreuses années, l'Open d'Australie était davantage perçu comme un championnat national qu'international. Sa date de tenue variait, et le tournoi s'est longtemps déroulé sans un emplacement fixe, jusqu'à son installation à Melbourne en 1972. Ce manque de stabilité et d'attractivité a fait que très peu de joueurs non-australiens participaient, ce qui a limité la renommée du tournoi jusqu'à la fin des années 70.

## La mauvaise réputation de la surface

La surface utilisée, le gazon jusqu'en 1987, a également contribué à cette image dévalorisée, souvent éclipsée par Wimbledon. Philippe Tétard rappelle que la véritable difficulté résidait dans le fait que l’Open d’Australie ressemblait trop à un double de Wimbledon, alors qu’un Grand Chelem devait se distinguer par sa surface. C'est ainsi qu'on considérait comme le quatrième Grand Chelem d'alors le tournoi constitué à Stockholm, jouant sur parquet en bois.

## Une évolution vers la reconnaissance

Au début des années 1980, le tournoi a frôlé la perte de son statut de Grand Chelem. Toutefois, l’année 1983 a marqué un tournant avec la participation de joueurs d'élite comme Mats Wilander et Ivan Lendl. La fin des années 80 a vu l'Open d'Australie gagner en légitimité grâce à des changements majeurs, notamment le passage à une surface dure, le déménagement à Flinders Park (devenu Melbourne Park) et l’alig

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00:00L'Open d'Australie n'a pas toujours eu la renommée qu'on lui connaît aujourd'hui, établi en 1905 et a obtenu le statut de majeur en 1924, ce tournoi, aussi appelé le Rapisam, a traversé des débuts difficiles en raison de sa position géographique par rapport aux autres grands schlèmes que sont Roland-Garros, Wimbledon et l'US Open, comme le se souvenait Matt Whelan II, ancien champion suédois.
00:22Ce tournoi n'était pas considéré comme un grand schlème par de nombreux joueurs dans les années 70 et 80, Owens et Enro, stars des cours durant la même période, a également exprimé qu'il avait tendance à privilégier d'autres événements, comme le Master à Madison Square Garden au détriment de l'Open d'Australie, pendant cette période qui coïncidait avec l'Air Open qui avait commencé en 1968.
00:45De nombreux champions évitaient ce tournoi, le plaçant derrière d'autres compétitions dans leur calendrier, l'éloignement géographique a joué un rôle crucial dans cette sous-estimation, Philippe Tétard, maître de conférence en histoire du sport, souligne que l'accessibilité était un problème majeur, en effet, alors qu'il faut aujourd'hui une journée pour rejoindre l'Australie.
01:05Il fallait quatre jours avec plusieurs escales en 1947. Et même deux mois en bateau avant la guerre, ce long voyage était un luxe que peu de joueurs pouvaient se permettre. Et beaucoup n'y allaient qu'une fois dans leur carrière, durant de nombreuses années.
01:18L'Open d'Australie était davantage perçu comme un championnat national qu'international. Sa date de tenue variait et le tournoi s'est longtemps déroulé sans un emplacement fixe. Jusqu'à son installation à Melbourne en 1972, ce manque de stabilité et d'attractivité a fait que très peu de joueurs non australiens participaient, ce qui a limité la renommée du tournoi jusqu'à la fin des années 70.
01:40La surface utilisée, le gazon jusqu'en 1987 a également contribué à cette image dévalorisée. Souvent éclipsée par Wimbledon, Philippe Thétat rappelle que la véritable difficulté résidait dans le fait que l'Open d'Australie ressemblait trop à un double de Wimbledon. Alors qu'un grand chelem devait se distinguer par sa surface, c'est ainsi qu'on considérait comme le quatrième grand chelem d'alors le tournoi constitué à Stockholm jouant sur parquet en bois.
02:07Au début des années 1980, le tournoi a frôlé la perte de son statut de grand chelem. Toutefois, l'année 1983 a marqué un tourment avec la participation de joueurs d'élite comme Matt Wyland et Yvonne Land. La fin des années 80 a vu l'Open d'Australie gagner en légitimité grâce à des changements majeurs, notamment le passage à une surface dure, le déménagement à flingue des pâques devenus Melbourne Pâques et l'alignement sur les conditions de participation à 128 joueurs, le rendant conforme aux autres grands chelems.
02:36Ce renouveau coïncidait avec une période dorée pour le tennis australien, avec des figures emblématiques comme Kanju Zwolle et Margaret Cour qui contribuaient à l'essor du tournoi. La professionnalisation du sport a permis d'établir le circuit ATP-WTA, apportant les dotations nécessaires pour accroître son attractivité en 20-0-0 sans emprisont l'obtention en tant que grand chelem.
02:59L'Open d'Australie continue d'évoluer mais la hiérarchie est encore marquée par son passé. Si François Joffre estime que les meilleurs joueurs se sont rapidement appropriés le tournoi, François Thomas O note que malgré son développement, l'Open d'Australie reste souvent considéré comme moins prestigieux par rapport à Wimbledon, Lusso-Open et Roland-Garros, un héritage qui perdure dans l'inconscient collectif.

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