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00:00Il est 8h16, est-ce que vous aussi vous avez été malade cet hiver ? C'est la question du jour, on vous attend même enroué ici au Standard 0384 828282, Flora.
00:11Je reçois l'invité d'ici matin, c'est le directeur à la santé publique à l'ARS Borgogne, Franche-Comté, bonjour Alain Maurin.
00:18Bonjour.
00:19Les maladies hivernales, la grippe, circulent dans notre région, vous le confirmez Alain Maurin ?
00:24Oui tout à fait, les maladies hivernales circulent, bronchiolite, grippe, bronchite, donc oui comme tous les hivers il y a une circulation, mais cette année on est sur une circulation importante.
00:38Nos auditeurs se sont exprimés sur le sujet sur nos réseaux sociaux, Julie nous écrit par exemple qu'elle a la grippe A et qu'elle est coriace, Sonia nous dit qu'elle a le Covid, Martine qu'elle est malade depuis 10 jours.
00:50Est-ce que c'est aussi une hausse conséquence des fêtes de fin d'année pendant lesquelles on a fait moins attention aux gestes barrières ?
00:57C'est un facteur de renforcement puisque les populations se rencontrent, on est en famille avec les aînés, les plus âgés, et ce n'est pas le moment où on privilégie le port du masque.
01:11Et est-ce que c'est anormal autant de malades à cette période ou c'est un hiver classique ?
01:17Avoir des épidémies à cette époque est tout à fait normal, chaque année il y a une épidémie de grippe entre novembre et février.
01:24Cette année elle est plus forte que les années précédentes et elle arrive au moment de Noël donc ça la renforce encore.
01:32Comment est-ce que vous expliquez qu'elle soit plus forte encore cette année ?
01:36D'une part il y a un virus qui est probablement plus virulent, on a deux souches qui circulent.
01:41Votre auditrice parlait qu'elle avait la grippe A, on a la grippe A, on a la grippe B en même temps.
01:47Et puis on a un taux de vaccination qui est plus faible que les années précédentes.
01:51Véronique nous appelle ce matin, bonjour Véronique.
01:56Véronique est-ce que vous nous entendez ?
01:58Oui, vous m'entendez ?
01:59Bonjour, on vous entend Véronique, vous nous appelez d'où ce matin ?
02:03Bonjour, je vous appelle de Belfort, je voulais vous souhaiter une bonne année à tous.
02:06Excellente année, meilleurs voeux Véronique.
02:09Est-ce que l'année commence avec le mouchoir au bout du nez ou est-ce que vous avez été malade cette année ?
02:15Pour l'instant les mouchoirs restent au fond du placard.
02:18Pour l'instant je n'ai pas été malade, je vais dire que je touche du bois ou du singe.
02:23Et vous avez peut-être des proches qui sont tombés malades ?
02:27J'ai effectivement ma nièce, j'ai pas mal de monde autour de moi qui reste au fond du lit pour ce début d'année.
02:37Pour l'instant je vais bien.
02:40Et quand vous êtes malade vous consultez-vous un médecin ?
02:43En général je consulte, j'espère ne pas devoir y aller cette année, dans ce début d'année.
02:52Je remets le masque systématiquement.
02:57Merci Véronique pour votre témoignage ce matin.
03:00Je me retourne vers Alain Morin, l'invité d'ici matin.
03:04Véronique, parler du masque.
03:06L'ARS recommande aux établissements médicaux de remettre en place l'obligation de port du masque.
03:11Est-ce que votre appel est suivi ?
03:13L'appel, on espère qu'il va être suivi.
03:16C'est une responsabilité du directeur d'établissement.
03:20C'est à lui de demander le port du masque pour ses personnels, pour tous les visiteurs et les résidents.
03:27Dans les hôpitaux il est en place, quasiment tous les établissements de santé l'avaient déjà remis en place.
03:33Et dans notre vie de tous les jours, est-ce que vous conseillez à nouveau sur notre antenne ce matin de porter le masque, peut-être en présence d'un public fragile ?
03:42D'une part, si vous êtes public fragile, personne âgée, porteur de maladies chroniques, enfin enceinte également, il vaut mieux porter un masque.
03:52Et si vous allez rendre visite à des personnes âgées, des personnes fragiles, oui le port du masque est clairement encouragé.
03:58Prenez également les transports en commun, on préconise le port du masque.
04:03Bruno, écoutez le témoignage cette fois de Bruno qui lui ne va pas chez le médecin quand il pense avoir un rhume.
04:08Ce n'est pas évident d'avoir un rendez-vous. Pour un médecin, pour un généraliste, il faut compter une semaine.
04:13Quand on y va, les symptômes sont terminés.
04:16Alors voilà, ce n'est pas le tout d'être malade, ensuite il faut trouver un rendez-vous chez le médecin et parfois on n'en trouve pas.
04:21Et donc on reste malade et on laisse ça traîner et on le propage notre virus, c'est un souci ça aussi ?
04:27Alors oui, quand on a les premiers symptômes et notamment que ce sont des personnes fragiles, il faut prendre contact très rapidement avec son médecin traitant.
04:37Si on a vraiment des symptômes graves, il faut appeler le 15.
04:40Si on n'arrive pas à avoir son médecin traitant, mais vraiment le premier recours, c'est le médecin traitant.
04:44Quels sont les chiffres de la vaccination dans notre région concernant la grippe ?
04:49Alors traditionnellement, la grippe, c'est une personne sur deux qui est vaccinée.
04:54Je parle d'une personne sur deux qui est considérée comme prioritaire.
04:58On n'a pas les chiffres en fin d'année.
05:00Fin octobre, début novembre, on était quand même à moins 6, moins 7% par rapport à l'année précédente.
05:06Donc il y a eu des campagnes de communication, donc c'est un peu remonté.
05:09Mais on reste à un taux inférieur. Mais je n'ai pas le chiffre précis, mais on est inférieur à l'an passé.
05:13Alors Alain Morin, moi je me suis fait vacciner en début de semaine.
05:16Est-ce que c'est normal d'avoir encore mal ? J'ai une petite boule sur le bras ?
05:21Ah oui, c'est une douleur au point d'injection qui a un effet classique du vaccin,
05:28mais qui passe spontanément. On a un petit peu mal, on peut prendre un Doliprane.
05:31Ça va faire passer la douleur, mais c'est un phénomène plus que classique pour tous les vaccins.
05:36Et puis l'effet, l'effet escompté du vaccin, c'est à partir de combien de jours ?
05:41On compte deux semaines pour avoir un effet plein.
05:45Et tout le monde peut se faire vacciner ?
05:48Alors on pense souvent au public les plus fragiles, les personnes âgées,
05:51mais en fait tout le public peut se faire vacciner, c'est ça ?
05:54Oui, tout le monde peut se faire vacciner, mais on encourage vraiment les plus fragiles à aller se faire vacciner.
06:00Ce qu'on note, c'est que dans les services des urgences, pour les formes graves,
06:04c'est 80% de personnes qui ne sont pas vaccinées.
06:07Donc on voit bien l'importance de la vaccination quand on regarde ce qui se passe au niveau des urgences.
06:12Alors à ce jour, en France, au moins une vingtaine d'établissements ont activé leur plan blanc,
06:16ce qui nous permet de rappeler du personnel pour renforcer les effectifs en cette épidémie de grippe.
06:21Quelle est la situation chez nous, dans le Nord-Franche-Comté ?
06:24Alors on a quatre établissements en Bourgogne-Franche-Comté qui ont déclenché leur plan blanc.
06:29Et au niveau de la Franche-Comté, c'est le centre hospitalier de Montceau-Saulnier qui a déclenché son plan blanc.
06:34Les autres n'ont pas déclenché leur plan blanc.
06:36Ce qui ne veut pas dire qu'ils ne sont pas sous tension,
06:38mais le déclenchement du plan blanc, c'est le stade ultime de la tension hospitalière.
06:44Merci beaucoup pour ces explications Alain Morin.
06:46Je rappelle que vous êtes le directeur à la santé publique à l'ARS Bourgogne-Franche-Comté, l'agence régionale de santé.
06:52Bonne journée à vous !
06:54Bonne journée à vous !