• hier
Une incertitude de plus. A l'heure où la France enchaine les gouvernements et se cherche un cap dans le monde du football, Didier Deschamps annonce son départ pour 2026. Zidane ou Henry, qui lui succèdera au poste de sélectionneur de l'équipe de France ? Après un départ, une arrivée : celle de Marie Barsacq, la nouvelle ministre des sports. Quelles priorités et quel projet pour le sport français ? Pourra-t-elle peser dans les arbitrages sur le budget de la France ? Enfin Arnaud Assoumani, quintuple médaillé d'or en Para athlétisme, revient sur les Jeux de Paris 2024. Cet événement planétaire a-t-il vraiment changé le regard sur le handicap ? Marque-t-il un réel tournant dans l'histoire de l'olympisme ? Voici quelques-uns des thèmes qu'Anne-Laure Bonnet et ses invités aborderont dans ce nouveau numéro de Sport, Etc. Année de Production :

Category

📺
TV
Transcription
00:00Retrouvez Sport Etc. avec l'Agence Nationale du Sport.
00:07Générique
00:15Bonjour à tous, je suis très heureuse de vous retrouver pour une nouvelle année sportive sur Public Sénat.
00:21C'est parti pour une heure de débat autour de la place du sport dans notre société.
00:25C'est tout de suite le sommaire de ce premier numéro de l'année 2025.
00:30Pas de Jeux Olympiques cette année au programme, mais un calendrier sportif chargé avec la toute nouvelle Coupe du Monde des clubs.
00:37Y a-t-il de la place pour une énième compétition de foot ?
00:41Quels risques pour la santé des joueurs ?
00:43Et enfin, quels spectacles peut-on en attendre ?
00:46Les premiers navigateurs devraient boucler leur Vendée Globe la semaine prochaine.
00:50La semaine prochaine, nous prendrons des nouvelles d'Éric Bélion que nous suivons depuis son départ des Sables d'Olonne.
00:55Il nous racontera son passage du caporne.
00:58L'homme au bras d'or a participé à 5 Jeux Paralympiques, a décroché 5 médailles.
01:04Il est notamment médaillé d'or en saut en longueur à Pékin en 2008.
01:08Très engagé pour l'égalité dans le sport, Arnaud Assoumani est notre invité.
01:13Générique
01:18Sur la feuille de match de ce premier numéro de l'année, Francis Spiner, vous êtes sénateur Les Républicains de Paris.
01:24Fan de rugby, fan de football, on en reparlera très largement. Bonjour.
01:29Bonjour.
01:30Arnaud Assoumani, vous êtes champion paralympique de saut en longueur, ça c'était à Pékin en 2008.
01:35Vous avez remporté au total 5 médailles paralympiques.
01:38C'était aux Jeux d'Athènes en 2004, Londres 2012, Rio 2016.
01:43Paul Noirès extraordinaire, bonjour, merci d'être avec nous.
01:46Bonjour.
01:47Nathalie Lestal, vous êtes journaliste indépendante et réalisatrice notamment du documentaire L'Or, L'Or, L'Or,
01:53diffusé prochainement sur Canal+, et qui retrace la carrière de L'Or Manoudou. Bonjour.
01:57Bonjour.
01:58Et Fabrice Abgral, vous êtes journaliste au service des sports de Radio France, spécialiste de tennis et auteur d'un magnifique livre sur Raphaël Nadal.
02:06Raphaël Nadal, le plus grand de tous les temps aux éditions en exergue. Bonjour.
02:11Bonjour.
02:12Avant de rejoindre Éric Bélion du côté du Cap Horn en route vers les Sables d'Olonne pour conclure son deuxième Vendée Globe,
02:19un mot sur l'annonce de cette semaine, l'annonce de Didier Deschamps qui quittera son poste de sélectionneur des Bleus au terme de la Coupe du monde 2026.
02:2914 ans à la tête des Bleus, c'est déjà en soi un sacré palmarès, Francis Spiner.
02:34C'est vrai que pour un homme politique, quelqu'un qui reste 14 ans en fonction, suscite toujours beaucoup d'admiration.
02:41Deschamps ?
02:42Deschamps.
02:43De Septena, finalement.
02:44Non, parce que maintenant, nous sommes au quinquennat.
02:47Tout se réduit.
02:49Mais non, Didier Deschamps, c'est quand même quelqu'un d'exceptionnel.
02:53Moi, je vais vous dire, j'ai été l'avocat de Bernard Tapie, ce qui m'a permis d'assister à la finale OEM qui a gagné la Coupe d'Europe.
03:01Et Tapie m'avait dit, moi, j'ai pris Deschamps parce qu'à l'époque, la France se complaisait dans la défaite.
03:07C'était quand les Verts battus en finale défilaient sur les Champs-Élysées.
03:11Oui, c'est un bon côté poulidor.
03:13Et il dit, Deschamps, il venait de la juve et il a ramené la culture de la gang.
03:18Et ça, c'est quelque chose qui était nouveau et ça a été un apport.
03:22Et c'est quelqu'un qui a la culture de la gang et qui a été un grand entraîneur.
03:26Après, je pense qu'il a une usure de tout, partout.
03:28Oui, un grand entraîneur, un palmarès quand même exceptionnel.
03:31Il est champion du monde avec les Bleus.
03:34Deux finales, une de l'Euro, une de Coupe du Monde.
03:38Laurie Delostal, c'est un peu un totem.
03:41Ça a été une personnalité du sport français et ça reste une personnalité du sport français.
03:45Bien entendu, même s'il y a une forme d'usure.
03:48Je ne sais pas s'il y a une forme d'usure chez lui, mais de la part du public, on l'a senti.
03:52On a commencé à entendre des critiques et c'est en ça que je pense que c'est intelligent de sa part de dire
03:57qu'aujourd'hui, j'arrête au terme de la Coupe du Monde 2026
04:01parce que ça va lui permettre de passer plus tranquillement les 18 mois à venir.
04:07Et puis, ça m'a amusée.
04:09C'est très didéchant la manière dont il l'a annoncé.
04:12Il ne l'a pas annoncé aux journalistes sportifs qu'il aime bien taquiner.
04:16Il s'est débrouillé pour le faire lors d'une opération médiatique pour les pièces jaunes.
04:22C'est très didéchant ça et je pense qu'il a choisi le bon timing.
04:26Évidemment, ça restera un totem du sport français.
04:29Et je pense qu'à partir de maintenant, on va entendre de nouveaux boucliers positifs sur lui.
04:32Est-ce que ce n'est pas quelque part un séisme ?
04:34Je sais qu'on a bien d'autres soucis en ce moment dans le pays.
04:37On n'a pas de budget, on a un nouveau Premier ministre.
04:40Mais est-ce que ce n'est pas quelque part un gros changement pour les gens qui,
04:44comme vous le disiez, peut-être s'étaient habitués à critiquer Didier Deschamps ?
04:48En tout cas, pour la France, c'est un sacré changement de sélectionneur de football,
04:52de l'équipe masculine de football.
04:54Oui, même si on a hâte aussi de voir un prochain.
05:00Vous en êtes déjà au prochain ?
05:02Didier Deschamps est là encore pour un an et demi.
05:06Zinedine Zidane ? Thierry Henry ?
05:09Pour un prochain, qu'est-ce qu'on fait ? Est-ce qu'on fait un vote ?
05:12Maintenant, il semblerait que le référendum devienne quelque chose à la mode en France.
05:17Un référendum pour choisir le sélectionneur ?
05:19Tout le monde a son avis.
05:21C'est bien que le public puisse donner son avis.
05:23Après, on est sur du sport de haut niveau, donc il y a quand même l'expérience, les compétences développées.
05:29Thierry Henry, il a quand même beaucoup appris.
05:32Il a eu aussi des échecs en tant qu'entraîneur, en tant que sélectionneur,
05:36enfin en tant qu'entraîneur plutôt, et aussi des succès,
05:40même si on n'a pas gagné au jeu, mais c'est médaille d'argent.
05:43C'est un super parcours.
05:45Effectivement, je pense que Zinedine Zidane,
05:48pour le coup, je pense qu'il y a beaucoup de monde qui l'attendrait, sélectionneur.
05:51C'est un plébiscite.
05:53Énorme pression sur Zinedine Zidane, qui est très attendue ?
05:56Énorme pression, je ne suis pas certain.
05:59Il l'attend, de toute manière, ce poste, depuis si longtemps.
06:01Il l'attend et on va lui offrir sur un plateau, je pense,
06:04parce que tout le monde l'attend.
06:06Je crois que là, sincèrement, c'est un plébiscite.
06:09Si Didier Deschamps arrête aussi, c'est qu'il sentait aussi beaucoup de pression
06:13de la part des fans de foot qui voulaient vraiment Zinedine Zidane un moment ou un autre.
06:18Il a fait son temps, il l'a dit lui-même, il a fait son temps.
06:21Il sera donc resté 14 ans à la tête de l'équipe de France, c'est énorme.
06:24On lui souhaite en tout cas pour les Bleus qu'il quitte l'équipe de France
06:28sur une victoire en Coupe du Monde.
06:30Ça ferait deux étoiles rien que pour Didier Deschamps
06:32et la troisième qu'il a remportée en tant que joueur, ce serait effectivement plutôt...
06:35Il n'y en a que deux qui l'ont fait.
06:37Il y a Beckenbauer, je crois, il y a Zagallo, le Brésilien.
06:39Et Didier Deschamps, à avoir remporté la Coupe du Monde en tant que joueur et en tant que sélectionneur.
06:43Nous allons maintenant prendre le large direction le Cap Horn.
06:46Vous le savez, on a choisi dans Sport Etc. de suivre Éric Bélion sur ce Vendée Globe.
06:51Cette course autour du monde sans escale et sans assistance, c'est l'étape de Sport Etc.
07:03On va tout vous dire, on devait avoir Éric Bélion en direct depuis son bateau.
07:07Malheureusement, la liaison avec le Cap Horn est instable.
07:10Les conditions météo sont, vous l'imaginez, très mauvaises, donc pas de direct.
07:14Mais nous avions pu lui parler, c'était il y a quelques minutes juste avant l'émission.
07:19Il revient sur la période des fêtes, cette période qu'il a passée seul au milieu des mers du Sud.
07:27Les fêtes se sont bien passées, tout s'est bien passé.
07:30J'étais plutôt dans des conditions assez clémentes pour Noël et le jour de l'an.
07:35Donc je me suis fait à manger, j'ai eu plein de petits cadeaux.
07:40Maintenant, pour être très honnête, ce n'est pas des moments que j'apprécie particulièrement.
07:48Déjà, moi, je ne suis pas très fête, mais est-ce que vous imaginez fêter Noël et le jour de l'an tout seul sur un bateau, loin de vos proches, vos amis ?
07:59Non.
08:00Donc moi, j'avais plus envie que ça passe et qu'on passe à autre chose.
08:05Parce que quand vous êtes tout seul, dans le froid, sur un bateau, même si votre bateau, c'est votre compagnon,
08:11c'est un peu court et vous n'avez qu'une envie, c'est d'être avec votre famille.
08:16On sent beaucoup de nostalgie, on sent un peu de tristesse, de solitude.
08:21Ça commence à faire long, j'imagine.
08:24Ça fait un petit moment qu'ils sont partis déjà.
08:27Je ne sais pas, je me projette toujours comme ça, toute seule, sur un bateau, au milieu de rien.
08:35À un moment, ils étaient à l'endroit où on est le plus éloigné d'une terre, à 2500 kilomètres de tout être vivant, humain plutôt.
08:43Rien que d'y penser, ça m'engossait.
08:46Donc oui, j'imagine qu'au moment des fêtes, ils ont dû avoir une petite pointe de nostalgie.
08:50Mais la technologie permet maintenant, aujourd'hui...
08:53Oui, au moins de pouvoir échanger.
08:54De pouvoir échanger.
08:55Parce qu'il y a une certaine époque, au début des Vendée Globes...
08:57Il n'y a pas si longtemps.
08:58Ils croyaient pas que c'était une véritable aventure.
09:00Pourquoi les organisateurs s'arrangent pour que ça tombe à Noël et Jour de l'An?
09:04C'est des questions de vent.
09:07Est-ce que ça vous plairait de partir comme ça, trois mois, loin de tout, avec quelques moyens de communication?
09:13Alors, j'ai été officier de réserve dans la marine nationale.
09:17Il y a une chose où je n'ai jamais voulu mettre les pieds, c'est dans un sous-marin.
09:20Et donc, je sais ce que c'est que d'être en mer et que, par moment, ne pas avoir de communication.
09:27Ça fait partie...
09:30De la vie d'un marin?
09:31De la vie d'un marin.
09:33On a vu cette solitude pendant la période des Fêtes.
09:37C'est sa deuxième participation aux Vendée Globes.
09:41Alors, cette fois-ci, il y a eu quelques surprises au moment des Fêtes.
09:44Malgré son expérience, il a quand même eu la chance ou la malchance de croiser un monstre de glace de plus de 300 mètres de long.
09:52Ça a fait une drôle d'impression.
09:54En fait, on a une zone des glaces qui nous protège, qui nous interdit de descendre sud, donc qui nous protège des glaces.
10:02La seule chose, avec le réchauffement climatique, les icebergs montent de plus en plus nord.
10:07Et les icebergs, ils ne sont pas au courant qu'il y a une zone des glaces.
10:11Et donc, il y en a deux qui sont passées.
10:14Donc, je me suis trouvé nez à nez avec un iceberg qui devait faire dans les 200 ou 300 mètres de long.
10:21J'ai eu peur. J'ai eu peur parce que je l'ai repéré au radar, heureusement.
10:30Donc, mon radar était allumé. J'ai repéré une tâche sur mon radar qui m'a dit qu'il y avait quelque chose qui n'était pas normal.
10:35Et si je tape un iceberg ou si je tape les growlers, c'est-à-dire les petits glaçons qui, au fur et à mesure que l'iceberg fond, se dispatchent dans la mer,
10:47moi, ça fait un trou dans mon bateau. Et un trou dans mon bateau, ça veut dire que je coule.
10:51Et l'eau, ici, est à 5-6 degrés. C'est-à-dire que mes chances de survie sont nulles.
10:57Donc, oui, ça m'a fait très, très peur. Et ça a fait très peur à tous mes compagnons qui étaient autour de moi.
11:03On a eu vraiment peur dans ce jour de l'an.
11:06J'ai l'impression que vous êtes glacé rien qu'à l'entendre, Noël Soumani.
11:10Oui, on fait des bains froids, mais pas sur plusieurs minutes et avec le risque de peut-être y rester.
11:15Malgré toute cette technologie, on en parlait, qui, quelque part, est rassurante.
11:19On voit les icebergs sur le radar, même si on ne les voit pas toujours.
11:23Ça reste une aventure ? Ça reste quelque chose qui vous fascine ?
11:26Ça me fascine et ça fascine quand même le grand public. C'est hallucinant.
11:30Ça reste la plus grande course au large du monde.
11:34Et aller dans des conditions aussi, parce que je crois que cette année, ils ont eu des conditions vraiment difficiles et particulières.
11:40Et comme disait Éric, avec également les icebergs qui remontent, même s'ils ne descendent pas aussi bas vers l'Antarctique, ça reste un risque.
11:49On l'a vu aussi au dernier Vendée Globe.
11:52Le plus important, ça reste la sécurité, je pense, pour les skippers et pour les familles et toutes les équipes.
11:57La technologie aide, mais le risque zéro n'existe pas.
12:02Après deux mois de course, Éric Bélion est actuellement 29e au classement général,
12:07alors que les concurrents Charlie Dalin et Johan Richombe, eux, devraient arriver dans quelques jours.
12:13On lui a demandé comment est-ce qu'il gardait sa motivation intacte. Je vous propose de l'écouter.
12:18Les premiers vont arriver. Oui, c'est le jeu. Ils ont eu vraiment la baraka.
12:24Ils ont eu une super dépression qui les a amenés très vite dans le sud.
12:29Et puis, ils ont été bons parce que ce sont des très bons marins avec de très bonnes équipes et de très bonnes machines.
12:36Donc, chapeau. Nous, on va mettre plus de temps.
12:41Je pense que j'espère qu'on va arriver 15 jours après eux. Ça serait parfait.
12:47Là, je dois malheureusement ralentir parce qu'il y a une grosse dépression sur le Cap Horn et sur les Malouines.
12:54Je suis à toute petite vitesse. Ça va me rajouter deux jours de navigation.
12:58C'est des décisions qui sont vraiment compliquées à prendre parce qu'on n'a qu'une envie,
13:03c'est d'aller vite sur la course et surtout sortir des mers du sud qui sont des endroits hostiles.
13:09Ils sont très durs parce qu'il y a des tempêtes tout le temps.
13:12Et j'ai qu'une envie, c'est de passer le Cap Horn, de faire du nord, de retrouver des conditions clémentes
13:19parce que ça fait plus d'un mois que je suis là dans les mers du sud. Et c'est dur. C'est très dur.
13:25On comprend et on imagine combien c'est dur. Un grand merci à Éric Bellion.
13:29On lui souhaite une bonne fin de course. On lui donne rendez-vous dans 15 jours, en espérant tout proche des côtes françaises.
13:35Quand Éric Bellion a pris la mer, Gilles Aveyroux était ministre des sports.
13:39Il a été remplacé le 23 décembre dernier par Marie Barsac, l'ancienne directrice impact et héritage de Paris 2024.
13:46C'est le contre-la-montre de sport, etc.
13:52On peut trouver des solutions. En tout cas, on a connu à Paris 2024, par exemple, des contraintes budgétaires, n'est-ce pas Amélie ?
13:58Et pour autant, on a trouvé des voies de passage avec beaucoup d'intelligence collective,
14:02beaucoup d'ambitions collectives et d'acteurs qui sont fédérés derrière un même projet.
14:08On arrive à faire de grandes choses. En tout cas, cette méthode a apporté ses fruits pour les Jeux.
14:12Je suis sûre qu'elle peut être très utile ici pour piloter ce grand ministère.
14:18Voilà les premiers mots de la ministre des Sports, Marie Barsac.
14:22C'était le 24 décembre dernier, lors de la passation de pouvoir au ministère des Sports.
14:26Le monde du sport a salué, dans sa quasi-unanimité, son arrivée au gouvernement.
14:31Le monde du sport a salué la nomination d'une personnalité parfaitement qualifiée pour le poste.
14:37C'est un profil plus technique que politique. Est-ce que ça peut être un avantage, peut-être, pour Marie Barsac ?
14:46Je pense que non.
14:47Vous craignez que non ?
14:49Non, je pense que non, parce que je pense que la politique, ce n'est pas l'avocat à la justice,
14:54le médecin à la santé, le professeur aux universités.
14:58Je pense que la politique, c'est avoir une vision de ce qu'on doit faire dans un secteur,
15:03que le sport, ce n'est pas seulement un problème technique.
15:06Le sport, c'est un problème d'éducation pour la jeunesse.
15:10Ça doit être jumelé avec l'école.
15:12Ça doit être jumelé éventuellement avec le ministère de la Santé.
15:15Et donc, rabaisser le sport à une simple compétence technique m'apparaît une erreur.
15:20Ce n'est pas ça, la politique.
15:22Et je pense qu'il faut ensuite, lorsque l'on veut développer quelque chose, avoir un poids politique.
15:27Un ministre qui a un poids politique a plus de chances d'obtenir des choses
15:31que quelqu'un qui débarque, qui finalement n'a pas de poids politique,
15:35et donc en est réduit à administrer et n'a pas de vision forcément des choses.
15:41Je pense que le sport, c'est beaucoup plus vaste que le domaine dans lequel on veut le limiter.
15:45Arnaud Assoumani, c'est une nouvelle interlocutrice.
15:49Est-ce qu'il va falloir elle aussi la convaincre de l'importance de l'investissement dans le sport ?
15:54Même si elle en est convaincue, il va falloir qu'elle trouve les armes.
15:57Pour l'héritage de Paris 2024, qu'on attend ?
16:00Alors, j'étais un des athlètes qui a beaucoup travaillé sur l'héritage de Paris 2024.
16:04Il y a un fonds de dotation, aussi un paquet d'héritage.
16:06J'étais bénévole, et donc j'étais en tant que jury.
16:09Et juste pour rebondir par rapport à ce que vous disiez sur l'aspect politique et la vision,
16:14il y avait une vision.
16:16C'est la première fois de l'histoire qu'un comité d'organisation travaille sur
16:20qu'est-ce qu'on laisse et qu'est-ce qu'on crée de pérenne,
16:23d'un point de vue d'éducation, pour la société, d'un point de vue social,
16:27et pour la santé aussi, sur la prévention, la lutte contre l'ascédentarité.
16:31Donc tous ces enjeux et ces problématiques, elle les connaît.
16:34Après, effectivement, si le sport est simplement dans sa voie,
16:38avec un budget qui a été diminué de plus de 100 millions,
16:42et avec des problématiques, des enjeux et des besoins qui restent les mêmes,
16:45d'un point de vue sportif, d'un point de vue sport-santé,
16:49d'un point de vue accessibilité et lien social,
16:52parce qu'on l'a vu avec les Jeux, ça réunit tellement,
16:55c'était assez incroyable, ça ne doit pas rester éphémère,
16:59et juste, à un moment, quelque chose de suspendu,
17:02et on se dit, c'était beau, vraiment, 2024.
17:04Non, en fait, on peut le construire, mais c'est tous et toutes,
17:07et effectivement, il y a besoin d'un poids politique,
17:09des acteurs qui comprennent le terrain,
17:11Marie et ses équipes comprennent le terrain.
17:14Après, toute seule, elle ne pourra pas y arriver,
17:17et donc il y a besoin, effectivement, aussi,
17:19de faire des liens avec la santé, avec l'éducation,
17:21et réellement, j'insiste là-dessus,
17:23c'est-à-dire qu'on est dans une période
17:24où il y a énormément de déconnexions, quand même,
17:26le sport permet la connexion, le ludique, quelque chose d'assez simple,
17:29et permet de nous réunir sur des choses qu'on partage.
17:31Et je pense que ces messages-là, avec Paris 2024,
17:34ont vraiment été passés, et il faut réellement le préserver.
17:36Vous parliez de la baisse du budget,
17:38Laurie Delostel, on parle de plus de 114 millions d'euros,
17:42c'était la dernière estimation, on n'a toujours pas le budget,
17:45donc dans tous les cas, il va falloir faire plus,
17:47avec moins, ou au moins autant avec moins.
17:49Ça va être un des principaux enjeux de Marie Barsec
17:53dans les semaines à venir, défendre son budget.
17:56Ça va être une véritable lutte, mais c'est un vrai enjeu,
18:00et parmi les autres enjeux, il va aussi pouvoir accueillir
18:03tous les pratiquants qui veulent, après les Jeux,
18:07aller découvrir de nouveaux sports.
18:09Il y a ALPE 2030 aussi, qui est sans doute son dossier le plus urgent,
18:14avec une gouvernance qui reste à définir,
18:16et qui est très complexe à définir.
18:19Le budget d'ALPE 2030 aussi, on a l'impression que c'est loin,
18:22mais il y a déjà beaucoup de retard qui a été pris sur ce dossier-là.
18:26Là, c'est au moins quelqu'un qui a travaillé des années
18:29au CNOSF, à la Fédération française de football,
18:32et donc au comité d'organisation,
18:34donc quelqu'un qui, au moins, ne va pas perdre de temps
18:36sur la connaissance des sujets, qui connaît l'écosystème du sport.
18:39C'était même un rouage essentiel dans l'organisation des Jeux,
18:43discrète, extrêmement discrète, mais c'était un rouage essentiel,
18:46et Tony Estanguet l'a d'ailleurs reconnu dès qu'elle a été nommée.
18:50Vous entendez parler de budget,
18:52et ça, c'est un des problèmes que nous avons.
18:54D'abord, il n'y a pas que l'État.
18:56Les collectivités locales font un gros effort dans le domaine du sport.
18:59Tout ce qui est les constructions de gymnases, de stades, etc.,
19:03ce n'est pas toujours l'État.
19:05C'est les collectivités locales, là aussi.
19:07Il faut qu'un ministre ait une expérience avec les collectivités locales,
19:10un dialogue avec les régions, les départements,
19:12parce que nous sommes dans une période de restrictions budgétaires.
19:15Le budget n'est pas un puits sans fond où on peut donner.
19:18– Mais le budget des collectivités locales non plus, par exemple,
19:21je prends l'exemple de la ville de Toulouse,
19:23à qui on va réduire les...
19:25– Tout le monde va faire des efforts,
19:27mais je veux dire que quand vous êtes élu,
19:29quand vous êtes maire, quand vous êtes maire,
19:31quand vous êtes dans un département ou dans une région,
19:34c'est à vous de faire des choix politiques.
19:36Et je pense que le sport, c'est un investissement considérable
19:39et un enjeu considérable, à tout point de vue.
19:42C'est d'abord un enjeu pour la laïcité.
19:44Il y a aujourd'hui des offensives dans le domaine du sport
19:47où nous devons faire en sorte que nous protégeons ça.
19:50Ensuite, c'est des problèmes d'équipement.
19:52Ensuite, c'est des problèmes d'éducation.
19:54– Mais je reviens à la question du budget,
19:56parce que Marie Barsac s'est dite favorable
19:59à augmenter la part de la fiscalité des paris sportifs alloués au sport.
20:03Est-ce que vous, vous y êtes favorable ?
20:05– Ça, ça ne me gêne pas.
20:06Je veux dire, moi, je ne suis pas pour les hausses d'impôts à tout prix,
20:09mais là, sur le pari sportif,
20:11que celui qui parie paye un peu d'impôts supplémentaires
20:14ne me gêne pas.
20:15– Oui, ou en tout cas que la part allouée au sport...
20:17– Ou en tout cas que la part ensuite sur les recettes
20:19soit également davantage ponctionnée,
20:22ça ne met pas en péril l'économie des sociétés de paris sportifs.
20:26Donc ça, ce n'est pas un problème.
20:27– Mais c'est ce qu'elle avait dit.
20:28Elle a dit qu'au ministère, elle tentera de contourner les problèmes
20:32comme ils l'ont fait lors de l'organisation des Jeux de Paris 2024.
20:36Ils ont eu d'énormes problèmes de budget aussi, parfois,
20:39et ils ont trouvé des solutions en contournant, etc.
20:41Et de toute manière, c'est ce qu'elle souhaite, elle,
20:43et rendre le sport accessible à tout le monde en plus.
20:45Donc, elle va essayer de trouver de l'argent,
20:48peut-être par les paris sportifs, en effet,
20:50parce que les paris sportifs, ils tirent leur profit quand même du sport.
20:54– Ils utilisent le sport, oui.
20:55– Autant qu'il y a un retour.
20:58– Alors, on va continuer à se plonger dans l'avenir,
21:01dans un avenir un petit peu plus proche que les échéances des Alpes 2030.
21:06On va parler du calendrier des compétitions sportives de cette année 2025,
21:09c'est l'affiche de sport, etc.
21:11Après une année 2024 olympique, le sport ne s'arrête pas, évidemment, en 2025.
21:22Voici les principaux événements qui nous attendent.
21:24Le mondial masculin de Hand du 14 janvier au 2 février,
21:28où les Français essaieront d'effacer leur échec olympique.
21:31L'Euro féminin de football, oui, je vais un petit peu vite dans le temps,
21:34il est du 2 au 27 janvier.
21:36Là, on espère que les Françaises décrocheront enfin un premier titre international.
21:40Les championnats du monde de natation,
21:42on attend évidemment le retour de Léon Marchand dans les bassins.
21:46Les Jeux européens paralympiques de la jeunesse.
21:49La coupe du monde féminine de rugby, ça c'est au mois d'août et septembre.
21:53Les championnats du monde d'athlées, les mondiaux de volleyball,
21:55voilà, la liste est assez longue et riche pour cette année 2025.
21:59Quel événement est-ce que vous attendez, Francis Spiner ?
22:01Vous avez le droit de me dire, le tournoi Destination,
22:03que je n'ai pas cité, mais qui vient tous les ans.
22:05– Alors, le tournoi Destination et la coupe du monde féminine de rugby.
22:09Parce que nous avons une bonne équipe.
22:11– Superbe équipe.
22:13– Et si vous voulez, j'ai un âge respectable.
22:16Pendant longtemps, j'ai désespéré de voir une équipe de France
22:19championne du monde de football.
22:21C'est arrivé deux fois, mais j'aimerais bien qu'un jour,
22:23la France ramène la coupe du monde de rugby.
22:26– Laurie, vous attendez le mondial de Hande ?
22:29– Oui, j'attends surtout l'Euroféminin de football.
22:35J'ai eu la chance de les suivre ces derniers mois
22:37pour un documentaire qui va sortir dans quelques semaines
22:39sur France Télévisions.
22:40Je me suis attachée à cette équipe et j'ai envie qu'elle…
22:44Il manque juste une victoire.
22:46Elles n'ont jamais remporté titre international
22:48pour avoir la reconnaissance qu'elles méritent.
22:51J'espère qu'elles vont y arriver avec leur nouveau sélectionneur,
22:53Laurent Bonadei.
22:54– Je n'ai pas parlé de tennis.
22:56– Ce n'est pas grave.
22:58Les rendez-vous seront là, de toute manière.
23:01– Oui, de toute façon, ce sont des rendez-vous annuels.
23:03– Et dans quelques heures, l'Open d'Australie.
23:05– Absolument, dans quelques heures.
23:07Avec le décalage horaire, les qualifs ont déjà commencé.
23:11Le tournoi commence cette nuit.
23:13– Mais Léon Marchand…
23:14– Léon Marchand, on l'attend.
23:16– C'est quand même incroyable.
23:18C'est un phénomène incroyable.
23:20Je ne sais pas, mais ce que j'ai vécu, moi,
23:22aux Jeux Olympiques avec Léon Marchand,
23:24on ne l'avait jamais vu avant.
23:26Les gens le connaissaient à peine avant les Jeux Olympiques.
23:29Maintenant, c'est devenu une vedette, une star, une icône.
23:32Maintenant, on veut voir.
23:34Est-ce qu'il peut faire aussi bien qu'un certain Michael Phelps,
23:37par exemple, parce qu'à ce rythme-là,
23:39on peut imaginer qu'il pourra rivaliser
23:42sur les rencorts de Michael Phelps.
23:44– Arnaud Assoumani, vous attendez une date en particulier
23:47dans ce calendrier ?
23:48– Moi, j'aime le sport, donc j'aime bien le tennis également.
23:51Il y a tout le circuit de sport para aussi,
23:54donc on ne cite pas forcément.
23:56Après les Jeux Paralympiques, ça continue.
23:58Il y a les championnats du monde de natation para qui sont en septembre.
24:00Je ne connais pas tout le calendrier pour les scrims,
24:03pour l'athlétisme en Inde.
24:05– Je me permets de faire une parenthèse.
24:07En préparant cette émission, j'ai trouvé des articles
24:11sur le calendrier du sport,
24:15mais dans ce calendrier du sport, il n'y avait pas le sport para.
24:18– Oui, mais c'est très compliqué.
24:20Même pour nous, c'est un peu le paradoxe.
24:23C'est-à-dire qu'on se dit, après les Jeux Paralympiques,
24:26on a pris la mesure au niveau national,
24:29mais après, ça ne se joue pas qu'au niveau international.
24:32Typiquement, on a eu la date très récemment,
24:34pour les championnats du monde d'athlétisme para,
24:36qui seront en Inde au mois de novembre,
24:38mais jusqu'à il y a un peu plus d'un mois,
24:41on ne savait pas, c'était soit en Australie, soit en Inde,
24:45et on n'avait pas la date encore.
24:47Donc c'est normalement…
24:49– Je vais juste faire une parenthèse sur la disponibilité.
24:52– Vous avez vu le livre, j'imagine,
24:54officiel des Jeux Olympiques de Paris le 24,
24:56il n'y a pas une ligne.
24:58– On y reviendra.
25:00– Pas une photo, pas un texte sur les Jeux Paralympiques.
25:02– Parce qu'on est invisibles.
25:04Là, vous me voyez, mais c'est une illusion, en réalité.
25:06– Pourtant, vous êtes bien réels.
25:08– C'est un pur scandale.
25:10Alors qu'on n'arrête pas de prôner la vie ensemble.
25:14– On viendra sur ce sujet-là avec Arnaud dans quelques instants.
25:18Je vais rester sur le calendrier de cette année 2025.
25:21Il y a un petit nouveau, c'est la Coupe du monde des clubs.
25:25Alors la Coupe du monde des clubs de football,
25:27elle a fait nouveau.
25:28Celle de cette année, organisée par la FIFA,
25:30aura lieu aux États-Unis du 15 juin au 13 juillet.
25:32Je rappelle le principe, les meilleurs clubs du monde s'affrontent.
25:35Jusqu'à présent, c'était une compétition à 7 clubs,
25:37le pays hôte et les 6 champions continentaux,
25:41que ce soit de l'Europe, l'Amérique du Nord et centrale étaient ensemble,
25:45l'Amérique du Sud, l'Asie, l'Afrique et l'Océanie.
25:48La compétition a été élargie à 32 clubs.
25:50C'est une première, elle devait avoir lieu en 2021,
25:53mais suite à la pandémie de Covid, elle n'a pas eu lieu.
25:57Vous aimez le sport.
25:59Qu'attendez-vous d'une énième compétition de football ?
26:03Ça dépend du point de vue du téléspectateur.
26:06C'est sûr qu'une Coupe du monde des clubs,
26:08où il y a le Real Madrid, Barcelone,
26:10alors qu'il n'y aurait eu qu'un des deux,
26:12le Bayern, les grands clubs européens,
26:14les clubs sud-américains, les clubs africains,
26:16c'est plus spectaculaire et c'est très alléchant.
26:19Maintenant, je sais qu'un certain nombre de joueurs
26:22et de présidents de clubs s'inquiètent
26:24parce que ça fait un calendrier très chargé
26:26et que les corps, à un moment donné, s'abîment.
26:29Il faudra peut-être un jour, d'ailleurs,
26:31que le ministre des Sports, quel qu'il soit,
26:35s'intéresse à la question du dopage
26:37dans les sports collectifs, qui est un sujet tabou.
26:40On parle du dopage.
26:42La seule à s'en être occupée, c'était Marc-Georges Buffet.
26:45Parce qu'on en parle, effectivement,
26:47lorsque il y a le cyclisme, parce qu'il y a des performances
26:49qui laissent pantois, quand on voit des types
26:51monter le Ventoux, je ne suis même pas sûr
26:54qu'en mobilette, on arrivera à les suivre.
26:56Mais il faut aussi protéger la santé de la jeunesse
27:00et des athlètes qui ne soient pas dans cette spirale.
27:03Et donc, beaucoup de compétitions, c'est un problème de santé.
27:06Maintenant, d'un point de vue égoïste de spectateur,
27:08oui, ça peut être spectaculaire, une Coupe du Monde des clubs.
27:11Une nouvelle Coupe du Monde ?
27:13Vous avez cité que des clubs européens.
27:16En général, c'est plutôt eux qui jouent.
27:18Il y a déjà la Ligue des champions, comme ça.
27:20Non, mais là, il y aura des clubs du monde entier.
27:24Il y a quatre clubs brésiliens, par exemple.
27:26Je sais bien, mais c'est vrai que là, on n'est pas capable
27:28de citer les quatre clubs brésiliens qui seront,
27:30alors vous, sans doute, à Nord, évidemment.
27:32Oui, pour des raisons de...
27:34Non, non, effectivement, il y a différents points de vue.
27:38On en parlait avec notre consultant football à Radio France,
27:41Bichente Nizarazu, qui nous disait
27:43« Moi, c'est mon métier, c'est ma vie, le football,
27:46mais là, j'en ai marre, je suis saturée.
27:48Je n'en peux plus. »
27:49Oui, même Bichente Nizarazu est saturée.
27:51Il y a trop de matchs.
27:52C'est ce qu'il retenait de l'année,
27:55c'est ce qu'il a eu envie de nous raconter.
27:57Donc oui, j'ai l'impression qu'il y a peut-être
28:00une forme de saturation.
28:02Après, les présidents de clubs ont l'air plutôt contents
28:04d'aller chercher de l'argent.
28:06Même s'ils ne savent pas encore
28:08quel sera le montant de la dotation financière,
28:11puisque le tour de table n'a toujours pas été réalisé
28:13par la FIFA, la question se pose encore.
28:15Si ce n'est pas suffisamment alléchant,
28:17il y a peut-être un président de club
28:18qui risque de râler un petit peu.
28:19Oui, sans doute qu'ils râleront un petit peu plus.
28:21Et les joueurs ?
28:23Les joueurs, on entend certains se plaindre,
28:26mais assez peu.
28:27Il y a eu une plainte de la FIFPro,
28:29le syndicat des joueurs.
28:30On les entend plus si vraiment,
28:31ils considèrent qu'ils jouent trop.
28:32Ce sont des salariés comme les autres,
28:34même s'ils gagnent beaucoup d'argent.
28:36Ils ont le droit, en tant que travailleurs,
28:38de dire « non, là, c'est trop »
28:40et ils le font trop peu, à mon sens.
28:42J'ai regardé le calendrier.
28:45Le Championnat de France termine le 18 mai.
28:48Derrière, il y a la finale de la Coupe de France,
28:50le 24 mai.
28:51Après, il y a la Ligue des Nations,
28:53qui se termine le 8 juin.
28:54C'est une compétition par pays,
28:57c'est une compétition nationale.
28:58Pour le Paris Saint-Germain,
29:00imaginons, parce qu'ils ont des internationaux,
29:02les joueurs vont être pris.
29:03Après, il y a la Coupe du monde des clubs,
29:06qui se terminera le 13 juillet.
29:08Donc, a priori, le Championnat de France
29:10débute 15 jours après.
29:13Oui, mais ce n'est pas possible.
29:15Ça veut dire 15 jours de vacances,
29:17pour les joueurs qui vont participer.
29:19Il faut une préparation physique.
29:20Voilà.
29:21C'est aberrant.
29:23Les cadences sont infernales.
29:25Rodri avait dénoncé cette cadence infernale
29:28juste avant qu'il se blesse, comme par hasard.
29:30Non, mais là, il y a un moment,
29:31il faut que tout le monde se mette autour d'une table
29:34pour qu'on puisse établir des règles
29:37pour préserver la santé des joueurs.
29:40À force de tirer sur la corde,
29:42ça va avoir de nombreux blessés.
29:45Et en plus, ce ne sont que des stars.
29:47Oui, absolument.
29:48La FIFA s'est défendue en annonçant
29:50la création d'un groupe de travail
29:51dirigé par l'ancien entraîneur français,
29:53Arsène Wenger.
29:54Un groupe de travail sur le bien-être des joueurs.
29:57Donc, on suivra ça avec attention.
29:59On va continuer à parler de succès,
30:01de grands champions, de bien-être,
30:03de transmission.
30:04Avec vous, Arnaud Assoumani.
30:06Vous êtes le grand témoin de sport, etc.
30:11Je rappelle rapidement,
30:15si c'est possible de rappeler rapidement,
30:17votre palmarès.
30:18Champion paralympique de son longueur à Pékin en 2008.
30:21Record à 7m82.
30:23Vous détenez cinq médailles paralympiques.
30:25La première remonte à Athènes en 2004.
30:28Vous avez participé aux derniers Jeux à Paris.
30:30Pour vous, la dernière compétition paralympique,
30:33c'était le 3 septembre.
30:34Comment est-ce que vous expliquez une telle longévité ?
30:373 septembre 2024,
30:39depuis la médaille d'or Pékin 2008.
30:43La passion et la bêtise.
30:45La bêtise, sûrement pas.
30:47Non, je dirais la passion.
30:49Et après, un sens qui a évolué
30:51à travers le sport que je pratique,
30:53qui est au départ un rêve d'enfant
30:55qu'on souhaite réaliser.
30:56Je pense qu'on est beaucoup d'athlètes, quand même.
30:58Encore une fois, là, on parle du sport
31:00et de l'impact,
31:01de ce que ça peut générer,
31:03comme inspirer des gamins, des gamines
31:05alors qu'ils et elles essayent
31:07de nouveaux sports à la rentrée.
31:09Moi, j'ai fait partie de ces enfants-là,
31:11derrière la télé.
31:12On parlait de Bob Beamon tout à l'heure.
31:14Moi, j'ai vibré.
31:15J'ai vu Carl Lewis et Mike Powell à la télé,
31:17mais les performances ne m'intéressaient absolument pas.
31:19J'ai été fasciné par l'esthétique du sport,
31:21par une espèce de chorégraphie en l'air.
31:23Je me dis qu'ils volent et j'ai envie de voler.
31:25Ça, c'est vraiment le début de l'histoire.
31:27Ensuite, le sens a évolué assez rapidement
31:29parce que...
31:30Je suis né sans avant-bras gauche,
31:32mais je ne connaissais absolument pas
31:34l'esthétique, en fait.
31:35Il y avait simplement une brève
31:36à la fin du journal de 20h,
31:37pendant 30 secondes,
31:38si les Français faisaient une médaille.
31:40Et donc, j'ai fait pendant...
31:42Ça faisait quoi ?
31:44Déjà, 6-7 ans.
31:46J'étais en 10 valides.
31:48Et j'étais dans les meilleurs Français
31:51à ce moment-là.
31:52Et j'ai découvert vraiment un monde
31:54en faisant mes premiers championnats
31:56en e-sport internationaux
31:58avec les championnats d'Europe.
31:59Et ensuite, les Jeux.
32:00Et donc, ça, c'était assez incroyable
32:01parce que j'avais 18 ans.
32:03Et surtout, en fait,
32:04de me rendre compte
32:05pourquoi on me posait plus de questions
32:07sur le handicap,
32:08ou mon handicap,
32:09mais le handicap de manière générale,
32:10que sur ce que je fais au quotidien
32:11et sur l'esport.
32:12Je ne suis pas spécialiste du handicap.
32:13Comme si vous n'étiez pas
32:14un athlète à part entière ?
32:15Non, complètement.
32:16Et alors, je fais un TEDx
32:17sur ce sujet-là, justement,
32:18sur humanisons la différence.
32:19Et je dis...
32:20J'avais répondu à une journaliste
32:21à l'époque qui m'avait posé
32:22la question à Athènes, justement.
32:23Elle me dit
32:24pourquoi les journalistes,
32:25les médias, ne parlent pas
32:26plus positivement
32:27des Jeux paralympiques ?
32:28Je dis
32:29mais ce serait plutôt à moi
32:34Je pense que les Jeux paralympiques
32:35sont un magnifique moyen
32:36d'humaniser la différence
32:37et je n'avais jamais interrogé
32:38pourquoi j'avais dit humaniser,
32:39pas banaliser,
32:40pas...
32:41Et au final,
32:42effectivement,
32:43les personnes
32:44en situation de handicap,
32:45on en parlait
32:46avec le livre tout à l'heure
32:47qui a été fait
32:48pour les Jeux olympiques,
32:49pas pour les Jeux paralympiques,
32:50pourquoi les athlètes paralympiques
32:51n'existent pas,
32:52il y a eu des records
32:53en parlant du foot,
32:54le système de foot.
32:55Et puis l'engouement
32:56qui a été incroyablement payé.
32:57C'était incroyable,
32:58il y a eu un engouement populaire fou
32:59et ça, c'est un héritage immatériel
33:01dans la tête de tous les enfants,
33:03des familles aussi,
33:04mais des enfants
33:05et des jeunes
33:06qui ont vécu ces Jeux-là,
33:07ils vont grandir différemment
33:09et avec la différence aussi,
33:11ils ne vont pas être choqués,
33:13ils ne vont peut-être pas...
33:14Mais justement,
33:15il y a une vraie différence
33:16depuis...
33:17En 16 ans,
33:18vous avez vu quand même
33:19la différence,
33:20ça a évolué,
33:21je n'imagine pas assez vite.
33:22Oui et non,
33:23il y a une grande évolution
33:24d'un point de vue,
33:25mais tout l'écosystème quand même,
33:27au niveau médias,
33:28organisation des grands événements,
33:30donc visibilité
33:31et donc,
33:32c'est un écosystème.
33:33On parle du foot,
33:34du sport business,
33:35si on a des médias,
33:36on peut avoir des sponsors,
33:37on peut avoir de l'argent,
33:38on peut plus...
33:39Les clubs ont plus de moyens,
33:40ils peuvent faire du développement,
33:41etc.
33:42Et Paris 2024,
33:43ça va aider ?
33:44Paris 2024,
33:45ça aide pour les athlètes,
33:46les athlètes sont mieux aidés,
33:47sauf que l'écosystème
33:48n'est pas solide,
33:49c'est-à-dire que nous,
33:50réellement,
33:51les Jeux paralympiques
33:52sont centraux
33:53et les compétitions,
33:54je n'ai jamais gagné un centime
33:56avec un championnat du monde,
33:57à part avec les sponsors
33:58si j'avais négocié des primes.
34:00Jamais un centime
34:01avec des champions du monde.
34:02Qu'un homme,
34:03qu'un champion
34:04comme Yannick Noah,
34:05s'engage
34:06dans le handisport,
34:07parce qu'il va devenir...
34:08Il est entraîneur.
34:09Il devient coordinateur national
34:11du Parathénice.
34:12Est-ce que c'est,
34:13pour vous,
34:14une nomination très importante
34:16pour pouvoir,
34:17justement,
34:18que le sport,
34:19l'handisport,
34:20puisse se développer davantage ?
34:22Parce qu'il y aura
34:23un vrai éclairage.
34:24Evidemment,
34:25là, je parle du tennis,
34:26mais on peut imaginer
34:27qu'il y aura une prise de conscience
34:29peut-être de la scène.
34:30Est-ce que ça va changer
34:31quelque chose ?
34:32Ça en fait partie.
34:33C'est très important.
34:34Yannick, on a discuté,
34:35il a vécu les Jeux,
34:36il a vécu des émotions
34:37qu'il n'avait jamais vécues
34:38avant.
34:39Et donc,
34:40à un moment,
34:41on parlait d'émotions.
34:42Le sport,
34:43c'est des émotions.
34:44Donc là,
34:45handicap par handicap,
34:46on s'en moque.
34:47Alors justement,
34:48handicap par handicap,
34:49on s'en moque.
34:50On a avec nous,
34:51en duplex,
34:52la réalisatrice
34:53du documentaire
34:54Crois pas qu'on dort,
34:55Lou Marie.
34:56La réalisatrice
34:57avec Nick Walters
34:58de ce documentaire.
34:59Vous revenez
35:00sur cinq ans
35:01de préparation
35:02des Jeux olympiques
35:03et paralympiques
35:04de Paris 2024
35:05avec trois jeunes
35:06athlètes parisiens.
35:07On regarde un extrait
35:08et on se tourne vers vous.
35:11Rien de fou
35:12ne peut pas faire la cause.
35:15Les familles à Sébastien
35:16n'ont pas envie
35:17de nous battre pour eux.
35:19Des fois,
35:20la porte,
35:21elle est fermée.
35:22Ils font la défoncer.
35:24Quand tu viens
35:25d'un milieu populaire,
35:26il faut te battre plus.
35:29Je vous rappelle
35:30que l'objectif,
35:31c'est les JO de Paris.
35:32Ils m'aiment.
35:52On va se pousser,
35:53on va s'entraîner ensemble,
35:54on va grandir ensemble.
35:56C'est une vraie revanche
35:57sur le handicap.
35:58C'est une vraie revanche
35:59sur la vie.
36:00Tout ça,
36:01c'est grâce à mon coach.
36:04Lou Marillier,
36:05bonjour.
36:06C'est un documentaire
36:07au long cours
36:08que vous avez réalisé,
36:09je le disais,
36:10cinq ans à suivre
36:11ces athlètes.
36:12Et je me permets
36:13de dire athlètes
36:14pour englober
36:15et pour ne pas faire
36:16de différence
36:17athlètes par athlètes
36:18parce que vous les avez intégrés
36:19comme je pense
36:20Arnaud Assoumani
36:21le souhaite
36:22à part égale
36:23avec les athlètes
36:24donc à part égale
36:25athlètes
36:26et par athlètes.
36:28Oui, tout à fait.
36:29On a vraiment voulu
36:30raconter l'histoire
36:31avant tout
36:32de trois jeunes athlètes
36:33en région parisienne
36:34pendant cinq ans.
36:36Le parcours
36:37de Charles-Antoine Kouakou
36:38donc qui a
36:39une déficience intellectuelle
36:41et celui
36:42des jumelles
36:43Kam Kassounfou
36:44qui sont des athlètes
36:45de taekwondo.
36:46On a vraiment voulu
36:47raconter leurs histoires
36:48et notamment
36:49puisqu'on parle de ça
36:50avec Charles-Antoine Kouakou
36:51sans l'enfermer
36:52tel qu'il est
36:53en même temps
36:54en racontant une histoire
36:55qu'on entend peu
36:56parce que peu de gens savent
36:57que le handicap mental
36:58est une catégorie
36:59pendant les Jeux paralympiques
37:01mais en racontant
37:02son histoire
37:03d'abord
37:04en le présentant
37:05comme un jeune homme
37:06comme un athlète
37:07qui pendant cinq ans
37:08essaye à la fois
37:09donc d'aller aux Jeux paralympiques
37:11et aussi
37:12de gagner une forme
37:13d'indépendance
37:14d'autonomie
37:15grâce au sport
37:16et donc le film
37:17pendant cinq ans
37:18nous a permis
37:19vraiment de le faire
37:20de manière intime
37:21de manière en profondeur
37:22dans leur parcours
37:23en parallèle.
37:24Qu'est-ce que vous avez appris
37:26de ces jeunes
37:27de ces athlètes ?
37:29Pardon ?
37:30Qu'est-ce que vous avez appris
37:31vous
37:32auprès de ces jeunes
37:33auprès de ces athlètes ?
37:35J'ai appris alors
37:36énormément
37:38pour Charles-Antoine Kouakou
37:39ça a été
37:40un vrai apprentissage
37:42de la manière
37:43dont
37:44en fait
37:45ça a été fascinant
37:46de voir Charles-Antoine Kouakou
37:47parce que moi-même
37:48je ne savais pas
37:49à l'origine
37:50comment
37:51comment est-ce que
37:52ça a impacté lui
37:53cette déficience intellectuelle
37:54dans le cadre du sport
37:55et dans sa vie
37:56et c'était assez impressionnant
37:57de voir
37:58notamment à travers
37:59son accompagnement
38:00avec son coach
38:01Vincent Clarico
38:02la manière
38:03dont
38:05lui faisait en fait
38:06de ce handicap
38:07une force
38:08et ça lui permet
38:09par exemple
38:10dans le contexte
38:11de la pression
38:12dans le sport
38:13autour de ses courses
38:15de le percevoir
38:17d'une manière différente
38:18et de rebondir
38:19d'une manière
38:20très impressionnante
38:21et les jumelles pareil
38:22pendant 5 ans
38:23on les a suivies
38:24c'est le tout début
38:25de leur carrière
38:26donc ça a été vraiment
38:27à la fois
38:28très inspirant
38:29et aussi très difficile
38:30pour elles
38:31leur père
38:32et leur coach
38:33et de les voir rebondir
38:34toujours
38:35ne pas douter
38:36c'est extrêmement impressionnant
38:37et c'est un apprentissage
38:38pour tout le monde
38:39Qu'est-ce qui lie
38:40ces 3 athlètes ?
38:41Qu'est-ce qui fait
38:42qu'ils se ressemblent
38:43quelque part ?
38:44Je pense que c'est
38:45leur ambition
38:46absolue
38:47c'est aussi
38:48ce parcours
38:49qu'on a voulu raconter
38:50pendant 5 ans
38:51qui commence
38:52à un moment
38:53où leur choix
38:54de faire ce sport
38:55de haut niveau
38:56est à la fois
38:57leur choix
38:58mais c'est aussi
38:59celui des autres
39:00et on a voulu montrer
39:01comment en grandissant
39:02comment en apprenant
39:03justement
39:04cette indépendance
39:05cette autonomie
39:06ça devenait
39:07leur choix
39:08à eux aussi
39:09et comment est-ce
39:10qu'ils se l'appropriaient
39:11et je pense que c'est
39:12pour ça que ça a été
39:13aussi important pour nous
39:14de filmer pendant 5 ans
39:15ça a été une manière
39:16de montrer
39:17Oui, puis tous les sacrifices
39:18de ces jeunes
39:19c'est des sacrifices
39:20au moment de l'adolescence
39:21en plus
39:22Bah ouais, bien sûr
39:23En fait, on était partis
39:24pour faire un film
39:25sur l'adolescence
39:26et finalement
39:27on s'est rendu compte
39:28que c'était un peu
39:29un film sur l'anti-adolescence
39:30c'est complètement
39:31ce qu'on imagine
39:32c'est le contraire
39:33de ce qu'on imagine
39:34de l'adolescence
39:35c'est de pouvoir
39:36faire face
39:37à cette discipline
39:38de vouloir le faire
39:39de savoir où on va
39:40parce qu'on associe
39:41souvent l'adolescence
39:42à la rébellion
39:43ce qui n'est pas
39:44le cas pour eux
39:45bien sûr, il y a
39:46des moments de rébellion
39:47il y a des moments
39:48où ils doutent, évidemment
39:49mais c'était extrêmement
39:50impressionnant
39:51de voir la maturité
39:52dont ils faisaient preuve
39:53et c'est bien sûr
39:54des parcours très différents
39:55mais de voir
39:56cette maturité
39:57c'était extrêmement bien
39:58Avant de vous quitter
39:59pourquoi ce titre
40:00Crois pas qu'on dort ?
40:01C'était une manière
40:02de déjouer un peu
40:03les clichés
40:04qui peuvent exister
40:05et de dire que
40:06peut-être que vous croyez
40:07que
40:08c'est une manière
40:09de déjouer
40:10les clichés
40:12qu'on ne fait pas
40:13ces efforts
40:14qu'on n'est pas là
40:15mais en fait
40:16regardez-nous
40:17on est tous au fin dormi
40:18et on est là
40:19pour conquérir
40:20le monde
40:21Absolument
40:22ils sont là
40:23pour conquérir le monde
40:24Crois pas qu'on dort
40:25C'est un documentaire
40:26à découvrir en salle
40:27les 17 et 19 janvier prochains
40:29Merci beaucoup
40:30Lou Mariez
40:31Merci
40:32Arnaud
40:33vous en pensez quoi
40:34de ces expériences
40:35de mettre
40:36sur un écran
40:37de cinéma
40:38cet effort
40:39ces sacrifices
40:40de l'enfance
40:41pour l'adolescence
40:42Déjà je salue
40:43la prouesse
40:44de pouvoir
40:45pour un documentaire
40:46sportif
40:47le mettre
40:48sur des écrans
40:49au cinéma
40:50c'est hyper important
40:51de toucher
40:52justement
40:53les publics
40:54la jeunesse
40:55l'adolescence
40:56On est souvent vu
40:57comme des exemples
40:58alors après
40:59on est des personnes
41:00comme tout le monde
41:01on a des forces
41:02on a des challenges
41:03on n'est pas parfait
41:04Ce devoir
41:05d'exprimer
41:06ce devoir
41:07de représentativité
41:08il est hyper important
41:09il est hyper important
41:10parce que ça montre
41:11justement
41:12oui vous avez
41:13des vulnérabilités
41:14ce n'est pas pour ça
41:15que vous ne pouvez pas y arriver
41:16vous ne pouvez pas réussir
41:17et à travers
41:18cette discipline
41:19cette passion
41:20en vous entourant
41:21en ayant une équipe
41:22et avec
41:23l'humain au centre
41:24au final
41:25vous pouvez faire
41:26de grandes choses
41:27donc c'est un message
41:28quand même
41:29qui est hyper
41:30inspirant et important
41:31Et c'est aussi
41:32le message
41:33que vous faites passer
41:34vous très souvent
41:35On va s'intéresser maintenant
41:36à un jeune retraité
41:37Raphaël Nadal
41:38et le vide qu'il va laisser
41:39dans le sport
41:40et le tennis en particulier
41:41c'est la prolongation
41:42de sport, etc.
41:49Fabrice Abgral
41:50vous êtes l'auteur
41:51de Raphaël Nadal
41:52le plus grand de tous les temps
41:53aux éditions en exergue
41:54racontez-nous
41:55ce qui vous lie
41:56à ce champion
41:57et puis c'est un titre
41:58sacrément culotté
41:59le plus grand
42:00de tous les temps
42:01Alors c'est
42:02on a sorti
42:03avec François Thomasot
42:05un fédéraire
42:06avec le même sous-titre
42:07Ah d'accord !
42:08Le plus grand de tous les temps
42:09et le prochain
42:10ce sera Novak Djokovic
42:11et on mettra
42:12le plus grand de tous les temps aussi
42:13comme ça on ne veut pas trancher
42:14on laisse les gens
42:15choisir celui
42:16qui est le plus grand
42:17de tous les temps
42:18Ce qui me lie
42:19à Raphaël Nadal
42:20ce qui me lie aussi
42:21à Rodger Fédéraire
42:22et ce qui me lie
42:23à Novak Djokovic
42:24c'est que je les ai vus arriver
42:25Moi j'ai vu arriver
42:26Raphaël Nadal en 2003
42:272003 à Monte Carlo
42:28c'était un gamin
42:29il avait 16 ans
42:32J'étais prêt
42:34parce que j'étais prêt à partir
42:35parce que bon
42:36ils devaient rencontrer
42:37Albert Costa
42:39Et là vous vous dites
42:40bon c'est trop facile
42:41pour Albert Costa
42:42Ça va être réglé assez vite fait
42:43puisque Costa avait remporté
42:44Roland Garros l'année précédente
42:45on s'est dit bon
42:46ça va être vite fait
42:47puis il y a Patrice Dominguez
42:48le regretté Patrice Dominguez
42:49qui était directeur du tournoi
42:50à l'époque
42:51il dit
42:52vous devriez rester
42:53vous allez voir un phénomène
42:54et en effet
42:55il a battu Albert Costa
42:56on s'est dit
42:57mais qu'est-ce que c'est
42:58que ce joueur ?
42:59Et après bon
43:00on connaît l'histoire
43:0192 titres
43:03Moi il m'a toujours touché
43:06il est humain
43:08il a des failles
43:09il les montre
43:10contrairement à beaucoup d'autres
43:11c'est quelqu'un
43:12d'extrêmement gentil
43:14de simple
43:15de modeste
43:16très fair play
43:17humble
43:19et c'est pas du tout
43:20ce qu'il montrait sur le court
43:21parce qu'il avait un tennis
43:22extrêmement violent
43:23Vous le considérez
43:24comme un ami ?
43:25Non c'est pas
43:26Comment est-ce que vous pourriez
43:27qualifier la relation
43:28qui vous lie ?
43:30J'ai beaucoup de respect
43:31pour ce garçon
43:32parce qu'il a
43:33beaucoup travaillé
43:35beaucoup travaillé
43:36parce qu'il a pas voulu
43:38qu'on le réduise
43:39à un joueur de terre battu
43:41et il a tout fait
43:42tout fait
43:43il avait Federer
43:45dans son viseur
43:46et il voulait à tout prix
43:47le battre
43:48et son plus grand exploit
43:49à mon avis
43:50c'est d'avoir réussi
43:51à battre Roger Federer
43:53à Wimbledon en 2008
43:55sur gazon
43:56alors que
43:57personne ne s'y attendait vraiment
43:58même s'il faisait
43:59d'énormes progrès
44:00et puis après
44:01il y a Djokovic
44:02qui est arrivé
44:03Est-ce qu'on peut garder
44:04Laurier est-ce qu'on peut garder
44:06un regard critique
44:07sur un sportif
44:09à qui on est lié
44:11de façon particulière
44:13de qui on se sent proche
44:14qu'on admire
44:16Attention j'aimais aussi
44:17beaucoup Roger Federer
44:18Mais vous avez d'ailleurs
44:19précisé qu'il y a eu
44:20un Roger Federer
44:21le plus grand
44:22Si moi je dois choisir
44:23je choisirais Rafael Nadal
44:24sinon voilà
44:25On peut le dire
44:26quand ils ont fini
44:27leur carrière
44:28Non mais parce que
44:29comme le disait Fabrice
44:30ce ne sont pas des amis
44:31donc on a notre distance
44:33On se dit bonjour
44:34On a notre distance
44:35de journaliste
44:36et c'est toujours ça
44:38l'enjeu de notre métier
44:39c'est de garder
44:40c'est pareil pour
44:41les journalistes politiques
44:42même si je regrette
44:43qu'il manque parfois
44:44de distance
44:45Il doit regretter
44:46que les journalistes sportifs
44:47Mais on dit toujours ça
44:48des journalistes sportifs
44:49mais oui
44:50Mais il y a aussi
44:51de l'admiration
44:54De l'admiration
44:56Fabrice vous l'admirez
44:57Du respect
44:59Oui
45:00Mais ça n'empêche pas
45:01de garder sa distance critique
45:04C'est notre travail
45:05C'est quelqu'un
45:06qui dégage une émotion
45:09Moi je l'ai vu
45:10à l'Open d'Australie 2009
45:11il rencontre
45:12il rencontre
45:13Roger Federer en finale
45:14Roger Federer
45:15à cette occasion
45:16peut égaler le record
45:17de Pete Sampras
45:18de 14 titres
45:19du grand chlème
45:20Nadal le bat
45:21Il s'excuse
45:22au moment
45:23de recevoir le trophée
45:24Il s'excuse
45:25d'avoir battu
45:26Roger Federer
45:27Excuse-moi Roger
45:28Je sais ce que
45:29se représentait
45:30cette finale
45:31Mais à Roland-Garros
45:32quelques mois après
45:33Roger Federer
45:34remporte Roland-Garros
45:35parce que
45:36on connait l'histoire
45:37C'est aussi ça Nadal
45:38C'est Federer-Nadal
45:39Alors vous allez peut-être
45:40m'en vouloir
45:41de cette comparaison
45:42mais c'est pro-Sénat
45:43On a besoin d'adversité
45:44dans le sport
45:45Est-ce que Nadal
45:46serait Nadal
45:47s'il n'y avait pas Federer ?
45:50Sûrement pas
45:51Non mais ils sont liés
45:52à vie
45:53Ça c'est vu
45:54Quand Federer a pris
45:55sa retraite
45:56à l'Evercup
45:59Sincèrement
46:00Nadal a plus pleuré
46:01pour la retraite
46:02de Federer
46:03que pour sa propre retraite
46:04parce que j'étais à Malaga
46:05Il a pleuré
46:06mais c'était pas comparable
46:08Et puis cette photo
46:09maintenant qui devient iconique
46:10où les deux se tiennent la main
46:11C'est dingue
46:12Et Djokovic
46:13est juste derrière
46:14On a l'impression
46:15qu'il est là
46:16qu'il est presque
46:17en train de gêner
46:18Mais voilà
46:19Ça restera
46:20Federer-Nadal
46:21Djokovic
46:22Il restera sûrement
46:23le plus grand joueur
46:24de tous les temps
46:25Le plus grand joueur
46:26de tous les temps
46:27statistiquement parlant
46:28Parce qu'il a tout gagné
46:29Nadal n'a pas tout gagné
46:31mais il a gagné
46:3214 titres
46:33à Roland-Garros
46:34Est-ce que vous vous rendez
46:35compte du truc ?
46:36Si Carlos Alcaraz
46:37qui est donc le tenant du titre
46:38veut battre le record
46:39de Nadal
46:40Il faut qu'il gagne
46:41tout au Roland-Garros
46:42sans exception
46:43jusqu'en 2039
46:44Vous imaginez ?
46:45Mais peut-être
46:46que c'est l'opportunité
46:47pour le tennis français
46:48de rebriller à nouveau
46:49à Roland-Garros
46:50Alors oui
46:51maintenant qu'ils sont
46:52un petit peu disparus
46:53Maintenant qu'il n'y a plus
46:54de football Nadal
46:55Oui parce qu'entre
46:56les 20 de Federer
46:57les 22 de Nadal
46:58et les 24
46:59peut-être même 25
47:00C'est comme ça
47:01que vous expliquez
47:02les difficultés
47:03du tennis français ?
47:04Non parce qu'il y a
47:05Stan Laurinka
47:06qui a réussi
47:07à remporter des titres
47:08Il y a Andy Murray
47:09qui a remporté
47:10des titres
47:11Marine Silic
47:12Donc c'est quoi
47:13notre problème ?
47:14Vous avez besoin ?
47:15C'est ce que j'allais dire
47:16à votre expression
47:17Je crois que c'est vaste
47:18Mais Gasquet l'a résumé
47:19Il a dit
47:20on n'a pas eu de chance
47:21C'est sûr que Tsonga
47:22aurait pu gagner
47:23un grand chelem
47:24Mon fils aussi
47:25sûrement
47:26Enfin Gasquet
47:27La chance
47:28Donc c'est ça
47:29le problème du tennis
47:30C'est sûrement Tsonga
47:31qui avait le plus de chance
47:32Non mais bon
47:33Ils n'ont pas réussi
47:34à s'infiltrer
47:35au moment où il fallait
47:36Mais qu'est-ce que
47:37vous voulez faire
47:38face à des monstres comme ça ?
47:39Vous vous rendez compte ?
47:40Ils ont remporté
47:41plus de 60 grands chelems
47:42à E3
47:43Richard Gassier
47:44battait encore
47:45Raphaël Nadal
47:46Après quand il est
47:47sorti en professionnel
47:48c'était fini
47:49L'histoire s'est inversée
47:50Je pense qu'il y a
47:51pas mal de choses
47:52Il y a pas mal de choses
47:53effectivement
47:54Mais il y a la volonté
47:55vraiment de savoir
47:56est-ce que j'ai envie
47:57de gagner pour moi ?
47:58Je pense que Richard Gassier
47:59sur une grande partie
48:00de sa carrière
48:01son entourage avait
48:02plus envie
48:03et les médias français
48:04avaient plus envie
48:05qu'il gagne
48:06que lui-même était convaincu
48:07qu'il voulait gagner
48:08Et à un moment
48:09ça c'est quelque chose
48:10qu'on a au cœur
48:11dans les tripes
48:12et ça vous fait faire
48:13les efforts qu'il faut
48:14au quotidien
48:15Il pourrait faire
48:16complètement autre chose
48:17Raphaël Nadal
48:18Je ne pense pas
48:19qu'il avait besoin
48:20de devenir champion
48:21Carlos Moya
48:22également
48:23À un moment
48:24il est dans cet héritage-là
48:25On parlait de la gagne
48:26et de la victoire
48:27Et aussi
48:28certainement
48:29Et là-dessus
48:30je ne connais pas suffisamment
48:31Je ne l'ai pas vu en parler
48:33suffisamment
48:34Quel est le moteur
48:35de la motivation
48:36Et pour tous les athlètes
48:37vous allez avoir quelque chose
48:38Et ça
48:39ça va vous faire
48:40travailler plus dur
48:41que les autres
48:42On va s'intéresser
48:43à une autre championne
48:44et là le moteur
48:45la motivation
48:46je ne sais pas
48:47où elle l'a trouvé
48:48mais en tout cas
48:49c'était un moteur
48:50très efficace
48:51On va s'intéresser
48:52à cette discipline
48:53où la France brille
48:54depuis de nombreuses années
48:55notamment grâce à elle
48:56grâce à Laure Manoudou
48:57C'est la championne
48:58de sport, etc.
49:04Laure Manoudou
49:05a été la première
49:06française championne
49:07olympique de natation
49:08sur 400 mètres
49:09au nage libre
49:10à Athènes en 2004
49:11Femme-enfant adulée
49:12Elle a également
49:13été poursuivie
49:14par les paparazzis
49:15et la presse à scandale
49:16Laurie Vélostal
49:17vous signait
49:18avec Guillaume Priou
49:19dans le documentaire
49:20L'or, l'or, l'or
49:21que l'on pourra découvrir
49:23sur Canal+.
49:25Mais pour l'instant
49:26on regarde un extrait.
49:42Quand je vois les images
49:43je me dis qu'à l'époque
49:44ça devait m'étouffer
49:47et puis le pire
49:48c'est que je dois sortir
49:49du bassin
49:50mais personne ne se pousse
49:51je dois me frayer un chemin
49:52entre les photographes
49:53qui essayent d'avoir le truc
49:54le bisou
49:56ce n'était pas très humain
49:57en fait
49:58il n'y avait pas de respect
49:59il n'y avait pas de
50:01à aucun moment
50:02ils se sont dit
50:03on va juste la laisser souffler
50:04pour qu'elle sorte de l'eau
50:07Ça ne serait plus possible
50:08ça aujourd'hui
50:09cette espèce d'attroupement
50:10insupportable
50:11qui étouffait
50:12la nageuse
50:13qui sort de l'eau ?
50:14C'est une bonne question
50:16En tout cas
50:17depuis
50:18c'était il y a 20 ans
50:19tout ça
50:20la scène qu'on vient de voir
50:21ça se passe
50:22quelques semaines
50:23après
50:24l'histoire des photos
50:25vous vous souvenez
50:26des photos intimes dévoilées
50:27donc
50:28mis dans le contexte
50:29c'est encore pire
50:32Je ne sais pas
50:33mais en tout cas
50:34en 20 ans
50:35on a commencé à parler
50:36ces dernières années
50:37de santé mentale
50:38et j'ose espérer
50:39oui
50:40que ça se passerait différemment
50:41Mais elle était traitée comme ça
50:42aussi parce que
50:43c'était une femme
50:44ça a amplifié
50:45ce phénomène
50:46malsain
50:47de cette recherche
50:48C'était notre sentiment
50:49quand on a
50:50relu l'histoire
50:5120 ans après
50:52avec Guillaume Priou
50:53nous on était présents
50:54dans tous ces moments-là
50:55on était
50:56des jeunes journalistes
50:57et on suivait
50:58Lormann Odu
50:59à l'époque
51:00et
51:0120 ans après
51:02on a voulu
51:03se réinterroger
51:04avec une lecture
51:05post-MeToo
51:06dans un contexte
51:07où on parle
51:08je disais
51:09de la santé mentale
51:10et effectivement
51:11on avait un peu ça en tête
51:12et dès notre première interview
51:13avec son frère
51:14Florent
51:15lui nous dit
51:16au bout de quelques minutes
51:17de toute façon
51:18si elle a été traitée
51:19comme ça
51:20c'est parce que
51:21c'était une femme
51:22et
51:23on s'est dit
51:24bon
51:25voilà
51:26et surtout
51:27en revoyant les images
51:28on a beaucoup travaillé
51:29nos interviews
51:30en remontrant
51:31les images
51:32de l'époque
51:33et
51:34c'était assez
51:35criant
51:36et
51:37c'était une manière
51:38aussi de
51:39nous interroger
51:40les journalistes
51:41sur notre manière
51:42d'interpréter
51:43la personnalité
51:44de Lorma Nodou
51:45Lorma Nodou
51:46c'est une championne
51:47très charismatique
51:48c'est d'ailleurs pour ça
51:49que les français
51:50se sont autant
51:51attachés à elle
51:52c'est aussi pour ça
51:53que 20 ans plus tard
51:54elle fait encore partie
51:55des sportifs
51:56préférés des français
51:57c'est incroyable
51:58c'est une femme libre
51:59en fait
52:00c'est ce qu'on voit aussi
52:01à travers ce documentaire
52:02on a eu l'impression
52:03qu'elle était
52:04piégée
52:05tout le temps
52:06mais en fait
52:07c'est une femme libre
52:08elle a toujours pris
52:09son temps
52:10et
52:12c'est une femme libre
52:13elle a toujours pris
52:14ses décisions
52:15elle est là où elle avait
52:16envie d'aller
52:17même si ça ne plaisait pas
52:18et c'est ça
52:19qui me touche chez elle
52:20et ce qui me touche aussi
52:21c'est la lecture
52:22qu'elle fait de tout ça
52:23aujourd'hui avec
52:24beaucoup de maturité
52:25ce qui n'était pas le cas
52:26quand elle le vivait
52:27on avait l'impression
52:28d'une femme très blessée
52:29ça a été une des premières
52:30à être victime
52:31de la haine en ligne
52:32elle était si jeune
52:33on insiste beaucoup
52:34sur son âge
52:35mais quand elle gagne
52:36à Athènes
52:37elle a 17 ans
52:38et elle a
52:39une espèce
52:40d'iniquité autour d'elle
52:41et c'est fou
52:42c'est une folie
52:43c'est ce qu'on raconte
52:44cette folie
52:45dans le documentaire
52:46et donc forcément
52:47je veux dire
52:48qui aurait pu garder
52:49la tête froide
52:50c'est tout à fait compréhensible
52:51et quand on voit
52:52aujourd'hui
52:53Léon Marchand
52:54dire
52:55non je ne participe pas
52:56aux derniers championnats
52:57du monde
52:58parce que je suis usée
52:59mentalement et physiquement
53:00c'est pas facile
53:01en fait
53:02pour ces jeunes sportifs
53:03Est-ce qu'elle le referait ?
53:04Est-ce qu'elle le referait ?
53:05Est-ce qu'elle le referait ?
53:06Est-ce qu'elle le referait ?
53:07Est-ce qu'elle le referait ?
53:08Est-ce qu'elle le referait ?
53:09Sachant maintenant
53:10tout l'emballement médiatique
53:11parfois un peu malsain
53:12qu'il y a eu autour d'elle
53:13Peut-être qu'elle ferait
53:14les choses différemment
53:15mais
53:16elle le dit
53:17elle le dit
53:18à la fin du documentaire
53:19je n'ai pas de regret
53:20j'ai eu beaucoup
53:21d'obstacles à franchir
53:22mais heureusement
53:23j'ai de grandes jambes
53:24c'était une jolie manière
53:25je trouve
53:26de raconter ça
53:27je ne sais pas
53:28mais nous en tout cas
53:29j'espère qu'on ferait
53:30les choses différemment
53:31nous les journalistes
53:32nous le public
53:33nous le monde du sport
53:34qui lui mettait
53:35une pression de dingue
53:36la fédération de natation
53:37donc voilà
53:38c'est ça
53:39Si je peux me permettre
53:40il faut bien se rendre compte
53:41il faut bien que le public
53:42se rende compte
53:43qu'il y a un avant
53:44et un après
53:45Laure Monodot
53:46Avant il n'y avait rien
53:47Oui il y avait
53:48Jean Boiteux
53:49Oui oui non
53:50voilà c'était 50 ans
53:51Kiki Caron
53:52Kiki Caron merci
53:53merci Francis Pénard
53:54C'est la première femme
53:55c'est la première nageuse
53:56championne olympique
53:57et tout s'enchaîne derrière
53:58c'est-à-dire qu'elle a
53:59entraîné dans son sillage
54:00Alain Bernard
54:01enfin le relais 4x100m
54:02Et c'est avant tout ça
54:03qu'on voulait raconter aussi
54:04c'était l'histoire
54:05d'une des plus grandes championnes
54:06Il faut bien se rendre compte
54:07Là encore une fois
54:08ce n'est pas juste
54:09tout ce qui s'est passé autour
54:10ce qu'on voulait raconter aussi
54:11c'est à quel point
54:12c'était une sportive extraordinaire
54:13C'est dur à vivre
54:14le avant-après
54:15quand ça explose
54:16alors vous allez me répondre
54:17que vous il n'y a pas eu
54:18un emballement médiatique
54:19mais quand même
54:20Pas autant du tout
54:21Oui non que Laure Monodot
54:22Personne
54:23J'ai jamais connu ça
54:24Non mais après
54:25des grosses échéances
54:26comme les Jeux
54:27et la pression quand même
54:28elle est familiale
54:29elle est au niveau
54:30de la fédération
54:31elle est au niveau
54:32de l'équipe
54:33elle est au niveau
54:34de la fédération
54:35elle est aussi médiatique
54:36avec Paris 2024
54:37pour les athlètes
54:38il y a une grosse décompensation
54:39et la santé mentale
54:40est hyper importante
54:41on en parle beaucoup plus aujourd'hui
54:42le sport ça en fait partie
54:43pour la santé de manière générale
54:44physique et mentale
54:45mais pour les athlètes
54:46de haut niveau
54:47mais également les staffs
54:48on parle assez peu des staffs
54:49c'est hyper important
54:50qu'on prenne ces sujets
54:51aussi à bras le corps
54:52Et là il y avait
54:53une photo derrière vous
54:54de Laure Monodot
54:55avec les larmes aux yeux
54:56je pense que
54:57sa plus grosse émotion
54:58c'est quand elle a vu son frère
54:59devenir champion olympique
55:00Oui son frère
55:01champion olympique
55:02et plus grosse émotion
55:04je ne sais pas si
55:05Laurie peut me confirmer
55:06mais l'émotion qu'elle a
55:09à Athènes
55:10elle était contente
55:11et c'est resté
55:12une des grandes images
55:13du sport français
55:14bien sûr
55:15elle était contente
55:16elle n'a pas pleuré de joie
55:17rien du tout
55:18il y avait Philippe Lucas
55:19derrière
55:20Merci beaucoup
55:21le documentaire
55:22est à suivre
55:23le 19 janvier prochain
55:24sur Canal Plus
55:25merci Laurie
55:26merci Arnaud
55:27merci Fabrice
55:28merci Francis Spiner
55:29merci beaucoup
55:30de nous avoir suivis
55:31merci à vous
55:32on se retrouve très rapidement
55:33pour un nouveau numéro
55:34de Sport Etc

Recommandations