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L’ADEME a organisé le 5 décembre 2024 la 8e et dernière journée de restitution de son programme de recherche CORTEA, « Connaissances, Réduction à la source et Traitement des Émissions dans l’Air ».
Cette journée, organisée en virtuel, s’adresse aux acteurs et décideurs dans le domaine de la qualité de l’air : industriels et professionnels, bureaux d’études, agences et instituts publics, services des ministères et DREAL, chercheurs, etc. Elle a pour objectif de favoriser le transfert des principaux résultats de travaux de recherche soutenus par CORTEA vers les utilisateurs potentiels.

Les thématiques abordées à cette JR8 concernent :
• la qualité de l’air intérieur,
• la combustion,
• les transports.
• l'agriculture
Les résumés des projets présentés sont disponibles ici : https://admouv-cortea.ademe.fr/ressources

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Transcription
00:00:00Après avoir évoqué la question de la qualité de l'air intérieur, nous en venons donc aux
00:00:06enjeux de combustion.
00:00:07On va être très centré sur les questions de combustion du bois et nous sommes en ligne
00:00:13avec Émilie Machefaux qui est au service chaleur renouvelable à l'ADEME, au service
00:00:18chaleur renouvelable précisément.
00:00:20Émilie Machefaux, est-ce que vous nous entendez bien ?
00:00:22Oui, oui, tout à fait, dans cette session, on va aborder la question de la combustion
00:00:27et comme vous le savez l'ADEME accompagne depuis de nombreuses années des projets de
00:00:31recherche notamment dans le cadre de l'APR Cortea, d'une part pour améliorer les connaissances
00:00:37sur les émissions de polluants atmosphériques et sur les impacts sur la qualité d'air
00:00:42de la combustion.
00:00:43Donc dans les différentes éditions de l'APR Cortea, on a pu voir différents types de
00:00:50projets qui ont concerné à la fois des équipements individuels mais également, comme vous le
00:00:56verrez ce matin, des chaufferies de plus grande taille comme les chaufferies collectives
00:01:00et on a pu adresser également des projets qui ont concerné différents types de combustibles
00:01:05que ce soit fuel, gaz comme on le verra ce matin ou bien les combustibles bois.
00:01:09Donc voilà, en introduction peut-être, je souhaitais rappeler quand même le rôle
00:01:16majeur du bois énergie dans la transition énergétique parce que quand on va parler
00:01:21de combustion comme vous l'avez bien précisé, on va s'intéresser notamment ce matin à
00:01:26la combustion du bois et rappelez que ce bois énergie, c'est la première énergie
00:01:31renouvelable en France, que c'est une énergie qui est vraiment ancrée dans le quotidien
00:01:37des Français.
00:01:38C'est près de 7 millions de foyers, c'est-à-dire un quart des ménages qui se chauffent au
00:01:43bois via un appareil de chauffage individuel domestique.
00:01:47Donc le bois énergie, il présente un certain nombre d'atouts puisqu'il va permettre
00:01:53de décarboner la production de chaleur, il faut savoir aujourd'hui que la majorité
00:01:58de la chaleur qui est produite est produite à partir de gaz et de fuel, donc d'énergies
00:02:03importées et qui sont carbonées et donc pouvoir produire cette énergie à partir
00:02:08de bois, ça va permettre de relocaliser la production d'énergie et puis de limiter
00:02:13notre dépendance aux énergies fossiles.
00:02:16Mais le bois énergie présente également des impacts et notamment sur la qualité
00:02:22d'air.
00:02:24Comme on a pu le voir dans les précédentes éditions de Cortea, des éditions de restitution
00:02:30des appels à projets de recherche, la combustion du bois, notamment lorsqu'elle est réalisée
00:02:34dans de mauvaises conditions, elle va en effet émettre des polluants atmosphériques.
00:02:39Pour rappel, les inventaires du site EPA montrent que le bois énergie, c'est le principal
00:02:46contributeur aux émissions annuelles de particules fines, les PM2.5, la contribution est de 59%.
00:02:53Et le chauffage résidentiel au bois va être responsable de près de 98% de ces PM2.5.
00:02:59Donc il y a vraiment un véritable enjeu à travailler sur la réduction des émissions
00:03:04de polluants atmosphériques et pour tous les acteurs de la filière, du particulier
00:03:10au professionnel, il va falloir mettre en œuvre des efforts pour réduire ces émissions
00:03:15de polluants.
00:03:16Et c'est tout l'apport des projets de recherche qui sont soutenus dans le cadre notamment
00:03:22de l'appel à projet Cortea, parce que ces projets permettent d'identifier des leviers
00:03:28qui sont très concrets, très opérationnels pour réduire les émissions de polluants
00:03:32et qui vont porter, comme on le verra notamment ce matin, sur le bon dimensionnement des
00:03:37appareils, que ce soit des appareils de chauffage domestique ou des chaufferies collectives,
00:03:42qui vont pouvoir porter également des recommandations sur la composition des combustibles et puis
00:03:47également sur la nécessité de bien maintenir les appareils ou les chaufferies.
00:03:53Donc ce matin, dans cette session combustion, il y a trois projets qui vont vous être présentés.
00:03:58Il y a deux projets qui vont concerner la mise à jour de facteurs d'émissions.
00:04:04Ce sont des projets qui sont essentiels parce que les facteurs d'émissions sont utilisés
00:04:10par le CITEPA pour réaliser les inventaires nationaux d'émissions de polluants atmosphériques.
00:04:15Donc c'est indispensable de pouvoir disposer de facteurs d'émissions qui sont à jour
00:04:21et représentatifs, notamment de l'état du parc et des installations françaises.
00:04:26Il y a le projet AFACON qui vous sera présenté par Serge Collet de l'INERIS, qui avait pour
00:04:32objectif d'évaluer les facteurs d'émissions de polluants de chaudière domestique au gaz
00:04:38et au fioul.
00:04:39Il y a également le projet ACIBIOCA qui avait dans ses livrables la mise à jour de facteurs
00:04:47d'émissions pour les chaudières collectives fonctionnant au bois.
00:04:51Donc ce sont des chaudières dites de petite taille, c'est-à-dire avec une puissance inférieure
00:04:57à 1 MW.
00:04:58Donc ça c'est un projet qui était, comme les trois autres, très intéressant et qui
00:05:04avait pour objectif de mieux connaître le fonctionnement de ces installations de petite
00:05:08taille et notamment de préciser leur contribution aux émissions de polluants atmosphériques.
00:05:14Ce projet a permis de produire des recommandations très opérationnelles à destination des
00:05:19opérateurs de la filière sur le bon fonctionnement de ces chaudières, notamment avec la mise
00:05:26en place de systèmes de filtration mais également des recommandations sur le combustible.
00:05:30Et puis enfin on aura le projet ÉVOLUTION BOIS qui sera présenté par Céline Le DREF
00:05:37qui est en plateau, du CSTB, et voilà donc ce projet qui avait pour objectif de mettre
00:05:44au point et valider un système de piégeage des particules ainsi qu'un système de libération
00:05:48lente de la chaleur.
00:05:49Voilà, donc voilà pour quelques mots d'introduction.
00:05:53Merci Émilie MACHEVAUX et pour être dans la ligne droite de ce que j'ai annoncé et
00:05:59qui n'est pas tout à fait exact, on va commencer par autre chose que du chauffage
00:06:02bois d'ailleurs.
00:06:03Serge Collet qui devait nous rejoindre est bloqué dans un train, il va peut-être nous
00:06:07rejoindre mais un peu plus tard dans la journée, il est responsable d'affaires à l'INERIS
00:06:12et donc c'est vous Isabelle Augerand-Bourg qui allez nous parler de ce projet que vous
00:06:16avez suivi, cela dit, c'est le projet AFACOMB, un projet intéressant parce que ça concerne
00:06:20beaucoup de Français, ça concerne l'actualisation, vous le disiez d'ailleurs Émilie MACHEVAUX,
00:06:25de facteurs d'émissions de polluants d'appareils de chauffage individuels utilisant différents
00:06:29combustibles.
00:06:30Alors c'est une étude des émissions à l'atmosphère de ces chaudières gaz et chaudières
00:06:36fioul.
00:06:37Gaz et fioul c'est à peu près ce qu'utilisent la moitié des Français quand même pour
00:06:42se chauffer ou chauffer leur eau sanitaire également.
00:06:47Il y avait déjà une étude de l'INERIS qui datait de 2009 sur le sujet, pourquoi l'ADEME
00:06:52a souhaité justement compléter cette étude ? Parce qu'il y a des évolutions, parce
00:06:57qu'il y avait peut-être des trous dans la raquette concernant le niveau de connaissances
00:07:00sur ces thématiques ou justement pour une mise à jour des facteurs d'émissions ?
00:07:03Oui, alors donc merci pour cette question, alors d'abord je tiens à excuser Serge qui
00:07:09est vraiment désolé parce qu'il est coincé en train en panne, voilà donc du coup je
00:07:15suis obligée de le remplacer au pied levé, donc déjà je vous prie de m'excuser parce
00:07:19que je ne suis pas tout à fait aussi calée que Serge sur les émissions de polluants,
00:07:24mais bon je vais faire de mon mieux, donc je vous demanderai un peu d'indulgence.
00:07:28Alors concernant votre question, effectivement si l'ADEME a souhaité faire cette étude,
00:07:34c'est notamment parce qu'effectivement il y a très peu d'études en France qui
00:07:37traitent de ce sujet, donc le sujet des émissions polluantes des appareils à gaz et à fioul,
00:07:47et comme vous l'avez effectivement dit, il y avait une étude de l'INERIS de 2009,
00:07:52mais depuis 2009 il y a eu quand même un certain nombre d'évolutions technologiques,
00:07:56et donc il nous a semblé nécessaire de refaire cette étude pour faire une mise à jour de
00:08:05ces fameux facteurs d'émissions.
00:08:06Ce qu'on peut dire c'est que depuis ces dernières années il y a effectivement des
00:08:09évolutions techniques pour consommer moins de combustibles, mais aussi pour avoir amélioré
00:08:13finalement la combustion, et ça a fonctionné puisqu'on a quand même des abattements très
00:08:17importants.
00:08:18Merci beaucoup de se poser la question et de revenir un petit peu sur le sujet, c'est
00:08:22un complément important.
00:08:23Je vous laisse présenter les quelques visuels, vous avez les télécommandes ?
00:08:28Oui, c'est moi.
00:08:29Oui, parce que en fait Serge Collet n'est pas là, on aurait pu lui transmettre la télécommande
00:08:32dans le train.
00:08:33Non, ça n'aurait pas été pratique.
00:08:35Donc voilà, j'utilise bien sûr les slides qui avaient été préparés par Serge.
00:08:40Alors donc les appareils individuels, donc les chaudières au fioul et au gaz, ils mettent
00:08:48individuellement de très faibles quantités de polluants, mais elles peuvent contribuer
00:08:51significativement aux émissions nationales du fait du nombre élevé d'installations,
00:08:54comme vous le soulignez, c'est quand même 13,5 millions d'appareils en France, et 75%
00:09:02à peu près de chaudières gaz et 25% de chaudières fioul.
00:09:05Ce sont les chiffres de 2018 du CEREN, donc ça va peut-être évoluer, parce qu'il y
00:09:08a quand même une volonté un petit peu d'abaisser le nombre de ces installations, mais voilà.
00:09:13Donc les émissions évoluent grâce au remplacement par agressif des appareils anciens par des
00:09:18modèles plus performants environnementalement et énergétiquement.
00:09:22Donc d'où l'intérêt de ce qu'on vient de dire, de faire une mise à jour des facteurs
00:09:26d'émission.
00:09:27Alors les outils et la méthode utilisée, donc il y a eu une sélection des appareils
00:09:33à tester, donc avec une étude du marché, donc identification de 16 appareils qui ont
00:09:39été mis sur le marché entre 2010 et 2020, donc ça a été fait en collaboration avec
00:09:43Uniclimat et les fabricants de chaudières.
00:09:45Il y a des protocoles d'essais représentatifs d'usage réel qui ont été définis, donc
00:09:52ça a été fait pour essayer de prendre en compte les usages réels, comme on le fait
00:09:56pour le bois d'ailleurs, donc par opposition aux essais normatifs.
00:10:01Donc il y a eu des chaudières non modulantes, donc charge nominale, charge partielle, cycle
00:10:08on off, 7 minutes d'arrêt, 3 minutes de marge, donc ça c'est les protocoles.
00:10:13Et pour les chaudières modulantes, donc 15% du temps à charge nominale, 85% à charge
00:10:18partielle, 30%, et en modulant la charge entre 70 et 20%.
00:10:23Donc ces essais, ils ont été réalisés sur des bancs d'essais qui sont similaires à
00:10:30ceux des essais normatifs au CETIAT.
00:10:34Donc l'étude bibliographique, il y a un résumé ici sur ce slide avec des représentations
00:10:46graphiques, donc ce qu'on voit c'est qu'il y a eu globalement une baisse des émissions
00:10:52d'oxyde d'azote depuis les années 90, et ces baisses, elles sont notamment liées
00:10:59au développement des brûleurs banox.
00:11:02Donc nous, la valeur qui a été mesurée, c'était de 16 à 157 mg par kWh.
00:11:16Alors ici, sur ce slide, vous avez un petit peu un résumé des résultats qui ont été
00:11:24obtenus lors de cette étude.
00:11:26Alors, donc au niveau des encadrés verts, ce sont les rendements.
00:11:32Alors, vous avez donc les chaudières gaz sur la gauche, les chaudières fuel sur la
00:11:37droite, BT pour basse température et C pour condensation.
00:11:43Donc ça, c'est la technologie de ces chaudières.
00:11:46Donc ce qu'on peut remarquer, c'est que les rendements sont globalement très bons
00:11:53dans l'ensemble.
00:11:54Ils sont cependant encore plus élevés pour les chaudières à condensation que à basse
00:12:02température, et qu'il y a donc des gains de rendement qui sont très importants.
00:12:09Au niveau des composés organiques volatils totaux, les COVT, ce sont les encadrés rouges.
00:12:19Donc, c'est la figure différents protocoles.
00:12:23Donc, ce qu'on voit, c'est qu'en régime établi, il y a peu d'émissions de COVT et
00:12:28de méthane.
00:12:29Par contre, quand on utilise un régime marche arrêt, donc on off, les émissions sont plus
00:12:36fortes pour les COV et pour le méthane.
00:12:39Pour ce qui est des ellipses oranges, donc ça représente les émissions de PM.
00:12:46Donc, on a des PM, des émissions de PM qui sont extrêmement faibles pour l'ensemble
00:12:52des appareils.
00:12:53Elles sont effectivement à peine mesurables.
00:12:55Il n'y a pas de fraction condensable.
00:12:57Et donc, ce sont essentiellement des suits, notamment pour les chaudières à basse température
00:13:07fuel.
00:13:08Voilà, je vais avancer.
00:13:13On arrive sur les principaux résultats, concernant notamment les CO et les NOx.
00:13:19Voilà, alors, le CO, le monoxyde de carbone, qui est un indicateur de la qualité de la
00:13:25combustion.
00:13:26Donc, les émissions, on peut noter que les émissions diminuent lorsque la charge diminue.
00:13:31Alors ça, c'est un résultat qui peut paraître un peu surprenant, surtout quand on travaille
00:13:35sur le bois.
00:13:36Mais en fait, c'est lié au fait que ces appareils sont optimisés pour des faibles
00:13:45charges.
00:13:46Ils sont optimisés pour fonctionner mieux à faible charge.
00:13:49Enfin, en tout cas, pour maintenir un bon fonctionnement, malgré les faibles charges.
00:13:56Parce qu'en fait, ce qui se passe, c'est qu'ils sont utilisés à faible charge très
00:13:59souvent chez les particuliers.
00:14:01Il n'y a pas d'études en France là-dessus, mais il y a une étude italienne qui montre,
00:14:07à priori, ça doit être à peu près pareil en France, qu'ils sont utilisés généralement
00:14:10à 30% de leur puissance maximum.
00:14:13Et du coup, ils sont optimisés à faible charge, ce qui fait qu'ils sont relativement
00:14:20peu émissibles à faible charge.
00:14:22Ce qui est un peu une nouveauté dans les évolutions technologiques, c'est que jusqu'à
00:14:24présent, quand on était effectivement sur des faibles charges, c'est là où on avait
00:14:27finalement un rendement qui n'était pas excellent, on avait des émissions qui étaient
00:14:30importantes.
00:14:31Ça s'est amélioré en fait sur cette partie-là ?
00:14:33Oui.
00:14:34Alors là, je sors un peu de mon champ de compétences parce que je ne connais pas super
00:14:37bien les appareils à gaz et au fioul, mais c'est vrai que sur le bois, par exemple,
00:14:42en fait, quand on baisse les charges, on a des émissions de CO qui augmentent.
00:14:48Mais c'est aussi une question d'optimisation d'appareils.
00:14:51C'est vraiment lié.
00:14:52En fait, les fabricants optimisent leurs appareils pour qu'ils soient efficaces et peu polluants
00:14:58à faible charge.
00:14:59Ça, c'est important de le retenir d'une façon générale.
00:15:02Ce qu'on peut voir, c'est qu'au niveau des NOx, les émissions ont diminué depuis
00:15:072009 grâce aux technologies Banox, comme je l'ai dit tout à l'heure, bien que les
00:15:12performances varient selon les constructeurs.
00:15:14Pour ce qui est des COV et du méthane, les émissions se produisent essentiellement
00:15:19lors des changements de charges.
00:15:21Et pour les particules, les chaudières à gaz, qu'elles soient basse température ou
00:15:25condensation et au fioul à condensation, génèrent des émissions très faibles.
00:15:30Et les chaudières au fioul basse température présentent des émissions légèrement plus
00:15:36élevées.
00:15:37Et notamment, ce sont essentiellement des suies, beaucoup de black carbone.
00:15:41C'était figuré dans le slide précédent.
00:15:43On a un schéma qui illustre un petit peu aussi ces résultats, avec les évolutions
00:15:48des émissions de composés organiques volatiles.
00:15:52Oui.
00:15:53Donc là, ce sont le suivi des COVT avec un protocole ON-OFF et donc on voit effectivement
00:16:04qu'il y a des grosses variations en fonction justement de ces phases ON-OFF.
00:16:10Donc ça évolue, les COVT évoluent vraiment en fonction du changement de charges.
00:16:16L'arrêt et l'allumage qui sont en fait des périodes où on a des pics d'émissions.
00:16:19C'est toujours le problème effectivement d'avoir des cycles où on a trop d'arrêt
00:16:25et d'allumage.
00:16:26Donc de toute façon, je pense que ça sera présenté à nouveau dans la cellule du hockey.
00:16:30Il y a la même problématique.
00:16:31Effectivement.
00:16:34Ok.
00:16:35Donc voilà, j'arrive au bout de cette présentation.
00:16:40Vous avez repris au pied levé, je me rappelle.
00:16:42Une charge collée pour ceux qui viennent de nous rejoindre et toujours dans le train,
00:16:46qui n'avance pas.
00:16:47Voilà.
00:16:48Les émissions de ces polluants dépendent fortement des conditions d'essai et donc
00:16:53il est important de développer des protocoles d'essai qui reflètent finalement les usages
00:16:56réels des appareils.
00:16:57Voilà.
00:16:58Et d'encourager l'utilisation d'appareils équipés de brûleurs modulants capables de
00:17:02fonctionner sur une large plage de charge et de réduire le nombre d'arrêts et redémarrages
00:17:08tout en maintenant une combustion de qualité à faible charge.
00:17:12Et puis on peut ajouter aussi que, comme je le disais tout à l'heure, les appareils
00:17:19sont souvent utilisés à 30% de leur puissance et donc il serait intéressant plutôt de
00:17:28voir des appareils qui sont bien dimensionnés par rapport au logement pour éviter de les
00:17:31faire fonctionner à basse charge et ce serait mieux de bien les dimensionner en fait.
00:17:39Voilà.
00:17:40C'est quelque chose, c'est un peu un fil rouge pour tous les appareils de chauffage
00:17:43en général je pense, mais notamment des appareils de chauffage à combustion.
00:17:46Voilà.
00:17:47On va passer maintenant à la question des appareils chauffage bois avec vous Céline
00:17:52Ledrèves.
00:17:53Donc vous êtes ingénieure de recherche et d'expertise au CSTB Nantes et vous avez
00:17:58donc mené ce projet qui s'appelle Évolution Bois, alors je ne vous redonne pas le titre
00:18:03parce qu'il est affiché.
00:18:04L'idée c'est voir, globalement c'est que les fabricants comme les autorités cherchent
00:18:10à réduire les émissions polluantes des appareils de chauffage résidentiels qui utilisent
00:18:15du bois bûche, dont les poêles, ou les poils, vous avez plutôt pensé à la cuisine, les
00:18:22poêles et les inserts et donc la question c'est, qu'avez-vous cherché dans ce projet ?
00:18:27Alors dans ce projet, on a cherché à développer, à valider, à étudier un système de piégeage
00:18:34des particules, un système de libération lente de chaleur intelligent.
00:18:37C'est un projet qu'on a mené en partenariat avec l'IMT Atlantique, l'UHA-LGRE et l'entreprise
00:18:43L'Orflamme.
00:18:44Et vous le disiez, effectivement, ça a été souligné également par Émilie Machevaux
00:18:50en introduction.
00:18:52Le chauffage au bois, bien qu'étant une énergie renouvelable, intéressante par rapport
00:18:58à son bilan carbone, intéressante aussi parce qu'elle est globalement locale et globalement
00:19:02indépendante du contexte géopolitique, ce qui peut être intéressant globalement.
00:19:07Dans le contexte actuel, la géostratégie n'est pas intéressée de plus en plus au
00:19:11quotidien.
00:19:12C'est ça, c'est ça ma foi, ça peut être bien d'avoir une ressource locale.
00:19:15Et en même temps, ça émet un certain nombre de polluants, comme le monoxyde de carbone
00:19:21comme les composés organiques gazeux, hydrocarbures aromatiques polycycliques, composés organiques
00:19:25volatiles, les oxydes d'azote, les particules de différentes tailles, de différentes natures
00:19:32physico-chimiques.
00:19:33Et l'objectif, bien sûr, c'est de réduire ces émissions.
00:19:37C'est ce qui est fait depuis des années, c'est ce que les travaux que mène l'ADEME
00:19:41en partenariat avec les centres de recherche et avec les fabricants visent à ça.
00:19:46Les contrats réglementaires ou les labels de qualité vont dans le sens de réduire
00:19:52ces émissions.
00:19:53C'est le cas pour le règlement Eco-Design, c'est le cas pour le label Flammes Vertes.
00:19:56Et effectivement, tous les travaux qu'on mène vont dans ce sens-là pour rendre cette
00:20:03énergie la plus propre et la plus périlleuse.
00:20:09Il y a les suits évidemment, sinon il n'y aurait pas de ramoneur.
00:20:11Forcément, on imagine qu'on peut aller aussi vers des évolutions comme on l'a fait
00:20:17dans le gaz ou le fioul vers les appareils de chauffage.
00:20:19Et on a des moyens d'action, c'est ce que vous voyez aussi sur la slide, on va pouvoir
00:20:24travailler sur la technologie de l'appareil, la mise en place de systèmes de post-traitement.
00:20:28On va pouvoir jouer sur la façon dont l'appareil est installé, mieux un appareil va être
00:20:33installé.
00:20:34On parlait d'un bon dimensionnement de l'appareil lui-même par rapport aux besoins de chauffage,
00:20:38mais il y a aussi un bon dimensionnement des systèmes d'évacuation des fumées qui
00:20:42va jouer sur le tirage et donc sur la qualité de la combustion.
00:20:44Le particulier va avoir un rôle aussi par rapport à la façon dont il va utiliser son
00:20:49appareil, la façon dont il va régler ses arrivées d'air quand il va entretenir l'appareil,
00:20:55vous parliez du ramonnage, et bien sûr le combustible.
00:20:57La qualité du combustible a un rôle fort aussi dans tout ça.
00:21:00C'est un projet que vous avez travaillé de 2019 à 2023 avec des partenaires.
00:21:07Parmi les partenaires, on a L'Orflamme qui est un fabricant d'appareils de chauffage,
00:21:11on a aussi l'IMT Atlantique qu'on retrouve ici, spécialiste des filtrations, aussi des
00:21:17procédés de traitement.
00:21:19Tout à l'heure on était plutôt sur les champignons, là c'est un autre sujet, mais
00:21:24enfin il y a plusieurs spécialités sur le génie des procédés à l'IMT.
00:21:28L'Université de Haute Alsace dans le domaine de la combustion avec son laboratoire de gestion
00:21:32des risques environnementaux.
00:21:34Exactement, on retrouve tous ces partenaires-là et c'est tous ensemble que nous avons travaillé
00:21:41à la fois sur un système de post-traitement dans l'objectif de réduire les particules
00:21:48qui sont émises par l'appareil, et à la fois sur un système de régulation de la
00:21:53chaleur pour faire fonctionner l'appareil le plus possible à son allure nominale.
00:21:58On parlait de réglage des appareils, d'optimisation, un appareil il est optimisé pour fonctionner
00:22:03à une allure nominale, et c'est là où il va émettre le moins de polluants.
00:22:07Donc plus on va réussir à le faire fonctionner à cette allure-là, tout en garantissant
00:22:12le confort thermique des usagers, mieux ce sera à la fois pour l'usager et à la fois
00:22:16pour l'environnement.
00:22:17Le bois-bûche c'est ça un peu le souci, c'est que si on est tout le temps à fond
00:22:19il fait trop chaud, et si on ne met qu'une petite bûche, la combustion est d'autant
00:22:23plus imparfaite.
00:22:24Exactement, vous avez bien résumé, c'est bien l'idée.
00:22:30Concrètement, on a commencé par une étude biblio, assez classiquement, ensuite on a
00:22:34réalisé une étude à échelle labo sur le système de post-traitement, cette étude
00:22:38a été réalisée à l'IAMT Atlantique, le développement de prototype a été réalisé
00:22:43par L'Orflamme bien entendu, et puis il y a eu toute une série d'études à échelle
00:22:47une, à la fois sur le système de post-traitement sol, sur le système de chaleur restituée
00:22:52sol, et puis sur la combinaison des deux, post-traitement et chaleur restituée, études
00:22:58qui ont été menées à l'UHA-LGR, chez L'Orflamme et au CSTB, pour les études à
00:23:04échelle.
00:23:05Si on zoome un petit peu, au niveau des études à échelle labo, on va synthétiser des fumées,
00:23:14qu'on va injecter sur des échantillons de médias, de systèmes si on peut dire, avec
00:23:22différents matériaux, avec différentes géométries, et on va venir mesurer en amont et en aval
00:23:27de ces échantillons à échelle réduite, les quantités de particules, pour définir
00:23:33l'efficacité de notre échantillon, de notre système.
00:23:38À échelle une, on va travailler là pour le coup sur un appareil dans ses dimensions
00:23:45réelles, appareil qui va être systématiquement relié à un tronçon de mesure instrumenté,
00:23:50pour pouvoir mesurer différents polluants, le CO et le CO2, les particules totales en
00:23:56masse, le suivi continu des particules en nombre et leur répartition granulométrique,
00:24:02les oxydes d'azote et les sovets totaux.
00:24:04Et puis, je vous le disais, on teste aussi un système de restitution de la chaleur.
00:24:11Donc, pour certaines expériences, cet appareil est mis en place à l'intérieur d'un local
00:24:16spécifique, où on va contrôler l'entrée d'air, la sortie, et au local qui est équipé
00:24:22d'un réseau de capteurs de température, pour voir l'impact du réglage et du système
00:24:30de restitution de la chaleur sur la température à l'intérieur du local.
00:24:34Si on regarde les résultats, donc à échelle labo, sur le système de post-traitement,
00:24:42vous avez sur ce graphe l'efficacité obtenue pour différents matériaux, M0, M1, M3,
00:24:49et différentes géométries, en bleu, une géométrie dite 0, en rouge, une autre géométrie.
00:24:54On voit sur ce graphique que, pour les différentes géométries, les histogrammes bleus sont
00:24:59globalement similaires, les histogrammes rouges sont globalement similaires entre eux.
00:25:03Donc, on n'a pas d'impact significatif de la nature du média testé sur l'efficacité
00:25:08du système.
00:25:09Par contre, on voit bien que nos histogrammes bleus sont très différents de nos histogrammes
00:25:14rouges, avec une augmentation de l'efficacité du système pour cette seconde géométrie
00:25:20dite géométrie 0.
00:25:21Et on atteint des efficacités qui sont des efficacités notables, parce qu'on a 40%
00:25:26d'efficacité, notables parce qu'on est quand même sur un système qui est sans apport
00:25:31d'électricité et sans perte de charge.
00:25:35D'accord.
00:25:36Donc, pour préciser un peu la différence entre les deux géométries, la bleue et la
00:25:40rouge, on va préciser.
00:25:41Je ne vais pas pouvoir vous donner beaucoup de détails sur ces deux géométries.
00:25:45Oui, parce qu'il y a des écarts importants.
00:25:47Je comprends, je comprends, c'est une des limites de ce que je pourrais vous présenter
00:25:53aujourd'hui.
00:25:54D'accord.
00:25:55Il y a du secret.
00:25:56Exactement.
00:25:57Ensuite, on a testé les systèmes à échelle 1.
00:26:02Vous avez à gauche les résultats qu'on a obtenus en allure nominale et à droite
00:26:07les résultats qu'on a obtenus en allure minimale.
00:26:10Sur ces graphes, les différentes fractions particulaires sont représentées PM10, PM25,
00:26:14PM1, PM01 de différentes couleurs.
00:26:16Si on regarde les résultats, on voit, si on compare les résultats sans système qui
00:26:21sont le plus à gauche sur chacun des deux graphes avec les résultats, avec le système
00:26:25S1, S2 ou S3, en moyenne, on voit qu'on a une réduction en allure nominale des particules
00:26:31en nombre pour ces différents systèmes.
00:26:36On retrouve aussi cette réduction sur le système S1 en allure minimale.
00:26:41Pour autant, c'est en regardant en valeur moyenne les histogrammes qui sont présentés.
00:26:46Mais si on tient compte des barres d'erreur qui sont en haut d'histogramme, on se rend
00:26:50compte que nos valeurs, nos gammes de valeurs obtenues avec et sans système se recouvrent.
00:26:54On ne peut pas vraiment conclure qu'on a un effet significatif du système à grandeur
00:27:00réelle et compte tenu de la variabilité de la combustion.
00:27:03C'est quelque chose qui est largement connu et observé dans la littérature.
00:27:08Ce n'est pas spécifique à notre étude.
00:27:10C'est vraiment quelque chose qu'on retrouve partout, qui est lié au fonctionnement même
00:27:14des appareils et aux différences qu'on peut avoir d'une charge à l'autre, d'un fonctionnement
00:27:19de l'appareil à l'autre, d'un allumage à l'autre, etc.
00:27:22Donc, à échelle une, on ne voit pas d'effet significatif sur le système de post-traitement.
00:27:27Si on passe maintenant aux résultats qu'on a obtenus sur le système de chaleur restituée,
00:27:33vous avez deux types de fonctionnement de l'appareil.
00:27:37Ce système permet d'engendrer deux types de fonctionnement de l'appareil.
00:27:41En bleu, l'appareil va diffuser la chaleur dans le logement.
00:27:44En gris, l'appareil va accumuler de la chaleur qui diffusera plus tard, ce qui permet d'ajuster
00:27:52les niveaux de température.
00:27:53C'est ça l'idée.
00:27:54Là encore, si on regarde les résultats et qu'on tient compte des barres d'erreur,
00:27:59on ne voit pas d'impact significatif de système de chaleur restituée ni sur le CO, ni sur
00:28:04l'énox, ni sur les SAUV et TOTO, ni sur les particules en masse que vous avez sur le graphique
00:28:09de gauche, ni non plus sur les particules en nombre, même si en valeur moyenne, on
00:28:13aurait tendance à avoir une légère augmentation quand l'appareil est en mode accumulation,
00:28:18mais à nouveau pas significatif en tenant compte de ces fameuses barres d'erreur.
00:28:21Donc ça veut dire qu'on peut le faire, c'est plutôt vertueux.
00:28:24Ça veut dire que notre système, il est capable d'avoir deux fonctionnements, on peut avoir
00:28:28un système de restitution de la chaleur qui génère deux fonctionnements différents
00:28:32de l'appareil sans impacter de façon négative les émissions.
00:28:36En regardant nos graphiques de chaleur restituée dans le local d'essai, vous avez sur le graphique
00:28:48de gauche la température en fonction du temps et la ligne verticale orange représente le
00:28:52moment où l'appareil change de fonctionnement, passe d'une diffusion de la chaleur à une
00:28:57accumulation.
00:28:59Ce qu'on voit c'est qu'on n'a pas de modification immédiate du comportement de l'appareil,
00:29:04pas de modification immédiate de l'évolution des températures dans le local.
00:29:08Pour autant, si on regarde le graphique qui est sur la droite, et en particulier la courbe
00:29:14orange qui représente la température à l'intérieur du local, on s'aperçoit qu'on a une bonne
00:29:19accumulation de la chaleur puisque le temps de refroidissement de l'appareil que vous
00:29:27pouvez voir, à partir du moment où l'appareil va arrêter de fonctionner, quand les températures
00:29:36des fumées vont commencer à décroître, c'est la courbe bleue, et donc on voit que
00:29:40cette courbe orange arrive à un maximum à ce moment-là et elle va mettre du temps à
00:29:44redescendre tant qu'il va être un minimal égal au temps de chauffe, donc on va avoir
00:29:50une restitution de la chaleur, y compris une fois que l'appareil arrête de fonctionner.
00:29:54Enfin, dernier point, si on regarde l'étude, cette fois combinée sur un appareil qui contient
00:30:05un système de post-traitement et le système de chaleur restituée réglée sur le fonctionnement
00:30:11et l'accumulation, là encore on retrouve un peu des résultats similaires de ce qu'on
00:30:15avait, et là on s'intéresse à l'efficacité du système de post-traitement, et on retrouve
00:30:21cette variabilité de la combustion qui nous gêne un petit peu pour conclure, avec des
00:30:26gammes de valeurs qui sont similaires, à gauche vous avez les PM2.5, à droite vous
00:30:31avez les PM0.1, et les histogrammes assurés sont sans système de post-traitement, les
00:30:36histogrammes pleins sont avec système.
00:30:38Donc toujours cette variabilité de la combustion qui ne permet pas de distinguer un effet significatif
00:30:45du système en tout cas, et on voit quand même qu'on a visiblement des comportements un
00:30:49petit peu différents en fonction de la puissance de l'appareil entre des essais à 9 kW et
00:30:54des essais à 6 kW qui mériteraient d'être approfondis, qui pourraient peut-être s'expliquer
00:30:59par des baisses de température à 6 kW.
00:31:03En résumé, sur le système de post-traitement, qu'est-ce qu'on va voir ? On l'a vu, on
00:31:09a vraiment des résultats qui sont très différents à échelle laboratoire et à échelle 1,
00:31:16ce qui nous fait dire, en perspective de ce projet, qu'il serait vraiment intéressant
00:31:19de travailler sur des essais à échelle 1 labo, de manière à associer les deux avantages
00:31:25de ces techniques d'essais.
00:31:27À échelle labo, on va avoir des émissions qui sont très contrôlées, et on va pouvoir
00:31:35jouer beaucoup plus facilement aussi sur le système pour tester des optimisations et
00:31:39des choses comme ça.
00:31:40À échelle 1, nos émissions sont moins contrôlées, mais elles sont vraiment représentatives
00:31:44de la réalité puisque ce sont les émissions réelles.
00:31:46Pouvoir coupler les avantages de ces deux méthodes serait vraiment intéressant, c'est
00:31:56quelque chose auquel on réfléchit.
00:31:57Pourquoi ce serait vraiment intéressant ? D'autant qu'on voyait bien à échelle
00:32:01labo des tendances très encourageantes.
00:32:03On en voit pour certaines conditions d'essais à échelle 1 des tendances, mais qui ne sont
00:32:10pas significatives, et on voudrait aller plus loin pour optimiser ce système et avoir
00:32:18une efficacité qui, même au-delà de la variation de la combustion, réussisse à
00:32:22se dégager avec un système qui soit encore plus efficace.
00:32:25Et j'allais juste dire un dernier point sur la chaleur restituée.
00:32:31La principale conclusion, ça va être cette capacité de restitution de chaleur après
00:32:37la combustion à minima équivalente à la durée de fonctionnement de l'appareil.
00:32:40C'est ça qui est intéressant, c'est qu'en fait, on a quand même, ce n'est pas extrêmement
00:32:44marquant, mais des possibilités de dépolluer les fumées et on a la possibilité d'accumuler
00:32:49ce système dans le montagne russe, l'échauffage bois peut avoir des effets bénéfiques en
00:32:57accumulant et en restituant, c'est ça qui peut être effectivement...
00:32:59Et puis ça peut permettre aussi, c'est vraiment ce que je disais en introduction du projet,
00:33:06l'idée ça va être d'éviter que les UGAG ne fassent fonctionner leur appareil en allure
00:33:12réduite et donc qu'ils le fassent fonctionner toujours en allure nominale, quitte à produire
00:33:17trop de chaleur, mais une chaleur qui va pouvoir être accumulée et restituée par la suite.
00:33:20Et peut-être justement avoir des choix avec des appareils plus petits, même si vous avez
00:33:26montré que sur les 6 kilowatts, il y a évidemment des accumulations de chaleur qui sont moins
00:33:31importantes forcément.
00:33:32C'est intéressant, ça va intéresser beaucoup de monde puisqu'il y a aussi beaucoup de
00:33:36Français, on a dit qu'il y a la moitié des Français qui se chauffent avec du gaz et
00:33:38du chou, mais il y en a aussi pas mal qui utilisent le bois bûche et surtout dans les
00:33:41conditions de tarifs actuelles, donc ça peut concerner aussi des familles qui sont bien
00:33:46contentes de pouvoir économiser quelques bûches malgré tout dans leur système de
00:33:49chauffage.
00:33:50Merci beaucoup, c'est une autre rèfle.
00:33:52Alors, on a des questions, mais ça, ça va dépasser l'étude directement, qui est une
00:33:57question notamment, y a-t-il suffisamment de ressources en France pour couvrir les
00:34:00besoins en approvisionnement en bois énergie ? On ne va pas avoir le débat aujourd'hui,
00:34:03mais c'est vrai que c'est un enjeu.
00:34:04Il y a des études, j'étais récemment avec le Chiffre Project qui, par exemple, sur la
00:34:09Bretagne, montrent que si tout le monde se chauffe au bois, on n'a pas les ressources
00:34:13nécessaires.
00:34:14D'autant plus qu'il y a des appels de biomasse sur différents programmes politiques de décarbonation
00:34:18très vertueux, mais qui, quand on cumule l'ensemble, évidemment, on n'arrive pas à
00:34:24avoir assez de biomasse sur le territoire, c'est pour transporter du bois bûche.
00:34:28Sur les questions biomasse, je vous invite à aller voir, il y a des documents de l'ADEME,
00:34:32notamment, il y a des documents grand public et un peu moins grand public.
00:34:35Il y a eu un avis sur le bois énergie récemment, il y a un an à peu près qu'il est sorti,
00:34:38donc on aborde l'ensemble des aspects, et notamment aussi les aspects biomasse.
00:34:44Et puis, je crois qu'il y a 10 questions sur le bois énergie, donc si vous voulez
00:34:48en savoir plus, je pense qu'il y a déjà quelques documents, certes grand public, mais
00:34:52quand même qui peut apporter quelques éléments de réponse.
00:34:55Le bois passionnant.
00:34:56Et après, effectivement, la conclusion n'est pas forcément qu'il ne faut se chauffer
00:34:58que au bois, mais au moins que ça peut être une solution de chauffage, et l'idée
00:35:05étant de l'avoir...
00:35:06Surtout qu'on parle sur le redimensionnement, donc effectivement, si on peut avoir une petite
00:35:09unité qui fonctionne à une valeur nominale intéressante, sans beaucoup de rejet et qu'on
00:35:13complète, ça peut être aussi des solutions, puisque le problème du bois, effectivement,
00:35:18c'est parfois d'avoir trop de chaleur.
00:35:19Oui, oui, tout à fait.
00:35:21Donc ça peut être effectivement des appoints intéressants.
00:35:25Quand ce type d'appareil sera-t-il sur le marché ?
00:35:29Est-ce que ça va quand même bénéficier à d'autres que le partenaire en question
00:35:31ou pas ? Parce qu'il y a aussi un peu d'argent public injecté, ça peut être une bonne
00:35:35question.
00:35:36Tout à fait.
00:35:37Alors il y a des éléments qui peuvent amener des réflexions pour d'autres aussi, puisque
00:35:43ces rapports et l'ensemble des résultats qui sont obtenus sont disponibles sur la plateforme
00:35:48de l'ADEME, justement.
00:35:49Donc les recherches qu'on a menées, ils sont présentés, même s'il n'y a pas forcément
00:35:57tout le détail.
00:35:58Et ça, tout le détail, effectivement, ça ne va bénéficier qu'au partenaire qui a
00:36:02mis aussi des fonds dans ce projet.
00:36:05Et quand ces appareils vont-ils être disponibles sur le marché ? Alors là, on a encore, comme
00:36:11on le voit, on a des résultats qui donnent envie d'aller plus loin et en même temps
00:36:16qui méritent d'être encore approfondis, si on peut dire.
00:36:23Donc on n'est pas sur un appareil qui sera sur le marché, mais on espère pouvoir poursuivre
00:36:28ces travaux très prochainement et avoir des appareils qui seront sur le marché avec ces
00:36:36technologies.
00:36:37J'avais quelques questions sur le fil de discussion, mais qui ont disparu de ma tablette.
00:36:41C'est pas vraiment une question, c'est plutôt pour souligner l'existence aussi de groupes
00:36:46de travail.
00:36:47Alors bien sûr l'ADEME travaille sur ces sujets, il y a aussi l'ANSES qui travaille
00:36:50sur les émissions intérieures, au logement et extérieur.
00:36:54Il y a un groupe de travail qui a lieu sur le sujet, Isabelle ?
00:36:57Ah oui, alors donc effectivement il y a un groupe de travail, alors moi je n'en fais
00:37:01pas partie, mais il y a effectivement un groupe de travail qui, puisque l'ANSES a été saisi
00:37:08il y a, les travaux ont commencé il y a un an et demi à peu près, ou je ne sais pas.
00:37:13Voilà, c'est un groupe de travail qui est en cours pour faire un bilan actualisé sur
00:37:17la question des impacts du chauffage, donc à l'intérieur et à l'extérieur et santé.
00:37:21Avec les aspects santé et donc si mes informations sont exactes, je pense qu'elles le sont parce
00:37:26que ce sont relativement récentes, je pense que la vie devrait paraître après l'été
00:37:312025.
00:37:32Pour bientôt, c'est le dernier hiver sans la vie.
00:37:36Après, chacun estime si c'est bientôt ou pas, mais voilà, en tout cas c'est ce qui
00:37:42est prévu.
00:37:43Quand c'est un groupe de travail c'est toujours très collectif, donc il faut le temps d'aligner
00:37:45un petit peu.
00:37:46Ça rassemble un certain nombre d'experts sur le sujet et donc il faut du temps pour
00:37:52réfléchir, pour rassembler des éléments, pour ne rien oublier et le sujet est quand
00:37:59même assez vaste et relativement documenté, donc c'est normal que ça prenne un peu de
00:38:03temps.
00:38:04Merci beaucoup pour cette présentation Florence Polus, merci d'être en plateau, vous êtes
00:38:09responsable développement centre-est pour le bureau d'études Indigo et vous avez travaillé
00:38:17sur un projet qui s'appelle ACIBIOCA, enfin QA en l'occurrence, ACIBIOCA, voilà, QA qui
00:38:23fait un peu penser à la qualité de l'air tout de même, donc vous êtes un bureau d'études
00:38:29en ingénierie et systèmes ENR dont la biomasse, donc énergie renouvelable, et vous accompagnez
00:38:35des clients sur l'installation de chaufferies bois, effectivement il y a un vent d'installation
00:38:39de chaufferies bois sur certaines régions et même un peu partout en France, donc on
00:38:45est là entre des petites unités et des grandes unités, c'est vrai que la réglementation
00:38:49et les obligations ne sont pas les mêmes suivant les tailles d'unités, quand on est
00:38:53en dessous de 1 MW, on a des obligations, on n'a pas d'obligations sur les émissions
00:38:58contrairement aux installations supérieures, par contre ça commence déjà à être de
00:39:02belles installations en dessous de 1 MW, donc il y avait un vrai intérêt à cerner un peu
00:39:06mieux les effets sur l'air de ces chaufferies bois de taille intermédiaire et c'est l'objet
00:39:12de votre travail, vous avez travaillé avec quel partenaire sur ce projet ?
00:39:16Alors c'est vrai que nous on est vraiment des techniciens de conception de chaufferies
00:39:22et...
00:39:23Alors tournez peut-être un peu votre micro, je crois qu'il est un peu décalé par rapport
00:39:26à...
00:39:27Ah oui c'est vrai, c'est votre collègue qui me l'avait mis comme ça.
00:39:28On vous entendra mieux.
00:39:29Et du coup on fait des installations de 50 kW jusqu'à 20-30 MW quand c'est pour des gros
00:39:35réseaux de chaleur ou pour de l'industrie, et autant sur les grosses comme vous le disiez
00:39:39on a vraiment des études qui ont été faites, plus un suivi qui est fait dans le régime
00:39:44de l'ICPE où on suit ces émissions, donc on a beaucoup d'informations.
00:39:47Autant sur les petites, on avait des fois des mesures ponctuelles des bureaux de contrôle
00:39:52mais c'est ponctuel, et c'est vrai qu'on avait du mal à dire à nos clients est-ce
00:39:56que c'est bien, pas bien, est-ce qu'il y a des choses à faire pour améliorer, est-ce
00:39:59qu'il faut finalement mettre ce filtre ou pas, parce que pendant les dernières années
00:40:03c'était quand même des surcoûts très importants pour les petites chaudières.
00:40:06Donc on a cherché à monter ce projet pour en savoir plus, et c'est l'INERIS qui nous
00:40:12a accompagné pour faire tout ce qui était mesures, des mesures sur une semaine pour
00:40:16vraiment se différencier des études, des mesures ponctuelles, et puis avec le site
00:40:22EPAG qui fait les inventaires nationaux pour après s'inscrire dans une méthodologie
00:40:25reconnue au niveau national, et puis peut-être aussi pour travailler à l'évolution des
00:40:29facteurs d'émission.
00:40:30D'accord.
00:40:31Donc ce que vous avez cherché à savoir c'est les émissions sur les tailles intermédiaires
00:40:37de chaudières biomasse, mais plus précisément quels sont les points que vous avez vraiment
00:40:41recherché et cherché à savoir ?
00:40:42Alors nous au départ c'était, dans nos premières réflexions c'était sur les poussières
00:40:46parce qu'effectivement on avait le choix entre mettre un filtre ou pas de filtre, donc
00:40:50ça jouait principalement sur les poussières, puis après comme on s'est associé à l'INERIS
00:40:53et au site EPAG dans cette réflexion, et bien on s'est dit que vu qu'on allait faire des
00:40:56mesures sur une semaine, il fallait qu'on mesure le plus possible de choses, donc c'est
00:41:01dans un slide après, mais je peux...
00:41:02Allez-y !
00:41:03Non ? Oui c'est un petit peu après.
00:41:06Mais c'est vrai que du coup on a fait les mesures classiques de gaz de combustion, sur
00:41:11des durées quand même plus longues qu'un test classique, on était plutôt sur 6 heures.
00:41:14On a fait les poussières, en ayant jusqu'à faire la décomposition des différents PM
00:41:202,5, 10, pour avoir un détail, on a fait aussi la mesure de fractions condensables des poussières,
00:41:25les métaux, du coup les HAP, les COV, et le black carbon.
00:41:28Donc tout ça, moi je ne vous donnerai pas les résultats en détail, mais c'est vrai
00:41:31qu'il y a vraiment eu un gros travail sur tous ces polluants potentiels, et la complexité
00:41:38a été, notamment dans cette tâche de sélectionner les projets, c'est d'avoir des petites chaudières
00:41:42où on peut faire les mesures.
00:41:43Ça, ça a été quand même quelque chose d'assez compliqué.
00:41:45On a finalement trouvé 6, où on a dû quand même faire des petits travaux pour mettre
00:41:49une trappe.
00:41:50On n'a pas fait des trappes homologuées, parce que tout de suite on en avait pour 2,
00:41:533, 4 000 euros, et en fait, ce n'était pas forcément le budget.
00:41:58On voulait que ça soit un peu reproductible aussi, et de se dire dans quelles mesures
00:42:00on peut faire des mesures facilement.
00:42:02Donc on a fait des petites trappes, de 10 par 10, et parfois il a fallu mettre des échafaudages
00:42:06pour aller faire les mesures.
00:42:07On se rend compte qu'en fait, ce n'était pas si simple que ça, et aujourd'hui déjà
00:42:11dans les premières mesures, c'est faire en sorte que chaque chaufferie ait sa petite
00:42:14trappe, et que ça soit accessible pour aller mettre des instruments de mesure.
00:42:17Donc ça, ça peut être déjà la première recommandation.
00:42:20Et alors, je vous ai fait passer la première tâche, donc je vous laisse revenir sur ça.
00:42:24Oui, je reviens un peu en arrière, donc du coup, c'est une mission qui s'est déroulée
00:42:29sur un peu plus de 43 mois, donc la première tâche, c'était de faire un petit peu un
00:42:38état de l'art.
00:42:39Celle-ci n'était pas qu'à refaire un état de l'art de tout ce qui était bibliographie
00:42:42sur potentiellement les facteurs des missions.
00:42:44La deuxième tâche, on a visité des sites, une dizaine, et on a ces 6, et ensuite il
00:42:49s'est allé faire les campagnes de mesures.
00:42:51À chaque fois, ils se dépassaient sur une semaine, donc c'était assez long.
00:42:54Grâce aux résultats, après le CITEPAB a remouliné tout ça pour revérifier si les
00:42:59facteurs des missions qu'on avait aujourd'hui étaient bons ou pas, et on va vous montrer
00:43:02les évolutions, voir si ça avait un impact sur l'inventaire national, et après on a
00:43:07abouti du coup à un guide de recommandation.
00:43:09En plus de la biblio, on a fait un peu aussi de l'enquête terrain, c'est-à-dire qu'on
00:43:15a contacté des chaudieristes, des fabricants de systèmes de filtration, des exploitants
00:43:19pour voir un peu quels étaient leurs avis sur les différents systèmes, c'était surtout
00:43:24sur les poussières, les pratiques de filtration, quels étaient les résultats qu'ils avaient
00:43:29obtenus.
00:43:30On a déjà bien mis en avant, mais c'était déjà assez connu classiquement, qu'un
00:43:34filtre céramique, qu'un filtre à manches, qu'un électrofiltre, si on met ça après
00:43:37notre chaudière, on est à peu près sûr d'abattre correctement nos poussières en
00:43:41dessous du seuil qui est exigé par l'ICP ou même par l'ADEME qui est de 50 mg par
00:43:45normomètre cube.
00:43:47Après, on a vu aussi quelques électrofiltres en ligne, c'est des petits électrofiltres
00:43:50qui sont vendus par les fournisseurs de chaudières et qui sont juste posés, qui sont vendus
00:43:56ensemble.
00:43:57Donc, c'est un peu moins performant, mais ça permettait d'abattre en dessous de 100
00:43:59mg.
00:44:00Donc, c'était déjà intéressant.
00:44:01Et on constatait aussi que sur les multicyclones, là, on abattait un peu, mais ça restait
00:44:05quand même important.
00:44:06Donc, on restait au-dessus de 100 mg par normomètre cube avec des multicyclones.
00:44:10Alors là, le tableau est un peu peut-être petit, mais l'idée, c'est qu'on a vu six
00:44:16chaudières.
00:44:17Il y en a une, la dernière, on l'appelait CH6, qui était vraiment une chaudière optimisée,
00:44:22un petit peu plus d'un mégawatt.
00:44:23Son filtre à manche, elle tournait tout le temps, 3000 heures.
00:44:26Donc, on s'est dit, celle-là, c'est bien, ça va nous montrer si une chaudière vraiment
00:44:29optimisée sur le papier, est-ce que ça tourne bien et quels sont les chiffres un peu maximum
00:44:34à obtenir.
00:44:35Au milieu, on avait une chaudière, on l'appelait CH3, qui tournait bien à 80 % de sa charge,
00:44:402000 heures de fonctionnement par an et par contre, pas de filtration.
00:44:43Et puis, autour, on a plein de petites chaudières entre 100 et 800 kilowatts qui, elles, ont
00:44:47ni filtration, qui tournent à des taux de charge pas très bons, 30, 50 %.
00:44:52Ça, c'était soit parce qu'elles étaient surdimensionnées, soit parce qu'on était
00:44:56en mi-saison.
00:44:57Mais après, il faut se dire que la mi-saison, chaque année, elle revient, on a des mi-saisons
00:45:00en octobre, on a des mi-saisons… Donc, c'était bien aussi de travailler sur ces aspects-là.
00:45:05Et après, en termes de combustible, on avait de la plaquette, du bois bocagé, on avait
00:45:09un peu de tout aussi.
00:45:11Oui, c'est bien de parler des mi-saisons, parce qu'on a même des hivers, quelques
00:45:15fois, qui sont un peu en mi-saison, avec des grandes variations de température.
00:45:18Donc, ça, c'est aussi des données un peu nouvelles concernant…
00:45:20C'est des taux de charge qu'on peut avoir des fois en plein février.
00:45:23Donc, c'est clair que ce n'est pas exceptionnel, en fait.
00:45:26Donc, c'est pour ça que c'était bien de travailler aussi là-dessus.
00:45:28Donc, premier résultat, alors là, j'ai présenté deux, trois résultats rapidement
00:45:35qui appelaient au global.
00:45:36Alors, sur le monoxyde de carbone, on a aujourd'hui une limite un peu ICPE et fonds chaleur, alors
00:45:43qu'ils n'étaient pas forcément applicables à ces chaudières-là, mais c'était pour
00:45:45montrer les objectifs de l'ADEME et de l'État par rapport à ces ambitions qui étaient
00:45:52de 250 mg.
00:45:53Et là, on voit, en fait, que toutes nos chaudières qui fonctionnent à des taux de charge très
00:45:58faibles, donc en rouge, elles dépassent largement ce chiffre qui est en bas, qui est tracé
00:46:02avec le trait bleu.
00:46:04Par contre, notre chaudière qui fonctionne à 80% de charge, elle, elle est plutôt pas
00:46:08mal.
00:46:09Voilà, elle est un petit peu au-dessus, mais elle reste.
00:46:10Et puis, notre chaudière industrielle, elle, elle est vraiment en dessous.
00:46:12Donc là, déjà, on se dit bon, sur les CO, on a quand même des petits problèmes à
00:46:18régler.
00:46:19Allez regarder ce qui se passe.
00:46:20Le trait bleu, il est quand même très en bas.
00:46:21Oui, oui.
00:46:22Donc, on était quand même sur des chaudières qui fonctionnent à des taux de charge entre
00:46:2630 et 50%.
00:46:27Donc, ça peut expliquer et on verra que ça l'explique sur les courbes d'après.
00:46:31Sur les oxydes d'azote, là, on était plutôt très bon.
00:46:34Donc là, c'était une bonne nouvelle.
00:46:36Le seuil ICPE Fond Chaleur est à 500 mg par nanomètre cube et là, on était en dessous
00:46:41pour toutes les chaufferies.
00:46:42Donc, voilà, en fait, comme c'est lié principalement à la teneur en azote dans la biomasse, c'était
00:46:49de se dire que les bois utilisés étaient peut-être faiblement chargés.
00:46:53On avait les deux plus hautes, c'était du bois bocager, du bois délagage.
00:46:56Donc, on a tendance à dire des fois que ces bois-là sont un peu plus chargés en azote.
00:46:59Peut-être que c'était corrélé à ce qu'on peut en sortir une conclusion là, je ne sais pas.
00:47:02Mais voilà, on l'a vu là sur les graphes.
00:47:05Voilà, même chose sur les particules solides et donc, alors, il y avait là juste une petite
00:47:14distinction.
00:47:15La dernière chaudière, la quatrième en rouge, qui est presque près du 50 mg, elle avait
00:47:19un petit électrofiltre en ligne.
00:47:20Donc, on voyait quand même l'intérêt de mettre ces électrofiltres pour abaisser les
00:47:25mises à émissions.
00:47:26Je rappelle que ce 50 mg, il n'était pas imposé pour ces chaudières puisque c'était
00:47:29en dessous des...
00:47:30Mais c'était juste pour se fixer un seuil, voir où on était.
00:47:33Une sorte de comparaison justement pour pouvoir concilier.
00:47:34Mais on voit aussi quand même que du coup, on dépasse largement les 100 dans des installations
00:47:40classiques.
00:47:41Et c'est vrai qu'après, je ne crois pas, mais sur le petit bleu, il est vraiment en
00:47:43dessous.
00:47:44Avec un filtre à manche, c'est sûr, on abat les filtres, il n'y a pas de crainte à avoir,
00:47:48ça marche vraiment bien.
00:47:49Première tendance quand même, quand on regarde vos graphes, c'est que les chaudières de
00:47:55taille intermédiaire comme ça n'ont pas l'air extrêmement vertueuses sur les émissions.
00:47:59Non, mais après, on va voir aussi par rapport à ce qui était déjà défini par le site
00:48:04PA, en termes de facteurs d'émission.
00:48:06C'est-à-dire que finalement, on va se rendre compte que c'était déjà connu.
00:48:08Et puis après, on peut améliorer ça justement avec certaines actions.
00:48:13En fait, c'était aussi pour se dire, si maintenant on sait ça, on va faire en sorte
00:48:20de limiter justement ce que je vais parler après, c'est les cycles.
00:48:22Les fameux cycles.
00:48:23Les cycles chaudières.
00:48:24Du coup, je n'avais pas fait attention trop à ça, mais c'est vrai que sur toutes les
00:48:30petites chaudières qu'on a visitées, quand on rentrait dans les chaufferies, elles démarraient
00:48:33et 20 minutes après, elles s'éteignaient.
00:48:35Donc, c'est vrai qu'on était un peu en mi-saison, mais sur une journée, des fois toutes les
00:48:4010 minutes, toutes les 20 minutes, la meilleure, elle était toutes les deux heures.
00:48:43Donc, on se dit, si sur une journée, il y a 100 cycles et qu'à chaque fois, on voit
00:48:48sur les graphes, quand l'oxygène augmente d'un seul coup, les CO, ils explosent.
00:48:54Il faut absolument réduire ces cycles.
00:48:56Et c'est aussi lié à la conception des chaudières, puisque les chaudières, jusqu'à maintenant,
00:49:00n'étaient pas forcément d'accumulation derrière leurs chaudières, parce que ça
00:49:04marchait très bien.
00:49:05Leur on-off, pour eux, ça ne posait pas de problème de fonctionnement.
00:49:08Donc, ils ne remettaient pas forcément en question ça.
00:49:11Mais en fait, là, on constate que sur les émissions, c'est un peu catastrophique.
00:49:15Donc, il faut trouver le compromis.
00:49:17Maintenant, les chaudiéristes ont vraiment fait le changement de mise en œuvre.
00:49:22Donc, tous, maintenant, proposent le ballon derrière.
00:49:24Donc, c'est des ballons qu'on dimensionne entre 15 et 20 litres par kilowatt.
00:49:29Et ça va permettre, au lieu de cycler toutes les 10 minutes, peut-être une fois toutes
00:49:32les deux heures ou une fois par heure, de diviser quand même par 6 ou par 10 ces pointes.
00:49:39Après, il faut se dire que même si là, on avait des résultats qui étaient peut-être
00:49:43un peu médiocres.
00:49:44En fait, finalement, on avait un peu peur.
00:49:46Moi, qui n'étais pas du tout dans le monde du CITEPA d'Inéris, j'avais un peu peur
00:49:49que ce qu'on allait transmettre, ça allait peut-être être un peu mauvais pour la filière.
00:49:54Mais en fait, c'était déjà quand même pris en compte.
00:49:56Donc, on n'était pas, voilà, on n'a pas discrédité.
00:50:01Une étude est une étude.
00:50:02Cela dit, c'est vrai que la filière, vous avez quelques partenaires.
00:50:06Mais malgré tout, l'étude doit être menée, quels que soient les résultats.
00:50:09Oui, oui, oui, voilà.
00:50:10Mais c'est vrai qu'on était rassurés sur ce point-là.
00:50:12Par contre, ce qu'on a fait et ce que le CITEPA a fait, c'est qu'il a dissocié les chaufferies
00:50:16d'un mégawatt.
00:50:17Ce n'était pas fait jusqu'à maintenant.
00:50:18Elles étaient mélangées avec jusqu'à 20 mégawatts.
00:50:22Donc, on se rendait bien compte que ce n'était pas les mêmes résultats.
00:50:24Donc, il faut vraiment les dissocier.
00:50:26Donc, par exemple, sur les CO, oui, on a pris en compte que les chauvières d'un mégawatt
00:50:31avaient plus d'émissions qu'une chauvière de 1 à 20 mégawatts.
00:50:35Sur l'énox, ça a baissé.
00:50:37Donc là, c'était bien.
00:50:38Ça a permis de prendre en compte cette baisse.
00:50:41Sur les COV, on s'est plutôt mis sur des fourchettes un peu plus hautes pour le 1 mégawatt
00:50:47et pour les poussières aussi.
00:50:48On est resté dans la même gamme, mais sur des fourchettes un peu plus hautes.
00:50:52Il y a eu une baisse, par contre, importante, que je ne vous ai pas présentée parce qu'il
00:50:54y avait trop de graphes à présenter, mais importante sur les métaux, voilà, qui a
00:51:00permis sur l'inventaire national, autant les autres facteurs, ça ne se voyait pas trop
00:51:04parce qu'en plus, les chauvières entre 100 kilowatts et 1 mégawatt, ce n'est pas énorme
00:51:09le poids qu'elles ont dans l'inventaire national.
00:51:12Mais par contre, même sur ce poids-là, le fait d'avoir baissé les métaux, ça se voyait
00:51:17à l'échelle de l'inventaire.
00:51:18Donc il y avait une baisse importante sur la partie biomasse, sur ces aspects-là.
00:51:22Donc là, c'était bien.
00:51:23Nous, en tant que bureau d'études, et ce qu'on veut essayer de faire passer aussi dans
00:51:32la profession, c'est effectivement de travailler sur trois axes, comme on a parlé en début
00:51:36d'émission, sur la partie bien choisir son combustible.
00:51:39C'est vrai qu'un combustible avec pas trop de fines, éviter les agrocombustibles, éviter
00:51:45de mélanger aussi un peu différents types de combustibles, secs, pas secs.
00:51:48Il faut savoir que la chauvière, souvent, elle est réglée à la mise en service avec
00:51:53un programme d'injection d'air, voilà, pour l'idéal de puissance.
00:51:58Et si on ne met plus le même combustible, tout ça, il faudrait régler.
00:52:01Donc soit on fait l'effort de régler, soit on s'assure que le combustible, il reste
00:52:06le même.
00:52:07Et puis, bien dimensionner la chaufferie.
00:52:10Et effectivement, comme les chaudières, même surdimensionnées, elles fonctionnaient bien,
00:52:14les clients ne se rendent pas compte que, potentiellement, il y a des mauvais rendements
00:52:17de combustion.
00:52:18Donc là, maintenant, il faut arrêter, il faut mettre des chauvières plus petites,
00:52:21quitte à faire que 98%, 95% des besoins, mais au moins, le reste du temps, elle produit
00:52:29bien.
00:52:30Mettre un stockage, voilà, obligatoirement.
00:52:31Et puis, bien choisir son traitement des fumées.
00:52:34Si on veut vraiment descendre en dessous des 100, il faut aller mettre un petit électrofiltre
00:52:39ou plus.
00:52:40Et là-dessus, je trouve que la profession est en train de changer, puisque là, les
00:52:43derniers projets qu'on a vu sortir, entre 200 et 500 kilos, les mètres d'ouvrage
00:52:48demandent à chaque fois de mettre le petit électrofiltre.
00:52:51Donc je me dis que déjà, voilà, c'est pas...
00:52:54L'ADEME impose à partir de 500, mais je vois que les projets en dessous, maintenant,
00:52:57font l'effort d'aller vers cette filtration.
00:53:00Quand on est arrivé là, sur la fin, finalement, on avait...
00:53:03On s'est mince, par contre, on a fait des préconisations, mettre un ballon, bien jouer
00:53:07sur la régulation, mais en fait, on ne sait pas trop de combien ça va jouer.
00:53:11Alors, la suite, c'était de se dire, est-ce qu'on ne peut pas monter un projet qu'on a
00:53:15appelé Aribioka et qui a été aussi retenu par l'ADEME pour tester ça, in situ.
00:53:21Alors là aussi, pas facile de trouver des sites, donc ça va commencer courant en 2025,
00:53:26mais par exemple, trouver un site où il y a déjà un ballon.
00:53:29Le bipassé est fonctionné sans le ballon et voilà, pour ne pas faire non plus des
00:53:32gros changements parce qu'on ne peut pas arriver et dire, on fait la chaufferie.
00:53:36Donc, difficulté aussi de faire ces projets-là, mais intéressant pour la filière.
00:53:41Très bien, merci beaucoup.
00:53:42Alors, avec un enjeu comme peut-être de monitoring, je me disais en vous écoutant,
00:53:45parce que les exploitants de chaudières n'ont pas de compteur ou de tableau de bord,
00:53:48finalement, pour voir leurs émissions, alors sans aller sur un équipement trop coûteux
00:53:53ou à voir s'il n'y a pas la possibilité d'avoir des sondes où on verrait si on est
00:53:56dans le rouge, dans le vert, pour reprendre un petit peu la météo de la qualité de l'air.
00:54:01Isabelle ?
00:54:02On pourrait peut-être se faire plutôt par...
00:54:03Enfin, parce que les mesures de particules, c'est quand même à l'émission,
00:54:06ce n'est pas trivial, par contre, peut-être par des mesures de température.
00:54:10Voilà, c'est ça, avoir des croisements d'indices qui permettent d'en tirer des conclusions
00:54:14sur les émissions de particules.
00:54:16Après, sur les installations ICPE, ils sont surveillés, donc il y a des mesures
00:54:20qui sont faites régulièrement, donc là, on parle vraiment des, je veux dire,
00:54:24c'est la question des coûts, comme pour les électrofiltres.
00:54:27Ils suivent en continu, des choses comme ça, mais c'est très onéreux.
00:54:29Oui, sur les grosses installations.
00:54:31Ils sont équipés, mais c'est prévu pour...
00:54:33Oui, et puis surtout le ratio par rapport aux coûts de l'installation
00:54:35finit par rendre acceptable, on va dire, le système.
00:54:39On a des questions et je pense pas mal de questions.
00:54:42L'arrêté interpréfectoral de l'Île-de-France, donc IDF 2018-01-31-007,
00:54:50relatif à l'approbation et la mise en oeuvre du plan de protection de l'atmosphère
00:54:53pour l'Île-de-France, nous impose de mettre en oeuvre une injection d'urée,
00:54:58urée bien sûr, dans les fumées, afin de réduire le taux de NOx
00:55:04à une valeur limite d'émission de 6% de O2 et de 200 mg de Nm3.
00:55:16Oui, donc 250 mg par Nm3 à 100% de O2.
00:55:20Avez-vous des retours sur l'efficacité de cette pratique ?
00:55:24Alors, moi, je vous l'ai lu comme ça, c'est vrai que ça rend pas très bien.
00:55:27Oui, oui, non, mais c'est compris.
00:55:28On a quand même, pour les personnes qui suivent le webinaire, la question apparaît,
00:55:30donc c'est plus lisible.
00:55:32Nous, aujourd'hui, c'est vrai que ce genre d'injection se fait vraiment sur des gros projets.
00:55:37Souvent, dans la littérature, on va voir à partir de 5 MW,
00:55:40mais même c'est plutôt à partir de 10-15 MW,
00:55:43parce que c'est quand même des solutions très onéreuses.
00:55:46Et en plus, comme là, on a vu sur le projet qu'avec la paquette forestière,
00:55:51on n'avait pas forcément des gros sujets,
00:55:53qu'aujourd'hui, les fabricants travaillent sur des cordes chauffes Banox,
00:55:59voilà, en augmentant les cordes chauffes.
00:56:02Voilà, je pense qu'ils sont du coup très exigeants en région parisienne, ils ont raison,
00:56:07mais c'est vrai que ça devient quand même compliqué pour une installation,
00:56:10une petite installation, d'installer ce type d'équipement.
00:56:13C'est un peu comme le suivi en continu dont vous parliez tout à l'heure,
00:56:17ça devient tellement onéreux que le projet n'est pas viable économiquement.
00:56:22Et après, oui, ça marche, mais c'est difficile,
00:56:25d'après les exploitants, c'est aussi très difficile d'exploitation à bien maîtriser,
00:56:30donc ce n'est pas facile.
00:56:32Les facteurs d'émission proposés par le CITEPA ont-ils été validés par le GC2IE
00:56:39pour être pris en compte dans la version 2025 de l'inventaire national ?
00:56:43Oui.
00:56:43C'était même antérieur à 2025.
00:56:45Oui, c'était avant.
00:56:45Ça a été pris, il s'est terminé quand ? En 2023.
00:56:48En 2023, oui.
00:56:50Oui, oui, ça a été dans la démarche faite par le CITEPA, effectivement.
00:56:54Et vous voyez, on a eu une remarque un petit peu dans la continuité de ce qu'on évoquait tout à l'heure,
00:56:58est-ce que la solution, parce que finalement, toutes les personnes, que ce soit d'ailleurs
00:57:02pour des activités d'entreprise ou pour les particuliers,
00:57:05recherchent des solutions dans le contexte actuel du prix de l'énergie,
00:57:08des enjeux environnementaux, il y a beaucoup d'éléments à croiser,
00:57:11et recherchent donc des solutions.
00:57:13Là, on a une remarque sur cette solution de...
00:57:17Est-ce que ce ne serait pas de sous-dimensionner les équipements de chauffage
00:57:20pour être sûr d'avoir toujours des rendements intéressants,
00:57:24et de couvrir le reste par un, voire deux appoints ?
00:57:27C'est ce qu'on évoquait tout à l'heure.
00:57:28C'est-à-dire que, est-ce que ce n'est pas le système de chauffage unique, finalement,
00:57:33qui pose problème, parce qu'on n'arrive pas à l'utiliser ?
00:57:36Et d'ailleurs, dans les préconisations, il y avait peut-être des fois deux chaufferies bois.
00:57:40En fait, deux chaudières.
00:57:42Deux chaudières, oui.
00:57:42En fait, quand on parle d'une chaufferie, c'est une installation,
00:57:46et à l'intérieur, elle peut comprendre plusieurs chaudières.
00:57:50Donc, effectivement, c'était une des préconisations du projet,
00:57:54qu'au lieu d'avoir une chaudière de 1 Mégawatt,
00:57:59enfin, je ne crois pas que c'est l'important, mais de 500...
00:58:02Au lieu d'avoir 100% finalement de la capacité,
00:58:04on pourrait avoir 50% à 2 fois 25, mais on démarre au fur et à mesure, c'est ça ?
00:58:07Voilà, c'est ça, pour qu'il y en ait une qui fonctionne toujours à peu près.
00:58:11Que les unités, séparément, soient toujours à fond, en fait.
00:58:13Oui, au maximum, en tout cas.
00:58:15Au maximum, voilà.
00:58:16Oui, mais ça, ça se fait, de toute façon.
00:58:18Et sachant qu'on travaille beaucoup sur les petits réseaux de chaleur,
00:58:20où des fois, l'été, le réseau de chaleur, il tourne pour faire un peu d'eau chaude.
00:58:23C'est ça, le problème.
00:58:23Donc là, des fois, c'est carrément mettre une qui fait 75% et l'autre que 25%
00:58:28et qui va tourner que l'été.
00:58:29On a le même problème avec l'eau pas chaleure, avec des aspects de maintenance,
00:58:32parce que ça se déclenche, ça s'arrête, ça se déclenche, ça s'arrête.
00:58:35Donc c'est toujours un peu les mêmes problèmes qui reviennent.
00:58:37Alors, on avait une remarque aussi sur des travaux qui ont été réalisés.
00:58:41Alors, je ne sais pas si je l'ai encore dans mes questions.
00:58:45Est-ce que les mesures à l'émission de particules ultrafines sont également faites ?
00:58:49Vous l'avez dit.
00:58:50Oui.
00:58:50Donc ça, mais c'est...
00:58:51Oui, jusqu'au PM1.
00:58:52Enfin, on a fait un détail jusqu'au PM1.
00:58:54Ultrafine, normalement, c'est PM01.
00:58:56Donc ça, c'est quelque chose...
00:58:57La mesure de particules ultrafines, ça nécessite, en fait, d'autres métrologies.
00:59:02Les particules ultrafines, on ne peut pas les comptabiliser en masse
00:59:05comme on le fait classiquement pour les PM2.5, par exemple, les PM10, etc.,
00:59:09parce qu'elles sont trop légères.
00:59:10Et donc, ça donnerait des incertitudes énormes.
00:59:14Donc, on est obligé de les comptabiliser en nombre.
00:59:16Donc, ce ne sont pas les mêmes métrologies.
00:59:19Et puis, c'est des polluants qui sont plus récemment identifiés, on va dire.
00:59:26Donc, ils font partie, maintenant, depuis 2018, je crois, des polluants d'intérêt national.
00:59:31Donc, ils commencent à être surveillés.
00:59:32Mais les mesures à l'émission, c'est compliqué.
00:59:34Il y a des projets qui sont...
00:59:37Il y a déjà quelques projets, peu, mais qui commencent à avancer.
00:59:42Et puis, il y en a d'autres en perspective aussi pour travailler, effectivement,
00:59:46sur ces polluants en particulier, les particules ultrafines.
00:59:51Du temps que vous avez la parole, justement, Isabelle Augervinbourg,
00:59:54est-ce que, dans les projets qui sont accompagnés par l'ADEME
01:00:00autour des questions de combustion,
01:00:02il y a quelques grandes lignes qui se distinguent,
01:00:05quelques attentes aussi pour aller vers la conclusion de cette session ?
01:00:08Un peu déjà ce que vous avez constaté sur les projets accompagnés.
01:00:11Et puis, quelles sont un peu les attentes ?
01:00:13On a parlé de la reprise par ACACIA,
01:00:16aussi de la dynamique autour de la recherche de la R&D qualité de l'air.
01:00:20Alors là, en fait, vous anticipez un petit peu sur ma présentation
01:00:24après, sur la conclusion.
01:00:26Vous pouvez aller sur la conclusion, il est à peu près l'heure.
01:00:28Alors, je précise quand même que Serge Collet, si vous le voulez,
01:00:32on m'a envoyé un message sur le téléphone,
01:00:34pourra répondre plus tard dans la journée à des questions éventuellement,
01:00:39parce que c'est vrai qu'on a un peu coupé compte de l'heure aux questions,
01:00:41donc il n'était pas présent.
01:00:43Mais voilà, on pourra revenir peut-être sur ces aspects,
01:00:47à voir comment la journée s'organise.
01:00:48Mais effectivement, il est midi 21,
01:00:50on peut peut-être aller vers la conclusion et voir quels sont un peu les bilans
01:00:53que vous retirez de ces travaux.
01:00:56Et puis, les perspectives de recherche de R&D au sein de l'ADEME.
01:01:01Pour faire effectivement un bilan,
01:01:03puisque on est sur la dernière journée de présentation de l'appel à projet Cortea,
01:01:09puisque maintenant, on travaille sur les projets de recherche sur l'appel à projet ACACIA.
01:01:15Donc, sur la combustion, on a depuis la première édition qui date de 2015,
01:01:21la première journée de restitution qui date de 2015,
01:01:2320 projets qui ont été aidés.
01:01:26C'est un sujet, la combustion, qui a été aidée dès les premiers APR Cortea.
01:01:31Il concerne essentiellement la combustion de biomasse,
01:01:36puisqu'il y en a un, le seul qui ne concerne pas la combustion de biomasse,
01:01:40c'est Afacon, qu'on vient de voir.
01:01:43Et sur ces projets, il y en a 15 qui concernent le chauffage domestique au bois.
01:01:47Donc, c'est le reflet un petit peu de la prépondérance du chauffage domestique au bois
01:01:52dans la participation à la pollution de l'air,
01:01:54et notamment aux particules fines.
01:01:55Ça a déjà été dit par Émilie en introduction,
01:01:59et puis repris tout au long de cette session.
01:02:04Donc, les projets qui ont été aidés,
01:02:06on peut les classer, les répartir selon deux grandes catégories.
01:02:10Un, concernant l'amélioration des connaissances,
01:02:12et deux, l'amélioration des technologies.
01:02:16Donc, concernant l'amélioration des connaissances,
01:02:19on a tout ce qui est caractéristique des émissions polluantes.
01:02:22Donc, ça, c'est un peu un bilan de l'ensemble des choses
01:02:25qui ont pu être abordées de façon progressive,
01:02:28évidemment, au cours de tous les projets qui ont été soutenus.
01:02:32Donc, là, ça concerne, on a identifié sept projets là-dessus.
01:02:36Donc, notamment l'étude des paramètres influents sur les émissions gazeuses et particulaires,
01:02:41qui a permis de mettre en avant l'influence des conditions d'utilisation des installations,
01:02:45et notamment le comportement de l'utilisateur,
01:02:49mais pas uniquement, comme l'a dit Céline tout à l'heure,
01:02:52il y a aussi, bien sûr, l'installation, le combustible, etc.
01:02:56Mais on en reviendra après.
01:02:58Donc, l'importance aussi d'évaluer les émissions en conditions réelles,
01:03:02donc avec des allures nominales réduites,
01:03:05la nature du combustible qui peut varier,
01:03:07la charge aussi en combustible qui peut varier,
01:03:10la gestion des arrivées d'air, etc.
01:03:13Donc, ces projets ont, tout au long du temps, permis d'actualiser les facteurs d'émission.
01:03:19Donc, on a parlé aujourd'hui des facteurs d'émission des petites chaufferies
01:03:22et puis des installations gaz et fioul,
01:03:25mais il y a aussi eu pas mal d'évolutions au cours du temps
01:03:27sur les facteurs d'émission sur les appareils domestiques.
01:03:33On a travaillé aussi sur la nature des polluants émis,
01:03:36notamment les particules, leur taille, leur caractérisation physico-chimique, etc.
01:03:41L'identification aussi de marqueurs organiques spécifiques
01:03:44pour discriminer des sources d'émission particulaires,
01:03:46chauffage domestique au bois et brûlage à l'air libre des déchets verts,
01:03:49puisque c'est également de la combustion de biomasse qui pollue l'air.
01:03:52On n'en a pas parlé aujourd'hui beaucoup, mais c'est un fait.
01:03:57Et puis, donc, ça a permis de dégager des éléments de sensibilisation,
01:04:02des préconisations à la destination des différents acteurs,
01:04:05les fabricants, les installateurs, les gestionnaires de chaufferies,
01:04:08les utilisateurs, le grand public, etc.
01:04:12Toujours sur cette amélioration des connaissances,
01:04:14on a pu voir l'influence de l'installation et du combustible sur les émissions polluantes.
01:04:20Concernant l'installation en elle-même, l'importance de la conception de l'appareil,
01:04:24ça a été un peu abordé avec la présentation de Céline,
01:04:29qui influence de manière significative la qualité de combustion et donc les émissions polluantes,
01:04:34puisque je rappelle que les émissions polluantes augmentent
01:04:36lorsque la qualité de combustion est moins bonne,
01:04:40et donc, à contrario, meilleure est la combustion et moins les émissions sont fortes.
01:04:46Également, l'influence du type de conduit, de son dimensionnement,
01:04:50qui influence donc les émissions.
01:04:55Je vous ai mis quelques chiffres, là, je vous laisserai les regarder.
01:04:59Ensuite, l'influence du combustible, puisque la qualité du combustible,
01:05:04que ce soit des bûches, des granulés, des bûches densifiées,
01:05:08jouent un rôle essentiel, notamment le taux d'humidité,
01:05:13c'est vraiment le plus important, surtout pour la bûche.
01:05:16L'essence a un petit peu d'influence aussi, le taux d'écorce a pas mal d'influence aussi.
01:05:21Le calibrage aussi du bois, que ce soit notamment les bûches,
01:05:27mais même les granulés aussi, c'est important.
01:05:30Et puis, pour ce qui est des bûches densifiées, la composition et leur mise en forme.
01:05:34On peut avoir, par exemple, des augmentations de 25% entre du bois sec,
01:05:39inférieur à moins de 20% d'humidité, et un bois humide à plus de 30%,
01:05:43et 6 fois moins d'émissions de particules, donc c'est quand même assez notable.
01:05:48Il y a convergence entre les besoins de confort et finalement les émissions,
01:05:52que ce soit des granulés ou du bois bûche, quand c'est humide, on est moins bien chauffé,
01:05:58donc là il n'y a aucun bénéfice, aucun étage.
01:06:01Tout va dans le bon sens en fait, le meilleur est la combustion, plus l'appareil a un bon rendement,
01:06:07moins on utilise de bois, moins on pollue, normalement ça devrait être facile,
01:06:11ça va tout dans le bon sens, c'est ça, il n'y a plus qu'à.
01:06:18Et puis on a regardé aussi l'impact sur la qualité de l'air intérieur,
01:06:22il y a eu trois projets sur la qualité de l'air intérieur.
01:06:27Donc on a pu voir que l'usage courant d'un appareil de chauffage domestique au bois
01:06:35a peu d'impact, un impact limité en fait sur la QAI.
01:06:38On avait une remarque justement sur le fait de discussion là-dessus avec une étude avec l'ADEME aussi en Alsace,
01:06:43qui montrait finalement que la qualité de l'air intérieur, ce n'est pas si mal.
01:06:48Voilà, par contre il y a certaines conditions qui peuvent augmenter cet impact sur la QAI,
01:06:53notamment si le renouvellement d'air dans le logement est limité,
01:06:58donc avec un logement étanche, un débit d'air faible de ventilation,
01:07:03et aussi lors des premières utilisations de l'appareil,
01:07:06donc un appareil neuf peut émettre du fait qu'il est neuf des polluants,
01:07:12donc c'est important d'aérer lors des premières utilisations.
01:07:15Et puis on a vu aussi lors de l'utilisation d'une cheminée ouverte,
01:07:19qui je le rappelle n'est pas un moyen de chauffage, mais qui reste quand même malheureusement encore pas mal utilisé.
01:07:25Là, la teneur en particule peut augmenter, notamment lors des phases d'allumage et de rechargement.
01:07:30Et donc on a établi des préconisations à destination des professionnels,
01:07:34et donc les professionnels étant les fabricants, les installateurs de chauffage,
01:07:39mais aussi les installateurs d'appareils de ventilation,
01:07:43puisqu'il faut faire attention à la compatibilité entre un appareil de chauffage et un appareil de ventilation.
01:07:51Et là, sur les cheminées ouvertes, on a vraiment par contre une pollution de l'air intérieur dans bien des cas.
01:07:54On l'avait constaté sur les politiques de remplacement de la vallée de l'Arve.
01:07:58Oui, alors ça dépend quand même beaucoup des conditions aussi de ventilation du logement.
01:08:04Et puis des bois qui sont utilisés aussi.
01:08:06Pourra compléter éventuellement, puisque...
01:08:09Et puis l'utilisation dans le recours des bois résineux aussi.
01:08:12Oui, mais souvent, une cheminée ouverte a quand même un gros...
01:08:16Apparemment, c'est un bon tirage.
01:08:18Donc tout dépend en fait de s'il y a une VMC dans la même pièce.
01:08:23Par contre, là, il y a un problème.
01:08:24Voilà, c'est surtout en fait le couple appareil de chauffage et ventilation.
01:08:31Et conditions atmosphériques.
01:08:32Tout à fait.
01:08:35Voilà, et on a vu aussi, notamment dans la vallée de l'Arve effectivement,
01:08:38que le remplacement d'un appareil ancien par un récent contribue à la baisse de l'émission à l'intérieur des logements.
01:08:45Voilà.
01:08:47Donc après, sur l'amélioration des technologies.
01:08:51Donc on a travaillé sur l'amélioration des technologies de combustion.
01:08:56Donc pour optimiser la combustion toujours.
01:08:58Donc notamment en améliorant la circulation de l'air dans les appareils.
01:09:02Donc il y a eu des projets avec de la modélisation numérique sur les phénomènes thermiques,
01:09:07aéroliques et chimiques dans un appareil.
01:09:09Il y a eu aussi la conception d'un appareil modulaire qui pouvait fonctionner selon différentes conditions d'entrée d'air, etc.
01:09:17Donc qui ont permis de travailler sur toutes ces conditions de combustion.
01:09:23Et puis donc l'amélioration des technologies d'abattement des polluants.
01:09:28Donc ça, on en a parlé un petit peu.
01:09:30Donc notamment, comme l'a présenté Céline tout à l'heure.
01:09:35Et puis aussi sur les chaufferies biomasse.
01:09:38Donc on en a parlé lors du projet ACIBIOCA aussi.
01:09:42Mais il y a eu d'autres projets antérieurement là-dessus.
01:09:46Sur le développement de nouvelles technologies de filtration et sur l'optimisation du fonctionnement des filtres déjà commercialisés.
01:09:53Voilà, donc là, je vais pouvoir répondre à la question que vous m'avez posée tout à l'heure.
01:09:58Pour savoir un peu où on se dirige maintenant et quelles sont les études qui doivent être menées pour compléter.
01:10:04Voilà, donc là, c'est des pistes que l'on a identifiées.
01:10:08Ce n'est pas exhaustif, mais voilà, on en a cité quelques-unes.
01:10:12Donc notamment la poursuite des études qui permettent d'approcher au mieux les émissions réelles.
01:10:18Ça, c'est vraiment quelque chose qui...
01:10:20Bon, il y a des travaux aussi au niveau européen là-dessus.
01:10:22C'est quand même assez important.
01:10:24L'amélioration des connaissances sur les émissions de polluants qui sont peut-être un peu...
01:10:30Enfin, donc on a parlé tout à l'heure effectivement des particules ultra fines.
01:10:33Donc qui sont identifiées.
01:10:34Le carbone suit également.
01:10:36Et puis d'autres polluants qui sont extrêmement toxiques,
01:10:40donc qui sont les hydrocarbures aromatiques polycycliques ou HAP,
01:10:44dont dans les inventaires d'émissions,
01:10:48n'hésitez pas, on voit que le chauffage domestique ou bois est vraiment très largement, majoritairement contributeur à ces émissions.
01:10:57Donc d'étudier les paramètres qui influencent leur formation, d'établir aussi des facteurs d'émission,
01:11:03parce que pour l'instant, par exemple, pour les particules ultra fines, il n'y a pas de facteur d'émission.
01:11:07Travailler aussi sur la composition des pufs,
01:11:11parce qu'en fait, on parle souvent, on discrimine beaucoup les particules par leur taille.
01:11:17Mais il ne faut pas oublier que la composition chimique a aussi un impact, en particulier un impact sanitaire.
01:11:24Enfin voilà, en fonction de la composition des particules, l'impact ne sera pas forcément exactement le même.
01:11:28Donc c'est important de comprendre bien de quoi elles sont constituées.
01:11:32Et puis leur évolution, l'évolution et la transformation de ces polluants,
01:11:36notamment les polluants particulaires, donc les PM et les pufs, dans les conduits d'évacuation et après leur émission dans l'air ambiant.
01:11:42Parce que les polluants, une fois qu'ils sortent dans l'air de leur source d'émission,
01:11:47ils se transforment, ils se transportent, etc.
01:11:51Donc il leur arrive encore beaucoup de choses une fois qu'ils sont émis.
01:11:54Voilà, donc aussi l'amélioration technologique des installations.
01:11:58Donc on en a déjà parlé, mais poursuivre dans ce domaine.
01:12:03Et puis aussi de travailler sur le développement d'indicateurs complémentaires,
01:12:07à la mesure en quantité ou en taille, pour estimer l'impact sanitaire.
01:12:10Parce que c'est aussi pour ça qu'on s'intéresse au chauffage au bois.
01:12:12C'est parce que, et notamment aux émissions, c'est parce que ces émissions ont un impact sanitaire.
01:12:18Et donc c'est intéressant d'avoir d'autres indicateurs.
01:12:23Il y a un indicateur dont on commence à parler pas mal maintenant.
01:12:27C'est le potentiel occident, mais il peut y en avoir d'autres qui viennent compléter
01:12:31les données sanitaires sur les mesures en quantité et en taille.
01:12:35Pour les chaufferies, compréhension et formation du dioxyne,
01:12:38les solutions à mettre en œuvre pour réduire ces émissions.
01:12:42Et puis sur l'impact sur la qualité de l'air intérieur.
01:12:46On continue à travailler sur l'aspect en fonction des conditions de ventilation.
01:12:52Je pense notamment au cadre de la rénovation énergétique des logements.
01:12:59Puisque quand on rénove, on installe des VMC souvent.
01:13:04Et on fait que les logements sont plus étanches.
01:13:08Et donc potentiellement, il faut bien prendre en compte la typologie de chauffage au bois.
01:13:14Et notamment, où est-ce qu'il prend son air comburant ?
01:13:16Est-ce qu'il le prend bien à l'extérieur ou est-ce qu'il le prend à l'intérieur du logement ?
01:13:20Parce qu'il y a encore beaucoup d'appareils qui prennent leur air comburant à l'intérieur du logement.
01:13:25Point effectivement important à souligner dans les choix d'acquisition des matériels.
01:13:28Parce qu'on voit encore sur le marché beaucoup de matériels qui ne sont pas très adaptés aux objectifs poursuivis.
01:13:35Même si on a les labels, les flammes, etc.
01:13:37C'est vrai qu'on voit encore des appareils sur le marché qui ne sont pas très performants.
01:13:42De mois en mois, normalement, maintenant, avec la directive écodisabilité,
01:13:48à vérifier en allant directement dans les magasins.
01:13:50Ce qui est important, c'est surtout l'adéquation avec le besoin et l'adéquation avec le logement.
01:13:54C'est vraiment ça auquel il faut faire attention.
01:13:59Merci beaucoup pour cette présentation.

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