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Pendant la semaine du 30 décembre au 5 janvier, la part des hospitalisations pour grippe et syndrome grippal parmi toutes les hospitalisations a atteint "un niveau d'intensité exceptionnellement élevé par comparaison aux saisons antérieures", selon Santé publique France.

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00:00Il est 8h moins le quart, l'invité de première édition, bonjour Yannick Neudeur, et merci d'être avec nous ce matin, vous êtes le nouveau ministre
00:06chargé de la santé et de l'accès aux soins, alors que l'épidémie de grippe continue de déferler sur la France.
00:13Les soignants espéraient un pic, la semaine dernière est-il passé ce pic ?
00:17Ça dépend des régions, la progression est très différente.
00:21L'île-de-france a été plutôt avec 15 jours d'avance, donc on espère le pic en cours, on voit que
00:28en Auvergne-Rhône-Alpes, on est en plateau, c'est très hétérogène en fonction des régions, mais on s'achemine
00:35vers globalement un pic d'ici une dizaine de jours.
00:37D'ici une dizaine de jours, comment expliquer la virulence
00:41que les médecins constatent, la virulence de cette épidémie cette année ?
00:45Je crois qu'il y a premièrement un relâchement global des gestes barrières, ça paraît un peu
00:50stupide de dire ça, mais c'est quand même le cas,
00:53n'oublions pas quand même
00:54toute la période Covid, où on n'avait pas de gastroentérite, on n'avait pas de grippe, parce qu'on se lavait les mains, parce qu'on toussait dans
00:59son coude, on mettait un masque, donc ça je crois que collectivement ça s'est relâché, donc la première des choses c'est de
01:06vous puissiez aider également les médias à réexpliquer que quand on a de la température,
01:10quand on a des symptômes, on met un masque, notamment dans les transports en commun, pour protéger notamment les plus faibles.
01:15Après on a un sujet de vaccination,
01:19les formes graves, à 80% des patients qui sont en réanimation,
01:24sont des patients qui n'étaient pas vaccinés, donc on rappelle que
01:28la vaccination évite au moins déjà les formes graves,
01:32et puis je crois qu'il y a besoin de protéger globalement aussi les soignants
01:37avec une couverture maximale de vaccination, qui doit toucher les soignants, donc faire en cours ces messages.
01:44Est-ce que vous êtes favorable à une obligation vaccinale des soignants ?
01:47On m'a beaucoup posé cette question, je crois qu'il va falloir se poser, en tout cas la question mérite d'être posée.
01:53Obligatoire,
01:54la Haute Autorité de Santé a été mandatée, j'ai confirmé cette demande pour faire un point de situation sur ces sujets-là.
02:01Après il faut déjà savoir qu'un certain nombre de vaccinations sont obligatoires, mais moi je veux surtout être un ministre de la Santé qui protège
02:08la population et qui prend soin de ses soignants, donc les soignants sont quand même ceux qui permettent justement de lutter efficacement
02:16contre la grippe, donc je veux leur rendre hommage et pas leur mettre des contraintes supplémentaires,
02:20mais je veux vraiment aussi qu'on invite les patients, notamment tous ceux qui ont des maladies chroniques,
02:25des infections longue durée, à se protéger, parce qu'on a un système, et ça sera l'objet du discours de politique générale cet après-midi,
02:31la sécurité sociale étant bien important,
02:34mais on a un peu des droits et des devoirs, et que quand on est patient, qu'on a une maladie grave,
02:38il faut aussi peut-être se vacciner pour protéger aussi tout le monde.
02:42Alors on va revenir sur le discours de politique générale dans un instant, mais en attendant, les soignants sont sous tension.
02:47Combien de plans blancs activés dans nos hôpitaux aujourd'hui ?
02:49Alors c'est un peu autour de 90, c'est 87 le dernier chiffre identifié.
02:54Est-ce que les hôpitaux vont tenir, monsieur ?
02:56Alors, grâce aux soignants et grâce à leur volonté, oui, mais je pense qu'il faut justement protéger ce système d'hospitalisation,
03:05et vous allez dire que je plaide le matin du discours de politique générale,
03:10mais si on veut restructurer notre système, il faut pouvoir effectivement vacciner mieux.
03:14On parle de prévention, un des principaux actes de prévention, c'est la vaccination,
03:20donc il faut vacciner plus et mieux en France, et la vaccination pour la grippe 2026 va s'organiser d'ici quelques semaines.
03:28C'est en février-mars qu'on doit prendre les conditions.
03:32Mais plus et mieux, qu'est-ce qu'on ne fait pas ?
03:34Je pense qu'il faut vacciner davantage les soignants, mais surtout les patients, et avoir des messages...
03:38Ils sont la ronde obligatoire.
03:40Je pense que dans un premier temps, certainement pas, mais il faudra se poser la question.
03:44Certains pays l'ont fait, et je crois qu'il faut aller au pays de Pasteur.
03:49Ça paraît quand même assez étonnant, cette réticence à la vaccination.
03:54Alors, je pense qu'on sort avec les enseignements qui sont ceux du Covid de cette situation-là,
04:00mais si on veut préserver notre système hospitalier et éviter toutes ces hospitalisations,
04:05je pense qu'il faut naturellement mieux et plus vacciner,
04:09mais il faut aussi prendre des mesures structurelles pour former plus de soignants et ouvrir des lits.
04:14C'est quand même ça aussi le grand message,
04:16parce que de partout, moi je ne souhaite que ça,
04:19c'est de pouvoir ouvrir des lits pour mieux soigner les Français, soulager les soignants,
04:23mais je peux ouvrir des lits qu'avec des soignants formés, donc il faut former plus,
04:27et ça, il faut un temps long, il faut qu'on arrête dans ce pays d'avoir des ministres de la Santé qui ont des CDD de 4 mois.
04:32Vous ne pouvez pas reformer un système de soins.
04:35Exactement, donc, et je ne parle pas forcément pour moi, il y aura quelqu'un d'autre,
04:39mais dans le temps, pour la population, pour les mesures de santé publique, pour nos soignants,
04:43il faut des ministres qui puissent rester en place pour pouvoir réformer.
04:46Mais justement, déclaration de politique générale cet après-midi, est-ce que vous êtes un ministre en sursis ?
04:50Je ne sais pas, peu importe, ce que j'entends, c'est qu'on ne peut pas gérer la santé des Français,
04:55il y a des vrais besoins, on n'a plus besoin d'étudier, on sait ce qu'il faut faire pour la santé,
04:59on forme le même nombre de soignants que dans les années 70, nous sommes 15 millions d'habitants en plus,
05:06les maladies chroniques, les populations ont vieilli, et le rapport au travail des soignants,
05:11un médecin qui part en retraite, il en faut 2,3 pour le remplacer.
05:15Tant qu'on n'aura pas mis les mesures structurelles pour pouvoir former plus, la preuve,
05:20on a beaucoup de jeunes qui veulent se former au métier de la santé,
05:23qui partent à l'étranger pour faire leurs études de médecine, donc il faut qu'on reprenne la main.
05:28Il faut qu'on puisse récupérer toute cette jeunesse et leur donner la possibilité de s'occuper des autres,
05:35c'est un beau métier, il faut le rappeler.
05:37Est-ce qu'il y aura des engagements du Premier ministre dans son discours de politique générale
05:41en faveur des soignants et des orientations que vous décrivez ?
05:45Je ne vais pas rentrer dans ce niveau de détails précisément,
05:48mais je peux vous dire qu'effectivement, le Premier ministre a une grande attention sur la santé des Français,
05:57la santé des soignants, je veux aussi être le ministre qui protège les soignants,
06:01parce que c'est la principale cause et préoccupation des Français de pouvoir se soigner correctement.
06:06Merci d'avoir été notre invité ce matin dans Première édition.

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