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##LES_PERLES_DU_JOUR-2025-01-14##
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NewsTranscription
00:00Alors hier, vous vous rappelez dans l'émission, on vous a longuement parlé de ce qu'il se passe,
00:04la levée de boucliers contre X.
00:06Attention, Hitler est actuellement à Austin, Texas.
00:11Il dirige X et il se prépare à occuper l'Europe.
00:15L'Europe est menacée et là, nous avons tous les gens moulés avant,
00:19tous les résistants pour sang qui sont là, qui se lèvent, etc.
00:22Et notamment, les patrons de presse, c'est très bien.
00:25Et un patron de presse a été très franc.
00:28Mathieu Bigas a donné une interview à Libération et il a dit texto
00:33« Je veux mettre les médias que je contrôle dans le combat contre la droite radicale. »
00:38Vous avez bien écouté, vous avez bien entendu.
00:41« Je veux mettre les médias que je contrôle dans le combat contre la droite radicale. »
00:45Et il dit « Je mets mes intérêts financiers au service de mes idées. »
00:48Mais alors attendez, je ne comprends pas très bien.
00:51Quand c'est Elon Musk à supposer qu'il fasse ça,
00:54alors qu'Elon Musk n'a jamais dit, lui, le combat contre la droite ou la gauche radicale.
00:59Il a ouvert effectivement X, mais disons,
01:02et qu'il a mis ses intérêts financiers au service de ses idées, certes.
01:06Mais alors dites-moi, quand c'est un millionnaire qui dit ça
01:11et qui dit « Voilà, moi c'est ce que je fais. »
01:13Eh bien, Mathieu Bigas, no comment.
01:16Quand c'est Elon Musk, ah ce salaud, quand c'est Bolloré,
01:20oui, c'est la bollorisation des idées.
01:23Elle n'en comprend pas, moi.
01:25Je ne sais pas, moi je me pose des questions.
01:27C'est très bien.
01:28Tel ou tel milliardaire qui a acheté tel journal,
01:32tel ou tel oligarque qui a acheté un journal,
01:34veut mettre, et effectivement c'est son droit,
01:37le journal en conformité avec ses idées.
01:42Bien.
01:43Eh bien, alors attendez, soyons clairs.
01:46Pourquoi il y a des bons milliardaires et des mauvais milliardaires,
01:50il y a des bons oligarques et des mauvais oligarques ?
01:53Oui, parce que ça dépend quelle partie vous prenez.
01:57Quand c'est le camp du bien,
01:59eh bien, par exemple, Mathieu Bigas,
02:01il est entre autres propriétaire des Inoccupables, de Radiolova,
02:05il est actionnaire du groupe Le Presse Le Monde,
02:07le Huffington Post, du Rough Trade.
02:10Il est associé, évidemment, il a une faible participation,
02:14mais dans le service public, là.
02:17Avec Media One qui produit, c'est à vous, c'est dans l'air, c'est l'hebdo,
02:21dont on connaît l'extraordinaire diversité,
02:24où il y a vraiment la gauche, la droite, le centre,
02:28ne rigolez pas tous à la fois.
02:30Donc, qu'est-ce qui se passe ?
02:33Pourquoi, encore une fois, ces deux poids, deux mesures ?
02:37C'est ça, moi, qui me ravit, qui m'étonne,
02:41et qui, je dois dire, me fait doucement ricaner.
02:44Alors, voilà, donc, Bigas, au moins, il a eu la franchise
02:48de lâcher le morceau, en disant, oui, moi, je suis ceci,
02:52je me bats pour mes idées,
02:54et les journalistes et les médias que je contrôle,
02:56ils ont intérêt à le faire aussi.
02:58Bolloré, il n'a peut-être pas dit ça comme ça, mais c'est la même chose.
03:02Mais tous les autres, c'est aussi la même chose.
03:04Alors, pourquoi, effectivement, un Musk, ou un Trump,
03:08ou autre, disent, c'est atroce, c'est de l'ingérence,
03:12il faut absolument interdire X, vous vous rappelez,
03:15on a parlé, les Marine Tondelier, les Sandrine Rousseau,
03:18et tous les autres, qui hurlent à la mort !
03:21Et alors, là, c'est pas ça.
03:23Et regardez, par exemple, c'est très intéressant,
03:25une politologue, Asma Malla,
03:28était sur le plateau de ses politiques, encore une fois,
03:31ses politiques sur F5, sur France 5, toujours,
03:35et regardez ce qu'elle dit, c'est vraiment intéressant,
03:38à propos, justement, de la vérité, de la liberté d'expression.
03:43Écoutez.
03:44C'est le narratif qui est injecté depuis quelques semaines,
03:48et qui est en train de s'amplifier par la bouche,
03:50et par ces vecteurs, en fait, idéologiques,
03:52que sont devenus ces réseaux sociaux,
03:54qui sont d'abord des caisses de résonance idéologiques,
03:56quoi qu'on en dise.
03:57Et pour prendre un peu de champ, donc,
03:59et pour rebondir sur tout ce qui a été dit,
04:01sur cette fameuse question de la liberté d'expression,
04:03je vais juste poser trois points sur la table,
04:07qui me semblent importants.
04:08La première chose, c'est que ce mot, ce concept,
04:11a été totalement arsenalisé,
04:13c'est-à-dire qu'il est devenu une arme de guerre idéologique aujourd'hui,
04:16et pour dire quoi ?
04:18Pour faire une inversion des définitions,
04:20c'est assez dingue ce qui est en train de se jouer.
04:22C'est-à-dire, la modération, aujourd'hui,
04:24est égale à la censure.
04:26La liberté d'expression suppose la liberté d'insulter,
04:29de diffamer, de dénigrer, de harceler.
04:33On a quelque chose qui est très Orwellien.
04:36Dans 1984 de Orwell, il y avait cette phrase,
04:39« La guerre, c'est la paix. La liberté, c'est l'esclavage. »
04:43Et on est exactement, en fait, là-dedans.
04:46Et la fin, c'était l'ignorance, c'est la force.
04:48Et ça pourrait être la devise de Magas.
04:51C'est la devise, aujourd'hui,
04:53du mouvement ultraconservateur, national, populiste américain,
04:56à la tête duquel on a sublime aujourd'hui.
04:59Alors voilà, alors ça, c'est un exemple parfait,
05:02vraiment, retenez-le, enregistrez-le,
05:05de l'inversion accusatoire totale.
05:08Où cette personne n'a jamais lu Orwell,
05:11où elle fait à dessein, elle inverse tous les mots.
05:15C'est extraordinaire.
05:16Elle dit, quand Orwell parle de la guerre,
05:19c'est la paix, du ministère de la vérité,
05:21c'est parce que c'est le ministère de la vérité.
05:23Les X, les autres, n'incitent personne.
05:27C'est pas obligatoire, c'est pas Big Brother is watching you.
05:30Ce n'est pas obligatoire, vous voulez pas regarder X,
05:32vous le boycottez, vous le boycottez.
05:34Vous faites ce que vous voulez.
05:35Ce n'est pas le ministère de la vérité, c'est exactement le contraire.
05:38Et elle en arrive, regardez, par cette espèce d'inversion,
05:41et des espèces de syllogisme total,
05:43et de prémices devenus folles.
05:45Non, pas la personne, je dirais,
05:47c'est la liberté d'expression.
05:49Attention, attention, ça devient la censure.
05:51C'est extraordinaire, c'est-à-dire que la liberté d'expression,
05:53oui, c'est uniquement la liberté d'insulter,
05:56la liberté de ceci, la liberté de cela.
05:58C'est-à-dire qu'elle est en train de se mettre,
06:02de façon, je dois dire, assez pitoyable,
06:05un discours qui consiste à dire,
06:07attendez, c'est pas bien la liberté d'expression ?
06:09Non, non, non, non, non.
06:10Où sont les modérateurs ?
06:12Mais qui modère les modérateurs ?
06:14Par qui sont payés les soi-disant modérateurs ?
06:17Qui les finance ?
06:18Alors ça, on n'en parle pas.
06:19Non, non, non, non.
06:20Ah, il faut modérer.
06:21Ah, mais qui modère ?
06:22Qui dit que ça c'est bien, ça c'est pas bien ?
06:24Qui donne les frontières ?
06:25Eh bien, je vais vous dire, c'est exactement,
06:27et là je voudrais qu'on redise vraiment Orwell,
06:30qui est totalement, qui aurait hurlé,
06:33et qui doit se retourner dans sa tombe
06:35quand il entend certaines choses,
06:36dans certaines télévisions.
06:38La liberté, dit Orwell,
06:40comme a dit Rosa Luxembourg,
06:42c'est la liberté pour celui qui pense autrement.
06:44Retrouve ce principe dans la phrase attribuée à Voltaire,
06:47je déteste ce que vous dites,
06:49mais je me battrai pour votre droit de les dire.
06:51Si la liberté intellectuelle,
06:53est sans doute l'un des piliers de la civilisation occidentale,
06:56c'est toujours Orwell qui parle.
06:58Si la liberté intellectuelle signifie quelque chose,
07:00c'est que chacun a le droit
07:02de dire et d'imprimer
07:04ce qu'il croit être la vérité.
07:06Autrement dit, pour certains,
07:08notamment pour ceux qu'on écoute
07:10dans certaines radios ou télévisions,
07:12défendre la démocratie
07:14implique de détruire la liberté de penser,
07:16dit Orwell.
07:17C'est exactement ça, les soi-disant
07:19défenseurs de la démocratie
07:22et total partisans de la censure.
07:24Et je termine avec Orwell,
07:26ne voient pas ceci,
07:27ce sont les intellectuels.
07:29Vous voyez, par exemple,
07:31il dit ceci,
07:33les démocraties libérales ont jusqu'à récemment
07:35tenu ce principe pour acquis.
07:37Notre gouvernement fait encore semblant de le respecter.
07:39Les gens ordinaires,
07:41croient que tout le monde a le droit de son opinion,
07:43j'imagine,
07:45mais ce sont les gens ordinaires,
07:47les gens de la décence commune.
07:49Mais ce sont les intellectuels,
07:51qui devraient être les gardiens de la liberté,
07:53qui commencent à la mépriser,
07:55aussi bien en théorie qu'en pratique.
07:57Ces personnes ne voient pas que si vous encouragez
07:59des méthodes totalitaires,
08:01le moment pourrait venir où elles seront utilisées
08:03contre vous, plutôt que pour vous.
08:05Et Orwell finit ceci,
08:07si la liberté a un sens quelconque,
08:09c'est le droit de dire aux gens
08:11ce qu'ils ne veulent pas entendre.
08:13Arrêtez de penser que les gens
08:15sont des gueux, qui n'ont le droit
08:17d'écouter que ce que vous leur dites,
08:19ce que vous leur énoncez,
08:21vous, le camp du bien,
08:23et écoutez Orwell, et relisez Orwell,
08:25ça vaut vraiment le coup.
08:27Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
08:41Eh oui, la SNCF,
08:43la Société Nationale des Chemins
08:45de Fer Français.
08:47Eh bien écoutez, c'est très simple,
08:49heureusement que nous avons la Cour de Justice
08:51de l'Union Européenne.
08:53C'est elle qui nous dirige,
08:55c'est elle qui décide,
08:57et qui nous dit comment il faut se comporter
08:59si on est des gens
09:01civilisés, ou des gens de bien.
09:03Alors de quoi s'agit-il cette fois-ci ?
09:05Eh bien la SNCF n'aura plus le droit
09:07d'exiger de ses clients qu'ils cochent obligatoirement
09:09la case monsieur ou madame
09:11sur les formulaires en ligne
09:13lors de l'achat d'un billet de train.
09:15Monsieur ou madame, c'est vrai.
09:17Et que dit la Cour de Justice de l'Union Européenne ?
09:19C'est nouveau, ça vient de sortir.
09:21L'identité de genre du client n'est pas
09:23une donnée nécessaire pour l'achat d'un titre
09:25de transport. C'est vrai d'ailleurs,
09:27estime la Cour dans sa communiquée
09:29qui rappelle que les données collectées doivent être
09:31adéquates, pertinentes et limitées à ce qui
09:33est nécessaire au regard des finalités pour
09:35lesquelles elles sont traitées. Voilà, c'est
09:37l'association Mousse,
09:39une association qui lutte contre des
09:41discriminations liées au sexe, au genre et à l'orientation
09:43sexuelle. C'est une
09:45victoire, elle avait porté l'affaire en justice
09:47en janvier 2021.
09:49La CNIL, à l'époque
09:51que Commission Nationale d'Informatique
09:53et des Libertés avait considéré que
09:55la plainte de Mousse était infondée,
09:57l'association avait porté l'affaire devant le Conseil
09:59d'Etat, lui demandant de renvoyer
10:01l'affaire effectivement à la Cour de Justice
10:03de l'Union Européenne. Et voilà !
10:05Alors, qu'est-ce qui s'est passé ?
10:07L'association cite le cas
10:09d'une passagère en transition de genre
10:11qui avait dû s'acquitter
10:13de 227 euros d'amende parce que
10:15l'identité de genre, figurant sur sa
10:17carte d'identité et son billet, ne correspondait
10:19pas à son apparence physique. Voilà.
10:21T'as un monsieur qui est devenu madame
10:23ou un madame qui est devenu monsieur, et on lui
10:25demandait de mettre madame ou monsieur
10:27et elle a été
10:29sanctionnée.
10:31Alors écoutez,
10:33pourquoi pas
10:35monsieur, madame ? Mais ça
10:37signifie quoi en fait ?
10:39Ça signifie encore une fois qu'un peu partout,
10:41à tous les étages, il faut vraiment
10:43que monsieur et madame disparaissent. Il faut que
10:45toute distinction entre homme et femme
10:47disparaisse. Comme je l'ai dit,
10:49si je veux être homme à 8h du matin
10:51et femme à 6h du soir,
10:53j'en ai le droit. Voilà, et donc
10:55ne me parlez plus de il ou elle,
10:57parlez de iel. Si je veux être arbre
10:59le lundi, herbe folle
11:01le vendredi, fourmiliette à mains noires
11:03le samedi et autres,
11:05eh bien c'est ma liberté
11:07et on se doit qu'on respecte
11:09ma liberté. Eh bien, la prochaine fois
11:11que je prends le train, je me déclarerai
11:13seul pleureur.
11:15Et on verra si la SNCF me fout
11:17une amende, et là, je vous assure, je
11:19viendrai me plaindre auprès de vous,
11:21auprès de la Cour de justice européenne
11:23et je vais gagner beaucoup d'argent.
11:25Merci.