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00:00vous deviennent effectivement sanglants et quand ils dévorent, il se passe des choses...
00:06Maud Koffler, vous avez effectivement enquêté, vous avez regardé ce qui s'est passé avec le jeune Elias.
00:13Rappelez-nous ce qui s'est passé, il n'y a pas si longtemps.
00:17Oui, Elias était un jeune garçon de 14 ans qui a été tué à Paris dans le 14e arrondissement le 25 janvier dernier, donc c'est récent.
00:24On nous avait raconté qu'il avait été poignardé à la sortie d'un entraînement de foot après avoir refusé de se soumettre à un racket,
00:30de donner son téléphone aux deux agresseurs de 16 et 17 ans déjà connus de la justice.
00:35Je vous épargne les détails sur leur profil.
00:37En revanche, ces deux-là avaient interdiction de se voir et devaient comparaître en juin 2025 pour vol avec violence.
00:44Alors, comme la justice est bien faite, cette interdiction d'entrer en contact l'un avec l'autre ne les a pas empêchés de se donner rendez-vous pour tuer.
00:50Donc le racket et le couteau, c'était la version officielle authentifiée par l'AFP.
00:54Sauf que mercredi dernier, les parents d'Elias ont diffusé un communiqué qui remet en cause les informations livrées à la presse.
01:01On y apprend que leur fils n'a pas été tué à coups de couteau comme cela avait été relié, mais à coups de machette, une machette de 40 centimètres.
01:08Cette information a une double importance, d'abord parce que la nature de cette agression n'est fondamentalement plus la même.
01:14Elias avait, selon ses parents, bien remis son téléphone au meurtrier avant d'être tué.
01:18Ce qui révèle la sauvagerie pure de ce crime, la volonté de tuer, même si l'auteur de ce drame n'y avoir voulu tuer Elias,
01:25précisant qu'il voulait seulement déchirer son manteau, avec une lame de 40 centimètres bien sûr, entrer sous l'épaule jusqu'à la horte.
01:32Une sauvagerie qui va encore plus loin puisque les agresseurs auraient demandé, selon des témoins, le code du téléphone à Elias,
01:38qui se vidait donc déjà de son sang à leurs pieds.
01:40Ce récit est tellement barbare qu'on peigne à y croire, mais l'information n'a pas été démentie à ce jour.
01:45Et on imagine mal les parents d'Elias et les avocats de ces derniers mentir sur les circonstances de ce crime.
01:50Et on en vient à l'autre information sous-jacente, et sans doute la plus grave, c'est que de toute évidence,
01:55on ne voulait pas que ça se sache, l'histoire de la machette.
01:58Et une fois n'est pas coutume, le 12 février, l'AFP a communiqué sur cette lettre diffusée par les parents d'Elias sans évoquer la machette,
02:04réaffirmant qu'Elias avait été poignardé.
02:06Manque de respect, de source ou absence de déontologie, on ne sait pas vraiment.
02:10En tout cas, depuis, cette précision a été reprise et confirmée par le Figaro, le JDD, Midi-Libre, RTL,
02:16où a témoigné l'un des avocats, et maintenant bien sûr Sud Radio.
02:19Dans cette lettre, les parents d'Elias espèrent également que les responsables politiques et les magistrats prendront les mesures nécessaires
02:25afin de, je cite, « garantir la protection de tous » avant qu'ils ne puissent être dénommés « victimes ».
02:31Ils saluent la proposition de loi de Gabriel Attal sur la justice des mineurs,
02:34qui a d'ailleurs été largement adoptée à l'Assemblée nationale ce jeudi 13 février.
02:39Un texte qui acte notamment la création d'une procédure de comparaison immédiate.
02:44J'ajoute d'ailleurs que selon un sondage de l'Institut CSA pour ces news publié hier,
02:49plus de 8 Français sur 10 estiment qu'il faut suspendre l'excuse de minorité pour les mineurs qui participent à des crimes graves.
02:55Maude, il faut dire aussi que c'est très bien, les lois, Gabriel Attal, les sondages et compagnie,
03:01on entend ça quand même à chaque fois, et à chaque fois, il ne se passe rien.
03:06Il faut quand même le dire, c'est bien de le dire,
03:08mais quand est-ce qu'on va prendre le taureau par les cornes et faire quelque chose ?
03:13Là, il y a une loi qui a été votée, on verra bien,
03:15et ce qui est intéressant aussi de savoir à travers cette lettre, c'est que les avocats,
03:19alors ce n'est pas dans la lettre, ce sont les avocats des parents d'Elias
03:21qui ont annoncé que la famille réfléchissait à porter plainte contre l'État qui, je cite,
03:26« n'a pas su protéger ses citoyens ».
03:27Et ça rappelle peut-être, vous en souvenez certainement, les mots de la veuve du gendarme Éric Comines,
03:32tuée par un chauffard lors d'un refus d'obtempérer, « la France a tué mon mari par son laxisme ».
03:36Ça fait un peu écho à ça.
03:38Pour terminer sur cette lettre, ce sont les mots qui concluent, d'ailleurs, qui responsabilisent.
03:43« Nous ne demandons pas aux représentants des partis politiques, aux magistrats,
03:46de ressusciter les disparus, nous leur demandons de protéger les vivants ».
03:50Eh bien oui, ça me paraît la moindre des choses, de protéger les vivants.
03:54Et franchement, franchement, je veux dire, on entend ça et à chaque fois, j'espère,
03:58je veux dire, moi, à titre personnel, j'espère que les parents porteront plainte.
04:02J'espère que les parents ne vont pas penser à la récupération politique ou autre,
04:07parce qu'il ne s'agit pas de récupération politique quand on massacre quelqu'un
04:10qui soit un enfant ou un adulte, il s'agit de réagir.
04:14Il n'est absolument pas normal, impossible, que tout ça se passe sans sanctions.
04:20Et je voudrais savoir, effectivement, à quoi a été condamné, vous savez,
04:25est-ce qu'il a été condamné, les deux agresseurs, du coup ?
04:28Aujourd'hui, ils ne sont pas encore.
04:29– Non, non, pas encore.
04:30Ils devaient comparaître en juin 2025 déjà pour une précédente agression avec violence.
04:36Et donc là, le jugement va forcément être revu, puisqu'il y a eu cette agression en plus.
04:40Alors, ce sera certainement distingué, les deux, mais donc non,
04:43pour l'instant, il n'y a pas encore eu de procès.
04:45Il y a eu des réactions, par contre.
04:47– Oui, il y a eu des réactions.
04:48– Alors, on peut parler, il y en a une dont vous avez déjà parlé,
04:50c'est celle de la maire PS du 14ème, Karine Petit, je ne sais pas si vous voulez réécouter l'extrait.
04:55– Oui, on pourrait écouter rapidement l'extrait, oui.
04:57– On peut réécouter, quelques secondes.
04:58– Nous allons nous adresser à la population, aux familles, aux clubs aussi de sport,
05:05vous savez, la particularité à Paris, c'est qu'on a des très beaux équipements sportifs
05:09qui sont le long du périphérique, et c'est tout ce fil d'équipements publics
05:19auxquels nous allons nous adresser.
05:21Et on va aussi essayer, avec ce choc, avec cette douleur, comme je le disais tout à l'heure,
05:28de travailler avec les familles pour leur dire, ayez confiance,
05:35et comment on peut aider pour retrouver la confiance,
05:39pour justement, quand on est papa, maman, quand on est jeune,
05:44eh bien, on laisse encore ses enfants aller à l'école, au collège,
05:50au terrain de tennis, au terrain de foot, au terrain de basket.
05:53Et ça, on va le faire comme d'habitude avec les acteurs de terrain.
05:57Mais oui, on va le faire comme d'habitude avec les acteurs de terrain, voilà.
06:00C'était, le lendemain de la mort d'Elias, la réaction de la mère du 14ème, Karine Petit.
06:08Voilà, on va faire, on a les terrains de sport, on a les animateurs,
06:11on a tout ça, et c'est très bien, et on va faire comme d'habitude.
06:15Non, il ne faut plus dire comme d'habitude, il ne faut plus accepter tout cela comme d'habitude,
06:20il ne faut plus accepter l'inacceptable comme d'habitude,
06:24et arrêtez de nous parler avec ça, faites réagissez, réagissez avec ce qu'il faut pour réagir.
06:31Il faut décourager, il faut, c'est très drôle, je me rappelle,
06:35c'est intéressant, Charles Pasqua, il y a 30 ans, il faut terroriser les terroristes.
06:40Ah oui, dis donc, ils ont été terrorisés les terroristes,
06:43c'est vrai qu'on ne les entend plus, depuis 30 ans, il n'y a plus rien,
06:46tout se passe pour le mieux dans la meilleure des Frances paisibles.
06:51Eh bien, écoutez, on verra, Maud, on verra si cette loi qui vient d'être adoptée,
06:56si effectivement ça jouera, mais encore une fois, où sont les colonnes vertébrales ?