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00:00Ah, est-ce que c'est une bourde ? Non, c'est une position assumée puisqu'il l'a écrit sur Twitter après l'avoir dit à la télévision.
00:07Le ministre socialiste de l'aménagement du territoire, François Rebsamen, dit ceci hier soir à la télévision.
00:13Je respecte toutes les forces politiques sauf l'ORN, je le dis ici mais c'est ma position et donc c'est pas du tout...
00:20Vous ne respectez pas l'ORN ?
00:21Non, moi je ne respecte pas ceux qui portent, pas tous heureusement, j'en connais dans mon département,
00:27mais ceux qui portent le discours de haine et l'exclusion de l'autre, c'est pas ma tasse de thé.
00:31François Rebsamen sur BFM TV, réponse ce matin de la porte-parole du gouvernement, Sophie Prima au micro, Europe 1 de Jacques Serret.
00:38La position du gouvernement est inchangée, vous savez que le Premier ministre fait du dialogue avec l'ensemble des forces politiques
00:44qui souhaitent dialoguer avec lui une priorité pour trouver ce chemin de compromis dont nous parlons,
00:50donc ce n'est pas la position du gouvernement.
00:53Est-ce une erreur de François Rebsamen ?
00:55Ce n'est pas la position du gouvernement.
00:57Bon, on ne saura pas si c'était une erreur ou pas, en tout cas, habilement, ce n'est pas la position du gouvernement.
01:03Olivier Dartigold, est-ce que François Rebsamen se met dans les souliers d'Antoine Armand qui,
01:09on se souvient dans le gouvernement Barnier, était coutumé du fait de ce genre de sortie de route ?
01:14D'abord, il faut rappeler que ce n'est pas une position du gouvernement.
01:17Bien joué.
01:20Mais rappelons que Michel Barnier avait peu traité, selon la formule consacrée, le RN après sa nomination à Matignon.
01:31Il avait tardé à recevoir Marie Le Pen.
01:34Et dans la dernière ligne droite des négociations, les choses ne se sont pas passées.
01:41Il a fait une erreur de diagnostic concernant l'état d'esprit du RN.
01:46Ce que n'a pas fait François Bayrou depuis sa nomination.
01:50C'est-à-dire qu'il a bien compris que dans l'équation parlementaire ô combien fragile,
01:55le fait de porter attention au RN faisait partie de l'assurance-vie qu'il cherche pour éviter une censure.
02:06Je ne sais pas si le Premier ministre va se fendre d'un coup de téléphone à Mme Le Pen,
02:12comme Michel Barnier l'avait fait après la sortie de route de son ministre du budget à l'époque.
02:17Nous verrons.
02:18Mais il me semble que la ligne Matignon-Marine Le Pen est une ligne beaucoup plus directe et fluide que la période précédente.
02:29Catherine Né ?
02:30Oui, c'est vrai.
02:32Mais en ce moment où les susceptibilités sont si avives, où il faut faire attention,
02:39et que le Premier ministre n'a qu'une peur, c'est qu'il y ait une motion de censure générale votée.
02:45Donc, il faut faire très attention.
02:47Et là, que M. Rebsaben dise son respect ou son non-respect,
02:52je pense que comme il n'est pas idiot, est-ce qu'il résonne avec une vision de la politique comme du temps du père ?
03:01Entre-temps, le RN a fait 14 millions de voix à la présidentielle,
03:0811 millions aux dernières élections.
03:10Son respect, je veux dire, on s'en fout.
03:13On s'en fout, mais en même temps, quand vous voyez les réactions des différents responsables du RN,
03:21ils ne s'en foutent pas.
03:22Ils sont extrêmement choqués.
03:24Ils rappellent exactement les chiffres que vous avez rappelés,
03:27c'est-à-dire 11 millions d'électeurs ne peuvent pas s'en foutre.
03:29On n'a pas besoin d'avoir le sentiment, le respect de M. le ministre.
03:34Les ministres d'un gouvernement, il y a une urgence.
03:41Mais est-ce qu'on marche sur des oeufs, voire sur des oeufs de caille ?
03:45Est-ce qu'avec des petits orteils, on fait attention ?
03:49Est-ce que ce n'est pas le moment de sortir ce genre de truc ?
03:53Est-ce que ça peut irriter justement le RN qui dit non ?
03:58Quand le jeune ministre Armand a dit ça, on dit que c'est une absence de politique totale.
04:03Et là, malheureusement, aussi.
04:06Donc jeune ou pas jeune ?
04:07Jeune ou pas jeune, c'est en tous les cas inutile.
04:12Et il n'aide pas le Premier ministre,
04:15même si celui-ci entretient des rapports fluides,
04:18comme dit notre cher ami Olivier, avec Mme Le Pen.
04:21Il me semble.
04:22Alors justement, sur le risque de censure,
04:24Laurent Wauquiez était ce matin l'invité de Sonia Mabrouk sur Europe 1 et sur CNews.
04:29Je pense qu'on ne dénonce pas suffisamment.
04:32Dans le débat politique, dans le débat médiatique,
04:34le danger que représente pour la République la France insoumise.
04:37On a quand même affaire, je l'ai dit dans l'hémicycle,
04:40ce sont les seuls à avoir ce comportement à ce point-là.
04:42On a affaire à un parti qui propose d'enlever l'apologie du terrorisme.
04:45On a affaire à une formation politique qui tient des propos ouvertement antisémites.
04:50On a affaire à des gens qui ont choisi de rompre avec la laïcité.
04:55Et je trouve qu'il y a une espèce de complaisance,
04:59une espèce de tendance, mais qui est tellement caractéristique de ce qu'est la politique française.
05:03Où en gros, quand ça vient du camp de la gauche, tout est pardonnable.
05:07Ben non.
05:08Monsieur Mélenchon est un danger pour la République.
05:10Alors est-il vraiment un danger pour la République ?
05:12Ecoutez ce que dit Mathilde Panot, qui était ce matin sur France Inter.
05:17J'ai entendu plusieurs députés du PS qui voulaient voter la censure.
05:22Mon objectif cette semaine, c'est que l'ensemble du Nouveau Front Populaire vote cette motion de censure.
05:27Qu'est-ce que le Nouveau Front Populaire ?
05:28Le Nouveau Front Populaire est un programme de gouvernement que nous avons fait ensemble.
05:32Avec des candidatures uniques aux élections législatives.
05:36Donc de fait, ceux qui vont à l'encontre du programme,
05:39ceux qui vont permettre une continuité de la politique macroniste,
05:44s'excluent de fait du Nouveau Front Populaire.
05:46Bon ben tout est dit, Catherine Ney.
05:48Mathilde Panot, elle est dans son rôle.
05:51Vous savez, les députés LFI, ils étaient 17 en 2017,
05:56qui faisaient du bruit comme 100.
05:58Maintenant qu'ils sont 70, je veux dire, c'est un vacarme assourdissant.
06:02Et hier, en tous les cas, pour ceux qui étaient dans l'hémicycle et de l'autre côté,
06:07ça devient pénible.
06:09Ils auraient pu au moins avoir la courtoisie.
06:11On ne peut plus se parler.
06:12On ne peut plus se parler.
06:13Moi j'ai trouvé que le Premier ministre, il dit je connais bien Jean-Luc Mélenchon,
06:17je sais qu'il est un homme cultivé, un esprit stratège,
06:21mais il n'aime pas sa stratégie parce que c'est la...
06:23Je trouve qu'il lui a fait beaucoup d'honneur.
06:25Et là, je trouve que c'était une réaction molle, d'un centriste mou,
06:29et que de temps en temps, il faut être un peu plus vigoureux,
06:34et moi j'ai été un peu déçue, il a pas vraiment...
06:36Il lui sert les pompes, voilà.
06:37Oui, il lui sert les pompes.
06:38Olivier Dardigolle, même analyse.
06:40Oui, sur sa dernière élection présidentielle,
06:45sur son étape paloise,
06:47Jean-Luc Mélenchon avait obtenu un échange assez prolongé avec le maire de Pau.
06:54Il parle littérature, il parle personnages historiques,
06:58il parle beaucoup de François Mitterrand, il semblerait.
07:01Et une nostalgie, donc.
07:02Voilà.
07:03Nostalgie commune.
07:04Voilà.
07:05Mais ça n'efface pas le reste.
07:07Après, je...
07:08On peut avoir de la nostalgie,
07:09il y a quand même une petite mission à faire,
07:12celle d'un chef de gouvernement pour sauver le pays.
07:17Après, François Bayrou a fait du François Bayrou,
07:19c'est-à-dire qu'il n'allait pas...
07:21Ça veut dire quoi ?
07:22Ça n'est très certainement pas un discours de politique générale flamboyant,
07:25ça peut apparaître, y compris filandreux.
07:28Et à relire encore plus, vous voyez ?
07:30À écouter, c'est des dérimes, mais c'est le pur.
07:33Mais il fait de la politique, Catherine,
07:40ce que vous connaissez parfaitement.
07:42C'est-à-dire qu'il essaie, je ne sais pas s'il va y arriver,
07:46d'obtenir le fait que le Parti socialiste ne vote pas,
07:51parce qu'une censure, on la vote ou on la vote pas.
07:53Donc, ne vote pas la censure,
07:55pour passer les textes budgétaires en février-mars,
07:58parce qu'il faut quand même doter notre pays d'un texte pour la nation
08:02et pour le budget de la Sécurité sociale,
08:04pour essayer, texte par texte, sujet par sujet,
08:09avec l'Assemblée nationale telle qu'elle est,
08:12essayer de trouver cette ligne de flottaison.
08:15Alors, ce n'est pas, comme je vous l'ai dit, flamboyant,
08:17ça peut apparaître comme n'étant pas de la grande politique,
08:20ce n'est pas une épopée,
08:22mais il en est rendu à cette situation-là.
08:25Parce que que faire d'autre pour lui aujourd'hui ?
08:29Quelle est l'alternative à ce qu'il fait ?
08:32Aujourd'hui, il essaie de mettre d'accord les socialistes,
08:35de les désarimer du LFI et du Nouveau Front populaire.
08:40Ce que personne n'est parvenu à faire.
08:42C'est pour ça que je vous ai fait écouter Mathilde Panot,
08:44qui, elle, au contraire, essaie de tirer dans l'autre sens.
08:46Vous savez, c'est comme le jeu de la corde,
08:48où on est cinq d'un côté et cinq de l'autre,
08:50et puis on essaie de tirer la corde à son côté.
08:52Normalement, pour nous, c'est le Basque qui gagne contre les Bernays,
08:55parce qu'ils sont plus solides.
08:57C'est bien, vous êtes lucide.