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00:00Bonjour Charles de Courson, et bienvenue à la grande interview sur CNews Europe 1.
00:08Vous êtes député Eliott de Lamarne et rapporteur général de la Commission des Finances.
00:13Vous avez aussi été, Charles de Courson, un allié très proche de François Bayrou.
00:17C'est à l'époque de l'UDF, on va en parler, mais tout d'abord.
00:20Et ce matin, on interroge le sens des priorités du Premier ministre,
00:23alors que Mayotte est dévastée et menacée d'une très grave crise sanitaire.
00:27François Bayrou, hier, est allé assister au conseil municipal de Pau.
00:31Il n'était donc pas physiquement présent à Paris pour la cellule de crise interministérielle sur Mayotte,
00:36et n'était encore moins à Mayotte, justement.
00:39Qu'est-ce que cela dit, finalement, du Premier ministre sur une telle décision, Monsieur de Courson ?
00:44François Bayrou est contre la loi sur les cumuls.
00:49Moi, j'étais pour, et j'ai voté pour la loi sur les cumuls, avec une restriction.
00:54La restriction, c'est que les petites collectivités, on aurait pu continuer, si vous voulez,
00:59à cumuler, être maire d'une commune de 500 000 habitants,
01:03et d'être député ou d'être sénateur, ça ne pose pas de problème.
01:06Être maire de Pau et être député ou sénateur, ce n'est pas compatible.
01:10Et être Premier ministre et maire de Pau ?
01:13Ce n'est pas compatible.
01:15Le malheureux Premier ministre, c'est tous les jours, de jour de nuit,
01:21il y a des ennuis qui tombent, et l'affaire de Mayotte, l'illustre,
01:26si vous voulez, c'est le ministre de l'Intérieur qui est allé là-bas.
01:30C'est vrai qu'en termes de solidarité, je pense que nos compatriotes de Mayotte
01:35auraient apprécié que le Premier ministre vienne,
01:38même pour quelques heures, pour faire le point avec le préfet,
01:43toutes les autorités locales, sur comment on peut faire face à cette catastrophe
01:47qui frappe le département le plus paupérisé de toute la France.
01:51On peut le rappeler, on va en parler, à tout le moins, c'est donc une faute politique.
01:55Je pense, mais il a aussi à constituer son gouvernement, ça tombe au plus mal,
01:59c'est vrai, c'est l'accumulation des problèmes,
02:04mais les gens aiment que leurs dirigeants soient à côté d'eux quand ils souffrent.
02:10Le chef de l'État, lui, se rendra en tous les cas à Mayotte, Charles de Courson-Mayotte,
02:14qui fait l'expérience de l'effondrement total.
02:16On parle de famine, de risques d'épidémie, de risques de pillages, de lois débandent.
02:20L'État, l'État français, fait face à des défis colossaux.
02:23Et bien avant le cyclone, qui n'a pas voulu voir cette cocotte minute
02:27que représente ce 101ème département français ?
02:31Il faut rappeler l'historique.
02:33C'est la volonté de nos compatriotes de Mayotte,
02:36qui a une écrasante majorité, ont voulu rester français.
02:39Ils ont refusé d'être indépendants.
02:43Moi, je suis démocrate, et la Constitution française, d'ailleurs,
02:48dit que nulle parcelle du territoire de la République ne peut quitter la République
02:52sans l'accord majoritaire préalable de la population concernée.
02:57Ce qui est une protection.
02:59Et c'est vrai que la politique à l'écart de Mayotte a été...
03:05Comment dire ?
03:07Il y a eu des efforts, de fait, c'est certain.
03:10Si on compare la situation, par exemple, des Comores par rapport à celle de Mayotte,
03:16on comprend que nos compatriotes de Mayotte se félicitent d'être restés français.
03:21Oui, mais faut-il se comparer pour se consoler ?
03:24Mayotte est quand même un département français.
03:27Mais avant même, si vous voulez, cet épouvantable ouragan,
03:31il y avait des problèmes d'alimentation en eau.
03:34Il y avait des problèmes d'alimentation électrique.
03:40Et c'est vrai que le grand problème de Mayotte,
03:43qui explique d'ailleurs le vote de nos compatriotes de ce département,
03:48c'est, entre guillemets, une forme d'invasion, il faut bien le dire,
03:52par des immigrants venant surtout des îles Comores, mais pas uniquement,
03:58et qui essaient de pénétrer en Europe via Mayotte.
04:02Lors de grandeur, la moitié de la population de Mayotte est clandestine.
04:06Effectivement, et c'est une étude, près de 48% est d'origine étrangère et clandestine.
04:12Ce sujet, on n'a pas voulu le voir, parce que c'est ce sujet aussi qui a conduit
04:16à un bidonville quasiment, comme un État à ciel ouvert.
04:21Oui, et puis je suis très proche d'Estelle Youssoupha,
04:26qui est l'un des deux députés de Mayotte, qui me raconte ce qui se passe là-bas,
04:32avec des jeunes sans famille réussissant à pénétrer à Mayotte,
04:38et qui, pour survivre, pillent, menacent avec des haches.
04:45On arrête l'écart de transport scolaire.
04:48Donc, on est à la limite de l'anarchie dans ce département.
04:54J'ai toujours posé la question, mais pourquoi est-ce que la marine française
04:59ne va pas en bordure de Mayotte pour ramener tous ces bateaux d'immigrés clandestins
05:09qui veulent pénétrer à Mayotte et par Mayotte dans l'Union Européenne ?
05:14Pourquoi cet effort n'a pas été fait ?
05:16Alors que les Mahorais le demandent.
05:18Vous avez cité la fameuse députée Estelle Youssoupha qui se bat,
05:22notamment sur notre antenne, dit que le département était lâchement abandonné.
05:28Oui, alors je serais peut-être un peu plus mesuré,
05:31parce qu'il y a eu des efforts, si vous voulez, sensibles.
05:34Mais quand vous avez d'énormes bidonvilles,
05:36parce que cette population n'a pas de logement,
05:39et donc quand vous avez un ouragan, tout ça s'envole.
05:44Mais il y a le problème de l'eau,
05:47il y a des problèmes sociaux extrêmement difficiles.
05:53Et moi je crois qu'il faudrait mettre les moyens
05:56pour tenir la frontière entre Mayotte et les Comores,
06:01puisque c'est essentiellement à partir des Comores que viennent ces immigrés.
06:04Et sinon, on a entendu ce que vous avez dit Charles de Courson, l'anarchie.
06:08Et nous parlons bien d'un département français.
06:10Dans l'actualité également, et dans une rare quasi-unanimité,
06:13l'Assemblée nationale a voté hier la fameuse loi spéciale.
06:17Alors il s'agit d'éviter une rupture dans la continuité des services de l'État.
06:21C'était une étape indispensable, cette loi spéciale ?
06:24Indispensable, parce que si on ne la votait pas,
06:27on se retrouvait au 1er janvier, on ne pouvait plus lever les impôts.
06:30Alors naturellement, tous les anarchistes...
06:32C'est formidable.
06:34Il faut quand même rappeler que si on lève des impôts,
06:36ce n'est pas pour le plaisir, c'est pour financer des services publics.
06:39Donc comment on faisait fonctionner les services publics ?
06:42Et donc ça, c'était totalement indispensable.
06:44D'ailleurs, tout le monde a voté pour.
06:46Il n'y a qu'un groupe qui s'est abstenu,
06:48parce que le fameux amendement concernant l'actualisation de l'impôt sur le revenu
06:55avait été déclaré irrecevable.
06:57C'est la France insoumise ?
06:58C'est la France insoumise, oui.
06:59Pardonnez-moi, ça veut dire que quand même,
07:01je veux dire, in fine, leur vote ou leur non-vote
07:04montre que ça ne les dérangeait pas,
07:06qu'il pouvait y avoir une rupture dans la continuité des services de l'État ?
07:09Non, mais ils n'étaient pas contre.
07:10Ils avaient d'ailleurs voté en faveur de ce texte en commission.
07:14D'ailleurs, tout le monde était d'accord, en fait, là-dessus.
07:18Je me suis permis de dire pendant les débats,
07:21on ne fait que débattre et parfois les gens se critiquent, etc.
07:27sur un texte sur lequel tout le monde est d'accord.
07:29Alors franchement, on pourrait peut-être de temps en temps
07:32penser que les Français nous regardent
07:34et se posent la question, mais où est l'intérêt national ?
07:38Évidemment, c'est la question qui devrait animer tout le monde.
07:41Compte tenu de ce contexte, Charles de Causson,
07:44ce matin dans Le Figaro, le gouvernant de la Banque de France,
07:46François Villaurat-Gallot, avertit
07:48« Si notre pays reste dans le déni budgétaire, il risque l'effondrement ».
07:51Ça fait plusieurs fois que la Banque de France avertit.
07:53Thierry Breton et Pierre Moscovici réclament un gouvernement
07:56qui s'attaque au désendettement, sinon effondrement total.
08:01Nous ne soyons pas excessifs.
08:03Tant que les marchés financiers pensent que la France
08:09est capable de payer les intérêts de sa dette,
08:11non pas de rembourser sa dette,
08:13mais de payer les intérêts de sa dette,
08:15on continuera à pouvoir se financer.
08:17Le problème, c'est un coût probablement croissant
08:20et qui va rendre encore plus compliqué
08:23le redressement des finances publiques.
08:25Mais il n'y a pas 36 000 solutions.
08:27Il faut réduire la dépense publique.
08:29C'est ça la priorité des priorités.
08:33Est-ce que tout le monde l'a en tête aujourd'hui ?
08:35Non, certains croient encore qu'on peut
08:37augmenter indéfiniment les problèmes obligatoires.
08:40On est, avec les Danois, les premiers Européens
08:44avec un taux de problèmes obligatoires
08:46parmi les plus élevés au monde.
08:48Et donc, si on veut la révolte du contribuable...
08:51La révolte ?
08:53Un jour, on arrivera à la révolte des contribuables.
08:55Vous pensez qu'il peut y avoir un jour
08:57un non-consentement des citoyens en disant...
08:59En disant, écoutez, on n'en peut plus.
09:02D'ailleurs, vous commencez à le voir.
09:04On ne parle que des gens très...
09:06Une forme de gilet jaunisation par rapport à l'impôt.
09:08Bien sûr, un rejet.
09:11On le voit même dans les impôts locaux.
09:14Vous voyez, on commence à voir la pression qui monte.
09:18Dans un tel contexte budgétaire et financier,
09:21Charles de Courson, est-ce qu'on aurait le loisir
09:24ou les moyens d'avoir une autre censure ?
09:26Et est-ce que François Bayrou, aujourd'hui,
09:28peut éviter le même sort que Michel Barnier, selon vous ?
09:31La composition de l'Assemblée nationale est toujours la même.
09:35L'élément positif dans l'évolution
09:38de la situation des groupes politiques,
09:40c'est l'évolution du groupe socialiste.
09:43Puisque tout le monde savait qu'en leur sein,
09:46il y avait ceux qui pensent qu'il faut
09:48qu'ils s'éloignent de la France insoumise
09:50et ceux qui disent, restons au moins jusqu'au municipal.
09:54Il semble que la majorité, maintenant,
09:57est basculée en faveur, disons,
10:00d'une position plus réaliste et plus concrète.
10:04Mais nul ne peut dire ce qui se passera.
10:08Croire que le Rassemblement national
10:10ne votera pas de motion de censure,
10:12ce n'est pas du tout ce qu'ils déclarent.
10:14Ils disent qu'ils jugeront sur pièce
10:16et qu'ils s'en réservent la possibilité
10:18d'utiliser ce moyen constitutionnel.
10:20Ce qui a été dit d'ailleurs avec Michel Barnier,
10:22peut-être qu'il y a une vision un peu plus conciliante.
10:24En tous les cas, Marine Le Pen se félicite
10:26avec Jordan Bardalla d'avoir été reçue.
10:28Est-ce que vous y voyez, d'ailleurs,
10:30une manière tout à fait républicaine
10:32de respecter des millions de Français ?
10:34Mais, je dis souvent,
10:36ils ont été élus par les Français.
10:38Que ça vous plaise ou que ça ne vous plaise pas,
10:40ils sont représentants du peuple français.
10:42Et donc, il doit être respecté. Est-ce qualité ?
10:45Ce n'est pas parce que je ne partage pas
10:48ni les idées de la France insoumise
10:51ni les idées du Rassemblement national
10:53qu'on ne peut pas dialoguer et discuter.
10:56Ça vous paraît normal, vous le dites,
10:58de façon extrêmement normale,
11:00comme si ça coulait de source.
11:01Ça ne l'a pas été pour le précédent gouvernement.
11:03Emmanuel Macron avait parlé d'un front anti-républicain.
11:06Non, mais M. Macron n'est pas Premier ministre,
11:10n'a jamais été député de sa vie, si vous voulez.
11:13Et donc, il faut respecter la diversité des opinions.
11:16Si les Français votent pour les différents courants politiques,
11:20ils ont des raisons.
11:21Ils doivent être respectés. Est-ce qualité ?
11:24Moi, je vais toujours discuter avec tout le monde.
11:26D'ailleurs, beaucoup vous reconnaissent cela.
11:29Charles de Courson, je le disais, sur CNews et Europe 1,
11:32vous connaissez très bien François Bayrou.
11:34Vous avez été même son lieutenant,
11:35lieutenant de l'UDF avant de vous éloigner
11:37lors de l'entre-deux-tours de la présidentielle de 2007,
11:40quand François Bayrou a refusé l'accord avec Nicolas Sarkozy.
11:43Je le disais, vous le connaissez bien.
11:46Est-ce que vous connaissez sa feuille de route aujourd'hui ?
11:48On parle des personnes, des femmes et des hommes qui pourraient rentrer.
11:50Est-ce que le plus important est de savoir le cap pour la France ?
11:53Mais lorsque le président a reçu à deux reprises,
11:57d'ailleurs notre groupe comme les autres groupes parlementaires,
12:01ou une partie des groupes parlementaires pour être plus précis,
12:04nous lui avons dit, Monsieur le Président,
12:06le problème ce n'est pas de savoir qui va être Premier ministre,
12:09le problème c'est quel programme.
12:12Et pour cela, vous devriez nommer un facilitateur
12:17pour réunir les différents courants politiques
12:20et voir si on peut se mettre d'accord sur une plateforme commune.
12:23Et après, on verra qui peut porter cela.
12:27C'est la logique d'abord, dans la méthode.
12:29Comme d'habitude.
12:30Mais il ne nous a pas du tout écouté.
12:31Non.
12:32Peut-être écouté, mais pas.
12:33Après on m'a dit, moi je ne faisais pas partie de la délégation,
12:35mais ceux qui en font partie, ils ont dit,
12:37oui c'est très intéressant, je partage votre idée, etc.
12:40Et on fait l'inverse.
12:42Quand Michel Barnier a été désigné
12:45par le Président de la République Premier ministre,
12:47est-ce qu'il avait une feuille de route ?
12:49Non.
12:50Non.
12:51Vous êtes en train de dire que dans ce contexte dramatique
12:54et en plus avec une telle addition budgétaire,
12:56on est en train de naviguer à vue ?
12:58Absolument.
12:59On aurait dû commencer par nommer un facilitateur,
13:03quelqu'un qui écoutait tout le monde,
13:05qui voyait quels sont les thèmes qu'il faut écarter,
13:08quels sont les thèmes de division,
13:09quels sont les thèmes sur lesquels on peut se rassembler
13:12dans l'intérêt du pays,
13:13pour diriger ce pays jusqu'aux élections présidentielles.
13:16Et après, tout le monde reprend son indépendance.
13:19Quelle est l'échéance de ces élections ?
13:20Parce que vous continuez à croire, Charles de Courson,
13:22que la démission du Président de la République
13:24serait une solution aujourd'hui.
13:26C'est incontestablement une solution,
13:29puisqu'on reviendrait devant le peuple.
13:31Mais tout le monde sait que le Président de la République
13:33ne démissionnera pas.
13:34D'ailleurs, c'est son droit.
13:36Il a été élu démocratiquement.
13:39S'il veut rester encore deux ans,
13:42il reste encore deux ans.
13:43Je dis simplement qu'il y a des moments dans la vie
13:46où il faut se poser la question
13:47quel est l'intérêt de ce peuple ?
13:49Général De Gaulle, qu'on soit gaulliste, anti-gaulliste,
13:54il a été très démocrate.
13:56Il a démissionné.
13:58Vous dites à Emmanuel Macron,
14:00attention de ne pas aller vers un pourrissement de la situation.
14:03Comprenez que vous faites partie du problème ?
14:05C'est incontestable.
14:07Qui est à l'origine du chaos ?
14:09C'est la dissolution qu'il a faite,
14:11même contre les quelques personnes, très rares,
14:15à qui il avait demandé conseil.
14:17Et qu'ils lui ont dit, surtout Président, ne faites pas ça.
14:20C'est pas moi qui le dis, c'est même eux qui le disent,
14:23des macronistes.
14:25Il a installé le chaos.
14:27Je pense qu'il a voulu installer le chaos
14:29pour pouvoir reprendre la main.
14:31Quand on joue à ce jeu-là,
14:34on ne sait jamais comment ça peut finir.
14:37Dans un contexte qui est le nôtre,
14:39je voudrais conclure parce que beaucoup de nos téléspectateurs
14:41et auditeurs vous ont découvert, Charles de Courson,
14:43d'abord lors de la réforme des retraites.
14:45Vous y étiez farouchement opposé.
14:47Et avec, évidemment, votre travail sur les déficits
14:50et la question budgétaire,
14:52l'ancien ministre de l'Économie, Bruno Le Maire,
14:54était auditionné il y a quelques jours
14:56par la commission chargée d'enquêter sur les dérapages budgétaires
14:58lorsqu'il était à Bercy.
15:00Bruno Le Maire qui a renvoyé la responsabilité
15:02aux différents parlementaires.
15:05Est-ce que vous continuez à croire
15:07qu'il y a eu insincérité
15:09et même une forme de mensonge d'État ?
15:11Non, mais quand on a questionné
15:13M. Le Maire en disant
15:15expliquez-nous comment vous étiez ministre,
15:17on peut avoir des chutes de recettes
15:20par rapport à vos prévisions aussi considérables.
15:22Je rappelle les chiffres.
15:24On nous a expliqué qu'en 2024,
15:26l'impôt sur les sociétés rapporterait 72 milliards.
15:29Il va rapporter 56-57 milliards.
15:32Réponse du ministre,
15:34moi je ne me mêlais pas de ça,
15:36c'est les services qui faisaient les prévisions.
15:38Mais attendez,
15:40qui est le chef des services ?
15:42C'est le ministre.
15:44C'est sa responsabilité.
15:46Et de dire je ne veux pas me mêler,
15:48c'est comme si l'administration était autonome.
15:50Elle n'est pas autonome,
15:52elle est sous l'autorité politique des ministres.
15:54C'est ça la démocratie.
15:56Moi j'étais très choqué.
15:58Je lui ai dit, monsieur le ministre, c'est pas possible.
16:00Que vous a-t-il répondu ?
16:02Rien.
16:04Il a attaqué, si vous voulez,
16:06en arrivant, sur les responsabilités
16:08des parlementaires.
16:10Je veux dire, c'était incroyable.
16:12C'était incroyable.
16:14Moi j'aurais été président,
16:16je lui aurais dit, monsieur le ministre,
16:18je vous demande immédiatement de retirer vos propos.
16:20Vous êtes en train de ruiner la démocratie.
16:24Je ne sais pas si vous avez
16:26regardé la bande vidéo.
16:28Voilà, c'est quand même un comportement,
16:30je trouve, incroyable.
16:32On connaîtra un jour la vérité ?
16:34Ah oui, oui,
16:36la commission d'enquête l'établira.
16:38En tant que rapporteur général,
16:40j'approfondis,
16:42puisque j'avais posé des questions
16:44à la direction du Trésor,
16:46puisque c'est elle qui fait ses prévisions.
16:48Je suis allé cinq heures les auditionner.
16:50Ça a été parfois un peu chaud,
16:52mais je commence à voir
16:54le début de commencement de la vérité.
16:56Vous reviendrez pour en parler,
16:58je vous remercie pour cette grande interview
17:00et je vous dis à très bientôt.
17:02Merci.

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