Au Burkina Faso, l’utilisation des pesticides chimiques pour lutter contre les insectes ravageurs en agriculture est en constante augmentation. Cependant, de nombreux cas d’intoxication alimentaire, parfois mortels, causés par ces substances ont été enregistrés, posant un grave problème de santé publique. Face à cette menace, certains agriculteurs se tournent vers des méthodes naturelles, telles que les pièges collants. Cette alternative permet-elle de promouvoir une agriculture plus saine et respectueuse de l’environnement ?
#burkinafaso #agriculture
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00:00Le problème des pesticides chimiques, je pense que tout le monde perçoit ça, même les producteurs.
00:05Ils perçoivent que c'est dangereux pour leur environnement.
00:08C'est faute vraiment d'alternatives qu'ils sont obligés d'utiliser.
00:30Ces pièces sont très efficaces et nous avons vraiment utilisé depuis l'année passée et jusqu'à maintenant c'est ce qu'on utilise.
00:43C'est parce que vraiment ça a prouvé son efficacité dans la lutte contre ces insectes ravageurs.
00:50Dire que ça ne permet pas de faire une agriculture à grande échelle, je ne suis pas d'accord.
00:54Mais ça va demander un investissement conséquent.
00:58En fonction de la surface, il y a un certain nombre de pièges insectes qu'il faut placer.
01:02Par exemple, quand vous avez un hectare, il faut au moins 150 à 200 pièges insectes que vous devez placer à des écartements bien donnés.
01:09C'est assez scientifique.
01:10Là, ça vous permet véritablement d'être assez efficace pour lutter contre les insectes.
01:15Maintenant, si vous faites moins que ça, ça ne va pas donner les résultats que vous souhaitez.
01:20Je pense qu'à ce niveau-là, ce n'est pas un souci.
01:23Ça permet vraiment de pouvoir lutter contre, de faire de la production à grande échelle.
01:27Encore aussi, il faut préciser qu'on n'a pas besoin d'un grand champ pour faire une production assez rentable.
01:33Je pense qu'il faut aussi se diriger vers la production intensive où, avec une petite superficie, on arrive à produire une grande quantité de production
01:44en maximisant sur les facteurs de production et en utilisant des spéculations qui ont une rentabilité économique importante.
02:05C'est le résultat qui convient au producteur.
02:09Lorsqu'il place, par exemple, un ou deux pièges à insectes, il se rend compte que ça arrive à capturer des insectes nuisibles.
02:14Alors, du coup, il adopte la pratique.
02:17Quand il est convaincu, il sait qu'en utilisant les pièges à insectes, c'est un gain pour sa santé.
02:21Également, ça lui permet des produits de qualité où il va vendre mieux que les produits chimiques.
02:28Je pense que, véritablement, il peut faire le choix.
02:31Mais ça, il faut vraiment une bonne approche.
02:33Il faut bien les expliquer et je pense qu'en général, ils arrivent à comprendre.
02:39L'agriculture biologique et l'agroécologie, c'est le futur
02:55Oui, en fait, c'est dire que pour moi, c'est le futur de l'agriculture.
02:59L'agriculture biologique, l'agroécologie, c'est le futur.
03:03Ça nous permet vraiment d'éviter les préjudices que nous faisons sur l'environnement,
03:09sur la santé humaine et animale.
03:11Et aujourd'hui, de plus en plus, les gens sont intéressés par ce qu'ils consomment,
03:16par l'origine de ce qu'ils consomment, comment ça a été produit.
03:19Beaucoup de gens s'intéressent de plus en plus aux méthodes de production.
03:23Je pense qu'adopter ces méthodes-là, ça permet de préserver non seulement la santé du producteur
03:28parce qu'il ne va pas inhaler des produits chimiques et tout,
03:31puisque lui-même, il consomme aussi sa production et également aussi sa famille en consomme.
03:35Ça va vraiment permettre de limiter cela.
03:38Et également aussi la population qui gagne, le pays qui gagne,
03:42parce que ça va permettre vraiment d'éviter beaucoup de maladies.
03:45Aujourd'hui, les gens souffrent pas mal de maladies.
03:47Et comme le dit Pierre Rabhi, le père de l'agroécologie,
03:51alors quand on s'assoit pour manger, surtout quand c'est des produits produits par les produits chimiques,
03:57c'est mieux de se souhaiter bonne chance que de se souhaiter bon appétit.
04:00Voilà, et je pense qu'il faut qu'on arrive à inverser cette tendance-là,
04:03qu'on puisse produire des produits sains où, lorsqu'on s'assoit pour manger, qu'on soit tranquille dans l'esprit,
04:08que le producteur lui-même qui a produit soit tranquille parce qu'il sait qu'il a servi des produits sains à la population
04:14et qu'on puisse véritablement jouir et vraiment profiter des nourritures saines que nous produisons.