• il y a 10 heures
Le club de l’économie en Isère

Category

📺
TV
Transcription
00:00Nord-Isère Économie et Présence, partenaires des entreprises de votre territoire.
00:09Acteurs et partenaires de l'économie régionale,
00:12la Caisse d'épargne Rhône-Alpes vous présente Alpes Décideurs.
00:30Bonjour à tous, bonjour et bienvenue dans Alpes Décideurs,
00:42le mensuel économique de Télé-Grenoble,
00:44le rendez-vous des chefs d'entreprise, des partenaires d'affaires
00:47ou tout simplement des curieux du monde économique.
00:50Vous le savez, chaque mois nous mettons en lumière
00:52les entreprises qui font le dynamisme des Alpes.
00:55A mes côtés pour nous accompagner ce mois-ci, Pierre Rossetti, bonjour.
00:58Bonjour Christophe.
00:59Vous dirigez la gestion privée et la banque privée de la Caisse d'épargne Rhône-Alpes.
01:02C'est bien cela.
01:03Vous êtes notre expert, aujourd'hui on parle ensemble.
01:05Du tour du monde des places boursières et également du Consumer Electronics Show,
01:11le célèbre salon qui se tient à Las Vegas sur la technologie et l'innovation.
01:15Ce sera la question de l'internaute.
01:17Dans cette émission, retour aussi sur la nuit de l'économie.
01:19Comme chaque année, la Chambre de Commerce et d'Industrie de Grenoble
01:21a décerné ses trophées présence.
01:23C'est l'occasion de faire le point avec le président Pierre Streff sur l'édition 2024
01:28mais aussi sur la conjoncture.
01:30On en dira quand même quelques mots.
01:32En feuilletant le palmarès de ces trophées présence,
01:35nous ferons la connaissance de Diverty Events,
01:37une agence événementielle spécialisée dans la cohésion d'équipes
01:41avec qui les séminaires deviennent des jeux collaboratifs
01:44ou des serious games sur mesure.
01:46Nous suivrons la progression de la start-up Drug Optimal
01:49qui lance la commercialisation de son logiciel
01:52destiné à mieux prévenir les incompatibilités médicamenteuses.
01:56Et puis bien sûr, nous découvrirons le leader de l'année 2024,
01:59Vercor, spécialiste des batteries électriques bas carbone.
02:03La petite start-up d'hier est devenue une licorne
02:06lancée dans une stratégique course contre la montre
02:09avec un double défi, décarboner nos mobilités
02:12et renforcer la souveraineté industrielle européenne.
02:21Alors avec l'année 2024 qui vient de s'éteindre,
02:23nous faisons le bilan de santé des places boursières.
02:25C'est la tradition du mois de janvier pour Alpe Décideur.
02:292024 qui restera dans les mémoires
02:31comme une année contrastée pour les marchés financiers.
02:34Pierre, sur les marchés actions,
02:37qu'est-ce que nous disent les grands indices internationaux ?
02:40On va commencer par les Etats-Unis.
02:41Alors oui, effectivement.
02:42Déjà, les bourses mondiales ont évolué en ordre dispersé.
02:46Certaines se sont très bien comportées
02:48et c'est le cas d'ailleurs de la place boursière américaine.
02:51Pour reprendre les plus gros indices de la place boursière américaine,
02:54le Dow Jones composé de 30 valeurs
02:56parmi les plus grandes sociétés en fait américaines
02:59a réalisé une performance de près de 13% sur l'année,
03:02portée principalement par des valeurs aussi technologiques.
03:05Ça a été le cas du S&P 500 qui est un indice plus large.
03:08Il est souvent considéré comme étant l'indice le plus représentatif
03:12de la place boursière américaine
03:13puisque sa capitalisation représente approximativement
03:1780% des valeurs américaines.
03:19Donc la performance du S&P a été aussi remarquable
03:22puisqu'elle était de plus de 23%.
03:24Et enfin, le Nasdaq composite,
03:27rendu populaire par les sociétés de la tech,
03:30s'est lui aussi très bien comporté
03:31puisqu'il enregistre un gain de plus de 30%.
03:33Et le Nasdaq a connu pour la première fois en fait de son histoire
03:37le franchissement du cap des 20 000 points.
03:39On parle beaucoup d'intelligence artificielle ces derniers temps.
03:43Les méga capitalisations dans ce domaine sont importantes ?
03:46Alors vous faites très certainement référence aux 7 magnifiques.
03:49Après les GAFAM effectivement
03:50et l'intégration de NVIDIA et d'ESLA,
03:52on parle aujourd'hui des 7 magnifiques.
03:54Ces méga capitalisations de la technologie
03:57issues de l'intelligence artificielle
03:58ont connu véritablement une année spectaculaire en bourse.
04:01On va reprendre peut-être quelques-unes d'entre elles.
04:04C'est le cas notamment de NVIDIA.
04:06NVIDIA, c'est le champion de la carte graphique,
04:11le parrain même de l'intelligence artificielle
04:14qui a connu un gain de pratiquement 170% sur l'année 2024.
04:19Après déjà un bond de 230% en 2023.
04:22Cette société a une capitalisation boursière
04:25qui dépasse les 3 300 milliards de dollars.
04:27Pour vous donner une représentation,
04:29c'est beaucoup plus que la consolidation
04:31de toutes les sociétés du CAC 40.
04:33Donc vraiment un maçon d'ontes de la bourse.
04:35Et d'ailleurs, il y a un biais côté américain
04:38avec les valeurs de la tech.
04:39Si on reprend d'autres caractéristiques
04:41et d'autres exemples de la tech,
04:43on a la société Meta,
04:44beaucoup plus connue au travers de ses marques
04:46Facebook, Instagram ou encore WhatsApp.
04:49Qui a connu aussi une évolution positive de 70% sur l'année
04:54grâce notamment à un marché de la publicité numérique
04:58qui s'est très bien comporté.
04:59Et enfin, Tesla, la célèbre marque automobile d'Elon Musk
05:04qui a évolué en ordre dispersé au cours de l'année.
05:08Une première partie de l'année jusqu'au 4 novembre
05:10où finalement la société et son cours de bourse
05:12a évolué dans le rouge
05:13avec une perte de moins de 2% au 4 novembre.
05:15Élection de Donald Trump à la Maison Blanche.
05:19Le cours a connu une envolée spectaculaire
05:21pour finir finalement l'année
05:22avec un résultat consolidé de plus 66%.
05:25Alors notre tour des places boursières
05:27nous emmène en Asie maintenant.
05:28Les places asiatiques se sont plutôt très bien comportées.
05:31C'est le cas notamment du Nikkei 225,
05:34donc sur la place japonaise
05:35qui peut s'enorgueillir d'un gain de plus de 19% sur l'année
05:39grâce principalement à un Yen affaibli
05:42et à des exportations qui se sont très bien comportées.
05:45L'indice de la place taïwanaise, le Taihex,
05:50lui aussi ressort comme le grand vainqueur
05:52avec un gain de plus de 29%.
05:54Et le Hang Seng de Hong Kong,
05:56cet indice qui fait référence aussi sur la zone,
06:00a connu une très belle performance
06:02avec plus de 17% de performances cumulées sur l'année.
06:05Néanmoins, assez contrastant avec la situation économique du pays
06:09qui connaît malgré tout une bulle immobilière
06:11qui est toujours persistante
06:12et une consommation domestique,
06:14une consommation des Chinois à l'intérieur de leur pays
06:16qui reste relativement à tonne.
06:18Plutôt une belle santé globalement à l'international.
06:22En Europe ?
06:23En Europe, l'année 2024 restera un bon cru,
06:27voire un excellent cru pour certains.
06:28Peut-être pas pour le meilleur producteur de vin
06:30puisque la France finalement fait une performance
06:36qui n'était pas du tout celle qui était attendue
06:38puisque la performance sur le CAC 40 est de moins de 15%,
06:41mais si on reprend déjà le standard de la bourse européenne
06:45qui est l'Eurostock 50,
06:46cet indice pan-européen a connu une évolution de plus 8% sur l'année.
06:50Les principaux indices des grands pays européens
06:53se sont très bien comportés.
06:54Ça a été le cas du DAX allemand qui finit à plus de 19%.
06:57C'est le cas de l'IBEX espagnol qui finit pratiquement à 15%.
07:01Et même les places anglaises et suisses
07:03ont connu des performances relativement intéressantes
07:06avec plus 5,7% pour Londres et plus 4,1% pour la Suisse.
07:10La France a un peu plus souffert.
07:12La France a souffert, effectivement.
07:13Moins de 15% de performance.
07:15C'est l'un des rares baromètres des pays développés
07:17à finir l'année dans le rouge.
07:19La France s'est ouverte de plusieurs choses.
07:21La première des choses, la dissolution de l'Assemblée nationale
07:24qui a créé une instabilité politique
07:26et malheureusement qui a impacté le moral des investisseurs.
07:29Et puis également les spreads entre les obligations françaises et allemandes
07:34qui se sont augmentées, qui se sont accrues
07:37et qui traduisent finalement une désaffection
07:40vis-à-vis de la dette publique française.
07:42Et quand on parle finalement de spread,
07:44on parle de primes de risque,
07:45on parle finalement de surplus de rémunération
07:47que les investisseurs exigent pour porter de la dette française
07:50plutôt que de la dette allemande.
07:52Bon, quand même quelques belles performances à la Bourse de Paris.
07:54Oui, bien évidemment.
07:56Parmi le tiercé gagnant, on va retrouver trois sociétés.
07:59La société Accor qui a enregistré une performance
08:01de pratiquement 36% sur l'année.
08:03Merci l'UGO.
08:05Portée par la dynamique des Jeux Olympiques de Paris 2024.
08:09On va retrouver également la société Safran,
08:12l'équipementier aéronautique qui lui a profité
08:14d'un marché mondial de l'aéronautique qui s'est repris.
08:17Et enfin, on va retrouver également Schneider
08:19avec une performance tout à fait honorable de plus 32,5%.
08:23Là aussi, son choix stratégique de se positionner
08:26sur l'efficacité énergétique a fait que ce secteur
08:30est en forte croissance et a profité également
08:32à la société pour se développer.
08:33Mais à l'inverse, une industrie du luxe un peu à la peine.
08:37Alors, il y a un biais côté américain avec la tech,
08:39il y a un biais côté français effectivement avec le luxe
08:41qui est presque surpondéré en fait dans nos indices.
08:44Et le ralentissement de la consommation en Chine
08:47a fait que malheureusement, les sociétés issues du luxe
08:50ou de la cosmétique ont pâti en fait en 2024.
08:53Pour prendre quelques exemples, Kering a chuté 40% en Bourse.
08:57On a L'Oréal qui a chuté de son côté de 24%.
09:00Et on a également LVMH qui a abandonné 13% sur l'année 2024.
09:04On continue notre tour des places boursières
09:07avec un zoom peut-être particulier sur les fameuses crypto-monnaies.
09:10Parmi les crypto-monnaies, la plus connue d'entre elles,
09:12le Bitcoin a connu une année spectaculaire
09:14avec une hausse de plus de 135% sur l'année,
09:17franchissant pour la première fois de son histoire
09:19le cap des 100 000 dollars en décembre dernier.
09:22Là aussi, c'est en fait une monnaie qui a profité
09:25à la fois d'un optimisme de la plupart des investisseurs.
09:29Il y a aussi en fait un aspect régulation
09:31qui apparaît de plus en plus
09:33et qui permet en fait de sécuriser ce type de transactions.
09:36Donc vraiment une très belle année en tout cas pour la crypto-monnaie.
09:39Bon et puis on va terminer avec quelques introductions en Bourse en 2024.
09:42Alors au niveau des introductions en Bourse,
09:44un marché qui est resté pour la troisième année consécutive relativement à tonne.
09:48En nombre, c'est 1215 introductions en Bourse.
09:51C'est un peu plus de 123 milliards de dollars de fonds levés.
09:55Et là aussi avec des économies ou des marchés
09:58qui ont évolué en ordre dispersé.
10:00On a un marché en Asie-Pacifique qui s'est complètement effondré
10:03et qui atteint des niveaux d'il y a pratiquement 11 ans
10:06avec 37% en volume de moins en fait d'introduction en Bourse
10:11et 51% en valeur.
10:12Un marché américain qui tire toujours son épingle du jeu
10:15et qui a repris sa position de leader
10:17et qui lui a augmenté 35% en volume et 45% en valeur.
10:21Et effectivement un marché européen
10:23qui est en demi-teinte mais néanmoins en amélioration,
10:26qui se retrouve avec une contraction du nombre d'introductions en Bourse de 16%,
10:29mais par contre qui gagne 41% en valeur.
10:32– Merci beaucoup, merci Pierre pour ce tour du monde.
10:34Beaucoup de chiffres mais un tour du monde effectivement passionnant.
10:37Et on va continuer à parler un peu de conjoncture
10:40en zoomant sur l'ISER tout de suite.
10:42– Générique –
10:47Et oui c'est en effet une autre tradition du début d'année.
10:50Nous recevons le Président de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Grenoble,
10:53Pierre Streff, bonjour.
10:54– Bonjour.
10:55– Merci d'être avec nous.
10:56On va prendre des nouvelles du moral des chefs d'entreprise
10:58et puis ce sera aussi bien sûr l'occasion de revenir
11:00sur les trophées économiques de présence.
11:02Le palmarès qui est établi par le magazine de la CCI de Grenoble
11:06et qui nous donne l'occasion de mettre en lumière
11:08de belles réussites iséroises.
11:10On en voit la une du mois de décembre-janvier.
11:13Pierre Streff avance là, petit coup d'œil sur la conjoncture.
11:19D'abord sur la Chambre de Commerce et d'Industrie
11:21pour rappeler quelques chiffres majeurs.
11:23On est sur quoi ? Sur à peu près 45 000 ressortissants.
11:25– Voilà, 45 000 ressortissants, on n'est pas loin de 300 collaborateurs
11:28et bien sûr notre rôle c'est d'aider les entreprises
11:31dans tous les secteurs d'activité internationale,
11:34chez eux, chez nous, sur le territoire.
11:37– 45 000 ressortissants, ça représente près de 180 000 salariés.
11:40Donc on imagine, c'est des chiffres qu'on aime bien rappeler
11:42parce que c'est un poids énorme.
11:44– Oui, tout à fait.
11:45– Avec des belles pépites qui dépendent de la Chambre de Commerce et d'Industrie,
11:49on pense évidemment à GEM, à l'IMT.
11:51– Oui, alors effectivement la Chambre de Commerce est là pour aider le territoire
11:56et puis on a l'IMT, donc l'IMT est le campus de l'alternance
12:00où nous avons plus de 2 000 jeunes qui sont en alternance dans les entreprises,
12:04dans tous les métiers, que ce soit les métiers de bouche, bâtiment ou autre.
12:07Et puis aussi notre école de commerce, Grenoble Ecole de Management,
12:11qui avait connu une petite période de turbulence pendant la période Covid,
12:16comme les autres écoles d'ailleurs,
12:18et qui, avec une nouvelle gouvernance qu'on a mise en place avec mes collègues élus,
12:24est en train de remonter dans les classements, fortement,
12:28au niveau des classements nationaux et internationaux.
12:31Donc on est très fiers de notre école qui est une pépite de notre territoire.
12:36Beaucoup de jeunes s'intéressent, je suis très surpris d'ailleurs,
12:39mais agréablement, par l'intérêt que portent les jeunes sur notre territoire isérois
12:45par rapport aux montagnes, par rapport au bien-être de notre territoire.
12:50C'est génial.
12:51Le territoire est effectivement attractif.
12:52Ces formations, elles sont essentielles aussi parce qu'elles répondent aux besoins des entreprises locales.
12:56Tout à fait, les entreprises locales et les entreprises aussi,
12:59puisque j'ai dernièrement eu des réunions avec les anciens élèves de GEM,
13:06qui sont aujourd'hui dans des grosses boîtes,
13:09alors à l'international ou dans des boîtes,
13:11on parlait tout à l'heure de boîtes cotées, de sociétés cotées en bourse, dans le luxe.
13:16Nous avons aujourd'hui des décideurs qui ont des rôles très importants dans ces entreprises
13:20et j'en ai été très surpris et agréablement surpris.
13:23Ils sont issus de notre école.
13:25C'est bien, c'est des ambassadeurs pour l'ISER.
13:26Exactement.
13:27On est très fiers d'eux.
13:28L'émission de la CCI, vous les rappeliez,
13:30évidemment accompagner, représenter et défendre les entreprises.
13:33Voilà, défendre les entreprises, les représenter.
13:35On parle d'international, par exemple, on a Ecobis qui aide les entreprises.
13:39Certaines startups issues du CEA, par exemple,
13:43qui ont besoin d'aller à l'international, au Chine et autres.
13:48On a les liens puisqu'on a d'autres entreprises qui sont déjà au sein de notre réseau,
13:53qui connaissent les bonnes personnes à contacter dans tous les pays du monde
13:58et on est là pour les aider.
13:59Et puis il y a aussi évidemment la promotion des métiers de l'entreprenariat,
14:03de l'entreprise en général.
14:04Vous avez évoqué le campus de l'alternance avec des journées portes ouvertes
14:06qui ont toujours beaucoup de succès.
14:07Tout à fait.
14:08Et puis plein d'autres événements, la nuit de l'orientation.
14:11La nuit de l'orientation, on a été les leaders en France
14:15puisqu'on a eu près de 4500 jeunes avec leurs parents
14:19qui sont venus voir tout ce qui pouvait se faire.
14:22On a mis en place des cellules de psychologues pour accompagner les jeunes
14:26parce que souvent ils arrivent, ils ne savent pas quoi faire.
14:28Ils ne savent pas ce qu'ils veulent faire.
14:30Donc ils discutent avec les psychologues, ils les orientent en disant
14:33toi tu serais peut-être bien pour la communication, pour le BTP, pour l'industrie, etc.
14:41Donc ils sont allés voir tout ça et ça dure de 18 heures jusqu'à 22, 23 heures et tout.
14:49Donc on fait ça à l'UGA qui a la gentillesse de nous accueillir dans les locaux
14:53qui sont spacieux et où il y a beaucoup de salles, de conférences
14:57pour pouvoir avoir des gens qui parlent de leur métier.
15:00Toujours un grand succès pour s'ouvrir sur le monde de l'entreprise en effet.
15:03Bon, il y a ces fameuses nuits de l'économie, on va y revenir.
15:06Avant cela, j'aimerais quand même qu'on évoque un mot de conjoncture,
15:09le moral des patrons iséraux.
15:11Le moral des patrons iséraux, il est comme celui des patrons français.
15:17Aujourd'hui, on a une situation nationale qui est quand même très difficile.
15:24On le voit, on parlait tout à l'heure de la dissolution,
15:27on parlait de baisse de certaines entreprises au niveau de leur valorisation.
15:32Les chefs d'entreprise sont très inquiets.
15:36On espère qu'on va bientôt voir le bout du tunnel.
15:39Globalement, tous les secteurs d'activité, c'est morose.
15:45Bon, on va espérer en tout cas que 2025 redémarre.
15:50Redémarre, qu'on ait un gouvernement avec des choses qui soient mises en place
15:54pour certains secteurs comme l'habitat, le logement, etc., qu'on puisse relancer tout ça.
16:00Bon, et puis heureusement, l'Isère peut quand même compter sur quelques filières stratégiques
16:03qui se portent plutôt bien, en tout cas qui sont des filières d'avenir.
16:05Nous avons la chance d'être portés par les nanotechnologies dans notre secteur
16:09et c'est vrai que ça nous aide beaucoup par rapport,
16:11quand je discute avec mes autres collègues chambres de commerce d'autres régions de France,
16:17nous sommes quand même un petit peu privilégiés, effectivement.
16:21Alors revenons, Pierre, à ces trophées présents,
16:23décernés chaque année lors de la nuit de l'économie.
16:25Alors présence, on va le rappeler quand même, mais je pense que tout le monde le connaît,
16:29c'est le magazine de la Chambre de commerce et d'industrie de Grenoble.
16:32C'est une vitrine.
16:33Voilà, tout à fait.
16:34C'est notre journal où, bien sûr, on communique.
16:37On communique, bien sûr, pour nos entreprises sur le territoire.
16:42Et vous l'avez dit tout à l'heure, on a organisé effectivement la nuit de l'économie,
16:47donc fin d'année, où nous avons réuni plus de 1000 personnes.
16:51Un parterre de chefs d'entreprise.
16:53Voilà, un parterre de chefs d'entreprise impressionnant,
16:56avec un moment réseau aussi qui est souhaité par nos entreprises
16:59pour pouvoir partager, discuter avec tous leurs partenaires.
17:03Et avec une animation, j'avais souhaité qu'on fasse quelque chose de très sympathique
17:12pour nos entreprises qui était lauréat cette année.
17:16Oui, on a pu voir cette nuit de l'économie sur Télé Grenoble, bien sûr.
17:20Alors, on ne l'a pas dit, mais c'est tiré à combien ?
17:2334 000 exemplaires ?
17:25Oui, à peu près.
17:26Et puis 6 exemplaires par an.
17:28Voilà, c'est 100 000 lecteurs.
17:30C'est un magazine qui est vraiment une vitrine exceptionnelle.
17:33C'est trop fait présence dont vous parliez.
17:35Il salue la performance d'entreprises en matière de croissance, d'innovation, d'export.
17:39On va découvrir le palmarès.
17:416 entreprises qui ont été mises à l'honneur.
17:43Tout à fait.
17:446 entreprises.
17:45On va recevoir dans un instant le leader de l'année.
17:47C'est Vercors, une licorne qui prépare nos mobilités de demain.
17:51Nous verrons comment ce spécialiste des batteries bas carbone monte progressivement en puissance.
17:56Avant cela, un petit coup d'œil sur le reste du palmarès.
17:59Avec le trophée croissance qui a été attribué à IC Alps.
18:04Une entreprise créée en 2018 par Lucy Engels et Jean-Luc Trioulaire
18:09et qui fait désormais partie du groupe d'Oliam.
18:12Elle conçoit des circuits intégrés sur mesure, notamment pour le monde médical.
18:17Son chiffre d'affaires vient de passer la barre des 10 millions d'euros.
18:20Et sa croissance s'est illustrée récemment avec la création d'un second centre à Toulouse.
18:26Fort d'une quarantaine d'ingénieurs.
18:28IC Alps qui réalise un tiers de ses ventes à l'export.
18:31Et qui est basé à Saint-Martin d'Air.
18:33Une entreprise qui emploie une trentaine de personnes.
18:36Lors de la nuit de l'économie, le trophée export est allé à DeFacto Technologies.
18:42Une entreprise de logiciels qui fait 95% de son activité sur le marché international.
18:49Créée en 2003, elle est basée à Grenoble.
18:52Et a mis au point des logiciels de conception automatique de sous-systèmes intégrés.
18:57Son président, c'est Shouki Akfout.
19:00Qui a beaucoup misé sur le marché américain.
19:03Mais les importations ont aussi été développées à Tokyo, à Taïwan, en Corée du Sud, à Singapour, en Israël.
19:09En Allemagne, en Angleterre et en Italie.
19:12On voit donc pourquoi ce trophée export vient saluer cette entreprise.
19:17Le magazine Présence a aussi décerné cette année un nouveau trophée.
19:21Pierre, pour primer, une femme chef d'entreprise ?
19:24Oui, tout à fait.
19:25Puisque nos FCE, nos Femmes Chefs d'Entreprise.
19:30Une association que j'ai pu découvrir, que je connaissais depuis des années.
19:34Mais j'avais été invité à leur congrès il y a à peu près 8 mois.
19:41Et j'avais trouvé extraordinaire ce que faisaient les Femmes Chefs d'Entreprise.
19:45Les entreprises qu'elles ont créées.
19:48Des très, très belles entreprises.
19:49On n'en parle pas assez.
19:51Avec des femmes dynamiques.
19:54Et donc j'avais souhaité intégrer dans les classements Présence,
19:59un trophée pour les chefs d'entreprise.
20:02Chefs FE d'entreprise.
20:05Je suis ravi de la lauréat aujourd'hui.
20:10Parce que le trophée, on peut le dire,
20:12le trophée est revenu à Céline Cussé.
20:14Bonjour.
20:15PDG de Diverti Evans.
20:18Une entreprise basée à Centralep.
20:20Créée en 2006.
20:22Avec déjà un recul certain.
20:24Dans un monde plutôt, un milieu assez concurrentiel.
20:27C'est une agence d'événementiel.
20:29Qui est spécialisée dans la cohésion d'équipe.
20:31Tout à fait.
20:32Racontez-moi.
20:33Tout à fait.
20:34Beaucoup de fierté d'avoir été à cette soirée.
20:38Aux côtés de tout ce monde qui oeuvre sur ce territoire dynamique.
20:43Beaucoup de fierté de recevoir ce titre de femme dirigeante.
20:49Beaucoup de fierté que ce secteur que je porte soit là sur la scène.
20:54Ça me fait plaisir de voir que ça compte l'humain, nos liens,
20:59notre cohésion d'équipe, la façon dont on travaille ensemble.
21:02Ça fait partie pleinement de notre performance.
21:05Pour moi, c'est ce qui fait qu'une entreprise réussie, dure dans le temps.
21:10Le capital humain, c'est pour moi la première richesse de nos entreprises.
21:14Je porte surtout la fierté de pouvoir être sur scène
21:18avec cette activité et ce marché.
21:20C'est un peu le cœur de votre métier en plus.
21:22Vous créez des expériences pour faire des outils de management et de cohésion interne.
21:27Tout à fait.
21:28Notre métier, c'est vraiment de pouvoir faire vivre à des collectifs
21:30des expériences collaboratives.
21:32Elles peuvent être ludiques.
21:34Elles peuvent être immersives pour expérimenter des choses au niveau de la cohésion.
21:39Elles peuvent être apprenantes parce qu'on est un organisme de formation.
21:42Notre intention, c'est vraiment de faire expérimenter à une équipe
21:46parce que ça peut donner une vraie cohésion
21:48pour sentir la puissance de ce que c'est de travailler ensemble.
21:52On a pour intention de pouvoir transmettre des compétences et des postures collaboratives
21:56et travailler des gouvernances partagées.
21:59Concrètement, parce qu'on voit pas mal d'images,
22:01vous créez des Serious Games, vous travaillez avec des outils collaboratifs,
22:07des jeux sur mesure, par exemple, c'est ça ?
22:10Tout à fait.
22:11Pour les entreprises, pour vos clients ?
22:12Exactement.
22:13Notre métier, il commence au team building ludique,
22:16donc l'idée de se retrouver en dehors de l'entreprise
22:18pour partager des souvenirs communs ensemble.
22:21La gamme d'ensuite, c'est le Serious Game.
22:24Là, c'est vraiment pouvoir sensibiliser, par exemple, des collaborateurs
22:27à un sujet un peu technique ou parfois fastidieux,
22:30partager de l'information de façon ludique pour permettre l'apprentissage plus facile.
22:35Ensuite, on a tout ce qui est atelier collaboratif pour permettre la co-construction
22:40pour aller jusqu'à la formation où l'intention,
22:42c'est vraiment de décider de travailler autrement
22:45pour inventer aussi notre monde du travail qui est malmené.
22:48Aujourd'hui, oui, il y a un climat qui est esquillé dans nos entreprises.
22:52Je pense qu'on est tous confrontés à ça.
22:54Donc, comment on fait pour laisser de la place aussi pour s'exprimer ?
22:59Travailler la motivation, la cohésion.
23:01C'est bien le moteur, évidemment, que recherchent les chefs d'entreprise.
23:04Au total, ça veut dire que vous proposez combien d'activités ?
23:08Alors, sur la partie team building, on a 42 activités.
23:11Et puis après, sur les formations, c'est un use game.
23:14Il y a encore au moins une quinzaine de méthodes, parce que là, ce sont plutôt des méthodes.
23:17Et on a aussi un espace de séminaire sur Centralp.
23:20Donc, ce sont deux salles différentes dans lesquelles on peut se réunir
23:23dans l'intention de travailler autrement.
23:25Donc, c'est des espaces, comme on dit, disruptifs
23:28qui invitent à travailler dans des espaces très atypiques.
23:31Je vais vous demander des exemples, évidemment.
23:34Vous me voyez venir.
23:35Voilà, je vous vois venir.
23:36Et puis, alors, à côté de ces espaces de séminaire,
23:38il y a quand même un jeu d'aventure qui s'appelle les studios Popcorn,
23:41dont l'intention est de pouvoir vraiment mettre à l'épreuve
23:43la communication et la coopération d'une équipe.
23:45Donc, en d'autres termes, si vous ne communiquez pas ensemble,
23:47ça ne peut pas fonctionner.
23:48Donc, ça va vous mettre à l'épreuve pour expérimenter
23:50c'est quoi une vraie communication et une vraie cohésion d'équipe.
23:53Bon, on s'amuse quand même.
23:54Ah oui, on se marre.
23:55On se marre, mais on apprend.
23:56Et on espère vraiment avoir de l'impact dans les équipes
23:59pour pouvoir accompagner la transformation et le changement managériel aussi.
24:04Donc, on joue, mais parfois, on peut pleurer.
24:06Et c'est OK, ça fait partie de l'apprentissage
24:08parce que ce n'est pas facile aussi de transformer
24:10la façon dont on travaille tous ensemble aujourd'hui.
24:12Voilà, ça touche à beaucoup de repères.
24:14Les jeux sur mesure, un exemple du plus atypique que vous ayez eu à créer ?
24:19Alors, un exemple de jeux sur mesure, c'est tout simplement
24:23une entreprise qui souhaite former tout ce qui est EPI,
24:27donc vraiment les équipements de protection individuelle.
24:31Et il y avait un parcours qui était fastidieux.
24:34Et en fait, les stagiaires ou les nouveaux entrants,
24:36ils n'allaient jamais au bout.
24:37C'était complexe.
24:38Et on a mis en place tout un parcours gamifié
24:40pour que tous les nouveaux entrants, en fait,
24:42dans le processus de onboarding, donc d'intégration
24:44quand ils arrivent dans l'équipe,
24:46ils puissent avoir ce jeu qui leur permet de découvrir.
24:49Et c'est vraiment de l'auto-apprentissage.
24:51C'est eux qui font la démarche à travers le jeu
24:53d'aller découvrir et apprendre les différentes étapes
24:56de la protection individuelle.
24:57Donc, c'est du sur mesure que vous construisez
25:00les responsables de ressources humaines des entreprises ?
25:02Alors, nos interlocuteurs, ce sont effectivement
25:04les ressources humaines.
25:06Ça peut être des managers ou des dirigeants d'entreprise
25:09qui ont la volonté, sur un espace particulier par exemple,
25:12de créer un jeu.
25:14Donc, on a ce qu'on appelle des jeux coquilles.
25:16Donc, on a principalement des escape games,
25:18des plateaux de jeux où la dernière version,
25:21c'est le digital.
25:23Et ensuite, le client nous donne son contenu
25:25et nous, on crée toute la game mécanique.
25:27Ça s'appelle, dans notre jargon,
25:28une machine pour pouvoir créer, concevoir le jeu.
25:31Bon, les clients, c'est qui ?
25:32Ce sont seulement des grands groupes ?
25:34Beaucoup des grands groupes,
25:35des services dans des grands groupes,
25:36mais aussi des PME.
25:37Et on a un territoire qui est très dynamique
25:40pour ça, sur notre région.
25:41On a beaucoup de chance parce que les dirigeants
25:43s'intéressent beaucoup à, justement,
25:45la transmission d'informations,
25:47la cohésion d'équipe.
25:49Je pense qu'on a vraiment un territoire
25:51où il y a une forte innovation managériale.
25:53Donc, c'est aussi accessible aux PME ?
25:54C'est aussi accessible aux PME.
25:56Voilà, une entreprise de 10, 20 personnes,
25:58même plus petite encore,
25:59peut travailler avec nous sur ces sujets.
26:02Alors, vous avez des agences à Lyon, à Annecy,
26:04à Valence également.
26:06Votre petite entreprise, j'allais dire,
26:09ne connaît pas la crise.
26:11Ça se passe plutôt bien.
26:12Le chiffre d'affaires visé en 2025,
26:13c'est 4 millions d'euros.
26:14Vous êtes combien à travailler ?
26:16Aujourd'hui, on est une trentaine
26:17sur la partie bureau, sur nos agences.
26:20Et puis après, il y a une quinzaine de personnes
26:21qui tournent sur les événements
26:23pour la partie production.
26:25J'espère qu'on ne connaîtra pas la crise.
26:27Parce que j'espère que les entreprises
26:28garderont en conscience que c'est justement
26:30quand c'est morose et difficile
26:31qu'il faut continuer à prendre soin de nos liens.
26:34Voilà, le Covid nous a propulsés
26:36sur une forte croissance
26:37et nous a vraiment menés très loin
26:39dans notre activité.
26:40Il nous pousse aussi dans nos retranchements
26:41de trouver des activités qui font du sens,
26:43qui ont de l'impact,
26:44et sortir aussi du ludique pour le ludique.
26:47On est en train de changer d'air.
26:49Donc, nous, on avance aussi,
26:50on se transforme pour changer
26:52et faire avancer nos compétences.
26:54Pour rester aussi au cœur des intentions
26:57et pas devenir une ligne qu'on enlève
26:59parce que là, c'est critique.
27:02Les chefs d'entreprise
27:03qu'on voit passer dans cette émission
27:04nous disent régulièrement
27:05que la formation et la cohésion,
27:07c'est évidemment le ciment essentiel
27:09pour garder ses collaborateurs,
27:11ce qui est essentiel aujourd'hui.
27:13Vous êtes une société à mission.
27:15Exact.
27:16Expliquez-moi.
27:17Alors, la société à mission,
27:18le principe, c'est qu'on a clarifié
27:19notre raison d'être,
27:21c'est-à-dire vraiment l'utilité de l'activité,
27:23notre contribution à ce monde,
27:25si on peut le dire comme ça.
27:27Et puis, on a décliné en dessous
27:28les missions qui vont avec,
27:29c'est-à-dire comment on va faire
27:30pour réaliser, se rapprocher
27:32de cette raison d'être.
27:33C'est encodé dans nos statuts.
27:35Donc, on s'est engagé devant le législateur
27:37et tous les deux ans,
27:38on est audité par un organisme tiers
27:40pour amener des preuves factuelles
27:41parce que l'idée, c'est...
27:43Des objectifs très précis.
27:44Mesurables.
27:45Mesurables.
27:46Et donc, on doit donner des comptes.
27:48Quand on est tout seul,
27:49des fois, on oublie
27:50de se challenger avec un organisme
27:52qui vient s'assurer qu'on ait de l'impact.
27:55Je trouve que c'est challengeant.
27:57Ça s'appelle Diverti Evans.
27:59Belle entreprise.
28:01Beau trophée.
28:02Femme chef d'entreprise.
28:04J'ai été ravi en tous les cas
28:06puisque ce que propose Céline
28:08est hyper innovant pour les entreprises
28:11et comme on le dit,
28:12l'épanouissement professionnel
28:14est un indicateur de performance
28:16pour les entreprises.
28:17Et c'est tout à fait ce que propose Céline
28:20dans ce qu'elle fait dans son activité.
28:22Bravo, Céline Cussé,
28:23pour ce trophée présence.
28:25Merci beaucoup.
28:26Alors, on poursuit notre survol du palmarès
28:29avec le trophée Sport et Montagne.
28:31Un trophée créé l'an dernier
28:33et attribué en 2024 au groupe Rossignol.
28:36Une entreprise emblématique de l'ISER,
28:38un acteur majeur du marché du matériel de sport d'hiver.
28:41Numéro 1 en ski avec sa marque Rossignol
28:44et dans le top 3 en chaussures de ski
28:46avec Rossignol et Lange.
28:48Un groupe dirigé par Vincent Vauters,
28:50près de 400 millions d'euros de chiffre d'affaires,
28:531300 collaborateurs, dont 600 en France.
28:56Une marque particulièrement présente en Amérique du Nord
28:59qui représente 40% de son activité,
29:02l'Amérique du Nord,
29:03et qui ne cesse d'innover récemment encore
29:05en développant un ski connecté.
29:08La marque Rossignol, évidemment,
29:10belle pépite de notre département de l'ISER.
29:13Allez, on continue de parler innovation
29:15en feuilletant tout de suite
29:16le palmarès des trophées présence.
29:23Puisqu'en effet, le trophée start-up
29:25a été attribué par les lecteurs de présence
29:27à Drug Optimal,
29:28une jeune pousse que nous avons déjà eu l'occasion
29:30de vous présenter dans Alpe Décideur,
29:32Amélan Mathieu Gasque et Lugan Flaché
29:34développent un logiciel
29:36qui permet d'identifier automatiquement,
29:38grâce à l'intelligence artificielle,
29:40des incompatibilités physico-chimiques,
29:43des IPC entre médicaments.
29:45L'enjeu est bien sûr considérable.
29:47Une seconde levée de fonds a permis à la start-up
29:49de pouvoir accélérer sa phase de commercialisation.
29:52Reportage.
29:53L'incompatibilité physico-chimique,
29:56c'est un terme obscur,
29:57mais qui représente une vraie plaie
29:59pour le milieu médical.
30:00Il s'applique à des interactions
30:02que vont avoir des médicaments
30:03lorsqu'ils sont mélangés
30:04avant d'être introduits dans le corps humain.
30:06Une poche de perfusion, par exemple.
30:08Pour de multiples raisons,
30:10telles que la température,
30:11les concentrations ou des réactions chimiques,
30:13certains de ces mélanges
30:14peuvent devenir inefficaces et même dangereux.
30:16Et nous manquons cruellement d'informations
30:18sur ces fameuses IPC.
30:20Les scientifiques s'y intéressent
30:21depuis des décennies dans la littérature,
30:23notamment les pharmaciens,
30:24où ils testent les différentes combinaisons de médicaments
30:27pour savoir si c'est compatible.
30:29Le souci, c'est qu'il y a un nombre de combinaisons
30:33à étudier qui est absolument démentiel.
30:36On est à un peu plus de 167 000 couples.
30:40En 50 ans de littérature,
30:42on a obtenu de l'information sur environ 6 000 couples.
30:46Une problématique à laquelle s'est retrouvée
30:48confrontée Lugan Flaché
30:50lors d'un externat à l'hôpital en service de soins.
30:52Alors, quand il rencontre Mathieu Gasque
30:54en école de commerce,
30:55l'idée de créer l'entreprise Drug Optimal est née.
30:58Il y a une étude allemande monocentrique
31:00qui a été publiée
31:01qui a montré que les IPC
31:03provoquaient une augmentation de la durée d'hospitalisation
31:05de 25% dans ces services de soins critiques
31:07et de la mortalité de 40%.
31:09Ce sont des chiffres qui sont énormes,
31:11peut-être à apprendre avec des pincettes,
31:13mais ça montre quand même qu'il y a un impact
31:14vraiment très important de la problématique.
31:16Fondée en 2022,
31:17l'entreprise installe ses bureaux à Mélan
31:19et connaît une commercialisation rapide.
31:21La clé de ce succès,
31:23une approche différente du problème.
31:25L'idée est de ne pas tester tous les couples,
31:27mais seulement de prédire leur comportement.
31:29C'est ce sur quoi se focalise notre laboratoire,
31:31c'est étudier ces paramètres,
31:33les comprendre, les collecter
31:35pour pouvoir ensuite modéliser
31:37le comportement des médicaments
31:39et prédire s'il va y avoir incompatibilité ou pas.
31:42Et surtout, on propose une solution aux soignants.
31:44On propose une solution à l'infirmier
31:46pour répartir les médicaments
31:47dans les différents tubes de perfusion.
31:49Drug Optimal se traduit
31:50par un logiciel facile d'utilisation
31:52où il suffit d'entrer les médicaments
31:53pour connaître leur compatibilité.
31:55Un outil qui est déjà utilisé par plusieurs hôpitaux,
31:58dont le CHU de Grenoble,
31:59et qui permet d'éviter 400 IPC
32:01par service et par mois.
32:03La grosse fierté, pour moi,
32:05elle est ressentie quand il y a les soignants,
32:08les infirmiers qui nous utilisent
32:10et qui disent votre logiciel,
32:12il est vraiment super.
32:14Pour nous, ça fait une vraie différence.
32:16Je me sens plus serein
32:17quand je fais mes administrations.
32:19Et ça, pour nous,
32:20ça vaut tout l'or du monde.
32:22L'entreprise est en pleine levée de fonds,
32:24avec pour objectif d'accélérer la commercialisation
32:27et surtout de s'attaquer au mélange
32:28de 3 à 5 médicaments
32:30pour se rapprocher de la réalité du terrain.
32:33Et pour son développement,
32:34Drug Optimal vise déjà des marchés à l'international,
32:36notamment en Belgique, au Luxembourg, en Italie.
32:38Et des solutions seront aussi étudiées
32:40spécifiquement pour le système de santé américain.
32:49Petite pause dans notre palmarès des trophées présence
32:51pour la traditionnelle question
32:53que vous pouvez poser à notre expert.
32:55Écrivez-nous alpedecider.net
32:58Et aujourd'hui, une question de Quentin
33:00qui veut savoir ce qu'est le Consumer Electronics Show.
33:04Alors le CES,
33:05qui est un salon international lié à l'innovation
33:08et à la technologie,
33:09qui se tient chaque année à Las Vegas, aux États-Unis,
33:11depuis 1967.
33:13C'est un salon qui rassemble des milliers d'exposants,
33:16essentiellement dans le milieu de la tech,
33:18du développement, effectivement, de toutes ces technologies.
33:21Il y a aussi bien des grandes entreprises de la tech
33:23qui sont présentes, mais également des startups
33:25qui vont présenter, on va dire, leurs solutions,
33:27leurs produits, leurs services,
33:29très souvent d'ailleurs en avant première mondiale.
33:32Au cours de ce salon, on va retrouver également,
33:34au-delà des expositions, des panels,
33:36on va retrouver des conférences
33:38qui sont animées par des experts de l'industrie
33:40autour de sujets aussi variés
33:42que les grandes tendances dans l'innovation,
33:44dans la technologie,
33:45mais également dans la durabilité,
33:46dans l'avenir des transports.
33:48Vraiment un salon qui réunit aussi
33:50un certain nombre de passionnés
33:52puisque chaque année, en fait,
33:53il fait l'objet de milliers de visiteurs,
33:55effectivement,
33:56pour aller découvrir toute cette nouvelle tendance.
33:58Le CES de Las Vegas,
34:00notre région vers le nord de l'Alpes,
34:02est très bien représentée avec de très belles startups,
34:04Elisera en particulier.
34:05Tout à fait.
34:06On a pu voir qu'on avait beaucoup d'entreprises
34:08qui étaient présentes.
34:10Merci, merci Pierre.
34:11Alors si vous aussi,
34:12vous voulez interroger notre expert,
34:13écrivez-nous alpedecideur
34:15at telegrenoble.net
34:23Allez, retour sur les trophées présence 2024.
34:25Le magazine de la CCI de Grenoble
34:27a choisi comme leader une jeune entreprise,
34:29une startup déjà devenue une licorne
34:31puisqu'elle a déjà levé 3 milliards d'euros de fonds
34:34avec l'ambition de devenir un leader
34:36pour la production de batteries
34:38pour les véhicules électriques
34:40avec un double enjeu,
34:41nous sortir de notre dépendance au pétrole
34:43et renforcer la souveraineté européenne
34:45sur l'immobilité décarbonée.
34:48Benoît Lemeignan, bonjour.
34:49Bonjour.
34:50Merci d'être avec nous.
34:51Vous êtes le président de Vercor,
34:53le leader 2021,
34:54cofondateur de Vercor
34:56après avoir fondé Ouaga Energy
34:58autre belle réussite.
35:00Tout à fait,
35:01on prend vraiment goût à l'entrepreneuriat
35:04et au territoire grenoblois
35:06qui a eu vraiment une terre fertile
35:07d'innovation,
35:08de dynamisme entrepreneurial
35:09avec à la fois presque des grands anciens maintenant
35:12mais qui ont beaucoup rayonné,
35:13Capgemini, Soitec et d'autres, Schneider.
35:17Et quand on a lancé Vercor,
35:19il y avait cette idée simple de se dire
35:21l'Europe n'a pas de ressources énergétiques
35:23et on voit les enjeux climatiques.
35:24Alors on est aujourd'hui janvier 2025,
35:26on a tous vu les images de Los Angeles.
35:28Pourquoi on fait des batteries ?
35:29Pour essayer de limiter ça finalement
35:31et pour permettre de retrouver de l'autonomie stratégique.
35:35Et c'est dans ce cadre-là
35:36que j'ai effectivement réuni une équipe en 2019
35:38avec beaucoup de grenoblois
35:40qui avaient des expériences industrielles assez variées
35:43et ça nous a amené aujourd'hui
35:45à être effectivement
35:46un petit peu moins de 800 personnes dans l'entreprise.
35:48Du coup, c'est assez récent quand même.
35:50Vous êtes six fondateurs à la base
35:52et tout démarre en 2019-2020.
35:55Exactement.
35:56Alors inspiré par d'autres projets,
35:58Christophe Mill, co-fondateur
36:00et directeur de l'ingénierie de Vercor,
36:02était chez Tesla.
36:03Il était au CEA d'ailleurs au début
36:05où il a créé une ligne de batteries au CEA en 2010
36:09qui était presque une innovation mondiale.
36:11Il n'y avait pas dans le monde,
36:12hors Japon, hors Corée,
36:14de ligne qui produisait des batteries.
36:15Il est parti chez Tesla
36:17et puis en combinant nos compétences,
36:19moi c'était plutôt la dimension stratégie,
36:21business development,
36:22lui vraiment la question technologique,
36:24qu'il n'y a pas une place à prendre sur ce marché.
36:26Vous vous souvenez, Renault avait lancé la Zoé
36:29et on voyait arriver à la fois
36:31l'interdiction européenne des voitures thermiques
36:33mais qui n'est pas une interdiction pour le plaisir,
36:35qui est une interdiction pour orienter les comportements
36:37des industriels et des consommateurs.
36:39Parce qu'il ne faut pas oublier
36:40qu'on parle beaucoup de dette publique,
36:42mais acheter du pétrole en France,
36:43ça ne crée pas des recettes,
36:44ça crée de la dette publique et privée.
36:46Et donc, c'est aussi localiser cette industrie
36:48pour ancrer la valeur ajoutée
36:50et ancrer une chaîne de valeur circulaire.
36:52Alors, on va revenir effectivement
36:54sur l'ensemble des grands enjeux.
36:56Un mot d'abord sur Vercors, ce nom,
36:58alors V-E-R-C-O-R.
37:00Oui, alors c'est intéressant,
37:01c'était le premier projet de Vercors
37:03que de trouver un nom.
37:05Et on l'a fait comment ?
37:06Eh bien, on a travaillé,
37:08c'est une histoire en tant que telle,
37:09une petite histoire dans la grande histoire,
37:11parce que finalement,
37:12nommer les choses, c'est important,
37:14on sait tous que mal nommer les choses
37:15c'est contribuer au malheur du monde.
37:17Et Vercors, on a eu d'autres idées,
37:19il y en a eu des pas terribles,
37:20Frenchbat, voilà, par exemple.
37:22Et en fait, c'était le résultat
37:24de plusieurs éléments.
37:25Déjà, c'est signifiant.
37:26Alors, c'est signifiant pour nous, grenoblois,
37:28pour nous, habitants d'Auvergne-Rhône-Alpes,
37:30il faut savoir qu'à l'étranger,
37:31le Vercors, personne ne connaît.
37:32Par contre, c'est un nom facile à prononcer
37:34dans plusieurs langues,
37:35que ce soit en coréen, en chinois, en anglais,
37:36mais évidemment en espagnol.
37:38C'était un sillette disponible sur Internet.
37:40Ça a l'air tout bête,
37:41mais c'est important pour déposer une marque,
37:42de pouvoir avoir sa liberté.
37:44Et puis enfin, ça a reflété, avec le cas,
37:47une notion de puissance, d'engagement, de dynamisme
37:50qui était importante pour nous.
37:52Et c'est vrai que vous voyez,
37:53cinq ans plus tard,
37:54on va fêter les cinq ans de la société cet été,
37:56le nom, il résonne encore très bien.
37:59On n'a pas changé l'identité.
38:01Et il porte encore les valeurs
38:02et il suscite une forte adhésion
38:04de nos collaborateurs, de notre écosystème.
38:07Et c'est vrai que du coup,
38:09c'était une petite histoire
38:11qui est devenue importante
38:13dans la suite de l'histoire.
38:14Alors, votre grand défi,
38:15produire et développer des véhicules,
38:17des batteries pour véhicules électriques,
38:19avec une exceptionnelle phase de développement
38:22en très peu de temps.
38:23On va découvrir ce défi
38:25et cette entreprise, Vercors,
38:26avec ce reportage.
38:28Des batteries françaises de haute qualité.
38:30C'est le pari de l'entreprise Vercors,
38:32fondée il y a cinq ans
38:34et qui espère fournir
38:35les prochaines voitures électriques françaises
38:37et européennes en batterie.
38:38Alors ici, nous sommes dans la partie
38:41d'assemblage des cellules de la ligne pilote
38:43qui est donc dans une salle à nid,
38:44dans une salle sèche,
38:45à la fois sèche et propre.
38:46Et nous produisons ces cellules
38:48qui sont exactement les mêmes cellules
38:50qui équiperont les voitures électriques
38:53dès 2025.
38:55Le premier modèle qui bénéficiera
38:56de ces batteries sera l'Alpine A390
38:59du groupe Renault.
39:00Pour cela, l'entreprise continue
39:02de tester le processus d'industrialisation
39:04directement dans les locaux de Grenoble
39:06basé à la presqu'île scientifique.
39:08Ce centre d'innovation a été financé
39:10avec nos partenaires et nos investisseurs
39:12à hauteur d'un peu plus de 150 millions
39:14pour le centre de recherche,
39:16donc le centre d'innovation de Grenoble,
39:18qui est un centre assez unique dans son genre
39:20parce qu'encore une fois,
39:21il y a à la fois la partie développement
39:23et puis industrialisation,
39:25préparation à l'industrialisation.
39:27Les premières batteries devraient sortir
39:29d'ici la fin de l'année
39:30dans l'usine encore en construction à Dunkerque
39:32avec, pour objectif d'ici 2027,
39:35une production équivalente à 300 000
39:37batteries électriques par an.
39:39Car l'essor des voitures électriques
39:41fait que le marché de la batterie est fleurissant.
39:43Pour former les futurs travailleurs
39:45de l'industrie de ce secteur,
39:46Vercors a initié l'École de la Batterie,
39:49une formation qui a ouvert à la rentrée 2022.
39:52L'objectif, c'est de former 1 600 personnes par an
39:55sur ces thématiques-là
39:57et en particulier,
39:58plutôt des techniciens et ingénieurs
40:00puisqu'on est dans un lieu dans lequel
40:02on a de la recherche.
40:04On a aussi, comme ici,
40:05la ligne pilote à Vercors.
40:07Puis on a d'autres entreprises
40:08qui sont aussi sur d'autres thématiques
40:09de la batterie, c'est sur le territoire.
40:11Donc à peu près, à deux ans de projet,
40:13on a formé près de 3 000 personnes
40:16et on a sensibilisé, là, pour le coup,
40:19plusieurs milliers d'étudiants,
40:20en particulier des lycéens,
40:22à travers des forums,
40:23des interventions dans des classes.
40:24Il faut dire que le secteur en a besoin.
40:26À terme, la Gigafactory de Dunkerque
40:28compte bien recruter 1 200 personnes
40:30en CDI d'ici 2027.
40:33Bon, Benoît Lemeignan,
40:34beaucoup de choses à dire.
40:35D'abord, cette École de la Batterie.
40:36Alors, Vercors est née en 2020.
40:38Dès 2022, vous comprenez qu'il faut
40:40créer une École de la Batterie
40:41pour former des collaborateurs.
40:43Même avant, en vérité,
40:44on l'a créée en 2022 avec un consortium
40:46parce qu'on a à cœur aussi de travailler,
40:48non pas sur une logique isolée,
40:49mais d'écosystème.
40:50Vous savez, on doit créer une industrie.
40:52Ça a pris une centaine d'années
40:53à amener l'industrie pétrolière,
40:55l'industrie de l'automobile
40:56là où elle est aujourd'hui.
40:57Et donc, on n'a pas ce temps-là.
40:59Il faut qu'on le fasse en plusieurs,
41:00peut-être, années, décennies,
41:01mais pas plus.
41:02Évidemment, les talents, on ne les a pas.
41:04Alors, en fait, on les a un peu
41:05quand même à Grenoble.
41:06Il y a quelques écoles, vous le savez,
41:08d'électrochimie, nos groupes INP,
41:10mais pas que.
41:11Les écoles, anciennement,
41:13qui travaillaient sur les questions d'imprimerie,
41:15ce sont des bonnes écoles.
41:16Vous avez vu dans le reportage
41:17certains des process de fabrication
41:18qui s'assimilent à ça.
41:19Et c'était évident qu'on n'avait pas les ressources.
41:21C'est pour ça, d'ailleurs,
41:22qu'on a embauché, au tout début,
41:23beaucoup d'étrangers qui nous ont rejoints.
41:25Et vous avez peut-être vu
41:27certains de nos auditeurs,
41:29de spectateurs,
41:30des étrangers rejoindre la presqu'île.
41:32Beaucoup de Coréens,
41:33beaucoup de Malaisiens actuellement aussi.
41:35Pourquoi ?
41:36Parce que, un,
41:37on avait besoin de faire venir
41:38ces compétences-là,
41:39cette expérience accumulée
41:40qui nous permettait d'aller plus vite.
41:42Et, soit dit en passant,
41:44ils se sont très bien intégrés.
41:46Ils ont, pour la plupart d'ailleurs,
41:48mis leurs enfants dans les écoles publiques
41:49où ça se passe très bien.
41:50Et je tiens mon chapeau
41:51à toute cette communauté
41:52qui est autour de nous
41:53qui nous permet aussi de bien fonctionner.
41:54Ça passe par la préfecture,
41:55mais pas qu'eux.
41:56Et aujourd'hui,
41:57on transfère ces compétences aussi
41:58parce qu'on ne va pas embaucher,
41:59bien sûr, que les étrangers.
42:01On a une équipe qui se met en place
42:02sur Dunkerque
42:03qui vient se localiser
42:04temporairement,
42:05trois mois, six mois.
42:06Ils préfèrent venir l'hiver,
42:07je ne sais pas pourquoi,
42:08que l'été.
42:09Tiens, tiens.
42:10Et après, ils travaillent la nuit
42:11et ils font du ski la journée.
42:12Mais c'est très bien
42:14parce que ça permet aussi
42:15de faire ce transfert-là.
42:16Et l'école de la batterie,
42:17c'est la pierre angulaire
42:18de tout ce processus de formation.
42:203 000 personnes,
42:21ce n'est pas que Vercors,
42:22c'est aussi tout l'écosystème
42:24des gens qui vont travailler
42:25dans ce domaine-là
42:26sur toute la chaîne de valeur.
42:28Il faut dire qu'effectivement,
42:29très rapidement,
42:31Vercors a grandi.
42:32Aujourd'hui, c'est quoi ?
42:33C'est 500 collaborateurs
42:34à Grenoble
42:35où se trouve le centre de R&D
42:36et le siège.
42:37Exact.
42:38Alors, Grenoble,
42:39c'est trois choses pour Vercors.
42:40C'est effectivement le siège,
42:41les fonctions support,
42:42la finance par exemple.
42:43C'est un centre R&D
42:45qui développe des produits,
42:46qui intègre des nouvelles chimies,
42:47des nouveaux matériaux.
42:48Et c'est une ligne pilote
42:49qui aujourd'hui,
42:50alors que nous parlons,
42:51produit tous les jours
42:52des centaines
42:53et bientôt des milliers
42:54de cellules de batterie
42:55qui partent en test
42:56pour qualifier
42:57et préparer les prototypes
42:58du véhicule que vous avez.
42:59Donc, 500 personnes à Grenoble,
43:00250 à Dunkerque
43:01où est construite
43:02cette fameuse gigafactory.
43:03On en a vu quelques images,
43:04mais l'objectif,
43:05c'est d'atteindre très rapidement
43:06les 1000-1200 collaborateurs.
43:07Alors absolument,
43:08plutôt sur un horizon fin 27
43:09pour les 1200 collaborateurs
43:10quand on aura l'usine
43:11qui travaillera
43:12à son plein potentiel.
43:13Mais ça va être progressif,
43:14c'est forcément progressif,
43:15une montée en charge industrielle.
43:16Aujourd'hui,
43:17il y a 250 personnes internes
43:18de Vercors.
43:19Quasiment 800 personnes externes
43:20vous avez vu sur les images.
43:21Pourquoi ?
43:22Parce qu'on a tous
43:23les corps d'État
43:24qui sont à Grenoble
43:25et qui sont à Dunkerque.
43:26Vous avez vu sur les images.
43:27Pourquoi ?
43:28Parce qu'on a tous les corps d'État
43:29de la construction
43:30qui travaillent.
43:31Et puis,
43:32les équipes grenobloises,
43:33certaines,
43:34sont montées là-haut
43:35pour nous aider.
43:36Idec Haute Technologie,
43:37par exemple,
43:38qui a beaucoup travaillé
43:39sur le Vic
43:40et sur beaucoup de salles sèches
43:41et de salles propres
43:42autour de la région grenobloise,
43:43nous accompagne aussi
43:44sur la gigafactory à Dunkerque.
43:45Avant de vous poser
43:46quelques questions
43:47sur cette gigafactory,
43:48d'abord,
43:49ces batteries bas carbone,
43:50ça veut dire quoi ?
43:51C'est quoi
43:52une production bas carbone ?
43:53Alors,
43:54déjà,
43:55pourquoi est-ce qu'on a besoin
43:56de faire des batteries bas carbone ?
43:57J'ai expliqué
43:58qu'on décarbonait la mobilité
43:59en passant à l'électromobilité.
44:00Dès aujourd'hui,
44:01avec les batteries qu'on a,
44:02on la décarbone.
44:03Il est important
44:04que chacun sache
44:05que le moyen le plus simple
44:06de réduire votre empreinte carbone
44:07individuelle,
44:08le plus simple,
44:09c'est de passer
44:10à la voiture électrique.
44:11Ça réduit instantanément
44:12de 80 %
44:13les émissions du transport.
44:14C'est un message important
44:15et par ailleurs,
44:16c'est beaucoup mieux,
44:17beaucoup plus confortable.
44:18Ce n'est pas mon voisin
44:19qui dira le contraire.
44:20Maintenant,
44:21une voiture aujourd'hui,
44:22pour vous donner
44:23quelques chiffres simples,
44:24c'est 5 tonnes de CO2
44:25à fabrication d'une voiture.
44:26La batterie aujourd'hui,
44:27elle fait 5 tonnes
44:28de CO2 également.
44:29Avec les batteries
44:30que Vercors va faire en 2030,
44:31on va descendre
44:32ce 5 tonnes à 1 tonne.
44:33Autrement dit,
44:34on va limiter
44:35l'impact carbone
44:36de la construction
44:37et donc,
44:38je vous ai dit tout à l'heure,
44:39c'est 80 %
44:40de réduction des émissions
44:41quand on conduit
44:42une voiture électrique aujourd'hui.
44:43Ça va passer
44:44à 90 % quasiment.
44:45Je simplifie.
44:46Le raisonnement est poussé
44:47jusqu'à la production
44:48des batteries.
44:49C'est ça,
44:50c'est l'émission
44:52C'est ça notre enjeu.
44:53Il est poussé jusqu'à la production
44:54et donc la production
44:55des matériaux qui rentrent
44:56dans la construction
44:57et dans la production de la batterie.
44:58Vous avez vu quelques images
44:59tout à l'heure.
45:00Traçabilité des matières premières.
45:01La traçabilité Antoine,
45:02c'est essentiel.
45:03Et donc,
45:04on a des équipes
45:05qui vont dans tous les pays du monde
45:06parce que c'est l'Amérique du Sud,
45:07parce que c'est la Chine,
45:08parce que c'est l'Indonésie,
45:09parce que c'est l'Australie
45:10pour voir la manière
45:11dont les matériaux sont traités.
45:12C'est aussi beaucoup l'Afrique.
45:13Celui-là,
45:14il n'y a pas de matériaux rares.
45:16du nickel, du manganèse,
45:17du cobalt, du lithium.
45:18Mais il n'y a pas de terres rares.
45:19Il n'y en a pas.
45:20Et ensuite,
45:21on va les recycler.
45:22Donc à Dunkerque,
45:23on aura à côté de nous
45:24les usines de fabrication
45:25de matériaux pour la cathode,
45:26de graphite
45:27et puis les usines de recyclage.
45:28Ce qui permettront
45:29de conserver en Europe
45:30ces matériaux-là
45:31qu'on aura besoin
45:32d'extraire une fois
45:33mais ensuite,
45:34on va les réutiliser.
45:35On perdra quelques pourcents
45:36mais bon an, mal an,
45:37on va en conserver l'essentiel.
45:38Donc l'enjeu
45:39dans lequel nous nous inscrivons,
45:40c'est de constituer
45:41véritablement ce stock
45:45Alors ensuite,
45:46vous savez peut-être tout le monde,
45:47c'est pas qu'une batterie,
45:48ça a une durée de vie
45:49qui est longue.
45:50Ceux d'entre nous
45:51qui conduisent déjà
45:52des voitures électriques
45:53le savent.
45:54La peur de la réduction
45:55de la performance,
45:56c'est pas comme son téléphone.
45:57Ça va très doucement.
45:58Et en fait,
45:59des voitures qui ont 200,
46:00300, 400 000 kilomètres,
46:01elles ont perdu quelques pourcents.
46:02Souvent,
46:03les sièges sont plus usés
46:04que la batterie.
46:05Et j'insiste là-dessus,
46:06c'est que c'est
46:07une véritable transformation complète
46:08qui va se passer
46:09autour de la mobilité.
46:10Alors cette Gigafactory
46:11de Dunkerque,
46:12on en est où ?
46:16Oui, donc on a aujourd'hui,
46:17vous avez vu quelques images
46:18qui sont assez récentes
46:19mais pas les toutes dernières.
46:20On est en train de basculer
46:21du mode chantier au mode usine.
46:23Donc on installe les machines.
46:24On a fini d'installer
46:25les premiers batchs de machines.
46:26On est en train maintenant
46:27d'installer les tuyaux
46:28entre les machines.
46:29Puis des fois,
46:30les tuyaux,
46:31il faut les changer
46:32parce qu'ils se rendent dedans.
46:33Donc c'est assez complexe.
46:34On a fait un modèle BIM 3D complet.
46:35Pour autant,
46:36de temps en temps,
46:37il y a des choses à régler.
46:38Il se trouve qu'il y a eu
46:39d'autres acteurs de la batterie
46:40qui ont visité le site
46:41et qui étaient assez impressionnés
46:43On a fait ça en France.
46:44La photo que vous avez vue
46:45de l'usine,
46:46elle date de décembre 2024.
46:47En janvier,
46:48il n'y avait rien.
46:49En janvier 24,
46:50il y avait un champ
46:51avec de la boue
46:52et puis des inondations.
46:53On avait 20 cm d'eau partout.
46:54Aujourd'hui,
46:55vous avez vu,
46:56c'est une usine.
46:57On a installé quasiment
46:58l'essentiel des premières machines.
46:59On commence à les connecter
47:00aux utilités.
47:01Avant l'été,
47:02on va faire les premières
47:03passes de production
47:04étape par étape.
47:05On va stabiliser
47:06cette production
47:07et en fin d'année,
47:08on va effectivement sortir
47:09les premières batteries
47:10commerciales.
47:11Avec l'objectif,
47:12d'ici 2027,
47:13de pouvoir équiper
47:14300 000 véhicules.
47:15Nous, en pratique,
47:16on fait des batteries
47:17qui sont relativement modulaires.
47:18Vous l'avez vu
47:19dans la main de Christophe
47:20tout à l'heure.
47:21On va pouvoir en mettre
47:22suivant les véhicules
47:23150, 200,
47:24300 cellules de batterie.
47:25Ça fera un pack batterie.
47:26Une capacité
47:27qui sera différente.
47:28Effectivement,
47:29suivant la taille
47:30utilisée pour chaque véhicule,
47:31on fera entre
47:32150 000
47:33et 300 000 véhicules
47:34avec les batteries
47:35produites dans cette usine.
47:36Le propre d'une licorne
47:37s'est très rapidement
47:38monté en puissance.
47:39On parle d'un chiffre
47:40d'affaires envisagé
47:41d'ici deux ans
47:42d'un milliard d'euros.
47:43C'est ça ?
47:44Oui, c'est pour donner
47:45l'ordre de grandeur.
47:46Ce sera plutôt
47:47après deux ans de production.
47:48Effectivement,
47:49c'est donc une cible
47:50autour de 2028.
47:51Quelque chose comme ça.
47:52Absolument.
47:53Pour conclure,
47:54j'aimerais qu'on revienne
47:55sur ce grand, gros enjeu
47:56qui est de nous sortir
47:57de l'ère du pétrole
47:58et autre enjeu,
47:59en renforçant
48:00la capacité
48:01d'utilisation
48:02des batteries
48:03commerciales.
48:04C'est-à-dire
48:05qu'on va pouvoir
48:06utiliser
48:07des batteries
48:08en renforçant
48:09une souveraineté européenne.
48:10Oui, c'est ce que j'appelais
48:11l'autonomie stratégique.
48:12Ce n'est pas moi
48:13qui ai inventé ce mot,
48:14c'est le président.
48:15Je pense que c'est important
48:16de prendre conscience.
48:17On l'a vu avec le Covid.
48:18On le voit dans le monde
48:19de 2025
48:20avec quelques petites tensions
48:21géopolitiques.
48:22Et on n'a, je pense,
48:23pas vu grand-chose
48:24attendant la semaine prochaine
48:25avec Donald
48:26qui va prendre
48:27ses responsabilités.
48:28L'Europe,
48:29historiquement,
48:30je fais un petit rappel historique,
48:31elle a consommé ses ressources,
48:32qu'elles soient minières,
48:33qu'elles soient en matière première,
48:34qu'elles soient en énergie.
48:35Et l'Europe aujourd'hui,
48:36elle a un véritable défi
48:37qui est à la fois
48:38de permettre à une population
48:39dont l'âge augmente
48:40de subvenir à des besoins
48:41tout en ayant une situation
48:42de dépendance
48:43qui n'a fait qu'augmenter
48:44dernièrement
48:45vis-à-vis du reste du monde.
48:46Les Allemands,
48:47les Français
48:48l'ont traité
48:49de manière différente.
48:50On va sortir du pétrole
48:51mondialement
48:52sur la mobilité
48:53mais si on ne localise pas
48:54cette industrie,
48:55on devient dépendant
48:56complètement
48:57de ce qui se passe ailleurs.
48:58Pour mémoire,
48:59l'automobile aujourd'hui,
49:00c'est 10% du PIB européen
49:01et c'est autour
49:02de 15 millions d'emplois.
49:03Donc c'est évidemment majeur
49:04et bien sûr que c'est bien
49:05pour certains consommateurs
49:06de bénéficier de véhicules
49:07qui vont être produits
49:08en Chine
49:09dans des conditions
49:10de soutien public
49:11et environnemental
49:12que je ne décris pas
49:13dans le détail ici
49:14mais si on ne constitue pas
49:15cette filière aujourd'hui
49:16en Europe,
49:17vous en avez 10% du PIB,
49:18vous avez 10%
49:19de richesses en moins
49:20à partager.
49:21Donc la question de la retraite
49:22ce n'est pas 65-66 ans,
49:23ça va devenir 70.
49:24L'enjeu, c'est ça
49:25et à travers ce qu'on porte
49:26chez Vercors
49:27et d'autres projets
49:28le portent de la même manière,
49:29c'est quel narratif
49:30on construit
49:31dans le pays
49:32et quel narratif
49:33on constitue,
49:34il y aura Tech'n'Fest
49:35dans 15 jours,
49:36dans 3 semaines à Grenoble
49:37où on va être aussi
49:38sur ces sujets-là,
49:39comment on embarque
49:40l'imaginaire collectif
49:42dans le fait que
49:43produire localement,
49:44je parle au niveau européen,
49:45moi j'ai travaillé
49:46chez Airbus
49:47il y a longtemps,
49:48c'est ce qui va permettre
49:49aussi de maintenir
49:50vraiment une richesse,
49:51un niveau de vie
49:52et une capacité
49:53d'autonomie stratégique
49:54et donc de liberté
49:55pour notre continent.
49:56C'est ça le sujet.
49:57On l'a vu
49:58avec le pétrole
49:59et le gaz russe
50:00et avec ce qui s'est passé
50:01en Allemagne,
50:02c'est pas un choc,
50:03c'est un changement de monde
50:04et donc c'est pour ça
50:05qu'on a lancé
50:06ces initiatives.
50:07Allez, en France
50:08on a réussi en matière
50:09de mobilité le Concorde,
50:10le TGV,
50:11avec Vercors
50:12on réussira la mobilité
50:13électrique,
50:14quelle belle pépite !
50:15Effectivement,
50:16très belle réussite.
50:17Un licorne magnifique,
50:18le leader,
50:19Pierre,
50:202024,
50:21le leader de présence.
50:22Tout à fait,
50:23nous sommes très fiers
50:24dans l'ISER,
50:25bien sûr,
50:26à Grenoble
50:27d'avoir cette licorne,
50:28cette pépite donc
50:29et peu de gens
50:31en France savent
50:33ou connaissent,
50:35enfin connaissent,
50:36peut-être maintenant,
50:37j'espère,
50:38le plus rapidement possible
50:39cette belle société
50:40et on est fiers,
50:41nous, grenoblois,
50:42qu'elle sorte de chez nous
50:43et qu'elle soit
50:44issue de notre territoire.
50:46Si je peux permettre
50:47un dernier petit mot,
50:48c'est que Vercors
50:49c'est pas Vercors tout seul,
50:50on est déjà
50:51fortement liés à Renaud
50:52et coup de chapeau
50:53à Luca Demeo
50:54qui nous a fait confiance
50:55et qui s'est engagé
50:56personnellement
50:57pour que Vercors existe
50:59très rapidement.
51:00Très rapidement
51:01parce que justement
51:02cette vision du besoin
51:03d'avoir aussi un partenaire
51:04localisé avec qui
51:05il pouvait travailler
51:06les technologies de demain
51:07c'était très important,
51:08ça ne veut pas dire
51:09qu'après il n'y a pas
51:10des relations fournisseurs
51:11et clients,
51:12mais j'insiste là-dessus
51:13c'est véritablement
51:14un écosystème,
51:15on est à 100 km
51:16de l'usine de Douai
51:17dans laquelle Renaud
51:18construit toutes ses voitures
51:19électriques,
51:20on les voit maintenant
51:21dans la rue,
51:22les cinq verts et jaunes,
51:23c'est aussi un véhicule
51:24qui est très sympa
51:25et donc ça fait partie de ça,
51:26c'est pas Vercors tout seul,
51:27c'est Vercors dans cet écosystème
51:29Benoît Lemaignan,
51:30merci beaucoup,
51:31tout nouveau de prospérité
51:32Merci
51:33Merci Pierre Streff
51:34d'avoir été avec nous,
51:35merci Pierre Rossetti,
51:36merci à tous
51:37de votre fidélité,
51:38vous pouvez bien sûr
51:39voir et revoir Alpes décideurs
51:40sur internet,
51:41telegrenoble.net
51:42A très vite
51:59de votre territoire
52:00C'était Alpes décideurs
52:06avec la Caisse d'épargne Rhône-Alpes,
52:08une banque commerciale,
52:09régionale et coopérative

Recommandations