La ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités a mis en garde vis-à-vis des coûts financiers de la censure que le gouvernement estime à 12 milliards d'euros. Selon elle, le dérapage du déficit de la sécu pourrait grimper à "30 milliards" sans vote de son budget.
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00:00La politique, à présent, avec les déclarations ce matin de Catherine Vautrin, la ministre du Travail, dans le journal du dimanche, elle alerte sur les coûts financiers de la censure du gouvernement Marnier.
00:11Bonjour Michel Sapin. Un chiffre.
00:13Alors c'est Charles.
00:15Charles, pardon. Elle l'estime.
00:17Ça arrive une semaine sur deux, donc c'est pas grave.
00:19C'est pas grave, il y a peut-être un invité.
00:21Non, non, c'est bien vous, c'est Charles. Elle estime cette censure à un coût de 12 milliards d'euros.
00:26Exactement, c'est un chiffre choc.
00:28On a une interview très dense de la ministre de la Santé et du Travail chez nos confrères du GDD avec ce chiffre qui est fait pour détonner 12 milliards d'euros.
00:36Ce serait le coût de l'instabilité politique, le coût d'un État sans budget qui a du mal à fonctionner.
00:43Pour se rendre compte de cette somme, 12 milliards d'euros, c'est par exemple une vingtaine d'hôpitaux ou 300 000 emplois.
00:49C'est vraiment colossal.
00:51Catherine Vautrin, qui est une ancienne ministre du gouvernement Barnier, a évidemment beau rôle d'accuser les forces politiques d'opposition
00:58qui ont voté la censure et qui ont fait tomber le gouvernement Barnier dans la responsabilité de cette somme colossale.
01:03Là où il faut un peu tempérer ses propos, c'est que l'instabilité politique a commencé un petit peu avant le mois de décembre.
01:09Elle date au moins de cette décision du chef de l'État de dissoudre l'Assemblée nationale.
01:13Ça, c'est un premier point.
01:14Ensuite, il y a un second point. Ce qui est intéressant dans cette interview, c'est que Catherine Vautrin,
01:18après s'être finalement lamentée de ce dérapage sur les dépenses publiques, va très vite justifier toutes les concessions faites à la gauche
01:25ces dernières semaines et qui sont aussi très coûteuses.
01:28Elle est revenue, par exemple, sur ces deux jours de carence supplémentaires pour la fonction publique.
01:31Elle est revenue sur les suppressions de postes dans l'éducation nationale ou à France Travail, l'ancien pôle emploi.
01:37Elle est revenue sur le hausse du ticket modérateur.
01:40Si vous voulez, dans une situation où l'État prévoit de lever 300 milliards d'euros pour financer son économie
01:46avec des taux d'intérêt qui n'ont jamais été aussi élevés depuis 2011,
01:49le gouvernement doit faire attention à ce que la censure, si elle ne vient pas de l'Assemblée nationale,
01:54ne vienne pas des marchés financiers.