La ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités a mis en garde vis-à-vis des coûts financiers de la censure que le gouvernement estime à 12 milliards d'euros. Pour financer les économies mais aussi des nouvelles mesures, Catherine Vautrin évoque des économies de "1,2 milliard d'euros" sur les aides à l'apprentissage ou le transport médical. Elle propose aussi que tous les actifs travaillent sans rémunération pendant sept heures de plus chaque année.
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00:00Je crois que Catherine Vautrin est un peu à côté de la plaque, excusez-moi, mais faire des économies,
00:05effectivement qu'il faut faire des économies en France, et le Rassemblement National n'a de cesse de le dire,
00:10mais il faut faire des économies structurelles là où il y a des économies à faire,
00:14et Catherine Vautrin semble oublier qu'il y a un certain nombre d'économies à faire sur le millefeuille administratif,
00:21sur la contribution nette de la France au budget de l'Union Européenne, sur l'immigration.
00:28En revanche, elle met sur la table, par exemple, le fait de réduire les aides à l'apprentissage.
00:33Excusez-moi, c'est très grave, on a besoin d'apprentis en France.
00:36Les entreprises ont besoin d'être soutenues pour pouvoir embaucher des apprentis,
00:41pour pouvoir faire en sorte que la jeunesse puisse apprendre un métier concrètement.
00:45Donc ce genre d'économies, ce ne sont pas des économies qui sont réalistes, ce ne sont pas en tout cas des économies qui sont acceptables.
00:51Une journée de travail en plus pour les Français, 7 heures de travail en plus par an, vous dites non, vous ne voterez pas ça.
00:55Mais ça veut dire, une journée de travail en plus non rémunérée, ça veut dire en réalité baisser les salaires des Français.
01:03C'est ça la réalité.
01:05Donc si c'est ça les pistes d'économie du gouvernement, nous nous disons clairement non.
01:09Des économies, il y en a à faire.
01:11Il faut faire des réformes structurelles, encore une fois, sur toutes ces agences d'État gouvernementales qui existent,
01:16qui sont plus de mille et dont l'efficacité est largement remise en cause.
01:21Donc il faut s'attaquer aux vrais sujets et aux réelles économies, aux mauvaises dépenses également.
01:26J'imagine que vous avez lu avec attention Catherine Vautrin qui dit en gros si aujourd'hui il faut charger des pistes d'économie différentes,
01:31c'est parce que, à cause de vous, entre autres bien sûr, la censure a coûté cher, la censure a coûté 12 milliards d'euros.
01:38C'est le chiffre donné par la ministre ce matin.
01:40Ça ne veut rien dire.
01:41Concrètement, où sont ces 12 milliards d'euros ?
01:44Catherine Vautrin ne rentre pas dans le détail.
01:46Puis moi, je lui dis combien a coûté la dissolution.
01:49Donc il faut un petit peu être à l'aise et ne pas sortir des phrases, des slogans comme ça pour faire peur à tout un chacun.
01:55Vous n'endossez pas cette censure pour les Français ?
01:57Non, et je rappelle en plus que la censure a eu un effet bénéfique pour l'économie du pays
02:03puisque nous avons, en censurant le gouvernement, protégé par exemple les entreprises de suppression,
02:10de baisse de charges, d'exonération de charges pour les petits salaires qui allaient toucher notamment les TPE et les PME.
02:16Nous avons protégé les Français de 40 milliards d'euros de taxes et impôts supplémentaires.
02:22Et nous avons protégé également le pays d'une augmentation du coût du travail
02:26qui aurait eu des conséquences économiques dramatiques.
02:29Il y a le coût de la censure, estimé par Catherine Vautrin, vous venez de lui répondre.
02:33Et puis il y a le coût de la non-censure.
02:34J'ai envie de dire toutes ces concessions faites notamment au Parti socialiste.
02:37Alors on pourrait reprendre des retraites sur lesquelles vous êtes aligné pour le coup avec le Parti socialiste.
02:42Le non des remboursements des médicaments.
02:44Tout cela a un coût aussi.
02:46Est-ce qu'on n'est pas en train de faire tellement de concessions
02:49que finalement on ne fera pas d'économie et que la France continue à s'endetter
02:54sans jamais essayer de se confronter à ce réel problème de la dette ?
02:57Encore une fois, la France a passé le cap des 3 400 milliards d'euros de dette.
03:03C'est considérable.
03:04Et la dette a augmenté de près de 1 400 milliards depuis qu'Emmanuel Macron est président de la République.
03:09Ils sont responsables de cette dette et de ce déficit qui est considérable et qui est dramatique.
03:15Mais encore une fois, pour pouvoir faire en sorte de faire des économies et de baisser la dette française,
03:22c'est bien ça l'objectif.
03:23Il faut chasser les mauvaises dépenses.
03:25C'est ce que nous proposons.
03:26Et il faut faire des économies là où elles sont acceptables et elles sont très nombreuses.
03:31Nous avions nous proposé un contre-budget en mois de décembre à l'Assemblée nationale
03:36qui prévoyait des économies là où il faut les faire.
03:39Encore une fois, sur l'immigration, sur le millefeuille administratif,
03:43nous avons des pistes d'économies qui sont nombreuses,
03:46mais il faut que le gouvernement ose et ait le courage de s'attaquer
03:50aux économies à faire là où elles sont à faire.
03:53Est-ce que vous êtes confiant sur le budget qui va être discuté,
03:58sur le budget à venir avec ces tentatives de compromis recherchées par François Bayron ?
04:03Quand j'entends la ministre Vautrin, j'avoue ne pas forcément être très confiant,
04:09et surtout au Rassemblement national, nous ne sommes pas naïfs.
04:12En revanche, nous allons peser de toutes nos forces
04:14pour obtenir des mesures positives pour les Français.
04:17Nous avons des lignes rouges, nous l'avons dit,
04:19nous ne voulons pas que le gouvernement affaiblisse davantage le pouvoir d'achat
04:25des Français notamment, mettre en difficulté les entreprises
04:29qui ont déjà de grandes difficultés.
04:31Nous allons continuer de mettre sur la table nos propositions
04:34et de faire en sorte d'obtenir un maximum de choses positives
04:37pour les Français et pour le pays.
04:39Après, c'est au gouvernement de prendre les bonnes décisions,
04:42mais nous le disons au gouvernement,
04:44si jamais il s'attaque encore une fois aux Français et aux entreprises,
04:49alors nous serons là pour les censurer.
04:51On l'a compris, la journée de cette heure en plus,
04:53c'est non pour le Rassemblement national.
04:55Merci beaucoup Yoann, d'être venu.