• il y a 8 heures
Interview ou reportage d'une émission cinéma produite par CANAL+ autour d'un film disponible sur CANAL+ ou sortant en salles, un événement ou une actualité du 7ème Art
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Transcription
00:00Pablo Poli, bonjour, je suis ravie de passer cette tête à tête avec vous et de parler de ce film que j'ai découvert
00:04donc il y a maintenant un peu plus d'un an au festival du film de comédie de l'Alpe d'Huez
00:08et plus si affinité et j'ai énormément ri. C'est une soirée pas comme les autres, on peut le dire.
00:14J'espère qu'elle n'est pas comme les autres, j'espère qu'elle est un peu rare.
00:17Que vous passez en huis clos avec un couple de voisins joué par Isabelle Carré et Bernard Campan,
00:23c'est l'adaptation d'une pièce de théâtre espagnole. Qu'est-ce qui vous avait plu à l'époque dans ce projet ?
00:28Un petit peu tout en fait. Le casting déjà, Bernard Campan, Isabelle Carré, Julia Fort,
00:33qui est responsable de mon humour donc avoir l'occasion de jouer avec lui et face à lui,
00:38il ne faut pas beaucoup réfléchir pour accepter. Le texte, c'est des grandes scènes donc on savait qu'on allait partir sur des prises de 10 minutes
00:45mais ça c'est un petit peu rare donc c'est assez excitant. Et puis le fait que ça parle d'échangisme,
00:49d'usure du couple, d'une espèce de quiproquo géant, c'est assez attirant quand même.
00:54Alors ça se passe en huis clos aussi, qu'est-ce que ça a amené ?
00:56Qu'est-ce que ça a amené ? Le fait d'avoir tout pré-lighté d'abord, donc vraiment on arrivait,
01:00il y a le salon, un bout de chambre mais c'est pas long, du coup ça amène des grandes prises de pouvoir filmer,
01:07il y a deux caméras et on en voit pendant 10 minutes une seule et même séquence, c'est fabuleux de jouer comme ça.
01:11Vous avez tourné dans l'ordre ?
01:12Ouais, ouais, ouais.
01:13Ça va vraiment crescendo.
01:15Personne ne se comprend.
01:15Personne ne se comprend.
01:16Mais c'est pas mal à faire. Plus on avance dans le film, plus ça ne va pas et plus on avance dans un tournage,
01:22puis on est fatigué, puis on a chaud, etc. Donc tout était réuni pour qu'il y ait une ambiance un petit peu bizarre.
01:26Alors comment est-ce qu'on peut décrire votre personnage ?
01:28Il est en même temps à la fois l'homme parfait et il est détestable.
01:33Ouais ?
01:33Un petit peu.
01:34Ouais, enfin, l'homme parfait sur le papier un peu, le mec qui est pilote, il est gentil, on dit qu'il est musclé,
01:39on dit qu'il est sick, il est ça, il a une grosse voix.
01:41Smo piano, il est virtuose de piano, il sait tout faire.
01:43Ouais, mais c'est chiant ça, c'est chiant.
01:44Moi je le trouve très très chiant, le mec trop sûr de lui, ça cache quelque chose, trop de prétentions cachent un peu.
01:49En tout cas, ça complexe le personnage qui est joué par Bernard Campant, ça lui file des complexes.
01:53Forcément, c'est un compositeur à moitié raté qui fait des pubs de yaourts,
01:57t'es moi qui peux jouer du Mozart comme ça, c'est un peu compliqué pour lui.
02:00Et on sent aussi qu'il prend vachement de plaisir à provoquer son voisin.
02:04Bien sûr, c'est le but ultime d'un mâle alpha, bidon, qui ne vit qu'à travers ça.
02:09Alban, c'est quoi votre vin préféré ?
02:12Alors là, je suis un peu pris de court.
02:15Comment je me sors de ça ?
02:17Ben alors ?
02:19Vas-y, chère.
02:20Comme ça, comme ça, allez, allez, allez, allez, allez.
02:23Vosne Romanée.
02:25C'est un excellent vin, c'est un rouge, il a une robe pourpre, c'est un peu supérieur à celui-ci, je pense.
02:31Honnêtement supérieur à celui-ci.
02:33C'est un vin que j'apprécie particulièrement, il y a des accents très appuyés de fraises, cassis, smyrtilles.
02:39Ça va avec absolument tous les plats, l'apéritif.
02:41Poisson aussi, ça peut passer avec le poisson, ça passe très très bien avec le poisson.
02:43Les crackers, je pense que ça passerait aussi.
02:45Voilà, il est un petit peu prétentieux quand il est jeune, quand il est vert, on connaît tous cette expression-là.
02:50On y retrouve quand même la simplicité du Pinot Noir, c'est vraiment quelque chose que j'apprécie particulièrement.
02:54Des vins, j'en connais énormément, j'en aime énormément.
02:56Mais si je dois en choisir un comme ça, à la va comme je te pousse, je dirais le Vosne Romanée.
03:02Le Vosne Romanée ?
03:03Oui.
03:03C'est un Bourgogne.
03:04Exactement.
03:05Ah ben oui, je sais bien que le Vosne Romanée, c'est un Bourgogne.
03:07T'aimes la Bourgogne ?
03:08Il aime bien faire son petit malin.
03:10Oh, écoute, mon amour, il me pose la question, je réponds.
03:13Mais c'est pas grave.
03:14Il a raison, le vent est très bien élevé.
03:16Dans le film, on rit énormément, mais il y a aussi quand même une tension.
03:19Est-ce qu'elle était palpable au tournage aussi, cette électricité qu'il y a ?
03:24Non, non, on s'adore, on adorait jouer ensemble, on adorait faire rire les uns les autres, en fait.
03:28Donc le texte, c'est une chose, mais quand on s'écarte un peu du texte,
03:31pour faire rire Bernard Campant, c'est un but, quoi, dans une vie.
03:33Le mec, il a failli trois frères, donc il n'y a pas de tension, il n'y a aucune tension.
03:36Ça se marre énormément.
03:38Donc peut-être la tension peut venir au bout de quatre, cinq fourrires d'affilée.
03:41On n'a plus de temps et il faut rentrer la scène, mais sinon, c'est que du bonheur, que du plaisir.
03:46Vous lui avez dit à Bernard Campant ?
03:48Ouais, qu'à la fin.
03:49Au début, je ne peux pas me mettre en dessous de lui et me dire,
03:52c'est grâce à toi que je suis acteur ou que j'ai un certain sens de l'humour.
03:55Je ne peux pas être ce type-là.
03:56Donc d'abord, on joue.
03:58J'essaie de te dévorer.
04:00Et à la fin du film, je dis, voilà, Bernard, merci, merci pour tout.
04:02Merci. Qu'est-ce qu'il vous a dit ?
04:05Pas grand-chose.
04:06Il dit, ouais, ah ouais, OK.
04:07Bernard, il est hyper humble.
04:09Ouais, c'est ça, hyper humble.
04:11Vous êtes restés en contact tous les quatre ?
04:12Parce que j'imagine que ça doit être un tournage à part.
04:14Parce que je le disais, c'est quasiment en huis clos.
04:16Vous jouez deux coups.
04:17Vous êtes tous les quatre, tout le temps, quasiment de tous les plans.
04:20On a resté en contact, ouais.
04:21Parce que c'est, comme tu dis, c'est beaucoup.
04:23J'ai fait le film d'Isabelle, après.
04:25J'ai tourné dans son film, grâce à ce film-là, du coup, je pense.
04:28Avec Bernard, on s'appelle souvent.
04:30C'est un monsieur que j'aime vraiment énormément.
04:32C'est une vraie belle rencontre.
04:33Ah ouais, il est fabuleux.
04:34Et même sur son parcours de vie et sur nos problèmes, nos trucs, on se parle beaucoup.
04:38Est-ce qu'il y a une scène ou est-ce qu'il y a un moment qui vous fait plus rire ?
04:41J'ai adoré tourner la scène avec Isabelle dans la chambre.
04:43C'était du grand n'importe quoi.
04:46Et elle a fait un truc très intelligent, c'est qu'on partait, on faisait n'importe quoi.
04:50Et on faisait des blagues, des blagues.
04:51Et plus on faisait des blagues, plus l'équipe riait.
04:54Donc, plus vous, vous rigolez, plus moi, je...
04:56Moi, vas-y, aucun problème, je vous donne ça.
04:59Et quand les réalisateurs ont dit, vas-y, on passe à autre chose,
05:00Isabelle a dit, attendez, on peut refaire une, quand même, mais plus soft.
05:05Et elle a eu raison, parce que c'est celle-là qu'on a gardée.
05:07Si c'est que de la vanne pour de la vanne, ça n'a aucun sens, quoi.
05:09Donc, ça, c'est un très bon souvenir, très belle leçon.
05:13Ça ne grince pas du tout, t'as vu ?
05:14Non, non, non, il n'a jamais grincé.
05:16Ah oui, jamais ?
05:18C'est dommage, non ? C'est agréable quand ça grince un petit peu, tu trouves pas ?
05:21Oui.
05:22Ouais, hein ?
05:24Nous, il faut qu'on change de lit.
05:26Il grince jour et nuit, il commence à fatiguer.
05:32Vous avez beaucoup improvisé sur le tournage ?
05:34Ouais, ouais, ouais, beaucoup.
05:36En fait, un des deux réalisateurs s'appelle Wilfried,
05:38donc c'est Olivier Ducré et Wilfried Méhence.
05:39Et Wilfried, je faisais des courts-métrages avec lui, moi, il y a 12 ans.
05:42Et on espérait faire des longs-métrages un jour.
05:45Donc, là, pouvoir le faire et qu'il me fasse toujours confiance.
05:48On a bossé en amont, il m'a dit, mais fais ce que tu veux, quoi.
05:50Puis, dès que t'es naze et dès que tu fais n'importe quoi, je te le dirai.
05:53Mais sinon...
05:54Amuse-toi.
05:54Vas-y, il faut que tu aies un support, Bernard.
05:56Il faut que tu t'émerveilles un petit peu, Isabelle,
05:58mais il faut que lui, il ait envie de te tuer.
06:01Ben, c'est assez clair comme éducation.
06:03Vas-y, c'est parti.
06:05Toi, par exemple, ce que t'aimes, c'est quand tu regardes marcher nu.
06:10Non, tu regardes ma femme marcher nu.
06:12Oui, par la fenêtre du salon, là-bas, oui.
06:16Tu regardes ma femme marcher nu par notre fenêtre ?
06:18Ben oui, t'sais quoi, qu'est-ce qu'il y a ? Je viens de le dire.
06:20Hé, Xavier, je te cache pas que si c'était Madame Moulet,
06:22je regarderais vachement moins, quoi.
06:24Encore que, sait-on jamais.
06:25Ah, bien, bien, bien, bien, bien.
06:27Dis donc, chéri, tu peux réagir à cette révélation, là ?
06:29Je suis pas ennemi d'un petit commentaire.
06:31Je vais aller arroser le gigot.
06:33Sophie ?
06:34Le film a été multirécompensé au dernier festival de l'Alpe d'Huez.
06:37Déjà, avant de recevoir ces prix,
06:39qu'est-ce que vous avez ressenti lorsque vous étiez dans cette salle
06:42de l'Alpe d'Huez avec ce public qui vient pour voir une comédie et qui rit ?
06:45Parce que franchement, ça rit énormément, du début à la fin.
06:49Et je le disais tout à l'heure, cette histoire de rythme aussi
06:51qui va crescendo tout au long du film.
06:54Ben, c'est bizarre.
06:55C'est très, très, très bizarre.
06:57Moi, j'aime pas beaucoup me voir à l'écran.
06:58Tu vois beaucoup de défauts et d'autres possibilités
07:01auxquelles je passais à côté, tu vois.
07:03Mais là, de voir les gens, une salle entière,
07:04puis elle est balèze, la salle en plus de l'Alpe d'Huez.
07:06Elle est énorme.
07:07C'est pas une vraie salle de cinéma, donc ça résonne énormément.
07:09Donc, les rires sont vraiment multipliés avec la résonance.
07:13C'est un moment...
07:14C'est très, très, très plaisant, quoi.
07:15Après, gagner des prix...
07:16Ben, c'est ce que j'allais dire.
07:17Et après, en plus, sont venus les prix, quand même.
07:19Un prix, OK.
07:20Un prix, le prix du public, c'est pas que tu t'y attends,
07:23mais c'est que tu l'espères, quoi.
07:24Pour moi, c'est le plus important.
07:26C'est quand même eux qui ont le film en main, après tout.
07:29Je dis bon, peut-être que celui-là, ouais, écoute, peut-être.
07:31Et puis, un, deux, trois, quatre prix.
07:33C'est ça.
07:34On pratique le sexe en groupe ?
07:39En groupe, tous les quatre ?
07:41Tous les quatre.
07:42Oui, ou six.
07:43Oui, huit, dix, ça dépend.
07:44Oui, enfin, rarement plus de dix, quand même.
07:46Oh, c'est déjà arrivé, c'est déjà arrivé.
07:48Rappelle-toi le Nouvel An, on était quand même une bonne vingtaine.
07:51Non, mais ça, c'est exceptionnel.
07:52C'est toi qui étais exceptionnel, mon amour.
07:53Arrête.
07:54C'était bien.
07:55On s'est régalés.
07:57Chacun ses hobbies en même temps, moi, c'est la flûte.
08:02Vous auriez réagi comment à la place de votre personnage, d'ailleurs ?
08:04Ou plutôt à la place du personnage de Bernard Campant ?
08:07Si vous invitez des voisins et qu'ils vous proposent une soirée échangiste ?
08:10Bah, discutons, discutons.
08:13Établissons les faits, regardons un petit peu les...
08:15Ça vous est jamais arrivé, a priori ?
08:16Non, non, non.
08:17Ça n'arrive pas tous les jours ?
08:18Non, et puis, c'est pas trop ma zumba non plus.
08:20J'aime bien être discret, donc le partage, c'est sympa,
08:22mais pas tout non plus, quoi.
08:23Il faut savoir se garder un genre d'un secret, et celui-là...
08:25Oui, c'est ça.
08:26Ne venez pas, s'il vous plaît.
08:28Mais vous êtes un bon voisin ?
08:29Je ne sais pas ce que c'est qu'être un bon voisin.
08:30Je ne fais pas trop de bruit.
08:31Ça, c'est pas mal.
08:32Je ne fais pas de fête chez moi.
08:33Ah, ça, c'est bien.
08:34J'ai un chien, ça peut être un peu chiant pour les autres.
08:36Il aboie ?
08:37Il aboie quand tu passes vraiment devant la porte.
08:39Donc, je pense qu'il y a deux voisins qui me détestent,
08:42et le reste, ils disent « Ah, il est sympa, il est chiant, il est beau, voilà. »
08:45Vous tenez la porte.
08:46Ah oui, ça, oui.
08:48On vous a découvert, il y a plusieurs années maintenant,
08:51avec « Patient de grand corps malade »,
08:52vous avez fait beaucoup de choses, « Les Invisibles »,
08:54vous avez fait « Trois Nuits par semaine »,
08:55que j'avais adoré, avec Cookie Cunty.
08:57Des films d'auteurs, des comédies, et plus il y a affinité maintenant,
09:00vous avez déclaré « Plus ça va être compliqué, plus ça va m'exciter. »
09:04Et c'est vrai que quand on regarde vos choix de films...
09:06Oui, vous avez dit ça.
09:08Mais c'est vrai que c'est à chaque fois des choix, en tout cas,
09:11audacieux, des rôles très différents les uns des autres.
09:13Oui, je suis attiré par ça.
09:16En tout cas, mes idoles actrices ou acteurs font des films excessivement différents.
09:20Et je pense que c'est la force qu'on a d'essayer des choses.
09:23J'aimerais vraiment jouer plein de choses très différentes.
09:26En tout cas, vous avez tourné aussi pour Wes Anderson.
09:28Oui, un petit peu.
09:28Ça faut quand même le dire, dans « French Dispatch »,
09:30un rôle de serveur, ça devait être assez impressionnant, non ?
09:33C'est incroyable.
09:34Cette rencontre.
09:34C'est incroyable.
09:35J'arrive le matin au maquillage, et il y a William Dafoe,
09:39Bill Murray, Tilda Swinton...
09:42Qu'est-ce que je fais ?
09:42Il y avait Mathieu Amalric, qui m'a bien sorti un peu de tout ça.
09:46Il me dit « C'est Pablo, il a fait un super film, il s'appelle « Patient ».
09:48C'est vraiment gentil.
09:49Je ne te connais pas, ça me met super bien.
09:53C'est hallucinant, c'est des monstres d'acteurs.
09:56En fait, ils sont comme nous.
09:56Le plateau, c'est exactement le même.
09:58Le budget n'est pas le même, mais c'est pareil.
10:01C'est des enfants qui aiment jouer, et on essaie des choses.
10:03Wes Anderson, c'est un réel comme les autres.
10:05Il paraît que vous êtes un grand cinéphile et que vous regardez un film par jour.
10:09C'est vrai, ça ?
10:09Oui, je re-regarde souvent les mêmes films.
10:12Pas que, mais je pense qu'un vrai bon film demande à être regardé plusieurs fois.
10:17J'ai revu « Dark Shadows » hier soir, de Tim Burton.
10:20C'est vraiment fabuleux, c'est fantastique comme film.
10:22Ça, c'est un bon univers aussi, ça vous irait bien ?
10:25Avec plaisir, franchement, avec grand plaisir.
10:27Pardon, mais après Wes Anderson, on peut rêver à du Tim Burton.
10:31Pour terminer cette émission, c'est notre tradition.
10:33Je me demande avec qui vous rêveriez de passer un tête-à-tête ?
10:36Un tête-à-tête, il peut être un peu long.
10:39Le tête-à-tête ? Ah bah oui, il dure le temps que vous voulez.
10:42Ah, fabuleux.
10:43Et bien, Cillian Murphy.
10:44Ah oui ?
10:44Oui, je veux apprendre plein de choses.
10:46Vous lui diriez quoi ?
10:48Comment tu fais ?
10:48Pour être un aussi bon acteur.
10:51C'est ça.
10:52Apprends-moi.
10:52Il a eu l'Oscar pour « Oppenheimer ».
10:53Vous l'avez vu, « Oppenheimer », j'imagine ?
10:55Vu et revu, oui.
10:56C'est hallucinant.
10:58C'est hallucinant, l'apprentissage.
11:00C'est un très, très, très grand acteur.
11:02Oui.
11:02Eh bien, je vous souhaite la même carrière.
11:04Ok, vas-y.
11:05Très bien, très, très bien.

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