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Transcription
00:00— Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin. — Il est 7h27. Éric Revelle est avec nous. — Jean-Jacques, bonjour.
00:08— Bonjour, mon cher Éric. Les retraités vont-ils mettre la main à la pâte ? Alors attention, hein. Soyons prudents.
00:15C'est Astrid Panossian-Bouhé qui a lancé le ballon d'éclair. — Qui nous expliquera tout ça vendredi. — Oui.
00:20Et comme elle est là vendredi, là, je peux vous dire que je vais pas la lâcher. Je vais la tenir, l'accrocher au mollet.
00:27Et je serai de lui faire dire la réalité des choses. Oui ou non, est-ce que les retraités, ceux qui touchent
00:33des pensions supérieures à 2 000 ou 2 500 €, seront mises à contribution pour combler une partie – je dis bien une partie –
00:44du déficit de la Sécurité sociale ? Alors... — Alors c'est le grand sujet. Il y a un trou global dans la protection sociale
00:52de 2 milliards et demi. Donc la ministre du Travail a fait un petit calcul. Mais j'ai l'impression que ça a été...
00:59Elle avait pas d'idée très précise sur ce qu'elle allait... Ça donne cette impression, hein, puisqu'elle dit...
01:04— Elle a été hier sur TF1, hier matin. — Oui. Entre 2 000 et 2 500 €. Elle donne vraiment l'impression...
01:10Bon, c'est à titre personnel. C'est ce qu'a dit François Bayrou. Mais elle donne l'impression surtout qu'elle maîtrise pas tout à fait.
01:15Alors elle dit en gros que si on taxe, si on met des cotisations supplémentaires sur les retraites entre 2 000 et 2 500 €,
01:22ça va rapporter 500 à 800 millions d'euros. Ce qui est quand même dingue dans ce pays, Jean-Jacques, moi, je trouve,
01:28c'est qu'on n'arrive jamais à réformer le train de vie de l'État. Et la seule réponse qu'on a, c'est de taxer ou mettre
01:35des impôts supplémentaires. Et je rajoute quand même qu'un retraité qui a 3 000 ou 4 000 € de retraite par mois,
01:43il a cotisé toute sa vie sur ses bulletins de salaire pour avoir une retraite qu'il touche. Il a rien volé du tout, ce retraité.
01:51Il paye des impôts sur le revenu. Donc de quel droit on dirait dire à quelqu'un qui a cotisé pour avoir une retraite à 3 000 €
01:58que dorénavant, il va payer une taxe supplémentaire ? — Non, ça, vous avez entièrement raison. Il y a quand même une... C'est 10 %.
02:06C'est 10 % d'abattement. — Alors l'abattement. Bon. — Ça... — Non mais je suis d'accord. — Pourquoi est-ce qu'un retraité touche
02:11à un abattement de 10 % ? — Mais vous avez raison. J'en ai accepté tout à l'heure. — C'est peut-être là-dessus que va jouer in fine le gouvernement.
02:15Parce qu'en fait, les retraités vont souffler quand ils vont abandonner ce ballon d'essai de taxer entre 2 000 et 2 500.
02:22Et derrière, ils vont prendre l'abattement de 10 %. Et ils se diront c'est un moindre mal. Voilà. — Oui, je suis assez d'accord avec vous.
02:29— Alors il y a quand même le patron du MEDEF, Patrick Martin, qui soutient l'idée de taxer les retraites, alors que le patron du MEDEF
02:36se plaint, mais alors pour les entreprises, de trop de taxes et de trop d'impôts. Vous voyez ? — Il est étonnant, d'ailleurs, ce patron du MEDEF,
02:43entre parenthèses. Mais enfin, il y a quand même 100 milliards de dividendes qui ont été versés. — Alors c'est ce que disait Falourni tout à l'heure.
02:48— Falourni a raison. 100 milliards de dividendes. On peut quand même ponctionner une partie, me semble-t-il, de ces 100 milliards de dividendes.
02:55Mais bon. Autre chose. Vous avez vu l'effort de Trump sur l'intelligence artificielle ? — Ah, c'est colossal.
03:01— 500 milliards d'investissement ? — Oui. Il a annoncé hier dans la nuit... Il a annoncé le président américain.
03:08Il avait à ses côtés le patron d'Oracle, le patron d'OpenEye. Vous savez, c'est le propriétaire de Chad GPT.
03:14Et aussi le patron de SoftBank, qui était à côté de lui, juste derrière le pupitre. Il a annoncé que 500 milliards de dollars d'argent privé
03:22allaient être mis sur la table pour développer encore plus l'intelligence artificielle aux États-Unis. — C'est de l'argent privé.
03:29— C'est de l'argent privé. Ils vont investir dans deux secteurs. Les infrastructures... Parce qu'évidemment, ce qui compte, c'est ce qu'on appelle
03:35les centres de données. Vous savez, c'est nos données qui sont revendues commercialement. Et ils vont investir également dans l'énergie.
03:43500 milliards de dollars d'investissement privé ont été annoncés hier, plus les droits de douane en direction de l'Europe.
03:51— Oui, ça, ça va nous faire mal. — Et Trump dit « Mais attendez, nous, on a un déficit avec vous, les Européennes,
03:55350 milliards de dollars. On va s'en occuper ». — Mais vous savez pourquoi ? Parce que nos produits sont meilleurs que les produits américains.
04:00Il est 7 h 31. Vous êtes sur Sud Radio.

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