Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Pendant ce temps-là, les Français ne voient pas leur pouvoir d'achat évoluer.
00:03Malheureusement, on est sur les grandes préoccupations, sécurité, pouvoir d'achat.
00:07Je vous propose juste d'aller faire un petit tour en Gironde avec Antoine Esteb et Jérôme Ramblou
00:10pour voir que rien n'a changé en réalité.
00:13Rien ne change et espérons que le budget qui est présenté...
00:17Bon, ok, je vois les yeux doulés dans la gueule, le jeu au siège.
00:19Il a été voté à l'Assemblée nationale et au Sénat,
00:24et il va revenir à l'Assemblée nationale après.
00:26On verra ce que ça donne.
00:27On va se rendre au chevet de nos téléspectateurs auditeurs en regardant ce reportage.
00:33Plusieurs réseaux de grande distribution annoncent des prix de panier moyen en baisse de 3 à 5%
00:38depuis le mois de septembre dernier.
00:39Pourtant, sur ce parking de grande surface dans la région bordelaise,
00:42on s'interroge quand on fait les comptes au moment de vider le chariot dans la voiture.
00:46Je n'ai pas trop l'impression, surtout au niveau de la viande qui est très chère.
00:50Et c'est vrai qu'on se sert, les fins de mois sont difficiles pour tout le monde.
00:55Quelques produits alimentaires voient leurs prix baisser,
00:58notamment après les fêtes de fin d'année.
00:59Malgré le canard, depuis quelques temps, il était inabordable.
01:03Maintenant, il redevient à des prix raisonnables.
01:07Mais les consommateurs ne sont pas dupes.
01:09Même s'ils voient un léger tassement de l'inflation,
01:11ils observent aussi les étiquettes dans le détail.
01:13Les prix baissent, mais le poids aussi.
01:16On est peut-être un peu arnaqués sur les poids.
01:21Les légumes, ça va à peu près,
01:23mais certains autres aliments, c'est compliqué.
01:26Pour d'autres, la solution, c'est d'acheter sur les marchés.
01:28Sur ce point de vente, dans le centre-ville,
01:30les prix des fruits, par exemple, sont inférieurs à ceux pratiqués par la grande distribution.
01:35On a des clients qui viennent exprès chez nous pour les kiwis,
01:37parce qu'on est encore avec des kiwis qu'on vend au kilo,
01:39que dans un grand souffleur, ce sont 80 centimes la pièce.
01:43Ça fait trois fois le prix quand on vend au kilo, par exemple.
01:47Beaucoup de Français savent qu'ils devront encore se serrer la ceinture.
01:50Il faudra certainement attendre plusieurs mois
01:52avant que ce léger tassement de l'inflation ait une incidence durable sur les prix.
01:57On est dans le dur, on est dans la vraie vie des Français.
02:00Effectivement, on se demande parfois si nos élites,
02:03pas seulement nos politiques,
02:04ont bien conscience de ce qu'est la vie quotidienne des Français
02:07dans ce contexte-là de crise, de budget en berne.
02:12Oui, mais les perspectives de budget ne vont pas vers l'augmentation des...
02:18Non.
02:19Voilà, donc là, je suis un peu à court de vous répondre
02:25et je comprends tout à fait ces gens pour qui la vie quotidienne est très difficile,
02:30mais je pense que le politique qui leur annonce
02:33que ça ira mieux dans six mois, dans un an...
02:36Il y en a qui annoncent quand même que ça ira mieux.
02:38Oui, mais faut-il les croire ?
02:42Non, mais ça rejoint ce qu'on disait tout à l'heure
02:44sur la France devenue pays de consommateurs.
02:46C'est aussi...
02:47Effectivement, on peut promettre davantage de pouvoir d'achat,
02:48davantage de prix bas,
02:49mais c'est au prix aussi d'une délocalisation du libre-échange.
02:52Vous ne pouvez pas dire non au traité de libre-échange
02:55et en même temps dire on va avoir des prix toujours plus bas en grande surface.
02:57Ce n'est pas possible, en fait.
02:58Si vous privilégiez la production française, l'agriculture française,
03:02si vous voulez fermer les frontières, faire du protectionnisme,
03:05forcément, les prix vont augmenter un petit peu
03:07et on deviendra peut-être un pays producteur.
03:09Je trouve qu'il y a une contradiction,
03:11notamment, par exemple, chez Marine Le Pen,
03:14en ne faisant que promettre davantage de pouvoir d'achat,
03:16davantage de prix bas à la consommation
03:18et en même temps, en voulant relocaliser les usines en France,
03:22privilégier l'agriculture française.
03:23On ne peut pas avoir les deux, c'est simple.
03:25Je ne suis pas d'accord complètement avec cette analyse
03:29parce qu'en réalité, effectivement,
03:32les prix augmenteront peut-être un petit peu,
03:33mais encore une fois, les salaires augmenteront.
03:37Ce sera un moyen de baisser les impôts.
03:39On sait qu'on est dans un pays les plus imposé du monde en réalité
03:43puisqu'on aura moins de charges sociales d'une certaine manière
03:47puisqu'on aura moins de gens au crochet de la société.
03:49Ensuite, sur la grande distribution,
03:51il y a des solutions pour faire baisser les prix.
03:53On sait que la grande distribution étrangle les producteurs
03:56et pratique les prix qui l'arrangent.
03:59Donc, parfois, en allant sur les plateaux,
04:03en expliquant que ce sont des bons Samaritains.
04:06Je ne citerai pas de nom.
04:08Ce n'est pas caricatural.
04:12Quand vous allez directement au producteur,
04:15généralement, vous payez moins cher.
04:17Donc, il y a aussi des moyens de réguler un peu les prix.
04:20Alexandre, la France n'est pas une ZAD.
04:22Non, mais vous avez raison.
04:25Allez parler aux agriculteurs.
04:27Je suis désolé, ils sont étranglés.
04:29Discutez aussi.
04:31Les patrons de supermarchés ne sont pas juste des dépeceurs
04:34d'éleveurs ou de producteurs.
04:36Il y en a, oui, qui abusent.
04:38Mais il n'y a pas que ça.
04:40Il y a aussi des gens qui font honnêtement leur travail.
04:42Moi, je pense surtout qu'il y a des leviers
04:44sur lesquels l'État peut agir.
04:46C'est essayer de lutter contre les défaillances d'entreprises.
04:48Le vrai sujet, ce n'est pas tant les allocations, les aides.
04:51Oui, c'est important.
04:53Mais ce qu'il faut, c'est toujours garder cette capacité à produire.
04:56Et c'est ça qu'il faut regarder.
04:58Quand on regarde les défaillances annoncées d'entreprises,
05:00c'est autant de gens dont il va falloir s'occuper.
05:04Dans les capacités à produire.
05:07Il y a d'abord eu cette année la météo
05:09qui a joué dans divers secteurs
05:11des rendements beaucoup plus moindres,
05:13une qualité qui l'était encore moins.
05:15Et puis aussi, il faut dire qu'avec les normes imposées aux agriculteurs,
05:18il y a des filières qui tombent.
05:20La filière des endives qui est très en péril
05:22à cause toujours des produits
05:26qu'on ne peut plus exploiter,
05:31alors que nos pays voisins le font et on importe maintenant à peu près des endives.
05:36L'industrie sucrière est ravagée
05:42par des décisions prises par Ségolène Royal et Madame Pompili.
05:47Et on importe du sucre de l'Ukraine.
05:49Donc, il y a tout ça.
05:53Allez, 18h35, le rappel des titres de l'actualité.
05:55On est un petit peu en retard avec Maureen Vidal.