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00:00Merci de nous accueillir, 18h23 sur Europe 1 et sur CNews, nous on rejoint avec Gauthier Lebret qui est à mes côtés ce soir, Véronique Jacquet bonsoir, Pierre Lelouch bonsoir, Luc Ra bonsoir, Nathan Devers bonsoir, on va parler budget mon cher Gauthier Lebret.
00:21Avec la commission mixte paritaire, on l'a évoqué avec le ministre au poids du ministre d'Etat François-Noël Buffet qui était notre invité, cette sénateur, cette députée, ça aboutit à une version de compromis entre les deux chambres, sans surprise adoptée à 8 voix contre 6.
00:36Mais la menace de censure plane toujours quand même, néanmoins, mon cher Gauthier, quelques réactions politiques et on ouvre le débat avec nos invités, d'abord Boris Vallaud, président du groupe Socialiste et Assemblée qu'on écoute.
00:48Les députés et les sénateurs socialistes ont voté contre le budget proposé en CMP, ça n'est pas notre budget, ça n'était pas notre budget, nous sommes dans l'opposition et nous l'avons ainsi manifesté.
01:05Mais depuis plusieurs semaines et dans cette CMP encore, nous ne sommes jamais départis de l'objectif que nous étions fixé, être utile à la vie quotidienne des françaises et des français, n'avoir qu'un intérêt en tête, le leur et celui du pays.
01:23Allez on va enchaîner avec une autre réaction avant d'ouvrir le débat avec nos invités, mon cher Gauthier, Eric Coquerel président de la commission des finances.
01:31Je l'avais dit un peu d'emblée en introduction de cette CMP, j'avais dit qu'on n'avait rien à attendre, c'est exactement ce qui s'est passé, c'est-à-dire que globalement ce qui était sorti du Sénat est préservé et ce budget s'affirme, je l'avais dit, comme pire que le budget Barnier.
01:51On a un budget qui fait en sorte que les recettes baissent de 6,2 milliards d'euros par rapport au budget Barnier et les dépenses augmentent, c'est-à-dire la baisse des dépenses augmente de 6,4 milliards d'euros.
02:08Donc on a bien, comme je l'avais dit, à la fois moins de recettes, beaucoup moins de recettes et beaucoup plus de baisse de dépenses publiques qui est le propre d'un budget austéritaire.
02:19Gautier Lebret, vous connaissez la chanson, et maintenant ?
02:22Que vais-je faire ?
02:24Vous avez la référence.
02:26Ce qui est intéressant, c'est que l'ERN est sorti assez mécontent de cette commission mixte paritaire, mais ce n'est pas pour ça qu'ils vont censurer.
02:34Et l'EPS est sorti plutôt satisfait tout en ayant voté contre, mais ce n'est pas pour ça qu'ils ne vont pas censurer.
02:43C'est-à-dire qu'à mon avis, le RN ne censurera pas, même s'ils ne sont pas satisfaits du budget tel quel.
02:53Il y avait un poids d'achoppement sur l'électricité.
02:56Vous ne voulez pas que les Français payent plus cher leur électricité.
02:59Et le PS, tout en ayant voté contre en commission mixte paritaire, pour bien marquer que ce n'est pas leur budget, la décision va se prendre dans les heures qui viennent.
03:11Et quand on entend Boris Vallaud, on a plutôt l'impression que là aussi, on s'oriente vers une non-censure pour, une nouvelle fois, marquer le désaccord avec la France insoumise.
03:21Je vous rappelle que l'EPS, il y a deux jours, nous avait dit que c'était terminé.
03:25On ne négociait plus avec François Bayrou parce qu'il avait osé parler de sentiments de submersion migratoire.
03:33Il fallait que François Bayrou aille à Canossa, se mette devant les caméras, se fouette dans le dos, demande pardon aux socialistes et accepte de ne pas toucher à l'aide médicale d'État.
03:45On l'a dit avec le ministre, le budget de l'aide médicale d'État va baisser de 100 millions d'euros.
03:50En réalité, je n'ai pas voulu rentrer dans le débat avec le ministre, ça ne veut rien dire.
03:54Une fois qu'on sera arrivé, mettons le 1er septembre, au plafond du budget de l'aide médicale d'État, vous croyez quoi qu'on ne va plus soigner un migrant entre le 1er septembre et le 31 décembre ?
04:03Non, donc le budget augmentera et s'il faut mettre 100 millions de plus, Bercy pourra mettre 100 millions de plus.
04:08En fait, c'est une baisse en trompe-l'œil.
04:10Si on veut vraiment baisser le budget de l'aide médicale d'État, il faut faire l'aide médicale d'urgence.
04:14Mais on l'a compris à demi-mois avec François Lenuel Buffet, c'est impossible, y compris au sein de ce gouvernement.
04:19François Bayrou ne le fera pas, la ministre de la Santé ne voudra pas aller au front avec le socle commun, donc ça ne se fera pas.
04:26Donc vraisemblablement, à l'heure où je vous parle, François Bayrou devrait passer l'épreuve du budget, ce que n'a pas réussi à faire Michel Barnier.
04:34Luc Gras, tour de table ensuite avec Pierre Lelouch, Véronique Jacquet et Nathan Le Verre.
04:38Je crois que la clé de lecture, c'est toujours la même, c'est-à-dire l'anticipation d'une éventuelle élection présidentielle.
04:45En réalité, on peut l'habiller comme on veut, le parti socialiste ne souhaite pas aller s'aligner sur la stratégie de Jean-Luc Mélenchon,
04:52qui est celle d'anticiper, après le départ d'Emmanuel Macron, une présidentielle.
04:57Donc à partir de là, les choses sont simples, le PS habille tout cela en disant qu'il est là pour les Français, pour du concret, pour le réel.
05:05Attention, je vais faire un malheur.
05:07Si le PS a la certitude que le RN ne votera pas la censure, alors il pourra voter la censure.
05:16Si le PS n'a pas la certitude que le RN, au dernier moment, ne s'associera pas à Jean-Luc Mélenchon dans une censure, alors le PS sera prudent.
05:26Et c'est pourquoi ce soir, on ne peut pas savoir où ils en sont, il va falloir mieux comprendre.
05:30Sur le fond, ils n'ont pas obtenu grand-chose, parce que les 100 millions, c'est complètement symbolique, comme le disait tout à l'heure le ministre,
05:36mais ça permet quand même l'affichage pour le socle commun de dire, regardez, on a quand même symboliquement remis en cause,
05:43comme l'avait dit tout à l'heure Pierre Lelouch hors plateau, ces 100 millions sur 1,1 milliard.
05:501 milliard, 1 milliard.
05:52Oui.
05:53Ne commencez pas.
05:54Pierre Lelouch, très rapidement, je voudrais vous entendre également.
05:5815 ans qu'avec Gohasgan, on essayait de supprimer, le pauvre Gohasgan qui est mort du Covid, on essayait de supprimer l'AME.
06:08L'AME, c'est 900 000 clandestins.
06:13C'est d'ailleurs la façon de mesurer les clandestins en France, c'est de regarder l'explosion du budget de l'AME.
06:19Alors, revenons à l'essentiel.
06:21M. Gras, il a raison.
06:23La question c'est, si Bérut tombe, est-ce que Macron peut survivre ? Réponse, probablement pas.
06:30Donc, élection présidentielle anticipée.
06:32Qui est-ce qui veut une élection anticipée aujourd'hui ? Mélenchon ?
06:36Et peut-être Mme Le Pen, mais là je ne comprends pas très bien la position de Mme Le Pen depuis quelques jours, c'est devenu totalement illisible.
06:44Parce qu'elle n'a pas envie de censurer.
06:46Elle n'a pas envie de censurer, donc il y a une espèce de contradiction.
06:49Les deux autres partis dits de gouvernement, c'est-à-dire le PS et l'AR, ne sont pas en état d'aller dans une présidentielle anticipée, donc ils ont besoin de temps.
06:57C'est pour ça que Bérut risque de survivre, c'est pour ça que je le lui ai dit, d'ailleurs avant même qu'il soit nommé.
07:02C'était le seul à pouvoir concocter un bidule de ce genre.
07:05Bidule de ce genre, j'entends l'expression.
07:07Parce qu'il y en a un petit peu pour les socialos, un petit peu d'Etat pour dire oui quand même, il y a de la soupoudrée.
07:15Mais il est suffisamment centristo habile.
07:18Ce qu'elle n'a pas réussi à faire M. Barnier.
07:20Ça fait 50 ans qu'il fait ça.
07:21Ce qu'elle n'a pas réussi à faire M. Barnier.
07:22Au total, il y a 6 milliards de plus de dépenses.
07:24Bien sûr.
07:2518h30.
07:26Sur le plan économique, c'est quand même la cata, il faut quand même le savoir.
07:2818h30, je vous donne la parole juste après Véronique Jacquet et Nathan Dauvert.
07:32Mais 18h30, Maureen Vidal est avec nous pour un tour complet de l'information sur Europe 1 et sur CNews.
07:37Bonsoir Thierry, bonsoir à tous.
07:39À la ligne de l'actualité, le chauffeur du car scolaire avait consommé de la résine de cannabis avant l'accident à Châteaudun qui a tué une lycéenne de 15 ans hier.
07:47Il s'agit des résultats d'analyse sanguine qui ont été faits après un test salivaire positif aux stupéfiants.
07:53En garde à vue, il plaide une consommation passive, impossible au vu des résultats de ces tests.
07:58La reconstruction de Mayotte est estimée sans doute au-dessus d'un milliard d'euros a déclaré Manuel Valls.
08:03Le département le plus pauvre de France a été ravagé le 14 décembre par le cyclone Chido.
08:08Le ministre des Outre-mer en visite pour deux jours a notamment mentionné les établissements publics scolaires, les mairies,
08:13tous les équipements publics mais aussi évidemment tout ce qui concerne l'économie ou l'agriculture.
08:18Et les boîtes noires de l'avion écrasé à Washington après la collision avec un hélicoptère ont été retrouvées.
08:23Elles étaient immergées dans les eaux du Potomac mais devraient pouvoir être analysées.
08:27Les recherches décorent des 67 personnes tuées dans l'accident contif.
08:32Merci beaucoup Maureen Vidal. On continue de débattre rapidement sur la commission mixte paritaire.
08:38Je voulais juste ajouter un mot parce que c'est l'essentiel.
08:42Est-ce que c'est un budget qui va améliorer le sort de la France ? Je crains que non.
08:46Malheureusement parce que les dépenses vont continuer à monter, l'économie est en train de baisser fortement,
08:52la dette va continuer à croître et nous allons être dans une situation, si ça continue comme ça,
08:57où on va être au bord d'une crise financière majeure au milieu de l'année.
09:02Je comprends les arrangements politiques, on vient d'expliquer pourquoi.
09:06Mais la réalité économique du pays, on va se retrouver avec un déficit autour de 6-6,5%.
09:12Les chiffres n'ont pas été tenus, les hypothèses de croissance sont fausses, d'inflation aussi.
09:17Tout le monde le sait, tout le monde l'a dit.
09:20Et donc on est en train de jouer à faire de la poloche politique dans une situation où le navire est en train de couler.
09:26C'est donc très grave ce qui se passe.
09:28Et je suis obligé de dire que ces arrangements politiciens ne sont en rien un service aujourd'hui au pays.
09:36Yannick Jacquet, Nathan Dauvertra, rapidement avant de partir en pub.
09:38Oui, François Fillon disait quand il était Premier ministre, je suis à la tête d'un Etat en faillite.
09:43Voilà, donc depuis effectivement le navire France s'enfonce et ses discussions sur le budget ne sont absolument pas à la hauteur des enjeux.
09:51Donc on l'a bien compris et les Français l'ont compris, c'est bien pour ça qu'il y a quand même une forme de désespérance.
09:55C'est qu'on assiste à une pièce de théâtre quand Boris Vallaud, député socialiste, dit ce n'est pas notre budget.
10:01Mais enfin, ils sont 66 députés, ils n'ont pas la majorité.
10:05On a l'impression qu'ils veulent refaire la France.
10:07Donc c'est presque risible.
10:09Maintenant, je vous entends parler de présidentiel et de présidentiel, pourquoi pas anticiper.
10:13Il y a aussi les municipales en 2026.
10:16Donc la gauche, on le sait, ce n'est pas clair non plus.
10:20C'est bisbille.
10:23On sait qu'il y a une municipale ce week-end à Villeneuve-Saint-Georges.
10:26Le pays ne peut pas tenir.
10:28C'est vrai qu'il y a une municipale à Villeneuve-Saint-Georges, Véronique Jacquet, ce week-end.
10:30Il y a une municipale à Villeneuve-Saint-Georges, ça ne vous a pas échappé.
10:33Ou justement le PS n'est pas forcément au clair par rapport à la position de Louis Boyard.
10:37Ce que j'essaie de dire, c'est que dans la situation économique, je ne vois pas comment le pays peut tenir jusqu'en 2027
10:44avec les pressions qu'il va y avoir en Europe et de la part des Etats-Unis.
10:48On va se retrouver dans un étau qui va être extraordinairement compliqué.
10:52On a un président faible aujourd'hui qui fait des annonces sur la Vasque olympique qui va être reconduite.
10:59Et Mona Lisa.
11:00Donc on est sauvés.
11:01Qui s'occupe de la Joconde.
11:02Qui va dans des bars PMU.
11:05La communication d'Emmanuel Macron depuis deux semaines.
11:10C'est la brasse.
11:11Pour le moins étonnant.
11:12C'est la brasse.
11:13Nathan Devers, très rapidement.
11:14Et ensuite, à la demande de Pierre Louche, on parlera de Sophie Binet.
11:19Mais juste après la pause publicitaire.
11:22Je crois que François Bayrou a fait un calcul assez habile.
11:25En se disant que pour ne pas répéter la situation qu'avait subie Michel Barnier.
11:31Il ne fallait pas seulement dépendre d'une seule épée de Damoclès.
11:34A savoir du Rassemblement National.
11:36Et qu'il fallait en un sens les multiplier avec ce jeu de Paris que vous avez expliqué.
11:40Où maintenant, entre le Parti Socialiste et le RN.
11:43Chacun se dit, est-ce que l'autre va signer la censure ?
11:45Et donc ça crée une forme d'équilibre relatif.
11:49Dans lequel il peut miser une survie ou des prolongations pour la survie de son gouvernement.
11:54Mais à cela, j'ajouterais quand même deux nuances.
11:56La première, c'est que le Parti Socialiste aujourd'hui.
11:59Il montre une relative forme d'indépendance par rapport à la France Insoumise.
12:05Mais que, évidemment, c'est très relatif.
12:07C'est relatif pour deux raisons.
12:08D'abord, parce que tant qu'on n'est pas dans un système proportionnel.
12:11Pour l'instant, ce n'est pas acté du tout.
12:13Eh bien, en cas d'élection législative.
12:15En cas de dissolution demain.
12:17Il se retrouverait à émander des postes à la France Insoumise.
12:21Et Jean-Luc Mélenchon n'aura sans doute là aucune raison de leur faire le moindre cadeau.
12:26Puisqu'il les accuse de trahison.
12:27Et qu'à certains égards, évidemment, ils ne sont pas dans la ligne de la France Insoumise.
12:31Donc voilà.
12:32Et deuxièmement, que du côté du RN.
12:36En effet, comme vous l'avez dit.
12:38Alors, je ne sais pas, je ne suis pas dans sa tête.
12:40Et Gauthier semble dire que Marine Le Pen n'a pas envie de censurer le gouvernement.
12:45En tout cas, il est vrai qu'elle aurait intérêt à ce qu'il y ait des élections présidentielles anticipées.
12:51Parce que, imaginons, faisons une petite forme de politique fiction.
12:55Imaginons qu'il y ait des présidentielles anticipées là, demain.
12:58Elle a dit qu'elle se préparait d'ailleurs.
12:59Voilà, bien sûr.
13:00Il y aurait un seul bloc qui serait en très grande difficulté face au calendrier de ces élections.
13:05Ce serait le bloc central.
13:06Pour Jean-Luc Mélenchon, ce serait super gagnant.
13:09Pour Marine Le Pen, ce serait super gagnant.
13:11Un bloc central qui serait en situation de déroute comme pas possible.
13:14Et donc, un second tour Marine Le Pen-Jean-Luc Mélenchon.
13:17Dans les deux cas, chacun des deux se dit que c'est leur seule possibilité d'accéder au pouvoir.
13:22Il manque juste une petite équation.
13:24On attend la volonté du président de la République de démissionner plus ou moins rapidement.
13:28Et cette volonté de démissionner, pour le moment, elle est nulle.
13:30Vous avez raison, mais en tout cas, vous serez d'accord.
13:32Ce n'est pas évident.
13:33Ce n'est pas parce que François Bayrou tombe la semaine prochaine qu'Emmanuel Macron remet sa démission le lendemain soir.
13:36Ce n'est pas la petite musique.
13:39Le président n'a pas cette volonté.
13:40Mais la France insoumise a la volonté d'acculer le président à cette décision.
13:44Et Marine Le Pen, on verra, mais en tout cas, en censurant Michel Barnier, c'était aussi un peu la direction qu'elle semblait prendre.
13:49On ne peut pas être vu comme, non plus, l'autrice du chaos.
13:53Non, mais ça c'est vrai.
13:55Un juste milieu à trouver deux censures de suite, le chaos pour lui retomber dessus.
13:59On marque une pause les amis.
14:01On va parler à la demande de Pierre Lelouch, de Sophie Binet, la patronne de la CGT, parce qu'elle est patronne.
14:06Pas encore l'honneur de la connaître, mais enfin.
14:08Les rats quittent le navire et les rares, vous savez qui c'est ?
14:11Ça doit être nous.
14:12Ce sont les patrons.
14:13Oui, c'est nous aussi, elle n'aime pas nous parler.
14:14Non, elle ne veut pas nous parler.
14:15Elle ne veut pas nous parler, mais on va quand même l'écouter.
14:17Oui, nous, on est démocrate.
14:18On est démocrate.
14:19On va lui donner la parole et puis on va débattre.
14:21Restez avec nous sur CNews et sur Europe.
14:22On a encore beaucoup de choses à vous raconter.
14:24A tout de suite.