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Aujourd'hui dans "Punchline", Laurence Ferrari et ses invités débattent du budget 2025 proposé par le gouvernement de Michel Barnier.


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Transcription
00:007. Bienvenue au pays des taxes. Vous êtes bien en France en 2024.
00:03Alors, j'ai fait la petite liste au début de l'émission, Éric Ravel.
00:06J'en ai oublié parce que là, j'en ai cité une petite dizaine.
00:09Le retour de la taxe d'habitation.
00:11Alors ça, c'est important.
00:12Mais ça, s'ils nous le font le coup, alors après avoir augmenté la taxe
00:15foncière, on est bien là.
00:17Alors, je vais vous dire bon.
00:18Et après, on ira à l'Assemblée.
00:19On a 489 taxes et impôts en France.
00:24Il y a des taxes sur tout.
00:25Mais là, ce qui s'est passé à la Commission des finances
00:27dirigée par Coquerel est absolument hallucinant.
00:30Je pense que Michel Barnier a eu la bonne formule.
00:32Elle est amusante. Elle devrait être un peu plus grave.
00:34Mais dans le JDD, il a donné une très longue tabouvière.
00:36Et il dit il y a eu un concours lépine fiscal.
00:39Il a tout à fait raison.
00:41Je vais prendre deux exemples pour être très court.
00:43Assurance vie.
00:44Si vous taxez l'assurance vie, d'abord, c'est une révolution sur l'épingle française.
00:47Ça fait des années que les gouvernements veulent taxer l'assurance vie.
00:49Il y a 1920 milliards d'euros.
00:51Mais il y a plein de gens, des petits gens qui donnent quelques milliers d'euros
00:55ou peut-être pour les plus nantis, quelques dizaines de milliers d'euros.
00:59Le panier moyen d'assurance vie, ce n'est pas des gens qui lèguent un milliard d'euros.
01:02Je crois qu'il y a 42 % des Français qui ont une assurance vie.
01:0442 %, c'est le chiffre officiel de l'INSEE.
01:06Mais regardez l'incohérence du truc.
01:08Si vous tapez l'assurance vie, au-delà que c'est une révolution de l'épingle,
01:11je ne sais pas si les Français supporteraient ça longtemps.
01:14Mais en fait, l'assurance vie, ça sert à quoi ?
01:16Ça sert à financer la dette à hauteur de 25 %.
01:20Ça sert à financer la transition écologique
01:23et ça sert à financer un certain nombre d'entreprises.
01:25Donc, si vous taxez l'assurance vie, il risque d'y avoir une décollecte
01:28et donc, on aurait un problème supplémentaire.
01:30Et je rajoute sur la taxe d'habitation, vous avez mis le doigt sur le truc.
01:33Mais alors là, on se ferait avoir à l'aller et au retour
01:36parce que la suppression de la taxe d'habitation,
01:38les collectivités locales vous ont dit, nous, on n'a plus les moyens.
01:40Donc, on augmente la taxe entière.
01:42Donc, Jean-Claude, on vous rétablit la taxe d'habitation
01:46et on vous laisse la taxe entière à la hauteur moelle.
01:48Mais c'est un scandale, c'est un hold-up, c'est un hold-up.
01:52C'est un jeu de dupe.
01:53Les Français sont les dupes.
01:55Oui, mais tout le monde sait qu'à la fin, il n'y aura pas ça.
01:57La stratégie du gouvernement, c'est de dire, on laisse le débat
02:00se dérouler à la santé.
02:01Oui, oui, vous pouvez me dire là que la taxe d'habitation ne reviendra pas.
02:04Oui, non, oui.
02:06Ah ben moi, je ne vous crois pas.
02:08Je ne vous crois pas.
02:09Moi, je suis quasiment sûr que dans le budget, parce qu'en fait,
02:11comment ça va se passer ?
02:12Alors, dans l'émission, ils vont remettre les taxes,
02:15mais à la fin, le gouvernement dira stop.
02:1649.3.
02:17On arrête 49.3.
02:19Sans ces taxes-là.
02:20Vous verrez.
02:21Apparaîtra comme les gens qui...
02:23Sauf, sauf, si effectivement, c'est une des conditions
02:26pour que le Rassemblement national ne fasse pas tomber le gouvernement.
02:29Mais je vois mal le Rassemblement national demander
02:31à ce qu'on remette la taxe d'habitation.
02:32Non, non, mais je ne vous dis pas là tout de suite, mais elle reviendra.
02:34Non, mais la taxe d'habitation reviendra.
02:36La taxe d'habitation, elle existe toujours.
02:39Elle existe toujours.
02:40Enfin, on peut toujours...
02:41Mais là, le problème, c'est qu'aujourd'hui,
02:43le gouvernement laisse les oppositions se lâcher
02:46pour montrer leur irresponsabilité.
02:48Et à la fin, il va siffler la fin de la récréation en disant stop.
02:51Avant qu'on continue,
02:52justement, Elodie Huchard nous attend à l'Assemblée nationale
02:55avec Olivier Gangloff.
02:56C'est là, ce soir, que ça commence, cette fameuse étude du budget.
02:59Elodie, cette épreuve du feu pour le gouvernement Barnier ?
03:05Exactement, Laurence, c'est à 21h30
03:07que les députés vont enfin débattre du budget en séance publique.
03:10Il y a d'abord une motion de rejet déposée par la France insoumise,
03:14mais les discussions auront bien lieu.
03:16On rappelle le double objectif, un martelé sans cesse par le gouvernement.
03:20D'un côté, faire 60 milliards d'économies.
03:22De l'autre, ramener le déficit à 5% du PIB d'ici à 2025.
03:26Problème, l'opposition déjà explique que ce budget ne serait pas sincère.
03:30On rappelle l'équilibre présenté par le gouvernement.
03:32Pour faire 60 milliards d'économies,
03:34on augmente les impôts à hauteur de 20 milliards
03:36chez les particuliers ou les entreprises les plus riches.
03:39Et on taille dans les dépenses à hauteur de 40 milliards.
03:42Le problème, c'est que pour l'opposition, ça n'est pas si simple.
03:44Ils s'attendent justement à beaucoup plus de hausses d'impôts.
03:47Ils ne laisseront pas passer.
03:48Il faut comprendre aussi que dans la majorité,
03:50c'est compliqué d'aller chercher des voix.
03:52Michel Barnier, à midi, déjeuner avec Gabriel Attal.
03:55Demain matin, il va recevoir les présidents de groupe du fameux socle commun.
03:59Et puis, le Parlement, avec l'Assemblée et le Sénat, aura 40 jours
04:03pour discuter de ce budget, pour étudier les quelques 3 496 amendements.
04:08Précisément, 40 jours au mieux, puisque vous en parliez avec vos invités,
04:12et on a commencé à s'y habituer sur le budget.
04:14Michel Barnier pourrait, évidemment, en cas de blocage, dégainer un 49.3.
04:17Merci, ma chère LDU, Charles et Olivier Gangloff.
04:2040 jours, une quarantaine, mon cher Alexandre Dellecchio.
04:23Mais en attendant, on sait qui va passer à la caisse.
04:26Oui, mais je suis assez d'accord avec François Puponi.
04:28On est dans un jeu de dupe.
04:30Ce qui est important, ce n'est pas tant la mise en scène de LFI,
04:33qui, d'une certaine manière, est l'idiot utile du gouvernement dans cette histoire,
04:37puisqu'ils sont tellement radicaux qu'ils font apparaître Michel Barnier
04:40pour quelqu'un qui nous épargnerait.
04:42Alors, ce n'est pas du tout le cas.
04:43Il y a des augments d'impôts, des augmentations d'impôts
04:46venant du gouvernement actuel.
04:49Donc, effectivement, on sait que ça va se finir en 49.3.
04:53Ce qui est plus intéressant, c'est que va faire l'autre opposition,
04:56qui est l'opposition du Rassemblement national.
04:59Ils ont expliqué qu'ils allaient présenter un contre-budget.
05:01Là, je pense que Michel Barnier serait inspiré d'écouter
05:05ce que le Rassemblement national a à dire,
05:07puisqu'ensuite, ça se jouera sur une motion de censure ou pas.
05:11Je ne pense pas, effectivement, que le Rassemblement national
05:13veuille plus de taxes.
05:14C'est précisément l'inverse.
05:17En tout cas, cibler différemment.
05:20Mais c'est pour ça que ça va être très intéressant,
05:22parce que Marine Le Pen joue aussi sa crédibilité.
05:24Elle va proposer un contre-budget.
05:26On va voir ce qui va en sortir, ce qu'elle propose aussi.
05:29Juste, on écoute Jordan Bardella sur ce thème-là.
05:31Il était notre invité ce matin sur CNews 020.
05:34On a un trou, aujourd'hui, de 50 milliards dans les finances de l'État.
05:37Donc, à minima, il y a eu de l'amateurisme.
05:40Et au pire du pire, il y a eu de la dissimulation.
05:42Et je pense que la Macronie a cherché à dissimuler
05:45la réalité des comptes budgétaires pour maquiller en réalité
05:48l'incompétence qui aurait été la leur.
05:50Mais l'irresponsabilité d'Emmanuel Macron et de ses gouvernements
05:53dans la gestion des finances publiques fait peser sur les générations futures
05:57une dette qui est aujourd'hui considérable.
05:59Et je pense que des responsables devront être trouvés.
06:02Et là, c'était à propos de ce fameux trou dans la caisse qu'on a tous vu.
06:06C'est parfait, parce que ça fournit un discours au Rassemblement national.
06:09Ça fournit un discours au Rassemblement national.
06:12Ils ont raison, totalement.
06:13Ils ont le temps de s'embrouiller.
06:14Mais sur la proposition et sur le projet de budget,
06:17j'avoue qu'on est fondé à avoir quelques doutes.
06:22J'entends, mais moi, je me mets aussi à la place des Français,
06:24de ceux qui nous écoutent, qui nous regardent et qui se disent
06:26mais jusqu'où ils vont aller sur les tâches ?
06:28Mais jusqu'où ils vont aller ?
06:30Je blaguais sur les propriétaires de chiens, mais on y viendra peut-être.
06:33C'est vrai qu'on n'a pas à comprendre qu'en commission,
06:36on leur dit que les députés ont voté une taxe.
06:40Et puis après, la taxe a été supprimée.
06:43Là, ils vont passer 15 jours à voter des taxes, tous les jours.
06:46Tous les jours, vous en aurez une.
06:47Et après, ce sera annulé.
06:48Et les Français, ils comprennent plus rien.
06:50Ils comprennent très, très bien.
06:52Sauf qu'à la fin, c'est eux qui vont payer.
06:54Oui, ça, c'est sûr qu'à la fin, ils ont tout compris.
06:56De toute façon, ils vont payer, c'est sûr qu'ils ont compris.
06:59Mais c'est vrai qu'ils ne vont plus rien comprendre des taxes.
07:02Ils savent qu'ils vont payer.
07:03Mais en tout cas, ça va être...
07:04Et après, c'est la comédie à la lartée, la politique.
07:06On n'a jamais connu ça.
07:07Moi, je suis très partagé sur cette question.
07:10Alors évidemment, il y a eu une mauvaise gestion de l'État
07:13et notamment des différents gouvernements depuis 7 ans.
07:15Ça, c'est une certitude.
07:16Il y a une commission d'enquête, vous l'avez dit, sur le trou dans la caisse.
07:19On verra quelles sont ses conclusions.
07:20Et cette commission d'enquête, je pense qu'elle est la bienvenue.
07:23Mais néanmoins, s'il y a aussi des trous dans la caisse,
07:26c'est parce que les Français, depuis des années,
07:29n'ont de cesse de demander de l'argent.
07:31Enfin, pardon, mais quand il y a eu la crise du Covid,
07:34tout le monde réclamait plus d'argent pour les entreprises.
07:37Non, mais si, quand l'électricité a augmenté,
07:39tout le monde réclamait un bouclier tarifaire et les Français étaient bien
07:42contents, une partie d'entre eux, en tout cas, de voir cette hausse
07:45limitée précisément parce que l'État engageait de l'argent.
07:49Donc, c'est bête à un moment qui a bénéficié à une partie des Français.
07:52Il faut bien la rembourser.
07:53Il y a deux choses, il y a deux choses.
07:55Sur un budget, il y a la partie réforme, c'est la partie recette.
07:57Vous avez raison, les Français, l'État Providence, ils baignent dedans,
08:00on leur dit que ça ne coûte pas, que c'est de l'argent mal fait.
08:02Les Français ne veulent pas de la réforme des recettes,
08:04ne veulent pas de la réforme de l'assurance-chômage.
08:05Il y a un problème des recettes.
08:06Il va falloir que Bruno Le Maire et les gens qui font des prévisions
08:11à Bercy nous expliquent.
08:12Oui, mais oui, bien sûr, mais ce n'est pas le sujet.
08:16Parce que dans un budget, vous avez dépenses et recettes.
08:19Maintenant, je vais vous donner mon billet, si j'ose dire.
08:21Une formule, mais ça ne me coûte pas cher.
08:24Je vais vous donner mon billet.
08:25Sur les 60 milliards réclamés et annoncés par Michel Barnier,
08:29il y aura beaucoup plus d'hausses d'impôts et beaucoup moins de réductions
08:32de dépenses publiques.
08:33Bizarrement, vous verrez, vous verrez, in fine, il n'y aura plus de 20 milliards.
08:37C'est déjà le cas dans ce qui est proposé.
08:39Sur l'État, sur l'ensemble du budget en réalité,
08:43qu'est-ce que c'est le budget de l'État ?
08:45C'est quand même pour fonder la légitimité démocratique,
08:47l'action du gouvernement.
08:49Là où j'ai un problème, j'entends bien sur les questions
08:52des différentes taxes et la nécessité, forcément, à la fin,
08:56de taxer les Français et qu'on se trouve acculé
08:59par, finalement, ce qui va être voté.
09:01Mais j'ai un problème, moi, de vision politique de ce budget.
09:04Je crois qu'on a des enjeux,
09:08justement, des enjeux d'autorité, des enjeux de fermeté
09:11et des enjeux de relocalisation de nos entreprises,
09:16des enjeux en termes d'agriculture, etc.
09:18Et je n'ai pas le sentiment que l'ensemble du budget est dans ce sens.
09:21Le gouvernement a eu trois ou quatre semaines
09:27pour préparer ce budget.
09:28Mais non, mais ce sont des gens qu'on voit depuis toujours.
09:33Pardon, ils ont été aux manettes depuis toujours.
09:36On a un Premier ministre qui a été ministre quatre fois.
09:38On a un gouvernement qui n'est pas différent.
09:41On a un proche d'Emmanuel Macron aux finances.
09:43Donc, moi, je vois la continuité de la même politique,
09:46qui est effectivement une politique de Rustine,
09:49une politique de mauvais comptable.
09:51Mais quand on est un politique, on a le droit d'avoir une vision.
09:55Ce n'est pas interdit.
09:56En trois semaines, ça me paraît compliqué.
09:57J'ai un petit désaccord là-dessus.
09:58Peut-être que c'est la première fois dans l'histoire de la Seine-République
10:03que ce projet va être vraiment fait par Bercy.
10:05Peut-être.
10:06Bon, ce n'est pas la première fois, ça fait 40 ans qu'on l'a fait.
10:09Oui, mais combien de fois ?
10:10Merci, merci, merci, merci beaucoup.
10:12Ils arrivaient toujours avec des...
10:13Non, mais Bercy arrivait toujours avec...
10:15C'est bien le problème.
10:16...des réductions massives de dépenses.
10:17Et tous les ministres disaient, moi, je vais...
10:19Non, non, non, arrêtez.
10:20Moi, je vais écouter les Français.
10:21Voilà, donc là, on va peut-être, pour une première fois,
10:24baisser les dépenses du maire Bercy.
10:25Parce que les baissées de 40 milliards,
10:27on n'y est pas souvent arrivés.
10:29Bon, il n'y arrivera pas.
10:30Je ne suis pas sûr.
10:31Il n'y a pas de majorité politique pour ça.
10:32Il n'y a pas de majorité pour voter une motion de censure.
10:35La Côte-des-Côtes dit il y a 100 000 fonctionnaires...
10:36Non, mais il n'y a pas de majorité.
10:37Oui, mais on va taper dans les collectivités locales,
10:40dans les dépenses sociales.
10:41On va taper.
10:42Moi, je pense qu'ils vont taper.
10:43Ce n'est pas ce qu'ils proposent.
10:44Qu'en pensent les Français ?
10:45Revenons aux fondamentaux.
10:47Est-ce qu'ils sont prêts à ce que l'on taxe
10:48leur assurance vie, les droits de succession ?
10:51Ça vous a un peu hérissé, mon cher Henri Clovel.
10:53Vous avez écrit un papier pour l'excellent GD News
10:55qui sortira mercredi.
10:56Mais on va juste écouter les réactions des Français.
10:58Vous êtes prêts ou pas à consentir à des taxes
10:59sur ces assurances vie et droits de succession ?
11:03Écoutez-les.
11:04L'assurance vie, pourquoi pas ?
11:06Si les gens peuvent se permettre de payer un peu plus,
11:08ça me choquerait moins que les droits de succession symboliquement.
11:12C'est un peu plus compliqué d'avoir travaillé,
11:14payé de l'impôt et que ses enfants repayent
11:16pour avoir simplement un bien qui vous appartient.
11:18Les gens mettent de l'argent de côté
11:19pour transmettre à leurs enfants.
11:20Je ne vois pas en quoi c'est un scandale.
11:23Toute personne normalement constituée
11:26a envie de transmettre à ses enfants,
11:28qu'il y ait peu ou beaucoup.
11:30Il a envie de transmettre à ses enfants.
11:31Pour moi, ce serait non.
11:32Parce qu'en fait, l'assurance vie,
11:34c'est ce qui nous permettra sans doute
11:37de faire face à des situations
11:39auxquelles on ne s'attend pas forcément dans notre vie.
11:43C'est le principe de l'assurance vie,
11:44c'est de cotiser soi-même.
11:46Donc, je pense qu'on est suffisamment taxés.
11:48Suffisamment taxés d'une économie.
11:50Vous dites que c'est la même chose, l'assurance vie et les droits de succession.
11:53Mais non, parce que l'assurance vie...
11:55Pourquoi est-ce que les gens donnent de l'argent
11:57à leurs petits-enfants ou à leurs enfants
11:58grâce à l'assurance vie ?
12:00Parce que jusqu'à présent, l'assurance vie,
12:02si vous vous donnez avant 70 ans jusqu'à un certain seuil,
12:05ça bénéficie d'une fiscalité
12:07qui est moins contraignante et moins forte
12:09que les droits de succession.
12:11Mais là, si vous fiscalisez l'assurance vie...
12:14C'est combien, les droits de succession en France,
12:15la fiscalité sur les droits de succession ?
12:18Vous avez des parts réservataires pour les enfants à 100 000 euros.
12:21Ensuite, c'est 40 %, je crois.
12:2440 %, un peu plus de 46.
12:25Vraiment, pour payer 40 % en ligne directe,
12:27il faut vraiment avoir une grosse succession.
12:29La moitié de vos biens va à l'État.
12:33Je ne suis pas du tout d'accord sur le fait de présenter
12:36l'assurance vie uniquement par le prisme de fiscalité.
12:39Mais pas du tout, d'accord ?
12:41Pas du tout.
12:42Non, pardon, pour plein de gens qui nous écoutent,
12:45et je suis sûr que je suis le vrai,
12:46l'assurance vie, c'est comme le nom l'indique,
12:48une assurance vie.
12:49Parce que nous sommes dans une période
12:51de plus en plus difficile
12:52où personne ne vient au secours des autres,
12:54et surtout pas l'État.
12:56Surtout pas l'État.
12:57Et cette assurance vie, je suis désolé,
12:59ce n'est pas simplement une question de fiscalité.
13:01Non, ce n'est pas simplement ça.
13:03Pour les gens qui nous écoutent.
13:04C'est vrai, vous amassez l'assurance vie.
13:06Laissez-le terminer, Joseph.
13:07Bien sûr, bien sûr.
13:09Ce n'est pas contrairement à ce que je viens de dire.
13:10Non, ce n'est pas contrairement du tout.
13:11Non, mais tu te présentes uniquement
13:12sur la question de la fiscalité.
13:13Et c'est pour ça qu'à mon avis,
13:15il va y avoir une révolte,
13:18une révolte nécessaire sur ce sujet-là,
13:20parce qu'aujourd'hui,
13:21quand personne ne vient au secours des Français,
13:24l'assurance vie, c'est le seul secours
13:26auquel ils peuvent se consacrer.
13:2842 % des Français en ont eu une.
13:30C'est pour ça que 42 % y ont retourné.
13:32C'est l'épargne des Français avec le libraire.
13:35On vit dans une période quand même
13:37où il y a une multiplication des aléas,
13:39des signaux noirs, de tout ce que vous voulez.
13:40Donc oui, l'assurance vie, c'est une nécessité.
13:42Non, mais ce n'est pas du tout...
13:44Je dis la même chose sur moi.
13:45Pas tous en même temps.
13:46Eric Revelle, François Buffoni, après on avance.
13:48L'assurance vie, vous l'amassez pour vous
13:49parce que vous avez peur de l'avenir.
13:51Oui, il faut être un peu riche quand même.
13:52Mais vous vous dites que si vous ne l'avez pas utilisée,
13:54vous allez la léguer à vos enfants et petits-enfants
13:57avec une fiscalité qui aujourd'hui est intéressante.
13:59L'amendement de M. Jean-Paul Matéi, modem,
14:02qui a été adopté par la Commission des finances,
14:05vise à alourdir la fiscalité sur l'assurance vie.
14:08Donc bien sûr, vous la collectez pour vous
14:09dans un premier temps
14:10parce que vous avez peur de l'avenir.
14:12Évidemment, comme le livret A.
14:13On a très peur aux Français,
14:15je peux le comprendre, sur les 20 milliards
14:17d'impôts supplémentaires
14:18qui sont passés à 60 milliards
14:20dans le texte voté par la Commission.
14:22Mais les 40 milliards de baisse des dépenses,
14:26ça va toucher tout le monde.
14:28Moins de services publics,
14:29il n'y aura pas 40 milliards.
14:30Ah si !
14:31Il n'y aura pas 40 milliards de baisse des dépenses publiques.
14:33Elle est même 20.
14:35Mais même 20.
14:36Mais les 20 de baisse de dépense,
14:38ça fait aussi mal que les 20 milliards
14:40de recettes fiscales.
14:41Parce que ça touche tout le monde.
14:43Et y compris, ça touche les plus faibles.
14:45Quand on décide de baisser
14:46les dotations aux collectivités locales,
14:48c'est les services publics,
14:49par exemple de la petite enfance,
14:51dans les communes qui n'auront plus lieu.
14:52Et c'est une réalité, il faut baisser la voilure.
14:54Et donc ça, ça touche tous les Français.

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