Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, président de l'Institut de la parole ; Tom Connan, artiste et essayiste ; Bruno Pomart, maire de Belflou ; Thierry Braillard, ancien secrétaire d’État chargé des Sports, président de la Fondation du sport français.
Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LES_VRAIES_VOIX-2025-01-23##
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00:00:00Les Vraies Voix Sud Radio, 17h-19h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:06— Les Vraies Voix sont de retour en ce jeudi. Bonsoir, Philippe David. — Bonsoir, Cécile de Ménibus.
00:00:12— Avec, j'espère, de la bonne humeur et beaucoup de débats intéressants avec vous et pour vous et par vous, surtout, aux 0826 300 300,
00:00:20avec nos Vraies Voix du jour dans quelques instants que l'on va vous présenter.
00:00:24Le grand débat du jour à 17h30. D'abord, la bataille des économies fait rage. Emmanuel Macron critique les coupes budgétaires
00:00:30dans le domaine du sport, tandis que les sénénateurs ciblent les privilégiés liés au... En tout cas, les privilèges,
00:00:37surtout liés au véhicule et aux collaborateurs des anciens présidents et premiers ministres.
00:00:41— Alors parlons vrai. Etons dans la cosmétique avec ces propositions d'économie ? Et à cette question, où seriez-vous
00:00:47des économies en priorité ? Vous dites le sport à 1%. Les anciens présidents et premiers ministres à 54%. Les deux à 39%.
00:00:55Et à 6%, aucun des deux voulait réagir. Et il y aura du sport dans les débats. C'est le 0826 300 300.
00:01:02— Thierry Braillard sera avec nous, ancien secrétaire d'État au sport et président de la Fondation du sport français.
00:01:06Et puis le coup de projecteur des Vraies Voix. 18h40, le maire de Grenoble demande au président de la République
00:01:12d'organiser un référendum sur la dépénalisation du cannabis. Ce sera le meilleur moyen, selon le maire de Grenoble, Éric Piolle,
00:01:19pour contrôler la production et ruiner les entreprises mafieuses des narcotrafiquants.
00:01:25— Alors parlons vrai. Est-ce que cette proposition est de bonne alloi alors que nous sommes théoriquement en guerre
00:01:30contre le narcotrafic ? Et à cette question, comme le demande Éric Piolle, faut-il organiser un référendum
00:01:35sur la dépénalisation du cannabis ? Vous dites non à 76%. Vous voulez réagir au datant de vos appels, au 0826 300 300.
00:01:44— Les Vraies Voix, jusqu'à 19h comme chaque jour. On vous souhaite la bienvenue. On est ensemble jusqu'à 19h.
00:01:48Les Vraies Voix Sud Radio. — Philippe Bilger est avec nous pour commenter cette actualité.
00:01:54Comment pourrait-on... Danse encore aujourd'hui. — Très danse. — Oui, danse.
00:01:59— Vous êtes en forme ? — Avec un « e ». — Je me sens fatigué parce que je me suis couché très tard
00:02:04après avoir regardé la magnifique victoire du PSG. — Ah, mais énorme, ce match. Énorme match.
00:02:09— Je n'y croyais pas. — Ah, ils ont gagné ? — Je n'y croyais pas. — C'est un énorme match.
00:02:12Regardez-le en replay. C'est énorme. Tom Conan est avec nous. Bonsoir, Tom. — Bonsoir.
00:02:15— Merci d'être là. Bruno Pommard, président d'Initiative Sécurité Intérieure et maire de Bellefleu.
00:02:20— Bonsoir, Cécile. Bonsoir, Philippe. Je suis très heureux d'être là. Je sais que ça va être dur avec M. Bilger en face ce soir, mais...
00:02:27— Oui, ça va être... — Bellefleu. — Oui, Bellefleu. Avec un documentaire. On en profite pour en parler, mon cher Bruno Pommard.
00:02:35Un très beau documentaire qui sera diffusé demain aux Allons... C'est ça ? — Samedi. — Samedi, samedi, samedi, samedi.
00:02:42— Consacré à Bruno ? — Non. Consacré à la jeunesse face à la BRI. — Oui, c'est objectif BRI.
00:02:50Donc le préfet de police Laurent Nunez et son staff communication m'ont autorisé à venir pendant 3 jours
00:02:55en immersion totale au sein même de cette unité antiterroriste. Et j'ai pu amener 4 jeunes avec moi. Voilà.
00:03:004 jeunes de quartier, des jeunes qui avaient envie, qu'on a castés. Et ça a été un moment formidable.
00:03:05Et ça va être un très très beau doc. Donc je remercie... — Pour vivre les exercices de la BRI, c'est ça ?
00:03:09— Oui, la vie de la BRI. Ça n'a pas été simple à mettre en place, parce que la BRI, ça bouge 24 sur 24.
00:03:14Mais voilà. Je remercie Simon Riondé également, qui était le patron en ce moment-là, et tous les nouveaux.
00:03:20D'ailleurs, le nouveau que je salue, Thierry Sabo, qui est arrivé, numéro 2 du Red, qui est maintenant patron de la BRI.
00:03:26Donc oui, ça va être un très beau documentaire. Et j'espère que ça va attirer beaucoup de monde.
00:03:31— Et voilà. — Il a trouvé chaussure à son pied. — Oui, exactement.
00:03:34— Pas mal. — J'ai bien compris sur Thierry Sabo. — Oui, j'ai pas osé la faire.
00:03:43Mais à chaque fois que j'en fais une bonne, vous dites que j'ai pas osé la faire.
00:03:47— Moi, j'ai jamais osé faire les vôtres. — Il ne veut pas se faire voler la vedette.
00:03:53— C'est ça. En attendant, ce numéro de téléphone 080 26 300 300, c'est Frédéric, qui est avec nous de Paris. Bonsoir, Frédéric.
00:03:59— Bonsoir, Frédéric. — Bonsoir. Bonsoir à tout le monde.
00:04:02— Alors votre coup de gueule. — Alors moi, mon coup de gueule, c'est que j'entends depuis quelques jours...
00:04:08Mais en fait, depuis très longtemps, j'entends des ministres dire qu'il n'y a plus assez d'argent pour ceci, il n'y a plus assez d'argent pour cela.
00:04:15Mais alors moi, j'aimerais que ces ministres et que le gouvernement présentent aux Français les montants qui sont alloués au pays,
00:04:22la liste des pays étrangers qui reçoivent ces montants et à quoi doivent servir ces montants et à quoi ont-ils réellement servi.
00:04:29Et je pense que ça serait une bonne information à donner au peuple qui vote quand même, qui détient la souveraineté populaire.
00:04:36Ça serait une bonne information à donner au peuple pour qu'on voie si vraiment il n'y aurait pas une possibilité de moins donner, peut-être.
00:04:44Et de donner de l'argent. Là, il faut en donner, que ça soit au sport, que ça soit aussi un palliatif, etc.
00:04:51— Alors vrai sujet. Philippe Billiger, quand on voit les aides à certains pays... Ça a été dévoilé aujourd'hui.
00:04:56L'Algérie doit 45 millions d'euros aux hôpitaux français qu'ils ne nous payent pas alors qu'ils pensent notamment les dirigeants.
00:05:03— Et qu'ils en doivent certainement jamais. — Absolument. Alors même la Belgique doit de l'argent à nos hôpitaux, par exemple.
00:05:06Oui, il y a plein de pays qui nous en doivent. Est-ce qu'on ferait pas mieux de demander aux gens de régler les factures
00:05:11ou d'arrêter de leur faire des cadeaux plutôt que de dire encore qu'on va taper sur les retraités ? Ça marche pas.
00:05:16Alors on va taper sur le sport. Est-ce que ce serait pas une vraie mesure ? — Il y a totalement raison. Je suis d'accord.
00:05:20— Tom. — Oui. Je pense qu'il faut faire les deux, effectivement, faire payer les factures à ceux qui nous doivent l'argent.
00:05:26Oui, ça me paraît tout à fait normal. En revanche, moi, je pense beaucoup quand même à la simplification.
00:05:30On parle beaucoup depuis quelques jours de couper les budgets, de couper les postes, couper des aides, réduire les allocations, etc.
00:05:36Pourquoi pas ? Mais c'est toujours un peu délicat. Et souvent, après, on peut le regretter.
00:05:40En revanche, on peut vraiment simplifier. Il y a beaucoup de frais de structure qui existent dans plein d'organismes et qui nécessitent pas forcément
00:05:47de réduire des prestations, par exemple, en conséquence. — Non, mais il y a un sujet qui est essentiel. D'ailleurs, on le voit,
00:05:53le haut commissariat aux plans, qui a été dirigé par M. Bayrou. On l'a fait passer à la trappe. 15 millions d'euros, 10 rapports.
00:05:59Vous en avez vu la couleur des rapports ? — Non. — Nada. Rien. — Il en a fait 10.
00:06:03— Je sais pas si tu les as vus. — 1,5 million de rapports, ça. — Et toutes ces agences qu'on finance à tour de bras, qui coûtent...
00:06:10Alors c'est clair, ça ne coûte que 5, 10 millions d'euros. On se dit que c'est rien du tout.
00:06:14— Mais c'est plus les 80 milliards. — Et en sachant que ces agences sont souvent créées pour pallier les déficiences des ministères, de l'État.
00:06:22— Et il y a même un comité qui a été créé pour rendre hommage à l'atmosphère des vrais voix, parfois. Comité du bruit.
00:06:29— Après, il faut savoir aussi que pour certains, pour avoir fait parfois des stages quand j'étais... — Là, on est en pub, hein.
00:06:36— On est en pub. Bon, bah je vous en parlerai tout à l'heure. — Voilà, c'est ça. Remisez-le. — La semaine prochaine.
00:06:42— Comment qu'il s'est fait renvoyer dans ses 22 mètres, le homme connard ! Oh là là ! — Moi, j'obéis. Je suis bon élève.
00:06:48— La maîtresse d'école, je suis là pour donner le tel du rythme. Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
00:06:54— Mon cher Frédéric, on est ravis de vous accueillir. Vous restez avec nous. On reste ensemble jusqu'à 19h. Et puis, le réquisitoire du...
00:07:02— J'ai parlé de Brigitte Macron. — Oh là là, je sens que ça va être encore une tannée, ça. Allez, à tout de suite.
00:07:09— Sud Radio. — Parlons vrai. — Parlons vrai. — Sud Radio. — Parlons vrai.
00:07:13— Vraie voix Sud Radio, 17h-19h. Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:07:19Autour de cette table bien achalandée, je trouve Philippe Bilger, magistrat et fondateur président de l'Institut de la Parole.
00:07:28Et espérons que ce soir, elle soit là à bon escient, comme d'habitude. — Oui, pertinente. — Pertinente. — Je l'espère.
00:07:34— Bon, ça, il faut pas non plus demander. Elle allume. — J'ai des contradicteurs de haut volet. Merci, mon cher Philippe.
00:07:39— Tom Conan est avec nous, artiste et auteur. Rebonsoir, Tom. Merci d'être là. — Rebonsoir.
00:07:44— Et Bruno Pommard, président d'Initiative Sécurité Intérieure, maire de Belleflou et coproducteur d'Objectif BRI, a regardé samedi soir...
00:07:51— Sur C8. — Sur C8, voilà. Et dans un instant, bonsoir, Félix Mathieu. Les tensions sont reçues. — Bonsoir, Cécile. Bonsoir, tout le monde.
00:07:57— Et de quoi parle-t-on ? — De la Cour européenne des droits de l'homme qui condamne la France. Refuser des rapports sexuels à son mari
00:08:02ne doit plus être considéré comme une faute en cas de divorce, estime la CEDH d'Emmanuel Macron, qui promet de faire évoluer le code de la route
00:08:09après ce coup de gueule d'un influenceur verbalisé, téléphone au volant pour avoir payé le péage avec son portable.
00:08:15Et puis de Jean-François Kahn, fondateur du magazine Marianne, sans triste devant l'éternel qui vient de passer de la plume à gauche
00:08:21à l'âge de 86 ans. En trois mots, devoir, péage et JFK. — Allez tout de suite. La voix est au procureur.
00:08:27Les vraies voix sud-radio. Le réquisitoire du procureur, Philippe Bilger.
00:08:33— Avec un véritable sujet philosophique, M. le procureur, a-t-on le droit de critiquer l'épouse du président ? La galanterie est-elle obligatoire ?
00:08:40— Non. Mine de rien, c'est un sujet qui m'a toujours passionné, parce que nous avons dans les vraies voix parfois des femmes.
00:08:48Je ne parle pas de notre excellente Annie Matrix. Et je me suis toujours senti, probablement à cause d'une politesse proverbiale,
00:08:57un petit peu en retenue par rapport aux femmes qui étaient conviées à dialoguer avec nous. Comme si en réalité, ça n'était pas un problème
00:09:10évidemment d'intelligence mais parfois de délicatesse. Je n'osais pas faire les mêmes plaisanteries parfois que celles que je pouvais faire
00:09:20avec Bruno ou même avec Tom quand je parlais de ses livres d'haute élévation morale. Mais en réalité... — C'est du second degré.
00:09:30— Lorsque je lis le Paris Match d'aujourd'hui, en couverture, nous avons Brigitte Macron qualifiée de la guerrière. Pourquoi pas ?
00:09:39Je me dis à partir du moment où les femmes rentrent complètement dans le jeu politique, où l'épouse du président a à l'évidence
00:09:49un rôle capital puisqu'elle défend assez souvent son mari en disant par exemple qu'on devrait le respecter. Est-ce que je suis tenu
00:09:59à une forme de délicatesse, de décence, ou est-ce que j'ai le droit de dire que parfois, je trouve que je la vois trop alors que j'ai voté,
00:10:08si j'ose dire, seulement pour le président de la République ? C'est une question qui m'intéresserait, ma chère Cécile, mon cher Philippe, de votre part.
00:10:18— Moi, j'ai l'impression que cette délicatesse, cette décence, on doit l'avoir vis-à-vis de quiconque. C'est quand même ça, le vrai point.
00:10:25Donc pas spécialement vis-à-vis de Brigitte Macron ou d'Emmanuel Macron ou de moi-même. — Je mettais les femmes, mon cher Tom.
00:10:30— Oui, mais j'avais compris. Mais il me semble pas. C'est marrant parce que moi, il y a quelques semaines, ma mère, elle me disait
00:10:36« Ah, il y a quelqu'un dans le métro. Il m'a foutu la porte dans le nez. Il m'a dit « Oui, vous avez voulu l'égalité, vous avez voulu le féminisme.
00:10:42Donc il n'y a pas de raison que je vous tienne la porte ». » Ce qui est quand même hallucinant. C'est une stupidité confondante.
00:10:48Comme si en fait l'égalité faisait disparaître le respect ou la délicatesse, etc. Évidemment, non. Pour moi, c'est l'égalité des droits,
00:10:57l'égalité des faits, en tout cas dans la mesure du possible. Donc on doit traiter tout le monde de la même manière, avec la même révérence
00:11:03et la même délicatesse. — Je comprends l'éducation judéo-chrétienne de notre ami Philippe Bilger. — Ah, merci pour votre compréhension.
00:11:10— Elle était bonne, celle-là. — Elle est très bonne. — Ça démarre bien. — C'est pourtant un drôle de parvoitien, comme il a le titre d'un film de rôti.
00:11:19— Mais c'est une question d'éducation, tout simplement, en faisant ça. Homme ou femme, qu'on soit sur un plateau télé... Par contre, ça ne gêne pas de me friter,
00:11:26comme on dit. Que ce soit en nommant une femme, ça ne me dérange pas, en gardant évidemment les mots qu'il faut et sans insulter pour autant.
00:11:32Mais de façon générale, je crois qu'il faut trouver une équité, un équilibre dans les propos qu'on a vis-à-vis des...
00:11:37— Oui, mais c'est entre le rôle de la première femme. — Oui, c'est autre chose, mon cher Tom, que la politesse. Il faut l'avoir avec tout le monde.
00:11:46Ça, absolument d'accord. Mais parfois, me semble-t-il, on ne le traite pas de la même manière. Ou alors peut-être suis-je trop civilisé dans un monde brut.
00:11:58Peut-être c'est convaincant de continuer à me couvrir d'éloge. — Non mais ça me semble pas nécessaire. Ça me semble pas... En tout cas, à mes yeux,
00:12:06je suis pas évidemment une femme. Je peux parler évidemment à leur place. Mais ça me semble pas nécessaire. Encore une fois, je pense que les femmes
00:12:12réclament l'égalité, il me semble, qui est évidemment loin d'être acquise dans bien des cas, y compris dans les médias, parfois.
00:12:17— Mais votre question, c'était quoi, Philippe ? Il faut avoir plus de respect, parce que c'est la première dame, entre guillemets.
00:12:22— Si la figure intellectuelle, la violence de l'affrontement sur le plan intellectuel, je crois qu'inconsciemment, je ne l'aurais pas de la même manière
00:12:32avec une femme. — Il serait beaucoup plus agressif avec nous, visiblement, qu'avec Mme de Gaulle. — Par exemple, vous, ma chère Cécile, en le pensant,
00:12:40je n'ai jamais dit du bien de vous. Tout le temps. — Non. — Non mais en gros, Philippe, ce serait une position viriliste, en fait, que vous défendez.
00:12:48C'est-à-dire être plus viril avec un homme qu'on le serait avec quelqu'un d'autre. Ça me semble absurde. C'est du masculinisme, quasiment.
00:12:54— C'est la testostérone qui parle, en fait. — Mais vous n'avez jamais été dans des discussions, pas seulement médiatiques, face à des femmes.
00:13:03Et naturellement, on se tient dans une attitude un petit peu de retenue. — Philippe, j'ai fait une interview de Nicolas Sarkozy il y a moins de quelques temps.
00:13:12Ça a été très verbal, très engagé. Et certaines femmes sont venues me voir en me disant qu'ils ne peuvent pas parler comme ça à une femme.
00:13:20Et je lui ai dit arrêtez de genrer les conversations et les rapports. Voilà. On se parle d'être humain à être humain, qu'on soit une femme ou pas une femme.
00:13:31On a le droit. Voilà. Moi, en tout cas, c'est ce que je porte. — Mais vous oubliez un élément important. C'est que parfois, les femmes elles-mêmes
00:13:39souhaitent plus de délicatesses à leur regard. — Ah mais ça, c'est autre chose. — Je pense pas. — Allez, on y va, parce que là, sinon, il n'y aura plus de Félix Mathieu.
00:13:47Et ce sera dommage. — Les vrais voici de Radio. — Trois mots Félix dans l'actu qui sont « devoir, péage et JFK ».
00:13:54— Refuser des relations sexuelles avec son mari, ça ne peut plus être considéré comme une faute en cas de divorce.
00:13:59La Cour européenne des droits de l'homme condamne la France pour ce devoir conjugal toujours inscrit dans son droit.
00:14:04Une amende, téléphone au volant pour avoir payé le péage avec son portable. Le coup de gueule d'un influenceur est parvenu jusqu'à Emmanuel Macron,
00:14:11qui promet en vidéo de faire changer la législation. Et puis lui avait fondé l'événement du jeudi devenu l'hebdomadaire.
00:14:17Marianne Jean-François Kahn, figure de l'extrême-centre, s'est éteint hier à l'âge de 86 ans. Son entourage l'annonce aujourd'hui.
00:14:23— Les vrais voici de Radio. — Tout acte sexuel non consenti est constitutif d'une forme de violence sexuelle.
00:14:33— On pourrait croire que cela va de soi, sauf que la Cour européenne des droits de l'homme vient de l'écrire noir sur blanc aujourd'hui pour condamner la France.
00:14:40Le mari de la requérante avait obtenu en 2019 le divorce pour faute au tort exclusif de son épouse.
00:14:46Faute car elle refusait depuis plusieurs années d'avoir des relations sexuelles avec lui.
00:14:50Un manquement au devoir conjugal tiré du code civil et consacré par la jurisprudence française.
00:14:55Notion archaïque, donc, juge la CEDH au grand soulagement d'Isabelle Steyer, avocate spécialisée en violences faites aux femmes.
00:15:02— Je suis rassurée. Je pense que c'est vraiment un pas en avant pour la jurisprudence française et pour l'interprétation de ce que sera le viol conjugal.
00:15:12Et là, sans violence particulière, une femme est tout à fait libre de refuser une relation sexuelle.
00:15:20Et donc le droit pénal prime le droit civil. Quel que soit le lien avec un homme, on peut dire non et on doit dire non.
00:15:29— Maître Isabelle Steyer, jointe par François-Louis Bourneau pour Sud Radio. — C'est embêtant pour vous, ça ?
00:15:35— Non, mais il faut quand même saluer ce progrès très net, quand même, parce que moi, effectivement, c'est un point...
00:15:43Il me semble qu'il y a des affaires dans le droit où en effet, il y a... — Est-ce qu'on peut porter plainte pour l'inverse ?
00:15:47— Oui. Si une femme, un fils d'homme, un mari ne peut plus avoir de rapport avec sa femme.
00:15:52— Je pense que dans les deux cas, en tout cas, ça devrait s'appliquer, là. — En tout cas, ça s'applique à la jurisprudence, oui.
00:15:57— Mais en tout cas, le devoir conjugal, effectivement, c'est quand même... — Il faudrait le dire, à ce moment-là, aussi.
00:16:01— Ouais. Mais c'est une idée qui est effectivement un peu moyenâgeuse, qui devient totalement se grogner dans le monde actuel.
00:16:06— C'est la seule affaire de viol conjugal au Z6. C'est une femme qui... Le mari avait violé sa femme qui ne voulait pas avoir de rapport.
00:16:16Et pour la première fois, c'est passé au Z6. — Heureusement. — Moi, j'ai une réponse très simple.
00:16:20Homme ou femme, ils se barrent. Et puis c'est tout. — Oui. C'est pas si simple.
00:16:24— Tu divorces. Si t'as pas le rapport avec ton mari ou ta femme, etc., tu restes pas 3 ans. À ce moment-là, il y a un truc qui va pas dans le couple.
00:16:32— C'est ça qui est bien avec la police. — Pour éviter d'en arriver à des résultats pareils.
00:16:35— Non mais comme quoi, la Cour européenne droite de l'âme a quand même vraiment des très bonnes influences.
00:16:39— Oui, c'est ça. Allez. Oui, oui, vous avez raison. Deuxième mot, péage. Emmanuel Macron promet sur TikTok de faire évoluer le code de la route.
00:16:47— Oui, pour permettre de payer le péage, donc, avec son portable. Une sorte d'exception à la notion de téléphone au volant, même si le moteur est toujours allumé.
00:16:54Ça n'allait pas de soi, figurez-vous, comme l'a appris à ses dépenses le tiktoker qui a publié une vidéo devenue virale il y a une dizaine de jours.
00:17:00— Je me mangeais 90 € d'amende et 3 points sur le permis parce que j'ai payé avec mon téléphone en Apple Pay au péage. Il y a zéro vanne.
00:17:06J'ai payé le péage. Mais quand je vous dis « instantanément », c'est instantanément moto, gyro, phare. Et là, il me dit « amende », 90 €, 3 points sur le permis.
00:17:12Vous voulez régler maintenant ou quoi ? Et pourquoi usage du téléphone au volant ? J'étais à l'arrêt. J'ai payé Apple Pay. Qu'est-ce que tu me racontes ? C'est tout.
00:17:20— Il m'a dit « Monsieur, faudrait s'enseigner parce que dans la loi, c'est comme ça. T'as pas le droit de payer avec ton téléphone en Apple Pay parce que c'est usage du téléphone au volant même si t'es à l'arrêt, même si c'est pour payer ».
00:17:27Ah, j'ai trop la haine.
00:17:28— Vidéo repérée par Emmanuel Macron, figurez-vous, ou peut-être par ses services communications. Toujours est-il que le président s'est chargé de lui répondre lui-même en vidéo.
00:17:35— Bonjour. Je viens de vous voir. Vous avez raison. Je crois qu'en 2025, on doit pouvoir payer au péage avec son téléphone.
00:17:42Donc j'ai passé le dossier au ministre de l'Intérieur et on va collectivement régler ça. Merci pour l'alerte.
00:17:49— On voit qu'il n'a plus rien à faire. — Non mais c'est pathétique, d'ailleurs. Mais alors moi, j'ai juste eu réflexion sur ce sujet-là.
00:17:55Autant je défends la police. Mais c'est un manque total de discernement de la part des motards qui ont fait ça.
00:18:00Et deuxième chose, il commence à nous gonfler. Je vous donne un coup de gueule. Parce que quand je vais à Normandie, il y a les trucs automatiques.
00:18:07On était en Lacombe où il faut payer 72 heures après. Je l'ai pas fait. J'ai pris 10 €, 2 fois 10 € supplémentaires. Merci, Sanex. C'est du raquettage.
00:18:15— C'est du raquette. — C'est du raquette. Oui. C'est scandaleux.
00:18:18— Le tâche n'était pas suffisante. — En France ou au Portugal ?
00:18:22— Oui, en France ou au Portugal. — Excellente. Troisième mot JFK. On apprend aujourd'hui la disparition de Jean-François Calle.
00:18:29— Fondateur de l'événement du jeudi devenu Marianne dans les années 90, il fut une figure de ce qu'on pourrait appeler l'extrême centre.
00:18:35Il avait insufflé à son journal une ligne plus européiste, moins souverainiste que celle qu'on lui connaît aujourd'hui.
00:18:40D'ailleurs, il le disait lui-même dans une interview au Point, il y a quelques années, sur l'histoire de Marianne.
00:18:44— Marianne, c'est une certaine radicalité. Mais c'est la radicalité du refus de la radicalité. C'est de la radicalité qui refusait
00:18:51l'engagement totalement à gauche, totalement à droite. Donc c'est une radicalité un peu spéciale. Je crois que la ligne de Marianne
00:18:56n'est plus celle-là. Mais enfin c'est leur droit. — Jean-François Calle, qui avait soutenu François Bayrou dans les années 2000,
00:19:01il s'était mis un peu en retrait de la vie médiatique après la sortie sur l'affaire Strauss-Kahn, troussage de domestique.
00:19:06Il s'était excusé pour la formule. Dans les dernières années, on lui avait quand même un peu repris la plume,
00:19:11notamment pour le journal Le Soir, le grand quotidien belge. — Merci beaucoup, Félix Mathieu. Donc après le rackettage...
00:19:16— Le rackettage ! — Ce sera le débattage... — J'ai dit « rackettage » en plus ? — Oui, vous avez dit ça.
00:19:21Non seulement vous l'avez dit, mais en plus, on va le rediffuser. Allez, restez avec nous. Dans un instant, Emmanuel Macron,
00:19:29qui s'oppose au gouvernement sur les coups drabeaux envers le sport. — Alors parlons vrai. Étons-nous dans la cosmétique
00:19:34avec ces propositions d'économie ? Et en cette question, où feriez-vous des économies en priorité ?
00:19:39Vous dites à 1% le sport, à 57% les anciens présidents et premiers ministres, à 37% les deux et à 5% aucun des deux.
00:19:48Vous voulez réagir ? Et c'est une économie. 500, il l'appelle. Le 0,826, 300, 300.
00:19:54— Thierry Braillard sera avec nous dans quelques instants, aussi un secrétaire d'État au sport et président de la fondation
00:19:58du sport français. Soyez les bienvenus. On revient dans un instant.
00:20:01— Sud Radio. — Sud Radio. — Parlons vrai. — Parlons vrai. — Sud Radio. — Parlons vrai.
00:20:05— Les vraies voix Sud Radio, 17h-19h. Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:20:11— Autour de cette table et pour votre plus grand plaisir, Philippe Bilger, Tom Conan, Bruno Pomard, président d'Initiative Sécurité Intérieure,
00:20:17maire de Belleflou et coproducteur d'Objectif BRI. Ce sera samedi soir sur C8 à partir de... — 22h50.
00:20:25— Voilà. Donc si vous aviez un truc, annulez-le tout de suite. Le grand débat du jour.
00:20:30— Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour. — Faut faire des économies, hein. Faut limiter les dépenses.
00:20:37— Je vous propose de supprimer les avantages des anciens présidents de la République et des anciens premiers ministres.
00:20:42— Vous avez une idée du pognon qui fout le camp dans les banquets, les balles, la décoration, le mobilier, hein ?
00:20:47— Je vous propose donc une diminution des crédits de... — Allez, dis ta chiffre. — 2 millions. — Combien ?!
00:20:52— C'est l'histoire de 425 athlètes français en colère. Dans une tribune publiée aujourd'hui dans les colonnes de l'équipe,
00:20:58s'indignent de la baisse de près d'un tiers du budget du gouvernement pour les sports en 2025.
00:21:04— Pognon, pognon, pognon, pognon, pognon. Je n'entends parler que de ça tous les jours.
00:21:06— Et quand on voit la liste au final, on se dit « Est-ce que tout ça va servir à quelque chose, en fait ? »
00:21:12— Aujourd'hui, les crédits du sport ne pèsent que 0,2% du budget total de l'État. — C'est honteux !
00:21:19— La foire d'empoigne des économies est ouverte. Donc Emmanuel Macron qui s'oppose au gouvernement sur les coups de rabot
00:21:24envers le sport, les sénateurs qui s'attaquent aux voitures, des collaborateurs et des anciens présidents et des premiers ministres.
00:21:30— Alors parlons vrai. Est-ce que parler de ces deux sujets permet d'évincer du débat les vraies sources d'économies qui pourraient être faites ?
00:21:37Et à cette question « Où feriez-vous des économies en priorité ? », vous dites à 1% le sport, à 57% les anciens présidents et premiers ministres,
00:21:46à 37% les deux et à 5% aucun des deux. Vous voulez réagir ? Vous avez des pistes d'économies. Venez nous les donner au 0826 300 300.
00:21:55— Et Thierry Braillard est avec nous, ancien secrétaire d'État au sport et président de la Fondation Sport français.
00:22:01Merci d'avoir accepté notre invitation, M. le ministre. — Merci à vous. — Philippe Bilger, pardon. Vous n'avez pas de micro. Ça y est, vous avez un micro.
00:22:11— J'étais punie. — Je pense tout de même – et je rejoins, je crois, beaucoup de politiques – qu'on pourrait accepter l'idée que ça n'est pas grave
00:22:20d'avoir moins d'État si on a mieux d'État. Première observation. Deuxième observation. J'ai cru comprendre dans la question de Sud Radio
00:22:29qu'on a le droit de cumuler une double réponse positive. — Absolument. Une double négative.
00:22:35— En ce qui concerne les sports, bien sûr sous réserve de l'appréciation, M. le ministre, et des contraintes budgétaires,
00:22:44il est évident qu'on devrait augmenter le budget des sports. Troisième élément à propos de ce qu'a décidé le Sénat.
00:22:54J'ai été très critiqué, parce que tout en ayant conscience de ma démagogie, je pense qu'il n'est pas choquant d'annuler des avantages,
00:23:04des privilèges liés à la fonction de président et de Premier ministre, d'autant plus que pour certains, sa date est discrétion,
00:23:12contre laquelle je n'ai rigoureusement rien, continue à en bénéficier. Alors on me répond que c'était des grandes personnalités
00:23:20notre vie politique. On peut en discuter. Mais vous voyez, donc, je suis partisan. J'approuve le Sénat. J'espère qu'on pourra augmenter
00:23:30le budget du sport. Et troisième élément, il ne faut pas non plus focaliser uniquement sur l'augmentation de l'argent.
00:23:38Il y a d'autres manières de devenir efficaces. — Moi, je trouve qu'il y a une gaffe-gille. Alors j'ai eu la chance, moi, d'avoir fait
00:23:45la sécurité rapprochée auprès de ministres et autres. Et je vois que... Mais sans aller chercher les ministres, les premiers ministres
00:23:50et compagnie, effectivement, il y a un président de la République qui nous coûte du fric. C'est des millions d'euros par an.
00:23:54— 200 000 euros pour chaque premier ministre l'an dernier. — Beaucoup plus. Président de la République, beaucoup plus.
00:23:59Mais ce que je trouve non aberrant, c'est de façon générale, c'est-à-dire cette gaffe-gille d'argent qui est faite au niveau des élus
00:24:06de façon générale, c'est-à-dire on profite de la situation à outrance. Allez dans une cour n'importe où, vous n'avez pas le moins
00:24:13de petits présidents de départements qui arrivent sans un chauffeur, sans une bagnole, etc. Enfin je veux dire peut-être pratique
00:24:20pour qu'ils se déplacent, j'entends bien. Mais à un moment donné, les Français, on a ras la casquette, parce qu'ils ne bouffent pas.
00:24:25Et à côté de ça, on voit tous ces gens-là qui vivent grassement grâce à nos données, à nos épaules. Donc moi, je le vois
00:24:31en tant que maire du rural. On n'a rien, nous. Les maires du rural, j'ai 300 €. Je les reverse dans ma caisse. Je fais pas maire
00:24:36pour avoir un cachet. Je fais maire parce que je suis investi dans la vie de la société. Mais il y en a beaucoup. Et quand on regarde
00:24:42un petit peu la panoplie des élus qu'on a, vous n'en avez pas un qui vit en HLM, etc. Ils sont tous cumulats et ils prennent
00:24:48un paquet de fric. Donc à un moment donné, tout ça, il faut que ça s'arrête et qu'on fasse priorité au sport, à la jeunesse, etc.
00:24:54et qu'on mette du fric là-dessus.
00:24:55– Tom Collin. – Moi, je pense qu'on vit dans un pays où le salaire moyen et le salaire médian est quand même assez faible.
00:25:00– Le salaire médian, il est à 1 900 €. – Voilà, c'est quand même un des plus…
00:25:03– Juste de 1 800, 92, je crois. – Et le PIB par habitant, d'ailleurs, ne cesse de baisser en France depuis des années.
00:25:08Donc il y a quand même un appauvrissement réel des gens, des classes moyennes, des classes populaires, etc.
00:25:14Même s'il y a un enrichissement d'autres personnes par ailleurs, mais ça concerne que très peu de gens, très faible proportion de gens.
00:25:19Donc c'est assez normal, effectivement, que les avantages de ceux qui sont les plus privilégiés puissent baisser,
00:25:23parce que c'est tout simplement eux qui peuvent consentir, effectivement, à un effort le plus important.
00:25:27C'est vrai à la fois pour des personnes comme pour les entreprises.
00:25:30Il y a certaines entreprises qui n'ont pas forcément besoin d'être autant aidées que d'autres.
00:25:33Je pense qu'il faut aussi concentrer les aides du point de vue économique là-dessus, y compris, par exemple,
00:25:38sur les aides qui peuvent toucher les bas salaires, etc., les exonérations de charges sociales, ce genre de choses.
00:25:42Il faut faire en sorte que là, dans la situation exceptionnelle dans laquelle on est, effectivement, les plus gros,
00:25:47qui, effectivement, ne sont pas non plus illimités, je sais bien, en nombre,
00:25:49puissent, effectivement, au moins de manière exceptionnelle, supporter cette charge-là,
00:25:53de façon à ce que le rééquilibrage se fasse, que les comptes publics s'assainissent un peu d'ici quelques années.
00:25:57Mais pour l'instant, c'est une période de vache maigre.
00:25:59– C'est pas gagné.
00:26:00Thierry Braillard, allez-y.
00:26:02– Allez-y. Thierry Braillard, vous êtes ancien secrétaire d'État au sport et président de la Fondation du sport français.
00:26:07Tapez dans les crédits du sport, alors qu'on sait que le sport amateur est toujours,
00:26:12vous ne passerez l'expression, mais en train de chercher de l'argent pour acheter des ballons, des maillots, des shorts, etc.,
00:26:18et que ça permet quand même de réduire la délinquance,
00:26:20parce que quand des jeunes courent derrière un ballon de foot, de rugby ou de basket, ils ne font pas de bêtises.
00:26:25– Pas que la santé mentale, la santé physique, etc.
00:26:29– Est-ce que vous ne pensez pas que c'est vraiment des économies de bouts de ficelle ou de bouts de chandelle ?
00:26:33On ne sait pas comment dire.
00:26:34– Au lendemain des JO.
00:26:35– Au lendemain des JO, oui.
00:26:37– Oui, ça va même plus loin.
00:26:39Déjà, je vous remercie pour l'unanimité par rapport au budget sport que je viens d'entendre.
00:26:45Ça va même plus loin.
00:26:46Quand j'étais au gouvernement, on a officiellement déposé la candidature pour organiser les Jeux de Paris 2024.
00:26:54Et si on se réfère à ce qu'on disait à l'époque, c'était pour rendre la France encore plus sportive,
00:27:01permettre aux Jeux français de la pratique du sport.
00:27:05Ce n'était pas simplement sur un divertissement de 2 fois 15 jours.
00:27:09On a eu une augmentation du budget des sports ces dernières années,
00:27:14avec notamment tout ce qui était investissement pour les infrastructures liées aux Jeux.
00:27:18On avait grosso modo un budget de 890 millions d'euros.
00:27:25Il faut relativiser, c'est-à-dire que le sport, ce n'est même pas un milliard.
00:27:29Quand on connaît le budget de la France, on voit très bien qu'on est sur une toute petite proportion budgétaire.
00:27:36En comparaison, je crois que l'éducation nationale, c'est 90 milliards.
00:27:40Donc le sport, on n'est même pas sur un milliard.
00:27:42Et qu'est-ce qui vient de se passer ?
00:27:45Ce n'est pas maintenant.
00:27:47Il faut déjà se souvenir du rabot de Michel Barnier, qui a décidé d'enlever la somme de 273 millions.
00:27:57Donc quand vous enlevez à 890 millions, 273 millions,
00:28:01ne prenez pas votre calculette, j'ai fait le calcul, c'est 30%.
00:28:05C'est-à-dire qu'on baisse le budget des sports de 30%.
00:28:08C'est scandaleux.
00:28:09On vient de terminer les Jeux en disant, comme les Jeux ont été une réussite,
00:28:14il y a plus de jeunes qui veulent aller dans les clubs.
00:28:17Mais les clubs, ils ont besoin d'avoir plus d'éducateurs, il faut les rémunérer.
00:28:21Plus d'infrastructures, c'est souvent les collectivités qui payent.
00:28:24Et c'est là où on avait besoin de la main financière pour poursuivre cet effort.
00:28:29Or, quand déjà avec Michel Barnier, on baisse de 30%, c'est un premier coup de poignard.
00:28:34Et là, on en a eu un deuxième, il y a huit jours, avec une baisse supplémentaire voulue de 34 millions d'euros.
00:28:41Celle-ci, par rapport aux 273 millions, j'allais dire, c'est un peu une goutte d'eau,
00:28:46mais ça fait beaucoup et ça fait beaucoup trop.
00:28:49Hier soir, j'étais au vœu du Comité national olympique et sportif français
00:28:53et j'ai rarement vu l'ensemble des fédérations être unanime.
00:28:57Parce qu'au même moment où on leur dit qu'il faut donner plus pour les clubs,
00:29:02pour les comités départementaux, l'État va baisser d'autant plus les moyens.
00:29:08Donc c'est incompréhensible.
00:29:10Vous êtes bénévole dans le sport amateur, vous avez peur de cette baisse de budget ?
00:29:14Venez nous donner votre avis au 0826 300 300 Philippe Bilger.
00:29:17Justement, monsieur le ministre, comment expliquez-vous qu'on ne parvient pas à appréhender le sport,
00:29:24et je ne suis pas, moi, un parfait sportif en chambre, je ne prétends pas être autre chose,
00:29:30on ne parvient pas à l'appréhender comme une activité qui pourrait rapporter,
00:29:36alors que, profondément, on l'appréhende, comme vous l'avez dit, plutôt sur le mode du divertissement,
00:29:43qui peut plaire aux gens qui le regardent ou qui, éventuellement, le pratiquent.
00:29:48Pourquoi c'est si difficile à concevoir ?
00:29:52C'est assez simple à comprendre, dans le sens qu'on a le budget,
00:29:57on a Bercy, qui fonctionne avec la calculatrice.
00:30:00C'est inhumain, la calculatrice.
00:30:02On vous dit, faites une coupe sombre de 30%, on fait une coupe sombre de 30%.
00:30:08On ne va pas voir derrière que le sport, c'est le sport à l'école, c'est le sport santé,
00:30:13c'est le sport moyen d'équilibre urbain, c'est le sport qui peut permettre aussi à des jeunes,
00:30:21vous l'avez dit, et c'est une vérité, plutôt que d'être dans une sorte d'inertie,
00:30:27de pouvoir pratiquer, de pouvoir défendre des couleurs, de pouvoir s'émanciper
00:30:32dans des quartiers, parfois, populaires qui ne sont pas simples.
00:30:36C'est ça, le sport.
00:30:37Et ce n'est pas simplement une calculatrice où on dit, on fait moins 30%,
00:30:41parce que ça, j'allais dire, on n'a pas besoin d'aller à Bercy pour le faire.
00:30:44Tout le monde est capable de le faire.
00:30:45Thierry Braillard, je rebondis sur ce que vous dites,
00:30:48parce que généralement, on regarde à la télévision,
00:30:50des bandeaux, faites du sport, mangez 5 légumes et fruits par jour.
00:30:53En fait, on est en contradiction avec les informations qui nous sont envoyées.
00:30:57Comment on interne, à l'époque où vous étiez ministre et en charge de ce portefeuille,
00:31:03et qu'est-ce qu'on vous opposait ?
00:31:06Qu'est-ce qu'on vous justifiait sur les 30% de baisse ?
00:31:09Non, mais nous, à l'époque, on n'a pas eu 30% de baisse.
00:31:11Le budget avait augmenté.
00:31:14Déjà, il faut quand même rendre à César ce qui appartient à César.
00:31:17Là, il y a une troisième chose.
00:31:19Donc, je vous ai dit, il y a déjà le rabot parnier,
00:31:21parce que celui-là, il ne faut pas l'oublier.
00:31:23Il y a le fait qu'on a fait les Jeux, organisé les Jeux,
00:31:26qui ont quand même été une vraie réussite.
00:31:28Et derrière, quelque part, cette réussite-là, on la jette à la poubelle.
00:31:32Et troisièmement, on annonce qu'on veut organiser les Jeux d'hiver.
00:31:35En 2030.
00:31:36Exactement.
00:31:37Et au même moment, on dit qu'on va baisser le budget du sport.
00:31:40Je veux dire, il y a quelque chose.
00:31:43Il faut être schizophrène.
00:31:44Là, on a vraiment une sorte de schizophrénie à la tête de l'État.
00:31:47Et surtout, il me semble effectivement qu'il faut une vision,
00:31:50comme vous le dites très justement, il faut une vision stratégique.
00:31:53On n'a pas forcément 450 000 secteurs
00:31:55dans lesquels on est particulièrement bon en France.
00:31:57On vend des sacs à main, on vend, je ne sais pas, des armes.
00:32:00Des avions.
00:32:00Voilà, on vend un certain nombre de choses.
00:32:02Mais il y a beaucoup de domaines dans lesquels on est quand même un peu distancé.
00:32:05C'est vraiment un euphémisme que de le dire.
00:32:07Donc effectivement, ça, ça fait partie quand même des éléments
00:32:09sur lesquels on peut concentrer les efforts.
00:32:10Vous connaissez la théorie des avantages comparatifs,
00:32:12qu'on étudie en économie.
00:32:14Et effectivement, là, il se trouve qu'avec les JO,
00:32:16on a effectivement cette publicité incroyable,
00:32:18cette campagne de communication sur la France et sur Paris
00:32:21qui a été une réussite absolument totale.
00:32:23Il faut capitaliser dessus.
00:32:25Vraiment, quand on fait le résultat,
00:32:27et je suis totalement à ce que dit Thierry Braillard,
00:32:30quand on voit le nombre de milliards, de milliards,
00:32:32qu'a balancés et l'État et les partenaires privés,
00:32:34parce qu'il y a beaucoup de partenaires privés,
00:32:36et qu'on est incapable ensuite d'avoir une vraie politique sportive,
00:32:39c'est de ça dont on parle.
00:32:40Moi, je vois avec mon association,
00:32:41le sport, c'est quelque chose de formidable pour tous ces gamins de quartier.
00:32:44Eh bien, on est incapable de valoriser.
00:32:45Par contre, je voulais poser une question.
00:32:47– Ce qui est dommage, pardon, juste avant votre question,
00:32:48ce qui est dommage, c'est que vous parlez des partenariats,
00:32:51effectivement, des entreprises, des grands groupes qui ont payé les JO.
00:32:54Mais à quel moment, on ne s'est pas dit,
00:32:56une partie du budget que vont donner les entreprises,
00:32:59on va les mettre de côté, justement, pour déployer des opérations
00:33:02sur le terrain, sur les années à venir.
00:33:04C'est ça qui aurait été intéressant.
00:33:05– Oui, alors c'est le tire-les-câs, 20 millions d'euros,
00:33:08ridicule par rapport aux milliards qu'ont coûté les jeux.
00:33:10Mais une question que je voulais poser à Thierry Braillard,
00:33:12c'est pourquoi, alors, à contrario, évidemment,
00:33:14par rapport au fait que l'État ne veut le pas suivre,
00:33:18pourquoi on ne pourrait pas faire payer plus le sport professionnel ?
00:33:20Je pense à la Ligue nationale du football,
00:33:22je prends le football parce que c'est ce qui génère le plus de pognon.
00:33:25– Il a déjà le taxe.
00:33:26– Oui, mais il pourrait peut-être mettre beaucoup plus,
00:33:28je ne sais pas ce qu'en pense Thierry Braillard.
00:33:29– Le sport est malade, le sport français, finalement, est malade.
00:33:33C'est ça le constat.
00:33:35Faire payer le foot, alors qu'il y a la plupart des clubs,
00:33:39la DNCG vient de rendre le bilan 2024, ils sont à moins 1 milliard.
00:33:43Ils ont perdu 1 milliard d'euros.
00:33:45Donc le foot professionnel français est au bord du précipice.
00:33:49Donc il ne faut malheureusement rien leur demander.
00:33:52– Mais il va où le pognon ?
00:33:52Excusez-moi parce que je ne suis pas arrangé du tout sur le sujet.
00:33:54– Ah ben non, c'est qu'ils n'ont plus les droits de télé qu'ils avaient avant
00:33:56et qu'ils risquent de les perdre totalement dans un peu moins d'un an, donc…
00:34:00– Ouais, mais enfin bon, quand même.
00:34:01– Et surtout ce qui est dommage, c'est qu'ensuite le sport devient après une pratique privée,
00:34:04c'est-à-dire les gens vont en salle de sport, etc. ce qui est très bien,
00:34:06mais du coup la dimension collective qui peut exister effectivement disparaît progressivement.
00:34:10– Et c'est ça aussi les valeurs du sport.
00:34:11– Oui, bien sûr.
00:34:12– Si je peux résumer une chose pour être un peu choquant à votre antenne,
00:34:16c'est à quoi cela a servi d'organiser les Jeux Olympiques et par ailleurs.
00:34:20– Tout à fait.
00:34:21– Pour arriver à ça, oui.
00:34:24– Allez, 0826-300-300, Frédéric est avec nous de Paris.
00:34:26Frédéric, votre avis, est-ce que vous êtes sportif ?
00:34:31– Je le fus il y a longtemps, j'essaye de l'être un petit peu.
00:34:37Je suis complètement, alors à 100, même à 1000% avec le ministre sur le sujet.
00:34:43J'étais un de ceux qui ont participé à l'organisation des Jeux Olympiques à Paris 2024,
00:34:51c'était une fête extraordinaire et je suis sidéré de voir que plus tôt,
00:34:56que d'utiliser la formidable réussite de ces Jeux,
00:34:59qu'on a cramplé pour faire de la France une grande nation de sport,
00:35:04non, on décide d'enlever de l'argent dans un budget qui partait déjà de très loin,
00:35:10le budget du sport en France, il n'y a déjà rien et à rien,
00:35:13on va encore enlever quelque chose.
00:35:15Et je suis sidéré, je suis même en colère,
00:35:19je trouve ça d'une stupidité phénoménale.
00:35:23– Absolument, le mot de la fin peut-être M. le ministre Thierry Braillard.
00:35:26– Pour vous lancer un autre débat sur une hypocrisie bien française par rapport au sport,
00:35:31quand on a créé les paris sportifs, vous vous souvenez ?
00:35:34– Oui, tout à fait.
00:35:35– Ça s'appelait l'auto-sportif à l'époque.
00:35:37– Ce que l'État allait percevoir des paris, allait nourrir le budget des sports.
00:35:42Et un jour, sans coup férir, Bercy a imposé un plafond.
00:35:49Et tout ce qui dépasse le plafond va dans les caisses de l'État.
00:35:53Donc on a mis un plafond à 100 millions et on ne peut pas aller au-delà,
00:35:56même si les paris sportifs sont de plus en plus bénéficiaires pour l'État.
00:36:01Voilà le genre d'hypocrisie où quelque part, on essaie de prendre de l'argent de partout.
00:36:06Et tant pis si les jeunes qui vont voir un club
00:36:09et qui ne peuvent pas les accueillir après les Jeux sont très tristes.
00:36:14La calculette l'a emporté.
00:36:15– Merci beaucoup Thierry Braillard, ancien secrétaire d'État au sport,
00:36:19président de la Fondation du sport français.
00:36:21Frédéric vous restez avec nous, on poursuit cette émission dans un instant.
00:36:26– Avec des preuves sportives.
00:36:28Parce que le qui c'est qui qu'il a dit, c'est vraiment du sport.
00:36:32Au rugby c'est un ruck où il n'y a aucune règle.
00:36:35Tout le monde peut y aller avec la tête, les poings.
00:36:37Surtout un qui se situe légèrement à ma gauche.
00:36:40– Si vous continuez de parler comme ça, je vais vous couper les budgets Philippe.
00:36:43– A tout de suite.
00:36:45– Sud Radio, votre avis fait la différence.
00:36:48– Vous êtes auditrice de Sud Radio depuis longtemps ou pas ?
00:36:50– Depuis plusieurs années,
00:36:53depuis que je me suis rendue compte qu'on ne nous disait pas tout à la télévision.
00:36:56– Sud Radio, parlons vrai.
00:36:58Les vraies voix Sud Radio, 17h-19h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:37:04– Les vraies voix comme tous les jours, bien entourées encore aujourd'hui de Philippe Bilger
00:37:10qui est avec nous, Tom Conan, Bruno Pomar et vous au 0826-300-300.
00:37:14Et le merveilleux Frédéric est avec nous.
00:37:16Bonsoir Frédéric.
00:37:17– Bonsoir.
00:37:19– Nous sommes très heureux de vous annoncer que vous avez été désigné pour lancer le jingle.
00:37:23– Je le lance.
00:37:26Alors, c'est le quiz Sud Radio, il faut être rapido.
00:37:30– Les vraies voix Sud Radio, le quiz de l'actu.
00:37:34– Joli rime, joli rime.
00:37:35– On fera une remise des prix à la fin de l'année pour les meilleurs lancements.
00:37:40Écoutez bien, cher Frédéric, puisque ça va être à vous si je tombe sur la séquence,
00:37:46c'est bien, allez, qui c'est qui qui l'a dit, 3 points,
00:37:48une fois condamné définitivement,
00:37:50il n'y a pas de raison que des personnes non françaises restent dans nos prisons.
00:37:55– Darmanin.
00:37:56– Bonne réponse de Frédéric Gérald Darmanin.
00:37:59– Moi je dis Frédéric il est efficace, voilà ce que je dis moi.
00:38:01– Qui c'est qui qui l'a dit, sur les 7 heures de travail gratuit,
00:38:05la Macronie est à deux doigts de nous réinventer l'esclavage ?
00:38:09Alors, je vous aide un peu, allez-y.
00:38:12– C'est du LFI.
00:38:13– Oui, mais c'est un député LFI qu'on a cité qu'une ou deux fois.
00:38:18– Une ou deux fois en général ?
00:38:19– Dans le qui c'est qui qui l'a dit.
00:38:21– Il y a deux personnes qui ont un peu le même nom.
00:38:24– Porte.
00:38:25– Non.
00:38:26– Bernard Lyssis.
00:38:27– Non.
00:38:28– Léaument.
00:38:28– Poule.
00:38:30– Il a récupéré, il a gagné la circonscription d'Adrien Quatennens, voilà.
00:38:34– Je connais même pas celui-là.
00:38:36– Vas-y.
00:38:37– Poule.
00:38:37– Coque.
00:38:38– Non.
00:38:39– Non, Coque.
00:38:40– Ben c'est, il ressent ça.
00:38:40– Presque, non c'était Aurélien Lecoque.
00:38:43– Ah oui, avec sa fête là.
00:38:45– Oui, c'est ça, c'est le jeu.
00:38:49– On donne pas demi-point à Coque.
00:38:50– Qui a dit c'est quelqu'un des LFI, c'est Frédéric qui l'a dit, c'est pas mal.
00:38:56– On met un point, on met un point à Frédéric.
00:39:01– Allez, qui c'est qui qui l'a dit, 3 points, on n'aura pas 3 chances,
00:39:06il est vital que la France se dote d'un budget.
00:39:08– Frédéric.
00:39:10– Euh, ben pas le Premier ministre quand même.
00:39:13– Ah non, mais un des plus hauts personnages de l'État.
00:39:15– Adal ?
00:39:16– Non.
00:39:16– Ah oui, Frédéric ?
00:39:18– Euh, Président Roux ?
00:39:20– Larcher.
00:39:21– Larcher, ouais.
00:39:22– C'est quoi la phrase, je l'ai pas bien entendue.
00:39:24– Braun-Pivet.
00:39:25– Bonne réponse de Bruno Poma.
00:39:28– Franchement, j'allais le dire, j'avais même envie de le dire.
00:39:32– Franchement, vous alliez dire ?
00:39:33– Vous doutiez de ma culture, mon cher Philippe ?
00:39:35– C'est en doute.
00:39:37– Est-ce qu'on peut sortir l'enregistrement de la tête de Philippe Vichy ?
00:39:40– Je l'ai vexé, là, sur le coup.
00:39:42– Rien n'arrive pas, qui c'est qui l'a dit ?
00:39:45Alors, écoutez bien, à 3 points, sur la dette,
00:39:48nous sommes dans une situation qui est entre le préoccupant et le grave.
00:39:52J'ai adoré cette phrase, Frédéric.
00:39:54– Préoccupant et le grave, Fillon ?
00:39:59– Non.
00:40:00– Lombard ?
00:40:00– C'est quelqu'un de très fin, très fin.
00:40:02– Et Moscovici, exactement.
00:40:04– Mosco, bonne réponse de Tom Conan, Pierre Moscovici,
00:40:08premier président de la Cour des comptes.
00:40:10– Et si vous parliez tous en même temps, on ne comprendrait rien.
00:40:12Ce qui est le cas.
00:40:14Question qui, c'est qui ?
00:40:15Vous avez vu comme je vous ai calmé, c'est fou ça.
00:40:173 points, c'est absurde de se proclamer le milliaire français.
00:40:21Éric Ciotti va finir par se tronçonner lui-même, Ciotti.
00:40:24Et c'est ciotiste.
00:40:26– Des ciotises.
00:40:28– Ah oui, des ciotises.
00:40:30– Ciotises, à vous Frédéric.
00:40:32– C'est pas Lysnard parce qu'il l'aime bien,
00:40:34ça peut être Estrosi parce qu'il ne l'aime pas.
00:40:36– Non, pas le même bord.
00:40:38– Plus loin.
00:40:40– Pas le même bord.
00:40:42– Qui est-ce qu'on avait ce matin ?
00:40:44– Fort ?
00:40:46– Non.
00:40:48– Il a été écarté d'un parti.
00:40:50– Bertrand ?
00:40:52– Non.
00:40:54– Jadot ?
00:40:56– Non, il a été écarté d'un parti pour une investiture.
00:40:58– Corbière ?
00:41:01– Excusez-moi, Philippe Bilger est en train de me regarder
00:41:03avec une violence.
00:41:05– Vous l'avez gagné mon cher Bruno.
00:41:07– Qui c'est qui qui l'a dit à trois points ?
00:41:09Il n'y a pas de conclave.
00:41:11La CGT n'a jamais participé à un conclave
00:41:13et ne participera à aucun conclave.
00:41:15C'est une question de laïcité.
00:41:17Frédéric ?
00:41:19– Comment il s'appelle ? Binet ?
00:41:21– Bonne réponse, c'était facile.
00:41:23Mais le coup du conclave et de la laïcité,
00:41:25j'avoue, ça m'a fait rire.
00:41:27– Oui, d'accord.
00:41:30– François Bayrou,
00:41:32qui c'est qui qui l'a dit ?
00:41:34François Bayrou pour l'écologie n'est pas la solution
00:41:36mais est le problème.
00:41:38– Celle qui a la veste verte là.
00:41:40– Oui, exactement.
00:41:42– Il a dit bonne réponse.
00:41:44– Il est fort Frédéric,
00:41:46mais il l'a dit.
00:41:48– Qu'est-ce qu'il y a Philippe ?
00:41:50Il est en décalage ou quoi ?
00:41:52– Oui, mais j'ai l'impression que...
00:41:54– Philippe, ici il est 17h55,
00:41:56chez vous là il est quelle heure ?
00:41:58– Non mais j'ai donné deux réponses bonnes
00:42:00et c'est la question.
00:42:02– Qui est-ce qui l'a dit sur les influenceurs algériens interpellés ?
00:42:04Le régime dictatorial algérien
00:42:06se marre de l'impuissance française.
00:42:08Frédéric ?
00:42:10– Sansaprotioti ?
00:42:12– Non. – Zemmour ?
00:42:14– Non.
00:42:16– D'Infos ou de rien ?
00:42:18– Le Pen ? – Non.
00:42:20– Rotaillot ? – Non.
00:42:22– RN ? – Non.
00:42:24– Jacoely ? – Non.
00:42:26– Enfin !
00:42:28Alléluia, il a dit un truc.
00:42:30– Il était temps.
00:42:32– Je l'avais tout fait.
00:42:34– Eh bien verdict,
00:42:36le vainqueur c'est Frédéric avec 10 points.
00:42:38– Bravo Frédéric !
00:42:40– Bruno Pommard avec 6 points,
00:42:42Tom et Philippe Bilger avec 3 points
00:42:44mais là Frédéric bravo.
00:42:46– Tu vois que les autodidactes parfois peuvent l'emporter.
00:42:48– Frédéric, c'est voulu être le premier auditeur de l'année.
00:42:50– Il est très beau.
00:42:52– Il a gagné.
00:42:54– Je suis honteux d'avoir battu M. Bilger.
00:42:56– Il est meilleur,
00:42:58mais Bruno Pommard est 3ème
00:43:00et il dit qu'il a gagné.
00:43:02– Non, je suis 2ème.
00:43:04– Je suis comme un défi moi.
00:43:06– En fait il est 3ème.
00:43:08– Non, il est 2ème et vous êtes 3ème avec Tom.
00:43:10– C'est pas possible.
00:43:12Frédéric, on vous laisse
00:43:14parce qu'il y a tellement de mauvaise foi ici
00:43:16que c'est très compliqué.
00:43:18Merci mille fois d'avoir participé avec nous.
00:43:20– Merci à vous.
00:43:22– Merci à vous d'être dans cette émission quand vous voulez.
00:43:24Dans un instant, le journal.
00:43:26Et puis Rémi André avec la météo.
00:43:28Et puis Philippe David avec la rage de vivre.
00:43:30– On va passer de l'autre côté,
00:43:32l'Ukraine, ma chère Cécile.
00:43:34– En Belgique.
00:43:36– En Belgique.
00:43:38Vous allez voir, et là j'ai la frite.
00:43:40– On va manger des craquettes.
00:43:42– Sud Radio. – Parlons vrai.
00:43:44– Parlons vrai.
00:43:46Les vraies voix Sud Radio.
00:43:4817h-19h.
00:43:50Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:43:52– Et autour de cette table,
00:43:54jusqu'à 19h, Philippe Bilger,
00:43:56Tom Conan, Bruno Pommard et vous
00:43:58au 0826 300 300.
00:44:00Ne perdons pas de temps puisque
00:44:02vous laissez des messages sur notre répondeur.
00:44:04Et puis nous les écoutons
00:44:06et surtout nous vous invitons
00:44:08à nous parler en direct.
00:44:10Et notre invité du jour,
00:44:12c'est Philippe. Bonsoir Philippe.
00:44:14– Bonsoir Philippe.
00:44:16– Philippe,
00:44:18comment nos jeunes
00:44:20gauches, enfin en tout cas,
00:44:22quand la gauche bien pensante s'occupe du sexe
00:44:24à l'école, c'est ce que vous dites.
00:44:26– Oui, c'est ça.
00:44:28Alors moi,
00:44:30j'ai pris une mesure,
00:44:32je vais essayer de rester calme avant trentaine,
00:44:34parce que à chaque fois que j'interviens,
00:44:36ça commence doucement et je finis par m'emporter.
00:44:38– C'est pas bon le genre.
00:44:40– Et donc du coup,
00:44:42je voulais faire une comparaison
00:44:44entre un homme politique
00:44:46qui est élu aujourd'hui à la tête de son pays,
00:44:48Donald Trump. Et comme il est,
00:44:50on peut penser ce qu'on veut de cet homme-là.
00:44:52Et en France, on a le droit de penser ce qu'on veut sur les gens
00:44:54et de le critiquer. C'est pas un problème.
00:44:56Et d'ailleurs, c'est bien,
00:44:58c'est ce qui fait la charme de notre pays,
00:45:00qu'on soit français. Mais moi,
00:45:02ce qui m'en fout, et je n'avais pas besoin
00:45:04que ce soit Trump qui soit élu,
00:45:06c'est qu'aujourd'hui, moi, en tant que citoyen français qui paye des impôts,
00:45:08comme beaucoup de Français…
00:45:10– Attention Philippe, on ne vous entend pas très bien.
00:45:12Il faut que vous soyez plus proche de votre téléphone.
00:45:14– Je disais moi que je suis citoyen français
00:45:16qui paye des impôts aujourd'hui.
00:45:18Je vois mes hommes politiques de tous bords
00:45:22qui, depuis 40 ans,
00:45:26passent leur temps à faire en sorte
00:45:28que notre pays s'écroule.
00:45:30Et moi, je vois cet homme qui arrive.
00:45:32Sa vision de son pays,
00:45:34c'est d'abord les Américains.
00:45:36Et moi, voilà ce que je voulais vous dire.
00:45:38On va aller sur Mars.
00:45:40Je mets 500 milliards sur la table
00:45:42de l'intelligence artificielle.
00:45:44Et nous, regardez ce qui se passe depuis qu'il est élu.
00:45:46Vous avez la RTBF,
00:45:48la télévision belge,
00:45:50qui permet de passer
00:45:52l'investiture en différé.
00:45:54Vous avez des gens de gauche bien pensants
00:45:56qui passent leur temps à nous expliquer
00:45:58que cet homme est fasciste, raciste,
00:46:00misogyne, etc.
00:46:02Et puis, en attendant,
00:46:04vous avez une ministre de l'éducation,
00:46:06Mme Borne, qui, elle, va nous expliquer,
00:46:08comme tous les autres qui sont passés,
00:46:10comment c'est né.
00:46:12Les relations hommes-femmes.
00:46:14On y met un peu de transgenres,
00:46:16parce que tant qu'à faire en vivant, on lâche tout.
00:46:18Etc.
00:46:20Donc, si c'est ça la vision qu'on veut donner au peuple français,
00:46:22je vais vous dire, entre autres,
00:46:24au peuple européen, parce qu'on est tous dans la même arbre.
00:46:26Moi, j'en ai marre d'un président qui me dit
00:46:28l'Europe, l'Europe, l'Europe, l'Europe, l'Europe.
00:46:30Moi, je veux la France, la France, la France.
00:46:32Je veux que nos gamins aient la peine à lire et écrire.
00:46:34La grammaire, l'orthographe, l'histoire de France.
00:46:36Comment être de bons citoyens, se respecter.
00:46:38Et surtout, se lever le matin,
00:46:40avoir la valeur du travail, du courage,
00:46:42se remettre en question. Quand on tombe, on se relève
00:46:44et on avance. Voilà. Tous ensemble, main dans la main.
00:46:46Et qu'on arrête. Et que la France
00:46:48arrête d'être un paillasson. Voilà. La France, c'est un paillasson.
00:46:50Et quand je vois tout ce qui se passe aujourd'hui,
00:46:52je deviens dingue. Vous voyez, j'ai pas fini ma promesse.
00:46:54J'en ai marre. — Philippe, alors.
00:46:56Philippe Bilger. — Vous avez déjà un avantage,
00:46:58Philippe. Vous portez un très beau prénom.
00:47:00— Je pense que c'est la même chose.
00:47:02— Ma deuxième observation,
00:47:04vous avez totalement raison. Moi, je ne tombe
00:47:06même pas dans l'idolâtrie
00:47:08de Trump. Mais il y a des choses
00:47:10que j'apprécie profondément chez lui.
00:47:12Le côté anti-woke.
00:47:14Et troisième élément, vous avez raison.
00:47:16Cette vie intime sexuelle
00:47:18qui va être enseignée à l'école,
00:47:20c'est rassurant d'une certaine
00:47:22manière, comme Elisabeth Borne
00:47:24n'avait été nommée que pour faire
00:47:26de l'enquiatale. Ça montre
00:47:28qu'elle est capable de faire autre chose.
00:47:30— Mais ça, c'est vrai que la promesse,
00:47:32promettre Mars comme Kennedy avait promis
00:47:34la Lune. Aujourd'hui, on a l'impression
00:47:36qu'en France et en Europe, on est incapables
00:47:38de promettre quoi que ce soit.
00:47:40— Mais on n'y pense même pas.
00:47:42— Avoir des objectifs stratégiques importants,
00:47:44c'est vrai. Et d'ailleurs, on en a parlé tout à l'heure
00:47:46avec l'ancien ministre des Sports,
00:47:48s'agissant du sport qui est sacrifié
00:47:50sous l'autel des coupes budgétaires.
00:47:52Donc ça, je suis tout à fait d'accord.
00:47:54Nous, on pourrait avoir nos propres politiques,
00:47:56tout aussi ambitieuses, en tout cas à notre échelle européenne
00:47:58ou française, qui soient tout aussi
00:48:00enthousiasmants. Néanmoins, il y a quand même
00:48:02quelque chose chez Trump,
00:48:04on l'a, j'imagine, largement abordé
00:48:06ici déjà dans d'autres émissions cette semaine.
00:48:08Mais fondamentalement, il y a plein de choses
00:48:10qui sont quand même très choquantes.
00:48:12Vous avez quand même une remise en cause
00:48:14de plein de politiques justement sur le genre,
00:48:16sur l'égalité entre les genres,
00:48:18sur la diversité des genres. Il me semble que
00:48:20dans le contexte que nous connaissons
00:48:22également, d'ailleurs le contexte
00:48:24de retour de certains discours
00:48:26masculinistes, etc.,
00:48:28ça me semble très bien
00:48:30que ces choses existent en Europe. Or, elles sont
00:48:32supprimées actuellement aux Etats-Unis. Il y a même
00:48:34des choses aussi basiques
00:48:36qui seraient très choquantes en France. Par exemple,
00:48:38les pages sur le VIH, la maladie
00:48:40qui mène au SIDA,
00:48:42dont on meurt encore en France
00:48:44contrairement à ce qu'on croit.
00:48:46Toutes ces pages, par exemple, du gouvernement relatif au VIH
00:48:48aux Etats-Unis ont été supprimées dans le cadre
00:48:50de cette politique de suppression de tout
00:48:52ce genre d'informations.
00:48:54C'est extrêmement choquant. Donc, on ne peut pas faire
00:48:56table rase comme le fait
00:48:58Trump avec de l'intelligence.
00:49:00Moi, je crois que simplement
00:49:02Trump, c'est un agent immobilier.
00:49:04C'est un mec de la terre. Ce n'est pas
00:49:06un haut fonctionnaire comme on n'a que ça
00:49:08dans notre pays, d'ailleurs, depuis 50
00:49:10ans, depuis que devrait a créer
00:49:12cette fameuse ENA, l'École Nationale
00:49:14d'Administration. On est dirigé que par des
00:49:16technos, mais de tout temps. Et qu'aux
00:49:18Etats-Unis, c'est les chefs d'entreprise.
00:49:20Les chefs d'entreprise, ils s'appellent Meux, ils s'appellent Trump.
00:49:22C'est les mecs pragmatiques qui parlent cash.
00:49:24Et nous, en France, on a des gens qui tournent
00:49:26toujours autour du pot avec une forme
00:49:28de philosophie sur tous les sujets.
00:49:30Et le résultat, on le voit, on est en train de sombrer
00:49:32totalement. Pour rebondir sur ce que
00:49:34dit Philippe et pour vous
00:49:36Tom, est-ce qu'on n'a pas un problème de priorité ?
00:49:38Il a dit un mot très important.
00:49:40Il parle d'illettrisme. Aujourd'hui, il y a plein de gens
00:49:42qui ne savent ni écrire, ni lire.
00:49:44Alors que c'est l'avenir, c'est leur
00:49:46avenir à eux qui se jouent.
00:49:488% de la population
00:49:50est illettrée. Donc ça, c'est
00:49:52un vrai sujet. Il a raison, Philippe.
00:49:54Est-ce que ce n'est pas ça notre priorité d'abord ?
00:49:56D'apprendre les bases ?
00:49:58Vous avez raison.
00:50:00Sur la question des mathématiques, effectivement, le niveau
00:50:02en mathématiques en France est très mauvais.
00:50:04Bien sûr, toutes ces choses-là doivent être prioritaires.
00:50:06Mais je veux dire que ce n'est absolument pas nécessaire
00:50:08de le faire tout en piétinant
00:50:10les droits qui ont été acquis ces dernières années.
00:50:12Y compris certains aspects du wokisme, d'ailleurs,
00:50:14qu'on peut condamner à certains égards,
00:50:16dans certaines dérives, mais dont le fond,
00:50:18tout un débat peut être intéressant.
00:50:20Oui, bien sûr. Mais est-ce que tout ça, finalement,
00:50:22a aussi un certain nombre d'influences en France aussi ?
00:50:24Mais encore une fois, même la dimension
00:50:26oligarchique actuellement du pouvoir américain
00:50:28qui se met en place, c'est quand même très choquant.
00:50:30Vous avez vu sur TikTok, on va donner
00:50:32TikTok à Elon Musk pour qu'il puisse le racheter.
00:50:34C'est des pratiques d'un autre âge.
00:50:36Merci beaucoup, Philippe, en tout cas,
00:50:38de ce coup de gueule. Dans un instant,
00:50:40un autre coup de gueule, Philippe.
00:50:42Bon, on va aller en Belgique.
00:50:44Jusqu'ici, tout va bien.
00:50:46Parlons vrai.
00:50:48Parlons vrai.
00:50:50Radio 17h-19h,
00:50:52Philippe David, Cécile de Ménigus.
00:50:54Philippe Ilger, Tom Connane,
00:50:56Bruno Pommard autour de cette table
00:50:58et tout de suite le coup de gueule de Philippe David.
00:51:00Les vrais voici de radio.
00:51:02Vous êtes là, c'est parce qu'il y a une particularité
00:51:04dans la diffusion de ce discours.
00:51:06Il va être en léger
00:51:08différé. Pourquoi, Aurélie ?
00:51:10On a constaté à plusieurs reprises que Donald Trump
00:51:12a tenu des propos racistes,
00:51:14d'extrême droite,
00:51:16xénophobe, d'incitation à la haine
00:51:18également et donc nous avons
00:51:20décidé de diffuser ce discours avec un
00:51:22léger différé pour prendre tout simplement
00:51:24le temps de l'analyse du
00:51:26décryptage et c'est une pratique
00:51:28que nous appliquons déjà
00:51:30depuis de nombreuses années à
00:51:32la RTBF en Belgique francophone
00:51:34avec d'autres médias et que
00:51:36nous appelons avec un terme technique
00:51:38qui s'appelle le cordon sanitaire
00:51:40médiatique et qui
00:51:42nous permet tout simplement d'éviter de
00:51:44banaliser des propos d'extrême droite,
00:51:46des propos d'incitation à la haine,
00:51:48d'éviter de normaliser
00:51:50ces propos. Alors il ne s'agit
00:51:52certainement pas de censure, évidemment
00:51:54que la RTBF ne pratique pas la censure
00:51:56mais nous ne diffusons pas
00:51:58ce type de propos en direct.
00:52:00Nous les analysons et nous prenons
00:52:02le temps de les décrypter et de les encadrer.
00:52:04Comme d'habitude, je vais remettre le clocher
00:52:06au milieu du village, un village qui se situe encore
00:52:08à l'étranger puisqu'il s'agit de Bruxelles,
00:52:10capitale de la Belgique. Pourquoi la Belgique ?
00:52:12Parce que comme vous venez de l'entendre,
00:52:14la cérémonie d'investiture de Donald Trump
00:52:16a été décalée de quelques minutes
00:52:18à la télévision publique belge-francophone
00:52:20pour voir si les propos étaient audibles
00:52:22par les téléspectateurs d'autres
00:52:24quiévrins au nom, je cite,
00:52:26d'un cordon sanitaire médiatique.
00:52:28Le nom laisse rêveur car il sous-entend
00:52:30que certains auraient des propos de lépreux
00:52:32et qu'en conséquence il faudrait les enfermer
00:52:34dans une léproserie au moins
00:52:36médiatique. Le pire est que ce
00:52:38décalage de diffusion est totalement assumé
00:52:40tout en mettant la bouche en cul de poule
00:52:42pour affirmer qu'il ne s'agit en aucun
00:52:44cas de censure. Mais plusieurs questions
00:52:46se posent. Qui est l'arbitre des
00:52:48élégances pour décider des propos
00:52:50qu'on a le droit d'entendre ou pas à l'antenne ?
00:52:52Sur quels critères les responsables
00:52:54de ce qu'il faut bien appeler une commission
00:52:56de censure ont-ils été sélectionnés ?
00:52:58A-t-on le droit de dire qu'il faut
00:53:00contrôler l'immigration ou est-ce un propos
00:53:02impossible à passer à l'antenne ?
00:53:04Peut-on dire qu'une ville comme Molenbeek
00:53:06est un foyer du terrorisme islamiste
00:53:08ou ses propos sont-ils à bannir ?
00:53:10Orwell était visionnaire comme dans le livre
00:53:121984. Il parlait du
00:53:14ministère de la vérité, à moins que
00:53:16comme source d'inspiration, l'RTBF
00:53:18est pris pour modèle l'Union soviétique
00:53:20où les gens disaient « si tu ne l'as pas lu
00:53:22dans la Pravda, tu ne le liras pas non plus
00:53:24dans les Izvetsia », les deux seuls journaux
00:53:26de désinformation généraliste passant
00:53:28à l'époque par la même commission de censure.
00:53:30Finalement, le jingle de l'RTBF,
00:53:32ça devrait être ça.
00:53:40Back in the U.S.S.R.
00:53:46Philippe Bilger.
00:53:48Je suis absolument d'accord, quand je l'ai
00:53:50écouté ce matin ailleurs,
00:53:52je n'ai pas cru que c'était possible.
00:53:54Qu'elles viennent dire « c'est pas de la
00:53:56censure », c'est hallucinant.
00:53:58Alors que la méthode du
00:54:00différé peut être utilisée,
00:54:02c'est clair, elle l'est parfois,
00:54:04mais là c'est hallucinant.
00:54:06Qui décrète ?
00:54:08Vous l'avez très bien dit.
00:54:10Ce qui est gênant dans ces déclarations de militants,
00:54:12c'est une militante cette dame,
00:54:14c'est pour le journalisme, pour les professionnels que vous êtes,
00:54:16vous les journalistes, c'est quoi ?
00:54:18Le journalisme c'est être militant ?
00:54:20Faut s'interroger.
00:54:22Moi au risque de vous décevoir, ça ne me choque absolument pas,
00:54:24j'ai écouté ce qu'elle a dit, la fille, à partir du moment où c'est diffusé,
00:54:26c'est diffusé,
00:54:28à aucun moment elle n'explique que ça ne va pas être diffusé,
00:54:30c'est diffusé en différé.
00:54:32Quel est le problème ?
00:54:34Qui décide de ce qu'on peut diffuser ou pas ?
00:54:36Par exemple, quand vous êtes dans un musée,
00:54:38vous allez en Angleterre, au Tate Museum, le musée d'arts modernes,
00:54:40il y a des panneaux qui disent, il y a certaines salles
00:54:42qui peuvent être choquantes, vous pouvez évidemment y aller,
00:54:44c'est absolument pas censuré, mais on vous prévient
00:54:46qu'il y a un tant d'informations qui peuvent choquer.
00:54:48Mais pourquoi la faire en différé alors ?
00:54:50Justement parce qu'éventuellement
00:54:52peut-être pour mettre par exemple un bandeau
00:54:54telle personne est déciblée,
00:54:56j'imagine que c'est ça leur intention.
00:54:58Moi ça ne me choque pas tant que c'est diffusé.
00:55:00Tant que c'est diffusé ça ne me choque pas.
00:55:02Sur des critères de décence, de respect des droits,
00:55:04moi ça ne me choque pas.
00:55:06C'est justement le fait d'informer les gens
00:55:08s'éventuellement ils vont s'attendre à quelque chose
00:55:10qui va être violent, attentatoire.
00:55:12Ce n'est pas une question de l'extrême droite
00:55:14de n'importe quoi, c'est une question
00:55:16de personnes qui peuvent se sentir insultées
00:55:18ou attaquées.
00:55:20Ça c'est autre chose,
00:55:22mais en soi, si c'est diffusé, même en différé,
00:55:24moi ça ne me choque pas.
00:55:26Les spectateurs ne peuvent pas écouter ça, ils sont trop cons.
00:55:28C'est pas ça,
00:55:30pour moi c'est un juste milieu.
00:55:32On y va, allez l'info en plus.
00:55:34Merci Philippe David, avec Félix Mathieu.
00:55:40Bien sûr, on coupera toutes les séquences
00:55:42qui ne nous correspondent pas.
00:55:46Donald Trump s'exprimait aujourd'hui
00:55:48devant un parterre de grands patrons du monde entier
00:55:50au Forum économique de Davos.
00:55:52Oui, l'occasion de parler transition de genre.
00:55:54Figurez-vous, vous ne l'attendiez peut-être pas là-dessus
00:55:56au Forum économique de Davos, mais on parle de Donald Trump,
00:55:58lui parle de ce qui lui passe par la tête.
00:56:00C'est d'ailleurs effectivement pour le cordon sanitaire.
00:56:02Donc oui, après avoir incité les grands patrons à investir
00:56:04aux Etats-Unis, il venait à redire tout le mal
00:56:06qu'il pense donc des transitions de genre.
00:56:16C'est désormais une politique officielle des Etats-Unis,
00:56:18le fait qu'il n'existe que deux genres,
00:56:20homme et femme, et aucun homme
00:56:22ne pourra participer à des compétitions
00:56:24de sport féminin.
00:56:26Les opérations de transition de genre,
00:56:28devenues très à la mode, vont devenir
00:56:30très rares, dit Donald Trump.
00:56:32Il ajoute que les Etats-Unis connaissent depuis trois jours
00:56:34ce qu'il appelle une révolution du bon sens.
00:56:36Ce sont ses mots, il promet une planète,
00:56:38je cite encore, plus pacifique, plus prospère
00:56:40grâce à l'impulsion qu'il entend bien provoquer
00:56:42aux Etats-Unis.
00:56:44J'aime bien l'idée de révolution du bon sens,
00:56:46mais là où je m'inquiète un peu pour lui,
00:56:48même le bon sens,
00:56:50il aura du mal à le passer.
00:56:52Il va se heurter à des obstacles,
00:56:54à des défis.
00:56:56Dans une compétition de MMA,
00:56:58un ancien Navy Seal, c'est-à-dire les commandos marines
00:57:00américains, a été mis avec les femmes,
00:57:02c'était une française en finale.
00:57:04La pauvre fille, elle s'est fait défoncer en deux minutes,
00:57:06même pas. Est-ce que ce n'est pas du bon sens ?
00:57:08La révolution du bon sens, si c'est une révolution
00:57:10qui est purement réactionnaire, je ne vois pas en quoi c'est du bon sens.
00:57:12Qui sait ? Le bon sens, c'est l'art.
00:57:14Au-delà de ça,
00:57:16je ne vois pas en quoi, je ne vois pas
00:57:18qu'est-ce qui déplaît, en quoi est-ce que les personnes transgenres
00:57:20qui sont une infime proportion de la population
00:57:22mondiale et américaine, en quoi ça le dérange ?
00:57:24En quoi ça le dérange ?
00:57:26Non, ce n'est pas nous.
00:57:28En quoi ça le dérange ?
00:57:30Il explique qu'il veut avoir deux genres,
00:57:32donc les femmes et les hommes.
00:57:34Les femmes trans ou les hommes trans
00:57:36qui ont fait une transition, si je comprends bien,
00:57:38sont invisibilisés, sont annulés,
00:57:40sont cancelled d'une certaine façon.
00:57:42Je trouve ça très choquant.
00:57:44Mais de quel droit est-ce qu'il se permet d'insulter toutes ces personnes ?
00:57:46Mais Thomas, on arrête.
00:57:48On fait une confusion délétère.
00:57:50Mais délétère pour vous, mais ce n'est pas délétère
00:57:52pour les personnes qui ont fait une transition.
00:57:54Moi, je suis cisgenre, ça ne me concerne pas,
00:57:56mais pour les personnes trans, ça les concerne.
00:57:58Depuis la nuit des temps, il y a Adam et Eve.
00:58:00La nuit des temps, ce n'est pas un argument.
00:58:02Non, mais franchement,
00:58:04c'est ça, toutes ces dérives.
00:58:06Pour moi, c'est des dérives.
00:58:08Les dérives sont des deux côtés.
00:58:10Ce qui est bien,
00:58:12à Sud Radio,
00:58:14c'est de pouvoir, effectivement, d'avoir des avis
00:58:16qui s'opposent. Merci beaucoup, en tout cas,
00:58:18Félix, pour cette
00:58:20information et pour rester avec nous
00:58:22et la suite des Vraies Voix
00:58:24avec le tour de table de l'actu des Vraies Voix dans un instant.
00:58:36Si vous avez manqué le début,
00:58:38on vous en veut un petit peu,
00:58:40mais pas trop quand même. C'est dommage parce que c'était
00:58:42très intéressant et les avis,
00:58:44pas du tout
00:58:46de convergence.
00:58:48C'est ça qui est aussi intéressant.
00:58:50Et puis tout de suite, cette rubrique, on aime beaucoup
00:58:52puisque ce sont les Vraies Voix qui arrivent avec
00:58:54leurs propres informations.
00:58:56Ça s'appelle le tour de table de l'actu de nos Vraies Voix.
00:59:18Je préfère Rocco.
00:59:20On laisse planer l'espoir.
00:59:26Bilger voulait parler du coût
00:59:28de Bernard Cazeneuve et Dominique de Villepin.
00:59:30En fait, je vais aller très vite. J'en ai parlé
00:59:32tout à l'heure.
00:59:34Des premiers ministres, d'anciens premiers ministres
00:59:36ont coûté l'an dernier
00:59:38200 000 euros pour
00:59:40Dominique de Villepin et Bernard Cazeneuve
00:59:42et tous les autres qui ont occupé
00:59:44la fonction de premier ministre
00:59:46ou de président.
00:59:48J'ai dit tout à l'heure que j'ai conscience
00:59:50de faire un peu dans la démagogie
00:59:52mais je trouve qu'il n'est pas choquant
00:59:54d'avoir supprimé
00:59:56les avantages liés à ces fonctions
00:59:58pourtant prestigieuses.
01:00:00On m'a dit que ce sont des grandes personnalités
01:00:02qui ont eu de grands parcours.
01:00:04D'abord, ce n'est pas vrai de tout le monde.
01:00:06Et puis ensuite, je crois
01:00:08que dans notre époque, on n'aime pas
01:00:10les avantages qu'on ne peut pas
01:00:12réellement expliquer.
01:00:14Il vaut mieux les supprimer.
01:00:16Est-ce que je peux dire quelque chose pour une fois ?
01:00:18Je me dis que
01:00:20en fonction de la durée du mandat
01:00:22que l'on vous accorde
01:00:24en tant que premier ministre,
01:00:26quand on voit le avant
01:00:28et le après physique
01:00:30des premiers ministres ou des gens
01:00:32qui ont pris... C'est extrêmement
01:00:34violent. Il y a un Édouard Philippe
01:00:36qui est resté combien de temps ? 4 ans ? 5 ans ?
01:00:38Non, il est resté à peine 3 ans.
01:00:40Il est resté jusqu'au Covid
01:00:42en 2017-2020.
01:00:44Je dis que ça,
01:00:46ça vaut 200 000 euros,
01:00:48mais ça vaut quand même quelque chose.
01:00:50Franchement, il y a des chefs d'entreprise,
01:00:52il y a le pauvre mec à l'usine, on ne lui file pas
01:00:54200 000 euros quand il sort de l'usine.
01:00:56Je pense qu'encore une fois,
01:00:58il faut que ces gens-là, qui sont déjà
01:01:00à l'origine relativement aisés,
01:01:02Villepin, toute la clique, ils ont tous
01:01:04des cabinets d'avocats, ils se gavent déjà comme des malades.
01:01:06Je trouve que c'était indécent, effectivement, Thurizo.
01:01:08Indécent sur ce que ça coûte.
01:01:10Sur la sécurité, je suis un petit peu plus
01:01:12ministre intérieur, etc.,
01:01:14qui a pris des risques, etc. On peut lui laisser
01:01:16une sécurité, mais le cabinet
01:01:18à côté, secrétariat, etc., je trouve
01:01:20qu'ils se gavent sur le compte de nos impôts et c'est pas
01:01:22normal. Moi, il me semble qu'on devrait mettre des règles
01:01:24objectives comme pour les autres personnes, c'est-à-dire
01:01:26le mérite, on parle tout le temps du mérite en France,
01:01:28et la pénibilité.
01:01:30Quelle est la pénibilité ?
01:01:32Elle peut être importante, Cécile vient de le dire à l'instant,
01:01:34effectivement, Barack Obama,
01:01:36Outre-Atlantique, on avait vu qu'il avait aussi vieilli d'un coup,
01:01:38etc. Donc, c'est sans doute des tâches
01:01:40très intenses intellectuellement, physiquement,
01:01:42qui demandent d'être disponibles en permanence, donc il s'agit pas
01:01:44de dire que c'est des métiers faciles, absolument pas.
01:01:46Mais, encore une fois, la pénibilité
01:01:48et le mérite. Est-ce que des personnes
01:01:50ont mené des politiques, ont eu des impacts
01:01:52extrêmement positifs sur une longue durée,
01:01:54redressé le pays, leur ministère, etc.
01:01:56Pas de vacances, pas de machins, pas de choses.
01:01:58Jugez sur pièce. Jugez sur le tas,
01:02:00également, pourquoi pas.
01:02:02Qui les évaluera ?
01:02:04Qui seront rejetés ?
01:02:06Mais qui mettons dans la commission ?
01:02:08C'est comme par la RTB, qu'est-ce qu'on a le droit de dire ou pas ?
01:02:10J'aiderais des citoyens.
01:02:12Je voudrais reprendre notre camarade qui dit
01:02:14un métier. Non, c'est une mission.
01:02:16Tu t'engages là-dedans, moi je suis maire de mon petit village,
01:02:18c'est parce que j'avais vu un village, c'est pas pour prendre du pognon.
01:02:20Mais le problème, c'est qu'à ce niveau-là,
01:02:22très souvent, c'est des gens qui ont fait profession de politique
01:02:24et qui font ça depuis 30 ans, 40 ans, 50 ans
01:02:26parfois. Donc c'est leur métier, en fait.
01:02:28C'est la raison. On voit que ça les crève.
01:02:30Oui, bien sûr.
01:02:32Quand on voit les changements d'un Macron,
01:02:34même d'Armanin, c'est agréable.
01:02:36Comme effectivement quelqu'un qui a travaillé à l'usine,
01:02:38qui a levé des charges toute sa vie,
01:02:40qui a été déménageur, et à 50 ballets,
01:02:42il est explosé.
01:02:44On les oblige pas à le faire, nos politiques,
01:02:46parce qu'ils ont envie de le faire, le déménageur, on le fait pour bouffer.
01:02:48Exactement, bien sûr.
01:02:50Oui, ça va...
01:02:52Ben oui, Cécile.
01:02:54Oui, mais là, vous êtes un peu des magogies.
01:02:56Non, mais là, vous comparez
01:02:58deux choses complètement différentes.
01:03:00C'est vrai que l'ouvrier qui a travaillé 30 ans
01:03:02à l'usine, c'est vrai que
01:03:04c'est normal qu'on lui file 800 euros par mois en retraite.
01:03:06Ah non, c'est pas ce que j'ai dit.
01:03:08Pourquoi ces gens-là, on leur filerait
01:03:10plus de 200 000 euros de frais de fonctionnement,
01:03:12alors qu'ils ont des cabinets d'avocats,
01:03:14ils ont tout.
01:03:16Ils sont gavés.
01:03:18Il fait, comment on appelle ça, un concert,
01:03:20un colloque, il prend 5000 euros,
01:03:22c'est à recomparer. Il faut arrêter de déconner.
01:03:24Mais lui, c'est un très bon exemple pour démontrer
01:03:26qu'il faut s'y régler.
01:03:28Mais d'autres, c'est pas pareil.
01:03:30Il y a un point qui est, en revanche,
01:03:32très important, et je crois qu'aux Etats-Unis,
01:03:34auquel ils sont très sensibles,
01:03:36c'est que des gens qui ont une fonction politique éminente
01:03:38représentent, même après
01:03:40la cessation de leur fonction,
01:03:42la France, d'une certaine façon.
01:03:44Et donc, il ne faut pas les laisser dans une forme d'indigent,
01:03:46parce que ce serait très mauvais aussi
01:03:48pour l'image d'un pays. Savoir qu'un ancien
01:03:50chef d'Etat, un ancien Premier ministre, même s'il n'a été
01:03:52que pendant un an ou deux, se retrouve
01:03:54dans des situations de grande précarité.
01:03:56Ça, effectivement, c'est aussi problématique
01:03:58pour l'image de la France.
01:04:00— D'ailleurs, même en France...
01:04:02Trouve-moi un député, un sénateur qui a eu
01:04:04des responsabilités importantes
01:04:06dans un HLM, dans un Scrum.
01:04:08— Non, mais c'est aussi pour ça qu'il y a des avantages de ce type-là.
01:04:10— C'est démagogique ?
01:04:12Madame Cécile de Menemis ?
01:04:14— Je pense qu'on ne compare pas
01:04:16les mêmes choses. Je dis que c'est indécent
01:04:18de donner à vie 200 000 euros à ces gens-là.
01:04:20Je dis juste que moi,
01:04:22et vous n'avez pas entendu ce que j'ai dit tout à l'heure,
01:04:24je dis qu'il y a un impact très important
01:04:26sur la famille. Regardez Brigitte Macron,
01:04:28tout ce qu'elle prend
01:04:30à cause de son mari.
01:04:32Les enfants, la famille, la sécurité,
01:04:34ça vaut un petit truc.
01:04:36Ça ne vaut pas 200 000 euros pendant 15 ans
01:04:38et par an. Je ne suis pas d'accord avec le montant.
01:04:40Je dis que ça n'est pas non plus...
01:04:42Il faut arrêter de dire que ça ne vaut rien du tout.
01:04:44— Bien sûr.
01:04:46— Dans le micro.
01:04:48— Lorsqu'ils exercent le pouvoir,
01:04:50ils ont déjà beaucoup d'avantages.
01:04:52— Bien sûr.
01:04:54Mais je trouve qu'il ne faut pas
01:04:56comparer
01:04:58avec des gens comme nous,
01:05:00des gens normaux qui travaillent.
01:05:02— Cécile, il y a le chef d'entreprise
01:05:04de 50-60 employés qui se tue
01:05:06à la tâche pour payer.
01:05:08Quand il laisse tomber son entreprise,
01:05:10on ne lui file pas des centaines
01:05:12de milliers d'euros en permanence
01:05:14pour continuer sa vie.
01:05:16— Je suis d'accord.
01:05:18Je trouve qu'il faut le faire pour tout le monde.
01:05:20Il ne faut pas dire qu'on arrête de le faire pour eux.
01:05:22C'est tout.
01:05:24Vous avez raison sur les entrepreneurs.
01:05:26Tom Conan,
01:05:28la contamination de l'eau potable en France.
01:05:30— Ça m'a beaucoup choqué.
01:05:32Il y a eu des mesures
01:05:34qui ont été faites sur l'eau potable
01:05:36en France, pas seulement à Paris.
01:05:38Il y a le laboratoire Eurofins
01:05:40et les associations UFC
01:05:42que choisir et Génération Futur
01:05:44qui ont révélé des concentrations importantes
01:05:46de TFA.
01:05:48Pour l'information, c'est trifluoroacétique.
01:05:50Effectivement,
01:05:52ce sont des polluants éternels,
01:05:54des PFAS.
01:05:56C'est pour simplifier
01:05:58ces termes extrêmement complexes.
01:06:00On a été dénoncé
01:06:02par ces organismes
01:06:04et par ces associations
01:06:06parce qu'elles pourraient potentiellement
01:06:08avoir des impacts sur la santé.
01:06:10Il y a notamment l'Allemagne
01:06:12qui a proposé le classement du TFA
01:06:14comme toxique pour la reproduction.
01:06:16Elle demande
01:06:18à l'agence européenne
01:06:20qui est responsable de ces questions
01:06:22de mettre sur le marché
01:06:24des produits de pouvoir être
01:06:26un peu plus vigilants à l'avenir.
01:06:28Sur 30 communes
01:06:30testées,
01:06:32il y en a 20 qui ont dépassé
01:06:34la norme de référence en Europe.
01:06:36Comme ce sont des polluants éternels,
01:06:38le terme l'indique,
01:06:40c'est très compliqué de les supprimer
01:06:42totalement de l'eau.
01:06:44C'est une vraie difficulté technique
01:06:46sur la santé publique.
01:06:48L'eau, c'est un trésor.
01:06:50Nous, les agriculteurs,
01:06:52en avons besoin. Il faut y faire attention.
01:06:54Il faut l'utiliser à bon escient.
01:06:56Le problème, c'est que beaucoup de terres
01:06:58sont imprégnées
01:07:00de choses toxiques.
01:07:02C'est là le problème.
01:07:04Il faut être très vigilant
01:07:06sur ce sujet.
01:07:08Pour ce sujet, Bruno Pommard
01:07:10prêt les prisons de haute sécurité.
01:07:12C'est une excellente
01:07:14entrée en matière de Gérald Darmanin.
01:07:16Il a été bon ministre intérieur.
01:07:18Il a démarré sur les chapeaux de roue
01:07:20par rapport à Dupond-Moretti.
01:07:22Lui, il cartonne.
01:07:24Entre Retailleau et lui,
01:07:26je les appelle un Starkey Hutch.
01:07:28C'est un Starkey Hutch.
01:07:30C'est des mecs de terrain.
01:07:32On n'a jamais eu un duo aussi.
01:07:34La décision qu'il a prise de mettre en place
01:07:36ces prisons de haute sécurité, c'est une bonne chose.
01:07:38Hier, je discutais avec Christian Saurier,
01:07:40président de l'association des hauts fonctionnaires
01:07:42et ministère intérieur, et Christian Lambert,
01:07:44l'ancien préfet, qui disait
01:07:46qu'il soufflait à l'oreille de Darmanin
01:07:48de réouvrir Clairvaux. Parce qu'on parle
01:07:50de construire tout un tas de prisons,
01:07:52mais il y en a plein qui sont fermées.
01:07:54Clairvaux-Urvoas l'a fermée il y a 3 ans, je crois.
01:07:56C'était une des centrales les plus sécurisées de France.
01:07:58On réouvre ça. On la fait même préparer
01:08:00par les tolards, les 100 tolards qu'on veut mettre dedans,
01:08:02qui préparent leurs pioles, etc.
01:08:04Et on structure cette...
01:08:06La peinture, vous voulez dire ?
01:08:08Oui, on fait faire les chantiers jeunes.
01:08:10Et je pense que c'est essentiel.
01:08:12Et ensuite, ce qu'il a dit d'intéressant, c'est
01:08:14police pénitentiaire, c'est-à-dire
01:08:16pour contrôler aussi les agents pénitentiaires,
01:08:18parce que malheureusement, il y a des dérives à ce niveau-là.
01:08:20Et ça, c'est important. Le contrôle des agents pénitentiaires,
01:08:22c'est essentiel.
01:08:24Les dérives et les menaces, il faut le dire aussi.
01:08:26Le suivi des agents pénitentiaires, on l'a vu avec l'affaire Amras,
01:08:28c'est quand même terrible ce qui s'est passé.
01:08:30Donc, des moyens logistiques.
01:08:32C'est un gros chantier, mais c'est de bonne augure,
01:08:34encore une fois, pour répondre
01:08:36à ces problèmes de criminalité et de narcotrafic,
01:08:40qui sont sur la table. Et je pense que les policiers doivent s'en réjouir.
01:08:42— Ça va dans le bon sens, Philippe Béjar ?
01:08:44— Ah oui.
01:08:46Validé par Bruno Pommard,
01:08:48je suis rassuré.
01:08:50C'est un duo
01:08:52qu'on n'a jamais trouvé.
01:08:54— Excellent.
01:08:56— Justice et Intérieur. Et d'autre part,
01:08:58il tient ses engagements pour l'instant.
01:09:00— Je suis fan du ministre de l'Intérieur
01:09:02et du ministre de la Justice spécialement. Mais en revanche,
01:09:04sur les quartiers d'hôtes sécurités, il semble que ça soit
01:09:06une réponse qui soit adéquate pour ne pas
01:09:08éliminer en effet les autres prisonniers.
01:09:10Donc oui, c'est sans doute pertinent.
01:09:12— Eh bien, si vous êtes tous d'accord,
01:09:14nous validons cette question
01:09:16et cette réponse.
01:09:18— La loi passera donc demain matin.
01:09:20— À main levée.
01:09:22— À la dignité.
01:09:24— Et un autre sujet qui devrait vous faire bondir,
01:09:26mon cher Bruno Pommard. Éric Piolle
01:09:28qui demande à Emmanuel Macron un référendum
01:09:30pour dépénaliser le cannabis.
01:09:32— Alors parlons vrai. Est-ce que cette proposition
01:09:34est de bonne alloi alors que nous sommes théoriquement
01:09:36contre le narcotrafic ? Et à cette question,
01:09:38comme le demande Éric Piolle, faut-il organiser
01:09:40un référendum sur la dépénalisation
01:09:42du cannabis ? Vous dites non à 72%.
01:09:44Vous voulez réagir ?
01:09:46Le 0 826 300 300.
01:09:48— On vous attend et on sera ravis de vous accueillir
01:09:50jusqu'à 19h. À tout de suite.
01:09:52— Sud Radio, votre attention est notre plus
01:09:54belle récompense.
01:09:56— Moi, je regarde les matchs, je mets le couple 100
01:09:58de la télé et je mets Sud Radio.
01:10:00Le meilleur commentateur, c'est Sud Radio. Il n'y a rien à dire.
01:10:02— Sud Radio, la radio du rugby.
01:10:04Les vraies voix Sud Radio,
01:10:0617h-19h.
01:10:08Philippe David,
01:10:10Cécile de Ménibus.
01:10:12— Et nous avons avec Philippe David
01:10:14une petite proposition à vous faire.
01:10:16Ça va se passer samedi soir après 22h.
01:10:18Il y a un documentaire sur C8
01:10:20avec notre ami
01:10:22coproduit par Bruno Pomard.
01:10:24Vous êtes dedans aussi.
01:10:26— Oui, avec Cyril.
01:10:28Il m'a fait un beau cadeau, Cyril Hanouna,
01:10:30en produisant ce concept
01:10:32qui est joli,
01:10:34qui va en continuité de ce que je fais depuis 34 ans
01:10:36avec mon association Rien d'Aventure, avec les policiers, les jeunes, les quartiers,
01:10:38redouer du dialogue et tout.
01:10:40Et cette belle image que m'a permis d'avoir la BRI
01:10:42en accédant à leur loco, c'est formidable
01:10:44pour les jeunes, surtout. — Une immersion de 4 jeunes
01:10:46au sein de la BRI. En tout cas, la bande-annonce
01:10:48a l'air palpitante
01:10:50et ça me donne envie. Philippe Bilger est avec nous,
01:10:52Tom Conan, et puis vous, aux arbres 826,
01:10:54300-300. Tout de suite, le coup de projecteur des vraies voix.
01:10:56— Les vraies voix Sud Radio,
01:10:58le coup de projecteur des vraies voix.
01:11:00— Bien, comme je vous le disais,
01:11:02se droguer, c'est mal.
01:11:04— Moi, personnellement, je pense qu'il faut légaliser
01:11:06le cannabis.
01:11:08— Mais vous fumez, monsieur.
01:11:10— Vous ne pouvez pas lutter
01:11:12contre la délinquance, contre l'insécurité,
01:11:14contre le trafic de drogue, si vous avez
01:11:16un élu municipal qui ne joue pas son rôle.
01:11:18— Je veux
01:11:20fumer de l'herbe de qualité,
01:11:22bouche et trou de la sécu.
01:11:24— Et le maire de Grenoble
01:11:26demande donc à Emmanuel Macron d'organiser
01:11:28un référendum sur la dépénalisation du cannabis.
01:11:30Ce serait le meilleur moyen, selon Éric Piolle,
01:11:32pour contrôler la production et ruiner
01:11:34les entreprises mafieuses du narcotrafic.
01:11:36— Alors, parlons vrai.
01:11:38Pensez-vous que cette proposition d'Éric Piolle va être
01:11:40un pétard mouillé ? Et comme le dit
01:11:42Éric Piolle, faut-il organiser un référendum
01:11:44sur la dépénalisation du cannabis ?
01:11:46Vous dites non à 72%.
01:11:48Vous voulez réagir, le 0826, 300-300.
01:11:50— Vous écrivez des vannes dans vos questions,
01:11:52vous, maintenant.
01:11:54— Puisque l'un
01:11:56de nos animateurs s'est permis
01:11:58de faire un mot d'esprit
01:12:00sur pétard mouillé, moi,
01:12:02j'aurais presque envie de rire aussi
01:12:04de cette proposition. C'est comme si
01:12:06on m'allait demander à la France
01:12:08est-ce que les deux animateurs des vrais bois
01:12:10sont les meilleurs de l'univers médiatique ?
01:12:12C'est à peu près aussi nécessaire.
01:12:14Maintenant, je vais devenir
01:12:16sérieux. Je trouve que le sujet
01:12:18n'a aucun sens
01:12:20dans le cadre d'un référendum.
01:12:22Je veux bien qu'on en débatte
01:12:24et peut-être qu'on aille
01:12:26pour certains dans le sens que j'ai cru
01:12:28comprendre chez vous, Tom, et chez
01:12:30d'autres. Je pense que ce serait
01:12:32une mauvaise idée et de la part
01:12:34d'Éric Piolle, c'est ce qui est dit par
01:12:36l'un d'eux, je ne suis pas
01:12:38sûr qu'il soit très
01:12:40pertinent dans la volonté de lutter
01:12:42contre la drogue à Grenoble.
01:12:44— Tom Connard.
01:12:46— Bon, est-ce qu'on va fliquer les gens
01:12:48lorsqu'ils ont des bouteilles d'alcool dans leur sac
01:12:50dans la rue ? Non ? On a le droit
01:12:52d'en prendre pour aller à une soirée.
01:12:54Je sais bien, ce n'est pas interdit.
01:12:56Or, les effets de l'alcool sur l'organisme,
01:12:58sur la vie sociale, sur la santé en général
01:13:00sont, il me semble, tout aussi graves
01:13:02que le fait de prendre
01:13:04des joints. — Il y a une grande différence.
01:13:06— Il y a sans doute des différences.
01:13:08— C'est l'excès qui fait...
01:13:10— Oui, bien sûr. Évidemment, l'excès...
01:13:12— L'alcool ne fait pas commettre des délits.
01:13:14— Fondamentalement, si, si on boit
01:13:16trop. Il me semble qu'après, en prenant sa voiture,
01:13:18on peut causer des accidents. On peut, après,
01:13:20je ne sais pas, être agressif. Il y a
01:13:22beaucoup de gens, il me semble,
01:13:24qui battent leur femme, etc. Il y a
01:13:26plein de choses qui se passent avec des excès de l'alcool.
01:13:28Il me semble que l'alcool, c'est quand même...
01:13:30— Ce n'est pas parce qu'ils boivent de l'alcool qu'ils battent leur femme.
01:13:32— Bien sûr, mais c'est les excès
01:13:34de l'alcoolisme. J'ai toujours
01:13:36pensé que l'alcool était une forme de drogue.
01:13:38Pour le dire autrement, les excès de l'alcool, évidemment,
01:13:40étaient problématiques lorsqu'on le prend avec modération.
01:13:42— Et l'amour, ce n'est pas de la drogue. — Je ne vois aucun problème.
01:13:44L'amour, c'est aussi de la drogue. Mais donc,
01:13:46de ce point de vue-là, pourquoi est-ce qu'on ne lutterait
01:13:48pas autant contre l'alcool,
01:13:50contre la consommation excessive
01:13:52d'alcool ? De ce point de vue-là,
01:13:54si on veut aligner, en effet,
01:13:56les drogues dans leur
01:13:58gravité, si j'ose dire, à ce moment-là, on pourrait
01:14:00soit interdire l'alcool également,
01:14:02mais je ne suis pas forcément favorable à ça,
01:14:04soit légaliser ce qu'on appelle les drogues douces,
01:14:06même si je sais que ce terme est très polémique
01:14:08et qu'il n'y a pas vraiment de drogue douce, puisqu'il y a un effet d'accoutumance
01:14:10qui peut exister, y compris avec la marijuana.
01:14:12— Il y a déjà des traces sur le cerveau.
01:14:14— Je suis tout à fait d'accord avec ça. Mais donc, il y a une hypocrisie.
01:14:16Tout ce que j'essaie de dire, en fait, c'est qu'il y a une hypocrisie.
01:14:18Donc, est-ce qu'effectivement, les moyens de la police
01:14:20ne seraient pas mieux en étant sur d'autres
01:14:22types de trafic ? C'est possible, mais je ne suis
01:14:24évidemment pas un expert.
01:14:26— On a quoi ? Un million et demi de consommateurs
01:14:28quotidiens de cannabis, en France.
01:14:30— Et un peu plus d'un million de cocaïne.
01:14:32— Oui, aussi, il ne faut pas l'oublier. Mais
01:14:34je ne vois pas ce que vient faire le sujet
01:14:36ou ce sujet de la part
01:14:38de ce maire de Grenoble.
01:14:40Alors, en soi, il n'est plus dans
01:14:42les médias. Donc ça lui permet peut-être d'être
01:14:44invité sur les plateaux de télé.
01:14:46Mais c'est nul et non avenu, je dirais.
01:14:48Il ferait mieux, monsieur...
01:14:50Comment il s'appelle ? — Piolle.
01:14:52Le maire écologiste de Grenoble. — Il ferait mieux de s'occuper
01:14:54de sa ville de Grenoble, qui est en décadence
01:14:56totale, où la délinquance
01:14:58est à un niveau top,
01:15:00où la drogue n'en parle pas. Il ferait mieux vraiment
01:15:02de s'occuper de ce sujet-là, plutôt que de lancer
01:15:04une espèce d'idée farfelue de dire
01:15:06« On fait un référendum ». C'est à la mode, maintenant,
01:15:08effectivement. Il y a des sujets bien plus importants
01:15:10sur lesquels on peut faire des référendums, effectivement.
01:15:12Mais là-dessus, je vois pas l'intérêt.
01:15:14— Mais si vous me permettez, Bruno...
01:15:16— Dans le micro. — Vous trouvez
01:15:18que l'idée est bonne ou pas, dépénalisée
01:15:20ou pas ? — Ah bah non ! Mais non, non.
01:15:22Il n'y a aucune raison de dépénaliser... Non !
01:15:24C'est une suissance interdite.
01:15:26Point final. Moi, je suis mûlé, moi.
01:15:28Il y a des règles. On les respecte.
01:15:30Le coup de dire « On va dépénaliser », ça ne servira
01:15:32absolument à rien.
01:15:34Ça ne réglera pas le problème de la consommation,
01:15:36pas plus que le trafic.
01:15:38— Que ça ne va pas décaler. C'est-à-dire que si on
01:15:40autorise, effectivement, de fumer
01:15:42de l'herbe ou du chit, il y aura
01:15:44d'autres drogues qui seront vendues sous le manteau.
01:15:46— Mais on a fait des tests dans les pays du Nord,
01:15:48on l'a fait au Portugal, partout. Quel résultat ?
01:15:50— Mais en revanche, par rapport à la comparaison avec l'alcool,
01:15:52vous pensez pas que les excès de l'alcool sont tout aussi
01:15:54graves que les excès de consommation de cannabis, par exemple ?
01:15:56— Oui ! La cigarette, aussi. — La cigarette.
01:15:58— Mais les excès de sucre,
01:16:00de nourriture... — Oui, bien sûr.
01:16:02— On ne peut pas le mélanger ou comparer les choses qui ne sont pas consommables.
01:16:04— Non, mais je trouve que sur l'alcool,
01:16:06il y a un côté... Voilà, on sait plus ce qu'on fait.
01:16:08Et c'est assez comparable
01:16:10de ce point de vue-là, je trouve. — Mais si vous buvez un verre
01:16:12d'alcool ou deux verres d'alcool... — Bien sûr !
01:16:14— Pas de l'alcool à 80°C, évidemment.
01:16:16— Mais c'est comme si on boit la même chose sur une taf d'un joint. On pourrait dire la même chose.
01:16:18Dans une soirée, c'est assez comparable.
01:16:20— Ça a des conséquences sur le cerveau, direct.
01:16:22— La drogue, c'est le ressort central
01:16:24d'énormément d'infractions,
01:16:26Tom. On peut dire que l'alcool
01:16:28conduit
01:16:30à être violent, à mal conduire,
01:16:32mais ça n'est pas à la base
01:16:34de toute la délinquance.
01:16:36— Non, mais pour les morts au volant, c'est quand même des milliers de morts par an.
01:16:38Il semble que l'alcool, c'est quand même souvent
01:16:40un facteur de risque assez important. — C'est sur l'aspect délinquance que c'est intéressant
01:16:42ce que tu dis, Philippe, parce que c'est vrai que l'alcool
01:16:44et tout ça ne génèrent pas la prohibition.
01:16:46Al Capone, c'était de l'alcool. Ce n'était pas de la drogue.
01:16:48Donc voilà, on n'est pas sur les mêmes sujets.
01:16:50Moi, je pense plus au côté délinquance pure,
01:16:52parce que c'est le sujet.
01:16:54— Mais la question... Éric Puel dit
01:16:56que ça permettra de contrôler la production et ruiner
01:16:58les entreprises mafieuses du narcotrafic.
01:17:00Mais ça veut dire quoi ?
01:17:02— Dans le RIF, il va avoir le roi du Maroc.
01:17:04— Mais ça veut dire que dans ces cas-là, on fait comme pour les cigarettes.
01:17:06On autorise la vente dans des bureaux de tabac
01:17:08ou des coffee-shops comme au Pays-Bas.
01:17:10Qu'est-ce que ça sous-entend, à votre avis ?
01:17:12— Pour moi, c'est... Non, mais lutter.
01:17:14Lutter à l'origine. Alors on va
01:17:16voir le roi du Maroc. On va voir le président de Colombie
01:17:18qui produit 3 000 tonnes de cocaïne par an.
01:17:20On va voir dans le RIF
01:17:22la production de cannabis
01:17:24qui fait vivre 1,5 million de personnes.
01:17:26— N'oubliez pas juste un truc.
01:17:28C'est-à-dire que si vous légalisez ça,
01:17:30on vous dira qu'on va vendre des produits
01:17:32qui ne sont pas... Qui sont très bons.
01:17:34Et ce sera comme les cigarettes. Il y aura toujours des gens
01:17:36pour vendre des trucs, des mauvais produits,
01:17:38sous le manteau. Voilà.
01:17:40Et qui seront encore pires pour la santé.
01:17:42C'est comme les cigarettes. Aujourd'hui, les gens achètent des cigarettes
01:17:44de contrebande et ils se rendent pas compte
01:17:46que dedans, il y a des trucs immondes.
01:17:48— Mais c'est vrai que, par exemple, sur la question des cigarettes,
01:17:50il y a des pays qui ont interdit ou qui sont en voie, il me semble,
01:17:52d'interdiction des cigarettes de manière générale.
01:17:54C'est quand même une vraie question. Aujourd'hui, n'importe qui
01:17:56peut acheter des cigarettes.
01:17:58Souvent, même les contrôles d'identité ne sont pas toujours faits pour les personnes mineures.
01:18:00Ça a déjà été prouvé dans des reportages.
01:18:02Or, beaucoup de gens meurent
01:18:04des cancers liés, de cancer de poumon,
01:18:06par exemple. C'est la sécurité sociale
01:18:08qui prend en charge, évidemment, ces cancers très lourds.
01:18:10Et c'est très bien, évidemment, qu'elle le fasse.
01:18:12Mais donc, c'est un vrai enjeu collectif, tout de même.
01:18:14On se pose pas ces questions-là. Mais la prohibition
01:18:16des cigarettes, il me semble que...
01:18:18C'est des sujets qui sont voisins.
01:18:20C'est des sujets qui sont très voisins.
01:18:22En automne, on a entendu un policier
01:18:24qui a dit que le trafic de cigarettes
01:18:26aujourd'hui était le plus important.
01:18:28Oui, c'est vrai.
01:18:30Surtout qu'il finance
01:18:32le terrorisme.
01:18:34Cannabis, terrorisme, tout ça est lié.
01:18:36Il y a fait le cannabis.
01:18:38Stupéfiant, en général.
01:18:40En proportion de la population, il y a des coffee shops aux Pays-Bas.
01:18:42Il y a six fois moins de consommateurs
01:18:44aux Pays-Bas qu'en France. Comment expliquer
01:18:46cet échec ? Comment expliquer ?
01:18:48J'avais fait une émission il y a quelques années, c'était des stats.
01:18:50Comment expliquer cet échec dans la prévention en France ?
01:18:52Là, c'est le sujet de la prévention.
01:18:54Oui, on n'a jamais su en faire.
01:18:56Mais en même temps, la France est quand même une plaque tournante.
01:18:58Accessible.
01:19:00On a une future mission de l'Atlantique et méditerranéenne.
01:19:02Excusez-moi, est-ce qu'on n'a pas fermé
01:19:04un peu les yeux, les amis ?
01:19:06Et puis, il y a une dimension culturelle. Pendant très longtemps,
01:19:08ça a été glamour aussi. La cigarette,
01:19:10aujourd'hui, je pense, ça l'est de moins en moins.
01:19:12Mais l'alcool, c'est pareil. C'était quand même glamour
01:19:14dans les films, dans la culture populaire, pendant des décennies.
01:19:16Et ça change actuellement, d'ailleurs.
01:19:18C'est en train, quand même, d'évoluer.
01:19:20Mais là, on ne se rend pas compte, c'est les drogues parallèles.
01:19:22Il y a toutes les drogues de cellulose et compagnie.
01:19:24En revanche, vous pouvez vous droguer
01:19:26ouvrez-voix. Ça, c'est très bon pour la santé.
01:19:28Là, vous êtes dépendants.
01:19:30Absolument.
01:19:32Mais vous savez qu'on y travaille, justement,
01:19:34pour vous rendre dépendants.
01:19:36Merci beaucoup, Philippe Bilger. On vous retrouve demain.
01:19:38Merci, Tom Conan. Merci, Bruno Poma.
01:19:40Et je vous le redis, allez voir ce documentaire
01:19:42qui, je pense,
01:19:44devrait vous plaire entre
01:19:46ces jeunes de quartier
01:19:48accueillis par la BRI
01:19:50qui font plein de choses
01:19:52avec la BRI.
01:19:54Et c'est sur C8.
01:19:56Et c'est samedi soir aux alentours de 22h.
01:19:58Merci, en tout cas, dans un instant.
01:20:00On va vous parler automobile.
01:20:02Quel est l'impact des annonces
01:20:04de Donald Trump sur
01:20:06les constructeurs européens et français ?
01:20:08On en parle dans un instant, tout de suite.