Bruno Retailleau a adressé une nouvelle circulaire aux préfets pour mettre fin aux "régularisations à tour de bras" des immigrés illégaux. Le ministre de l'Intérieur défend "des règles beaucoup plus strictes" avec pour objectif de "diminuer l'immigration".
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00:00Ce tour de vis, on s'y attendait. Mais moi, je vais rester dans mon couloir de nage qui est chef d'entreprise.
00:05Nous, on savait déjà que la régularisation des gens dans nos établissements était exceptionnelle.
00:13Donc ça ne va pas changer la vie pour nous parce que c'est le parcours du combattant pour les gens qui veulent être régularisés
00:20et pour nous, chefs d'entreprise, pour les aider à être régularisés.
00:24Donc si vous voulez, nous, ce qu'on attend vraiment, c'est que les gens qui travaillent dans nos établissements
00:31et qui ont besoin de façon régulière de renouveler leurs parpiers, de renouveler leurs papiers,
00:36ils puissent le faire relativement facilement, je dirais.
00:40Le mot « facilement » est un euphémisme parce qu'on sait que de toute façon, c'est quand même beaucoup de travail pour se régulariser.
00:46Mais on sait que c'est des mesures d'exception.
00:49Ce tour de vis, on savait qu'il se ferait parce que cette circulaire laissait la porte ouverte à beaucoup de fraudes et à beaucoup d'abus.
00:57Mais au niveau du travail, c'est important que tout le monde sache qu'il faut préserver les métiers.
01:02Et préserver les métiers, ça veut dire effectivement faire que les gens qui sont en régularisation,
01:09qui vont être régularisés, puissent être régularisés et qui sont déjà dans nos restaurants, dans nos établissements.
01:17Vous avez énoncé tout de même les risques d'appel d'air.
01:21Il a dit qu'il fallait vérifier beaucoup mieux avant de régulariser quelques personnes que ce soit
01:26parce qu'il ne fallait pas encourager les filières de la clandestinité.
01:29C'est très clair. Je pense que là, il a abordé un sujet.
01:34Effectivement, nous, on veut des gens formés, qu'on a formés, c'est très important.
01:39Et qu'effectivement, d'un seul coup, si c'est trop simple pour être régularisé,
01:45alors dans ces cas-là, il y a un phénomène d'appel d'air.
01:47Mais nous, les chefs d'entreprise, on a besoin d'une manœuvre qualifiée,
01:50que ce soit la restauration, que ce soit les travaux publics, le milieu hospitalier, la sécurité.
01:56On a besoin quand même de gens spécialisés.
01:58Et c'est très, très important d'avoir cela.
02:02Et donc, pour nous, si vous voulez, ce serrage de vis, d'un côté, il pourrait nous inquiéter.
02:10Mais en même temps, si les choses sont bien faites,
02:13si effectivement, c'est les préfets qui doivent décider, qui ont la dernière décision,
02:17les préfets savent très bien ce qui se passe dans leur région.
02:20Et il faut penser une chose, c'est que régulariser, c'est bien.
02:24Mais il faut aussi surveiller le travail au noir.
02:26Car si vous ne régularisez plus des gens qui sont déjà dans les établissements
02:31et qui travaillent dans les établissements,
02:43vous allez faire un appel d'air pour le travail au noir.
02:46C'est ça qu'il faut bien faire.
02:47L'appel d'air, ça peut être dans le sens contraire.
02:49S'ils ne sont pas régularisés, vous allez pousser des chefs d'entreprise
02:52à vouloir garder les compétences.
02:54Car on parle de compétences, on ne parle pas de n'importe quoi.
02:57Les gens qui travaillent dans nos entreprises sont des gens qui ont des compétences.
03:01Si vous les empêchez de travailler,
03:03vous allez pousser des chefs d'entreprise à aller vers quelque chose d'hors la loi
03:08et un appel d'air vers le travail au noir.
03:10Attention, il y a deux appels d'air possibles.
03:12Il y a l'appel d'air de la clandestinité, et ça il faut le surveiller.
03:15Mais il y a l'appel d'air du travail au noir,
03:17et ça il faut le surveiller parce que le travail au noir
03:19est une perte fiscale et sociale pour la France.
03:23Et la France, je crois, a besoin d'argent.
03:25Donc attention qu'on n'ait pas un effet boomerang.