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[#Reportage] Mindoubé : cri de détresse d’une famille délogée derrière la décharge



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Transcription
00:00Je suis Thiema Sakala, je suis habitant derrière la décharge depuis un bon bout de temps.
00:07Je tiens à souligner que je suis ici, j'ai eu cette place en 1988.
00:12Et c'est en 2008 que j'ai commencé les travaux de cette maison.
00:17Bon, je ne vais pas tirer en long, je vais juste lire un proverbe.
00:2113. 3. Qui dit ceci ? Celui qui suive ses paroles met sa vie à l'abri.
00:30Celui qui dit n'importe quoi s'expose à la ruine.
00:34Donc je suis ici pour dire la vérité.
00:37Rien que la vérité, parce que le Président de la République, le Président de la Transition, son Excellence,
00:43le Général de Brigade Brice Cotterolli-Ingremont est venu ici le 12 décembre 2023.
00:52Avant son arrivée, ici sur ce site là où je me trouve,
00:57on a eu la visite par deux reprises du Gouverneur de la Province de l'Estuaire et son équipe
01:04qui sont venus nous entretenir sur l'avancée de la décharge vers nos maisons.
01:11Et il était question qu'on évalue nos biens, ce que personne ne se posait.
01:16On était tout à fait d'accord.
01:18En tout cas, de toutes les façons, j'étais le premier à me dire que la terre appartient à l'État.
01:22Et que Madame le Gouverneur parle bien des biens, ok.
01:25Donc ça nous arrange.
01:27Et on était content de partir d'ici parce que la décharge nous a vaillé.
01:30Et les équipes que Madame le Gouverneur a amenées,
01:35elles sont venues, elles sont rentrées maison par maison.
01:39Elles sont arrivées pièce par pièce, elles sont rentrées chez moi.
01:42Elles ont regardé tout ce qui était chez moi.
01:45J'ai deux appartements, puisque je tiens à souligner que je suis polygame depuis 27 ans.
01:50Donc j'ai deux femmes et elles sont rentrées maison par maison.
01:57Alors, le président de la transition est arrivé.
02:02Ce jour-là, le 12, il y avait une pluie battante.
02:06Là, il y avait cette maison qui n'était pas encore cassée.
02:09On a fait un mouvement à l'air et tout, parce que le président était d'abord à la décharge.
02:13On se croisait et le président est venu remettre les clés ici.
02:16On nous a appelés.
02:19Mais concernant tout ce qui avait de bien, ce qui était normal.
02:25Et moi, j'insiste là-dessus.
02:28Lorsque l'équipe du Gouvernement est arrivée avec des gens qui ont invalué le bien,
02:35le rapport a été fait que je devais avoir quatre maisons.
02:39C'est ce que j'ai étiqué.
02:42J'ai dit non, quatre maisons, je connais quand même la valeur d'une maison.
02:46Et ils m'ont dit de signer. Je dis non, je ne peux pas signer, je connais la valeur d'une maison.
02:50Je ne peux pas bénéficier de quatre maisons.
02:53J'ai deux maisons et la maison en planche.
02:57Seulement, ils m'ont dit non papa, c'est ton investissement.
03:00Ils m'ont dit de signer, je refusais.
03:03J'ai dit non, non, je ne peux pas signer.
03:06Je peux signer pour deux maisons et la maison en planche, on peut me donner ce qu'on veut.
03:09Puisque madame le gouverneur avait déjà dit que les aufoutiers ne comptent pas, bon, il n'y a pas de problème.
03:12Et que le président c'est un projet de l'État, bon, il n'y a pas de problème, il n'y a pas à discuter.
03:15Les aufoutiers, je ne me tiens pas compte, les barénals, je ne me tiens pas compte.
03:18Je n'ai pas signé ce procès-verbal parce qu'il m'avait mentionné quatre maisons.
03:23Le président de la République, le président de la Transition me remet les clés à tout le monde qui était là.
03:27Moi, je reçois, j'insiste là-dessus.
03:30Je reçois de la main du président de la Transition, deux trousseaux de clés dans une enveloppe taquis.
03:33Il sort une première enveloppe devant le témoin.
03:36Il sort l'enveloppe, il me donne un premier trousseau de clés.
03:39Et il me donne un deuxième trousseau de clés.
03:42Je suis très content, je remercie le chef de l'État.
03:45Je dis merci.
03:48Et c'est moi qui lève le doigt en disant
03:51Monsieur le président de la République, j'ai 21 personnes à charge.
03:54Elles sont scolarisées ici. Comment j'ai fait ?
03:57Et le président me répond, je vous mets en liaison avec le gouverneur
04:01qui par la suite vous transmettra au ministre de l'Éducation nationale.
04:06Ok, on est très content.
04:09On est très content, bien que mouillé.
04:12Parce que c'était une pluie, tant que le président était arrivé.
04:15Et puis, quelque chose que je suis très important, que j'insiste là-dessus.
04:20Dès que le président a fait le mouvement et est parti,
04:23il y a un monsieur qui s'est levé de la foule, qui faisait partie de la délégation,
04:26qui a dit, remettez les clés.
04:29Ces clés sont à titre symbolique.
04:32On vous remettra les clés, habitez-les.
04:35Je suis poli.
04:38C'est une délégation présidentielle.
04:41Comme tout le monde qui était là, on a restitué les clés.
04:44Sauf un qui a refusé ses clés et qui est parti.
04:47Moi, j'ai remis mes deux chaussures de clé.
04:50Un gabonais normal, qui respecte l'autorité.
04:53Et la suite, on devait se retrouver au gouverneur.
04:59Alors, lorsque je me trouve au gouverneur,
05:02je vous assure que j'étais surpris.
05:05Déjà, celui qui était à cette époque notre porte-parole,
05:08il m'a dit, il y a un problème par rapport à Olivier, parce qu'il n'a plus de nom qu'on m'appelle.
05:12Et moi, j'ai posé la question à madame le gouverneur,
05:15je peux parler ?
05:18Il dit, ben si. Je pose la question à madame le gouverneur.
05:21J'ai le droit à combien de maisons ?
05:24Madame le gouverneur me dit, vous avez le droit à une maison.
05:27Je lui dis, mais comment ça ? J'ai failli m'effondrer.
05:30Je lui dis, mais comment ça une maison ?
05:33Tout le monde que j'ai, mes deux femmes, comment je peux me retrouver avec une maison ?
05:36Je vous ai bien reçus chez moi. Je n'ai pas fait d'opposition.
05:39Comment je peux me retrouver avec une maison ?
05:43Et c'est juste qu'à ce jour, je n'ai pas de réponse.
05:49J'ai écrit, je peux citer,
05:54j'ai écrit à madame le gouverneur, la présidente de l'estuaire,
05:57j'ai fait de courir à la présidente, et elle me dit,
06:00non, vous devez écrire au président de la République,
06:04si vous voulez avoir deux maisons.
06:07Mais comment il m'a donné tout ça ? Comment je peux encore écrire au président de la République ?
06:11Je respecte l'autorité, j'ai écrit au président de la République.
06:14Pas deux fois, j'ai désappris ça.
06:18J'ai écrit à la directrice générale de l'Africa,
06:22au gouverneur de la présidente de l'estuaire,
06:25au délégué spécial de la commune de Libreville,
06:28et récemment, au ministre de l'Intérieur,
06:31pour expliquer ma situation.
06:34Aucune suite, peut-être au ministre de l'Intérieur à ce jour,
06:37c'est vrai, c'est encore récent, mais c'est ce que j'ai écrit depuis un an.
06:40Je n'ai pas de suite même pour me signifier que voilà, voilà, voilà.
06:43C'est le statu quo.
06:45Et vous voyez que la poubelle s'avance.
06:48Et j'ai des enfants. Dimanche, je suis assis,
06:51ce pneu arrive, comme vous voyez.
06:54Et d'habitude, c'est des pneus qui viennent quand la poubelle est là,
06:57c'est des pneus qui sont en feu.
07:00Mais ce jour-là, un feu arrive à ma maison.
07:03J'ai écrit. Comment répondre au moins ? Me dire ce qui se passe.
07:07Et c'est comme ça que l'ASNI m'appelle.
07:10Je n'ai jamais écrit à l'ASNI.
07:13J'insiste là-dessus, j'ai jamais écrit à l'ASNI.
07:16Et l'ASNI m'appelle. Je me retrouve dans les locaux de l'ASNI.
07:19Je prenais le 21 mars 2024.
07:22Devant le témoin, toujours avec mes filles, une de mes filles.
07:25Et je reçois ce courrier qu'on me fait signer.
07:30Et la dame de me signifier, je ne peux pas citer son nom pour l'instant,
07:33parce que ça me ferait commencer.
07:36La dame me dit non. Je dis mais je n'ai pas écrit à l'ASNI, pourquoi j'ai ce courrier ?
07:39La dame me dit non, non, non, là où vous avez fait le courrier,
07:42on vous a répondu.
07:45Je lui dis non.
07:48C'est le CTI, j'insiste devant le témoin.
07:51J'étais avec ma fille, mes deux enfants.
07:54C'est le CTI qui vous octroie un deuxième logement.
07:57Lorsque j'ai lu,
08:00et j'ai demandé à la dame, CTI c'est qui ? Il n'y a pas un nom.
08:03Il m'a dit non, allez-y à la maison, attendez, seulement le CTI
08:06va vous appeler.
08:12Et la dame de me dire, là vous n'avez qu'une copie.
08:15Mais l'original est avec le CTI.
08:18C'est le CTI qui va payer pour vous.
08:21Et vous allez seulement attendre quand ils vont vous appeler.
08:24Lorsqu'il y a un passage encore, lorsque je sors le 1er août,
08:27je reçois un coup de fil
08:30d'une dame qui se présente étant de la présidence de la République.
08:33Un numéro masqué.
08:36Elle me dit,
08:39mais monsieur Thiema Sakala, qu'est-ce que vous cherchez ?
08:42Votre femme a reçu un logement.
08:45Et vous un logement.
08:48C'est là où j'ai fait le lien, qu'elle a commencé de la présidence,
08:51elle m'a demandé alors que ce lien, cette maison,
08:54lorsque madame le gouverneur était ici, la maison de ma femme,
08:57on a deux dossiers.
09:00Elle a reçu son investissement.
09:03Si le président avait su, si on avait dit au président
09:06pourquoi le président avait remis ma femme sa clé
09:09et moi du clé.
09:14Vous avez la photo, là où le président a remis ma femme sa clé
09:17et sa maison, son investissement.
09:20Donc on n'a pas le même dossier.
09:23Donc elle a son lien à ne rien avoir avec ce qui m'appartient.
09:26J'insiste là-dessus.
09:29Ça c'est la photo qu'elle a reçue, son logement.
09:32Le fruit de ses efforts.
09:35Ça n'a rien à voir avec pour moi.
09:38Ça c'est avant démolition, son logement.
09:41Et ça c'est après parce que l'autorité est déjà partie.
09:44Ça c'est son investissement à part.
09:47Donc ça n'a rien à voir dans son logement
09:50que ses enfants occupent déjà.
09:53Bien entendu, ensemble avec mes enfants.
09:56Moi aussi, celui qu'on m'a donné, les effets sont que les autres enfants
09:59occupent déjà.
10:02J'insiste là-dessus.
10:05Mais que l'on ne fasse pas le lien entre ce que ma femme a reçu
10:08et ce que j'ai reçu. Non.
10:11Ma femme, elle travaillait. Après moi, la société avait fermé.
10:14Ça c'est son investissement à part.
10:17Ça n'a rien à voir avec pour moi.
10:20Pour moi c'est ce qu'il y a encore un tante là.
10:23Voilà le souci.

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