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00:00Bonjour à vous Sébastien Chauny. Bonjour madame. Et bienvenue à la grande interview sur CNews
00:05Europe 1, donc député du Nord et vice-président du RN. L'actualité, ce sont ces deux individus,
00:11deux mineurs, 16-17 ans, avec un pédigré judiciaire édifiant, qui ont été interpellés
00:16pour l'agression mortelle d'Elias. L'un d'eux aurait avoué avoir porté le coup mortel,
00:20selon les informations du Figaro. Elias est une victime évidemment innocente de plus,
00:26une victime encore tuée à l'arme blanche. De quoi tout cela devient-il le signe, le symbole,
00:30selon vous ? Je pensais à Elias, à sa famille, à ses parents. Ça nous brise le cœur de voir un
00:37jeune qui perd la vie. Jordan Bardella, Marine Le Pen l'ont dit depuis longtemps, nous l'avons
00:41dit depuis longtemps, on peut aujourd'hui en France mourir pour un portable, pour une cigarette,
00:46pour un regard. Et c'est inadmissible, ça dit tout du délitement de notre société. On a parlé
00:53évidemment d'une société de violence, de conflits, mais ça dit aussi l'effondrement des autorités,
01:01des repères. Et cet effondrement, il ne vient pas de nulle part. Parce qu'à quoi sommes-nous
01:06confrontés en la matière ? Nous sommes confrontés à une hausse très forte sur les 20 dernières
01:10années, on va dire, de la délinquance des mineurs, extrêmement forte, avec des taux de récidive très
01:15très forts également, à des statistiques qui ne sont pas fiables. Donc comment aborder les
01:19problèmes, comment les traiter sur le fond lorsque les statistiques ne sont pas fiables. À des moyens
01:25aussi qui ne sont pas très bien orientés, parce que ces moyens sur la justice éducative, ils sont
01:30très mobilisés sur les mineurs non accompagnés, qui évidemment submergent nos départements. Et
01:36donc s'ils sont mobilisés sur les mineurs non accompagnés, ils ne sont pas mobilisés sur d'autres
01:41formes de justice éducative. Donc on a évidemment aujourd'hui une problématique de justice des
01:45mineurs, mais qui se répète à l'envie. Il faut tout changer, renverser la table, tout refaire et
01:51détricoter la justice des mineurs, et aujourd'hui aller vers l'abaissement de la majorité pénale à
01:5516 ans, comme vous le demandez. Oui, mais pas seulement. D'abord je pense qu'il faut faire en
02:00sorte de sacraliser les atteintes physiques dans notre droit. C'est-à-dire que vous touchez à
02:05quelqu'un physiquement, et bien vous irez en prison. Et donc il faut avoir évidemment l'excuse de
02:10minorité, il faut revoir la majorité pénale. Ce sont des choses sur lesquelles, j'allais dire,
02:15presque l'entièreté de la classe politique peut s'entendre, sauf l'extrême-gauche qui
02:19trouvera toujours une raison de ne pas le faire. Mais ça fait sept ans que le président de la
02:23République est élu, ça fait des années que les mineurs multirécidivistes continuent...
02:29On va de drame en drame, de fait de société en fait de société. Sébastien Chenu, quand le Premier
02:33ministre François Bayrou dénonce, dit-il, une violence adolescente et un sentiment d'impunité.
02:37Mais c'est pas un sentiment, il y a de l'impunité. Si François Bayrou, qui est quand même un vieux
02:41leader politique, n'est toujours pas capable de voir que ce n'est pas un sentiment mais que c'est
02:46une réalité, alors on n'avancera pas. Il y a des choses simples aussi à mettre en place. C'est pas
02:50qu'une question de moyens ou... Par exemple, on sait que les mineurs, il y a deux types d'audiences.
02:55Il y a d'abord l'audience de culpabilité et ensuite il y a l'audience de peine. Eh bien, on devrait
03:00raccourcir ces deux audiences parce qu'entre les deux, du temps se passe. Mais quand ils sont relâchés ?
03:03Là, ce sont des mineurs. En tout cas, les suspects sont multidélinquants, multiréitérants, comme on dit.
03:09Est-ce qu'il faut interroger ? Est-ce que vous y arrivez jusqu'à dire qu'il faut maintenant interroger
03:12la responsabilité des juges qui les ont mis en liberté ? En tous les cas, d'abord, il faut que
03:17la loi soit appliquée, que la loi soit plus sévère, soit moins laxiste et plus efficace, plus rapide.
03:23Ensuite, la question de la responsabilité des juges pourrait se poser. Mais déjà, appliquons une loi
03:29qui soit adaptée, c'est-à-dire des peines. Pourquoi elle n'est pas appliquée ? Donc la loi, dans un certain cas, elle est là.
03:34Non, elle n'est pas tout à fait là, dans certains cas. On a parlé de l'excuse de minorité,
03:39on a parlé de la majorité pénale, on parle de la nécessité de revoir les peines, c'est-à-dire les
03:45audiences, puisque je vous le disais, il y a un décalage entre le moment où on l'entend et où le juge
03:50prononce une peine, le moment où il a reconnu la culpabilité. Donc ça, on peut dire que non, la loi
03:55n'est pas efficiente. Mais tout ça... Ça veut dire qu'aujourd'hui, il n'y a pas les moyens pour des
03:59multirécidivistes de les garder en prison ? Alors, et ensuite, il y a le volet, évidemment, de moyens,
04:04c'est-à-dire qu'il nous faut, comme on le fait dans certains pays du Nord, des peines courtes,
04:07immédiates, adaptées dans des centres adaptés. Et tant qu'on n'a pas ça, évidemment, eh bien, on est
04:13en échec. Certains y sont totalement défavorables. Par exemple, la maire socialiste du 14e arrondissement
04:17de Paris, justement, là où Elias a été tué, Karine Petit, estime d'abord que tous les moyens ont
04:23été mis en place dans la ville et qu'il faudrait plutôt aller chercher du côté du nombre
04:26d'éducateurs. Que lui répondez-vous ? Non, mais ce sont les vieilles maraudes gauchistes. Enfin, la maire
04:31rouge-verte du 14e arrondissement de Paris est totalement à côté de la plaque. Ils en sont
04:37encore là, encore à dire qu'il faut des éducateurs. Non, il faut des peines. Il faut enfermer des
04:42jeunes qui sont extrêmement violents, qui sont récidivistes et qui sont des menaces pour la
04:46société. Il faut les enfermer de façon courte, immédiate et dans des endroits adaptés.
04:52À la première ?
04:53Évidemment, mais ça fait combien d'années qu'on le dit ? Il n'y a pas de volonté politique parce
04:57qu'il n'y a pas de courage politique. D'abord, il y a une idéologie qui habite beaucoup d'hommes
05:01politiques, dont la maire du 14e, qui nous montre qu'en fait, ce n'est pas ce qu'elle pense. Elle ne
05:05souhaite pas ça. Elle pense que faire joujou avec des gamins qui ont des couteaux et qui sont capables
05:11de tuer un gamin de leur âge, ça suffit. Ben non, on ne fait pas joujou. On n'éduque pas comme ça,
05:16à travers des jeux de société, des gamins qui menacent la vie des autres. Il faut des peines,
05:20il faut une justice adaptée, rapide.
05:23Peine, justice adaptée, responsabilité des parents.
05:26Bien sûr, c'est ce que j'allais dire. Il y a évidemment des sanctions auprès des familles,
05:31sur lesquelles il faut travailler. Là encore, c'est un dossier, un levier qui n'a jamais été
05:35activé.
05:36On a l'impression que ce sont les mêmes mots qui se respectent à chaque moment. Le ministre de la
05:39justice Gérald Darmanin réunit aujourd'hui les procureurs généraux, les procureurs de la
05:43publique en leur transmettant une nouvelle circulaire, quand même de politique pénale,
05:47pour un réarmement, une fermeté. Est-ce que là, on peut y croire ? Est-ce que vous y croyez ?
05:51Moi, je ne crois qu'aux actes. J'ai tellement entendu ça.
05:55Vous avez l'air blasé.
05:56Non, absolument. Je trouve que c'est désespérant pour notre société qu'au bout de sept ans,
06:02alors que tout le monde fait les mêmes constats, s'arrange pour penser,
06:08grosso modo, pour déplorer les mêmes choses, l'action n'est pas suivie. Gérald Darmanin,
06:12il était à la justice, hier, il était à l'intérieur, et on déplore encore les mêmes
06:15choses. Tout ça aussi. Hier, je parlais des migrants non accompagnés, au phénomène migratoire,
06:20on ne veut pas regarder les choses en face. Enfin, je veux dire, est-ce qu'à un moment,
06:23ce qui s'impose comme des évidences pour les Français, les Français voient la société telle
06:28qu'elle est, va s'imposer comme une évidence pour les hommes politiques et ils vont faire
06:31preuve de courage ? Et puis, pendant les paroles, c'est vraiment un accent qui est mis sur la
06:35fermeté. Vendredi encore, nous recevions ici même le ministre de l'Intérieur qui a salué
06:39d'ailleurs l'action des forces de l'ordre. En ce moment, il y a des kidnappings qui s'est
06:44multiplié avec une peur. Oui, comme en Colombie. Vous faites la comparaison, France-Colombie.
06:48Mais enfin, si on ne regarde pas les choses en face, si on ne s'aperçoit pas de la pente sur
06:53laquelle la France est en train de glisser, alors on va déplorer les choses très longtemps sans
06:58agir. Vous me l'avez dit, la mexicanisation. Oui, d'accord. Mais Bruno Retailleau, moi,
07:01je suis désolé. J'entends, je l'entends beaucoup parler, mais surtout, je regrette le fait qu'il
07:06s'accommode finalement d'un certain nombre de logiques. Dans ce qu'il propose sur l'immigration
07:11illégale, sur la régularisation des travailleurs illégaux. Et ça veut dire qu'il accepte une
07:16logique... Reconnaissons qu'avec l'abrogation de ce qui était appelé la circulaire valse,
07:21on va quand même vers un durcissement de 5 à 7 ans. Oui, mais on reste dans la même logique.
07:26Vous-même, vous avez voté la loi immigration. D'ailleurs, qui permet de régulariser de 7 à
07:3110 000. Tout ce qui peut permettre un tout petit mieux va dans le bon sens. Mais en réalité,
07:36ce qu'il faut, c'est changer de logique. Là, c'est des accommodements. Bruno Retailleau,
07:40c'est l'homme des accommodements. Il s'accommode de l'immigration illégale. C'est-à-dire qu'avec
07:44nous, moi, je le dis et on voit des hommes politiques à l'étranger...
07:47Zéro régularisation de sans-papiers. Quand vous êtes entrés illégalement, quand vous vous
07:53maintenez illégalement sur les territoires français, vous n'aurez avec nous jamais la
07:58possibilité d'être régularisé. C'est-à-dire que si vous êtes là en ayant franchi une frontière de
08:04façon illégale, en n'ayant pas respecté la loi, en vous imposant sur le sol français, vous ne
08:09serez jamais régularisé. Ça, c'est un changement de logique. Et c'est un message que vous envoyez
08:14également à ceux qui veulent se maintenir sur notre territoire. Alors la méthode Trump, peut-être
08:17vous a-t-elle inspirée ? En tout cas, elle porte ses fruits, notamment avec la Colombie. Sébastien
08:21Chenu, le président américain, a réussi à tordre le bras au pays avec des menaces, évidemment,
08:25sur les droits de droite, mais aussi sur les visas qu'il pourrait ne pas accorder aux dirigeants
08:30colombiens. Est-ce que, justement, ce sont des méthodes qui vous inspirent ? Mais Donald Trump
08:34n'est pas un modèle. Les situations sont différentes. Les États-Unis ne sont pas la France. Donc,
08:38moi, je ne prends pas Donald Trump comme un modèle. En revanche, il envoie un message qui est celui de
08:44la volonté et du courage politique qui manquent à nos hommes politiques. Quand je vois que Bruno
08:48Retailleau, finalement, il accepte de s'arranger avec le travail au noir, en disant, finalement,
08:52on décale un peu, même si vous avez travaillé au noir. L'homme des accommandements et qui accepte
08:57de s'arranger avec le travail au noir, il est devenu la bête noire de la gauche. C'est quand même
09:00pas un signe pour vous ? Non, mais parce que c'est une illusion de fermeté, Bruno Retailleau. Il fait
09:04semblant alors qu'il s'accommode dans un gouvernement Macron avec des ministres et une majorité qui
09:10reposent sur le Parti socialiste. Peut-être vous mangez-t-il la laine sur le dos et c'est pour ça
09:13que vous l'attaquez ce matin ? Non, parce qu'il ne peut pas aller au bout. Il a accepté de s'accommoder.
09:17Il a accepté d'être sous la tutelle aujourd'hui, d'ailleurs, du Parti socialiste, d'être sous
09:22l'autorité d'Emmanuel Macron. Et il ne peut pas enclencher une autre logique. On a vu, de l'autre
09:28côté, évidemment, de l'Atlantique, un président qui, lui, a tous les leviers, qui a le Parlement,
09:33avec lui, et qui a un courage politique qui l'amène à respecter la parole qu'il a prise devant
09:39ses électeurs. Eh bien, je pense que c'est aussi ça dont on a besoin dans notre pays. Avoir, évidemment,
09:45demain, un président, une présidente, en l'occurrence, qui, avec une majorité, changera de logique.
09:50Avec une majorité, justement. Vous faites référence à la situation de blocage. On est le 27 janvier,
09:55il n'y a toujours pas de budget. La France n'a pas de budget. Et selon la ministre en charge du compte
09:59public, Amélie de Montchalin, la censure, Sébastien Chenieux, aurait coûté 100 millions par jour.
10:04Écoute, 100 millions par jour. Aujourd'hui, là, un chèque de 100 millions. Demain, 100 millions.
10:10Est-ce qu'on est en train de payer tous la facture de la censure ? Non, on est en train de payer la
10:14facture de leur nullité depuis qu'ils sont aux commandes. Ça fait sept ans. 3 000 milliards
10:19d'euros de dettes supplémentaires. Ce n'est pas la censure, c'est d'abord la dissolution, mais c'est
10:24aussi les politiques qui ont été menées depuis tant d'années. Demain, c'est la politique du Green Deal.
10:28C'est-à-dire ces contraintes supplémentaires, une politique de décroissance imposée par l'Union
10:33européenne qui va ruiner notre industrie automobile. Jordan Bardella demandait qu'on sorte du Green Deal,
10:37qu'on sorte de tout ce qui nous handicape. On va finir par subventionner avec ça nos concurrents
10:43en matière automobile. Moi, je suis élu du Nord, du Valenciennois, dans ce secteur où l'industrie
10:48automobile fait vivre des milliers de personnes. Eh bien, on est en train de voir que l'Union
10:52européenne, appuyée, soutenue par ce gouvernement, est en train d'assassiner l'industrie automobile.
10:58Je vais prolonger sur le budget. Une question sur la cohérence, parce que vous attaquez beaucoup
11:01certaines lois. Sur l'immigration, quand même, j'y reviens, Sébastien. Vous avez voté la précédente
11:06loi immigration. Je rappelle qu'elle institutionnalisait quand même une certaine régularisation de
11:10sans-papiers. La question est, est-ce que vous êtes parfois dans l'accompagnement, parce qu'on n'avait
11:13pas le choix ? Non, on est toujours dans ce qui peut améliorer au minima la vie quotidienne des
11:18Français. On avait dit, mais on avait dit très clairement, je l'avais dit chez vous, une petite
11:22loi qui aura de petits effets. Donc une petite loi qui a de tout petits effets. Il faut changer de
11:26logique. Pour ça, il faut une majorité. Mais sur le budget, voyez-vous, il y a des choses qui me
11:30heurtent. Quand je vois que le rabot va être passé partout, les yeux fermés, c'est-à-dire qu'on va
11:36prendre... La non-suppression de 4 000 dans l'éducation, ça coûte 150 millions.
11:41Oui, mais on est en train de... Trois jours de carence, 300 millions.
11:44Mais madame, on est en train de prendre du retard, je vais vous dire, avec ces politiques-là. Par
11:48exemple, il y a 640 millions d'euros en moins sur la recherche. Au moment où Donald Trump,
11:53puisque vous en parliez, met 500 milliards d'euros sur la table. Sur l'intelligence artificielle,
11:56nous en mobilisons, je crois, 5 sur 5 ans. Donc, je veux dire, on est très très loin de ce qu'il
12:05faut. Au moment où on va passer le rabot, on laisse le musée du Louvre s'écrouler.
12:09Alors, à quoi faudrait-il toucher pour vous ?
12:10Eh bien, là encore, ce sont des logiques auxquelles il faut s'attaquer.
12:13Les deux pistes, lesquelles ?
12:14Ce sont des logiques auxquelles il faut s'attaquer. D'abord, aller chercher l'argent de la rente.
12:17Nous avons fait un certain nombre de propositions pour taxer l'argent de la rente. Et puis,
12:21dégraisser l'État, la suradministration de l'État.
12:26Et ce qu'a dit, ici, notamment, Éric Ciotti avec sa loi...
12:28Oui, mais bien sûr, ça va dans le bon sens.
12:30Mais l'exécutif ne veut pas toucher à deux domaines, Sébastien Chenieux. L'immigration
12:34et l'Europe. Et même sur l'Europe, si on entend un petit peu ce qu'il dit dans les discours,
12:39les nuances, le budget européen devrait être augmenté. Donc, on imagine que notre contribution
12:43également. Que feriez-vous si c'était le cas ?
12:45L'inverse, l'inverse, madame. Alors, avec eux, avec Éric Lombard, on peut toucher à tout,
12:50sauf l'immigration. Si vous êtes un retraité, on peut venir vous taxer. Si vous êtes malade,
12:54on va baisser le remboursement des médicaments. Si vous êtes un travailleur, on va vous demander
12:59de travailler gratuitement. On peut toucher à tout, sauf à l'immigration. Mais il l'assume,
13:02c'est vrai. L'Union Européenne, Jean-Noël Barrault, ministre des Affaires étrangères
13:05dit qu'il faudrait aller vers le doublement de la contribution. Nous, nous pensons exactement...
13:09Le budget européen remboursé par rapport à Donald Trump.
13:11Mais nous pensons exactement l'inverse. Nous pensons qu'il faut reprendre la main sur des
13:15politiques nationales, comme celle de l'immigration. Qu'il faut aller vers des
13:18politiques de croissance et non pas de décroissance, comme je vous l'ai dit sur
13:22le Green Deal. L'inverse, exactement l'inverse de ce qu'ils font.
13:25Par contre, on craigne, M. Sébastien Chenu, ce matin, sur CNews Europe 1,
13:27vous nous dites d'abord que c'est un budget sous la tutelle socialiste,
13:30qu'ils ne toucheront donc pas à de totem l'immigration et l'Europe. On s'achemine doucement,
13:36mais sûrement, en tous les cas, vous, vers l'ascenseur.
13:38Oui, mais c'est un budget d'austérité, c'est un budget de retard, c'est un budget
13:41qui ne définit pas les bonnes priorités.
13:42Qu'attendez-vous pour annoncer la couleur ?
13:44Nous attendons de voir concrètement, parce qu'un jour, ils avancent,
13:47le lendemain, ils reculent. Mme Panosian voulait taxer les retraités.
13:49Il semblerait que notre pression, la pression du premier groupe,
13:53on nous dit que vous ne servez plus à rien.
13:54Si, je crois que la pression du Rassemblement national fait qu'ils vont renoncer à taxer...
13:58Ce n'est pas que vous ne servez plus à rien, c'est que vous n'avez plus la tutelle.
14:01On va voir, on va voir.
14:02Mais en tous les cas, ils ont renoncé à taxer les retraités.
14:05Mais pour l'instant, on attend de voir ce qu'ils comptent faire exactement.
14:09Il ne faudra pas compter sur nous pour voter un budget pareil.
14:11Je voudrais conclure cette journée, Sébastien Chenu.
14:14C'est le 80... plutôt cette interview par cette journée particulière,
14:18en ce jour de 80e anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz.
14:21Emmanuel Macron, évidemment, sera tout à l'heure en Pologne.
14:24Il y a aujourd'hui des personnes et plus largement des entreprises
14:27de diminution, d'altération des faits et de la Shoah.
14:31Comment on lutte contre cela ?
14:33D'abord, par le témoignage, par la pédagogie, mais aussi par une autorité politique.
14:38C'est l'antisémitisme qui, aujourd'hui, se développe dans notre société.
14:41Je vous rappelle que nos compatriotes de confession juive
14:43représentent 1% des Français et ils subissent 50% des agressions.
14:48Donc, évidemment, c'est en luttant fermement contre l'antisémitisme...
14:52Vous êtes le parti, aujourd'hui, de votre point de vue, qui défend le plus...
14:56Je ne sais pas, je ne veux pas faire de hiérarchie, mais qui défend les Juifs,
14:58en l'occurrence, et les Français.
14:59Nous défendons les libertés.
15:00Nous avons dit, Marine Le Pen l'a dit il y a très longtemps,
15:02il ne fait pas bon, dans certains quartiers, être une femme, un Juif, un homosexuel.
15:07Nous y sommes, nous défendons les libertés, nous défendons la sécurité
15:10qui est la première de ces libertés.
15:12Et quand je vois certains qui versent des larmes de crocodile,
15:15aujourd'hui, 80 ans après la libération des camps,
15:18je leur dis, mais où êtes-vous lorsqu'il s'agit d'aller marcher contre l'antisémitisme,
15:21lorsqu'il s'agit de lutter pied à pied,
15:23lorsqu'il s'agit de prendre les mesures contre l'antisémitisme ?
15:26Je ne les vois pas, dans ces cas-là.
15:28Ils sont là, aujourd'hui, pour commémorer.
15:29Très bien, j'attends, là aussi, des actes et pas uniquement des paroles.
15:32Merci Sébastien, c'est votre grande interview.
15:35Bonne journée à vous.
15:35Merci.

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