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00:00en France, mourir pour un portable, pour une cigarette, pour un regard.
00:04Et c'est inadmissible, ça dit tout du délitement de notre société.
00:08On a parlé, évidemment, d'une société de violence, de conflits,
00:14mais ça dit aussi l'effondrement des autorités, des repères.
00:18Et cet effondrement, il ne vient pas de nulle part,
00:21parce qu'à quoi sommes-nous confrontés en la matière ?
00:24Nous sommes confrontés à une hausse très forte sur les 20 dernières années,
00:27on va dire, de la délinquance des mineurs, extrêmement forte,
00:30avec des taux de récidive très forts également,
00:33à des statistiques qui ne sont pas fiables.
00:35Donc, comment aborder les problèmes ?
00:36Comment les traiter sur le fond lorsque les statistiques ne sont pas fiables ?
00:40À des moyens aussi qui ne sont pas très bien orientés,
00:44parce que ces moyens sur la justice éducative,
00:47ils sont très mobilisés sur les mineurs non accompagnés,
00:49qui, évidemment, submergent nos départements.
00:52Et donc, s'ils sont mobilisés sur les mineurs non accompagnés,
00:55ils ne sont pas mobilisés sur d'autres formes de justice éducative.
00:59Donc, on a évidemment aujourd'hui une problématique de justice des mineurs,
01:02mais qui se répète à l'envie.
01:04Tout changer, renverser la table, tout refaire et détricoter la justice des mineurs,
01:09et aujourd'hui, aller vers l'abaissement de la majorité pénale à 16 ans,
01:13comme vous le demandez.
01:13Oui, mais pas seulement.
01:15D'abord, je pense qu'il faut faire en sorte que...
01:18sacraliser les atteintes physiques dans notre droit.
01:21C'est-à-dire que vous touchez à quelqu'un physiquement,
01:23eh bien, vous irez en prison.
01:25Et donc, il faut avoir, évidemment, l'excuse de minorité.
01:28Il faut avoir la majorité pénale.
01:30Ce sont des choses sur lesquelles, j'allais dire,
01:32presque l'entièreté de la classe politique peut s'entendre,
01:35sauf l'extrême-gauche, qui trouvera toujours une raison de ne pas le faire.
01:38Mais ça fait sept ans que le président de la République est élu.
01:41Ça fait des années que les mineurs multirécidivistes continuent à...
01:46On va de drame en drame, de fait de société en fait de société.
01:48Sébastien Chenu, quand le Premier ministre, François Bayrou,
01:50dénonce, dit-il, une violence adolescente et un sentiment d'impunité...
01:54Mais ce n'est pas un sentiment. Il y a de l'impunité.
01:56Si François Bayrou, qui est quand même un vieux leader politique,
01:59n'est toujours pas capable de voir que ce n'est pas un sentiment,
02:02mais que c'est une réalité, alors on n'avancera pas.
02:04Il y a des choses simples aussi à mettre en place.
02:06Ce n'est pas qu'une question de moyens ou...
02:10Par exemple, on sait que les mineurs, il y a deux types d'audience.
02:12Il y a d'abord l'audience de culpabilité et ensuite, il y a l'audience de peine.