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00:00Bonjour Patrick Stefanini. Bonjour. Et bienvenue à la grande interview sur CNews Europe 1.
00:05Vous avez été préfet de région, vous êtes connu pour être un spécialiste des questions migratoires,
00:10avec notamment un livre intitulé « Ces réalités qu'on nous cache »
00:13et vous êtes actuellement le représentant spécial de Bruno Rotailleau.
00:17Au sujet justement de l'immigration, Monsieur Stefanini,
00:20le Premier ministre a dit hier à la télévision qu'il n'y aurait pas de référendum dans ce domaine,
00:25tout en expliquant, je cite, « qu'un certain nombre de villes ou de régions ont le sentiment d'une submersion ».
00:32Le sentiment d'une submersion, est-ce déjà le bon constat, le bon diagnostic selon vous ?
00:37Oui. Moi je pense que notre pays vit depuis la fin des années 90 et le début des années 2000
00:45une vague migratoire sans précédent.
00:47On est passé de 150.000 titres de séjour délivrés en 2000 à 350.000 l'année dernière.
00:55Et en matière d'asile, on est passé de 50.000 demandeurs d'asile accueillis en 2000
01:00à plus de 130.000 depuis plusieurs années.
01:03Donc moi j'appelle ça une vague migratoire.
01:05Alors entre le mot vague migratoire et le mot submersion, il y a au moins qu'on puisse dire des analogies.
01:10Chacun ses termes.
01:14Et il nous faut reprendre le contrôle de l'immigration.
01:17Et c'est ce que Bruno Retailleau essaye de faire avec, je crois, le soutien des premiers ministres successifs,
01:23Michel Barnier et maintenant François Bayron.
01:25Alors vous dites, je crois, on va aborder les aspects très concrets,
01:28parce qu'il y a une opposition en tous les cas entre le ministre de l'Economie, Eric Lombard, et le ministre de l'Intérieur.
01:34Non je ne crois pas qu'il y ait d'opposition.
01:37Entre souhaiter une immigration de travail et serrer la vis, il n'y a pas de différence ?
01:41Ils sont chacun dans leur logique.
01:43Que la France ait besoin d'une immigration de travail sur certains métiers, nous le savons.
01:48Nicolas Sarkozy a été le premier à le dire avec force avec le concept d'immigration choisie à partir de 2005.
01:54Et ça s'est confirmé depuis.
01:57Malheureusement, notre natalité est en train de s'affaisser.
02:03Et ça, je voudrais dire à votre micro ce matin que c'est particulièrement grave pour notre pays.
02:10Que si ce choix collectif, qui est la résultante de millions de choix individuels, devait se confirmer,
02:17alors nous serions dans la situation de pays comme l'Allemagne, l'Espagne ou l'Italie,
02:22qui n'assurent plus le renouvellement des générations,
02:26dans lesquels la population active, c'est-à-dire la population en âge de travailler, diminue.
02:31Ce qui fait peser une formidable menace sur l'équilibre de nos systèmes de retraite.
02:37Et ce qui pourrait justifier le recours à une immigration plus importante.
02:41Donc que nous ayons besoin d'une immigration de travail ?
02:44Il pourrait justifier, simplement, je note ce que vous dites Patrick Stéphanigny à l'antenne de CNews Europe 1,
02:48c'est-à-dire l'immigration plutôt que le sursaut démographique.
02:53Oui, mais moi je suis partisan du sursaut démographique.
02:56Je suis également partisan qu'on cherche, et je crois que c'est le souhait de Bruno Retailleau,
03:01qu'on cherche par tous les moyens à proposer ces emplois, ces métiers qui sont en tension,
03:07à des personnes qui sont déjà en France et qu'il faut peut-être mieux former.
03:13Il faut peut-être aussi envisager, et c'est le rôle des partenaires sociaux et notamment du patronat,
03:19d'améliorer les conditions de travail et les conditions de rémunération dans ces métiers en tension,
03:24de manière à ce qu'ils attirent davantage de Français ou en tout cas de personnes déjà...
03:29Vous connaissez la situation de ce débat sur les salaires en France ?
03:32Oui, je sais, mais notre problème, c'est un problème de charge sociale,
03:36c'est-à-dire que si nous n'avions pas le niveau de charge sociale que nous avons dans notre pays,
03:42nous ne rencontrerions pas les mêmes difficultés.
03:45Vous savez, les États-Unis, on va parler un peu des États-Unis et de Trump...
03:49La comparaison...
03:50Les États-Unis sont un grand pays d'immigration.
03:52Contrairement à nous ? Nous sommes un pays d'immigration ou pas, la France ?
03:56Les États-Unis sont historiquement un pays d'immigration.
03:59Emmanuel Macron avait dit que la France est un pays d'immigration.
04:02Je ne pense pas. La France est un pays qui a connu des vagues d'immigration successives
04:06depuis deux siècles ou un siècle et demi.
04:09Mais à la différence des États-Unis, je ne crois pas que nous soyons historiquement
04:13et consubstantiellement, si j'ose dire, un pays d'immigration.
04:17Mais pour terminer sur le problème des charges sociales,
04:20on voit bien qu'aux États-Unis, une bonne partie des immigrés
04:24arrivent à s'intégrer assez rapidement parce qu'il y a beaucoup de petits emplois,
04:29de petits boulots, mais qui sont des boulots qui ne sont pas au noir,
04:32qui sont des vrais travaux, plutôt des vrais emplois.
04:36En France, ce n'est pas le cas et ça ne facilite pas l'intégration.
04:40Il y a ce sujet dont vous parlez, Patrick Stéphanini.
04:43Il y a aussi ce que vous êtes en train de faire avec Bruno Rotailleau.
04:47Vous voulez revenir à une admission exceptionnelle aux séjours chaque année.
04:51Rappelons-le, la France régularise entre 30 000 et 35 000 étrangers
04:55qui n'ont pas droit à un titre de séjour au regard, en tous les cas, de la loi.
04:59Est-ce à dire que jusque-là, il y avait une sorte de droit à la régularisation
05:03presque automatique en France ?
05:05Il y avait une sorte d'habitude, puisque vous l'avez souligné, Sonia Mabrouk.
05:09Chaque année, entre 30 000 et 35 000 régularisations.
05:12Et ce, depuis des années.
05:14Donc, on s'était installé dans une forme de confort de la régularisation.
05:18Bruno Rotailleau veut revenir à la lettre de la loi,
05:22à la lettre et à l'esprit de la loi.
05:24La loi parle de l'admission exceptionnelle aux séjours.
05:2730 000 à 35 000 régularisations, ça veut dire que 10 % des étrangers
05:32qui obtiennent un titre de séjour n'y avaient pas droit
05:35et l'obtiennent par une mesure de tolérance.
05:3710 %, c'est beaucoup. On n'est pas dans l'admission exceptionnelle aux séjours.
05:41Donc, la circulaire de Bruno Rotailleau, elle demande au préfet de revenir
05:46non pas à des régularisations d'habitude, mais à une admission exceptionnelle.
05:51Et pour ce faire, elle pose trois critères.
05:54Le premier critère classique, c'est qu'il faut ne pas avoir troublé l'ordre public.
05:59Ça paraît être une évidence, mais ce n'était pas le cas.
06:02C'est incroyable.
06:03Deuxième critère, ça c'est beaucoup plus nouveau pour des candidats.
06:09La régularisation, il faut avoir une bonne pratique du français.
06:14Il faut également adhérer aux valeurs de la République.
06:17Et on va le vérifier tout de suite.
06:20C'est-à-dire avant de délivrer un titre de séjour à l'intéressé.
06:23C'est ça qui est nouveau dans la circulaire de Bruno Rotailleau.
06:26Et enfin, s'agissant de l'immigration de travail,
06:29Bruno Rotailleau n'est pas en désaccord avec M. Lombard,
06:32mais il pose le cadre et il dit...
06:35M. Stéphanie, on reconnaît que les dernières sorties montrent une nette différence.
06:40Il dit que la régularisation sur les emplois, ça ne peut se faire que sur les métiers en tension.
06:47Que sur les métiers en tension.
06:49Parce qu'on s'était installé dans un système...
06:51Comment vous expliquez ? Vous avez parlé d'habitude et de tolérance.
06:55Mettez-vous à la place des préfets.
06:58Moi, j'ai été préfet.
07:00Qu'est-ce qui se passe ?
07:02Les préfets font l'objet d'interventions qui émanent d'autorités religieuses,
07:07d'autorités civiles, d'élus locaux,
07:10qui connaissent tel ou tel étranger en situation irrégulière
07:13et qui viennent pour des motifs humanitaires,
07:16souvent liés à la situation familiale des intéressés,
07:19plaider pour une régularisation.
07:21Et on avait l'habitude de faire des régularisations
07:24pour des étrangers qui avaient un emploi,
07:26mais pas du tout sur des métiers en tension.
07:28Bruno Rotailleau dit qu'il faut arrêter ça.
07:31Avant de dire qu'il faut arrêter ça,
07:33les étrangers savent qu'en pénétrant en France,
07:35en tous les cas de manière irrégulière,
07:37ils ont de fortes chances, et parfois certains disent même plus de chances
07:40d'être régularisés que ceux qui nous écoutent prêtent attention
07:43qu'à ceux qui sont rentrés de manière régulière.
07:46En tout cas, l'entrée illégale en France,
07:50avec l'espoir d'une régularisation,
07:52était quelque part une démarche plus facile
07:54que celle qui consiste à aller dans son consulat,
07:57dans son pays d'origine, aller au consulat de France,
07:59pour demander un visa,
08:01et là, subir, si j'ose dire, un véritable examen de situation.
08:04Donc c'est avec cela que Bruno Rotailleau veut rompre.
08:07Il n'est pas normal, et ça doit cesser,
08:10il n'est pas normal qu'il soit plus facile
08:13d'entrer en France de manière illégale
08:15et d'obtenir une régularisation
08:17que de faire une demande dans son pays d'origine.
08:19En bonne et due forme.
08:20Alors on parle beaucoup, Patrick Stéphanie,
08:22sur CNews Europe, ce matin, d'immigration illégale,
08:24mais comment décririez-vous la tendance de l'immigration illégale ?
08:28On entend beaucoup un chiffre circuler
08:30dans les médias, dans le débat public,
08:32un chiffre important de 500 000 personnes par an supplémentaire.
08:36S'il est bien avéré, et c'est le cas,
08:38de quoi est-il le symbole, ce chiffre, selon vous ?
08:41Il est le symbole du fait que, progressivement,
08:44à partir du début des années 2000,
08:46nous avons perdu le contrôle de l'immigration dans notre pays,
08:51et c'est cette maîtrise qu'il faut retrouver.
08:54Nous avons en France une situation très particulière
08:58qui est liée au poids de l'immigration familiale,
09:02que beaucoup de nos voisins européens ne connaissent pas.
09:05Et nous avons cette situation
09:07parce que nous avons gardé des relations étroites
09:10avec des pays qui étaient nos anciennes colonies,
09:13pour appeler les choses par leur nom,
09:15qui faisaient partie de la sphère d'influence de la France.
09:18Donc nous avons souscrit avec eux des accords.
09:21L'accord le plus emblématique,
09:23c'est celui avec l'Algérie, mais il y en a d'autres.
09:26Et ces accords contiennent des dispositions
09:29qui sont favorables à l'immigration,
09:31et notamment favorables à l'immigration familiale.
09:34Or, ce qu'il faut que les téléspectateurs sachent,
09:38c'est qu'aujourd'hui, le poids de l'immigration travaille,
09:41le poids de l'immigration économique,
09:43c'est-à-dire un étranger qui vient en France
09:45parce qu'il a une promesse d'embauche, une perspective d'emploi,
09:48c'est très faible dans le total de l'immigration en France.
09:51C'est à peu près 50 000 personnes par an,
09:53rapporté aux 350 000 titres de séjour dont je parlais,
09:56donc c'est aux alentours de 15 %.
09:59Le reste, ce sont soit des étudiants
10:02qui viennent faire des études,
10:04mais dont on sait bien que le but,
10:07une fois qu'ils ont fini leurs études,
10:09c'est de rester en France pour y occuper un emploi,
10:11et ce sont des migrants familiaux
10:13qui sont venus en France pas du tout pour des métiers économiques,
10:15mais qui, au bout d'un moment,
10:17cherchent un emploi, qui cherchent à venir sur le marché du travail.
10:20Est-ce que l'immigration familiale a changé de nature ?
10:23Je précise ma question en pratique.
10:25Oui, elle a profondément changé de nature.
10:28Est-ce que l'essentiel de l'immigration familiale
10:30est constitué, comme on le sait depuis toujours,
10:32et repose sur le regroupement familial ?
10:34Elle ne repose plus sur ce qu'on appelait autrefois
10:36le regroupement familial,
10:38c'est-à-dire le fait pour un travailleur étranger
10:40venu en France de faire venir,
10:42au bout de deux ou trois ans,
10:44son épouse et ses enfants.
10:46Elle repose sur un autre phénomène plus complexe,
10:49des ressortissants étrangers
10:51qui sont venus en France
10:53ou qui sont nés en France,
10:55qui sont devenus français,
10:57qui ont acquis la nationalité française
10:59et qui, ensuite, se marient
11:01avec des ressortissants étrangers
11:04originaires du pays qui était le leur
11:08ou qui était le pays de leurs parents
11:10et qui font venir, au titre du droit au mariage,
11:13leur conjoint en France.
11:15Et on voit bien à ce moment-là
11:17que cette immigration-là,
11:19le phénomène que je décris,
11:21ça représente aujourd'hui la majorité
11:23de l'immigration familiale.
11:24Il n'y a plus du tout l'immigration familiale
11:26telle qu'on l'a connue.
11:27Non, il y a eu une rupture profonde
11:29qui s'est faite progressivement
11:31et on voit bien que cette immigration-là,
11:33d'abord, elle est plus facile parce que,
11:35comme vous le savez, le droit au mariage
11:37est un droit qui est constitutionnel,
11:38donc on ne peut pas le remettre en cause.
11:40Ça veut dire que si je vis en France
11:42et que je suis originaire par exemple d'Algérie
11:44ou du Maroc et que je retourne
11:46dans mon pays épouser une ressortissante
11:49soit du Maroc soit de l'Algérie,
11:51j'ai ensuite un droit qui est quasiment
11:53pas contrôlé à faire venir mon conjoint
11:56en France pour vivre en France
11:58ma vie privée.
12:00Ça, personne ne peut le contester,
12:02donc il y a eu une rupture profonde
12:04dans la nature de l'immigration familiale.
12:06Mais surtout, fondamentalement,
12:08on voit bien que cette immigration familiale,
12:10au bout d'un moment, elle cherche à venir
12:12sur le marché du travail, c'est normal.
12:14Les gens cherchent à s'insérer au mieux,
12:16donc ils viennent sur le marché du travail,
12:18mais simplement, comme ils n'ont pas été
12:20sélectionnés pour occuper un emploi,
12:22en fait, ils ont beaucoup de mal
12:24à trouver un travail.
12:26Et vous savez que le taux de chômage
12:28des étrangers en France est aujourd'hui,
12:30grosso modo, aux alentours de 15%,
12:32le double du taux de chômage
12:34des nationaux.
12:36Et donc, au fond, l'intuition de Bruno Retailleau,
12:38c'est qu'il ne s'agit certainement pas
12:40d'ouvrir toutes grandes les vannes
12:42de l'immigration,
12:44d'ouvrir toutes grandes les vannes
12:46de la régularisation.
12:48On a en France des personnes
12:50qui seraient parfaitement à même,
12:52et là, je voudrais le dire avec une certaine solennité,
12:54qui seraient parfaitement à même
12:56d'occuper des métiers en tension,
12:58des emplois dans des métiers en tension,
13:00mais il faudrait que les partenaires
13:02sociaux, pardonnez-moi l'expression,
13:04soient un peu plus courageux,
13:06c'est-à-dire qu'une personne
13:08qui vit en France,
13:10et qu'on propose une formation pour accéder
13:12à un emploi dans un métier en tension,
13:14ou auquel on propose directement un accès
13:16à un emploi dans un métier en tension,
13:18il faudrait qu'au bout d'un refus,
13:20ou en tout cas de deux refus,
13:22on puisse en tirer des conséquences
13:24en termes d'indemnisation.
13:26Voyez que l'immigration est à la confluence
13:28de plusieurs préoccupations,
13:30que ce n'est pas seulement le rôle de M. Retailleau
13:32ou le rôle du ministre de l'Économie,
13:34il y a aussi le ministre du Travail qui a son mot à dire.
13:36Mais qu'en tenu de ce défi
13:38dont vous nous avez présenté,
13:40je vous remercie avec beaucoup de clarté,
13:42les tenants, les aboutissants,
13:44votre mission s'inscrit, Patrick Stéphanine,
13:46dans une reconquête, je cite les mots,
13:48de la souveraineté de la France en matière migratoire.
13:50Mais est-ce que pour recouvrir notre souveraineté,
13:52les circulaires de fermeté,
13:54les quotas suffisent
13:56face à un tel bouleversement,
13:58ou est-ce que, selon vous, rien ne sera possible
14:00tant que le primat de la souveraineté populaire
14:02sur celle des juges et le primat de la souveraineté nationale
14:04sur la souveraineté européenne
14:06ne sera pas réaffirmé,
14:08ou du moins discuté ?
14:10François Bayrou a dit hier, dans une émission,
14:12qu'on ne pouvait pas faire de référendum
14:14sur l'immigration parce que l'article 11 de la Constitution
14:16ne le permet pas.
14:18Il a raison, mais
14:20il y a une autre manière
14:22de faire une révision constitutionnelle,
14:24c'est l'article 89,
14:26qui permettrait parfaitement
14:28d'inscrire dans la Constitution
14:30le principe des quotas. Autrement dit,
14:32si on voulait en France mettre en place un système de quotas
14:34qui permettrait de réguler
14:36l'immigration féminine, on n'est pas obligé de passer par l'article 11,
14:38on peut passer par l'article 89,
14:40alors simplement,
14:42on voit bien que les conditions politiques
14:44du recours à l'article 89
14:46ne sont pas réunies,
14:48il n'y a pas de majorité à l'Assemblée nationale.
14:50Veut-on vraiment un référendum ?
14:52Non, non, Sonia.
14:54Vous le croyez vraiment ?
14:56Je pense qu'un jour,
14:58on peut se retrouver avec, à l'Assemblée nationale
15:00et au Sénat, une majorité
15:02qui permettrait le recours
15:04à l'article 89
15:06et qui permettrait d'instaurer des quotas.
15:08Aujourd'hui, ce n'est pas le cas. Il n'y a sans doute même pas
15:10de majorité à l'Assemblée nationale pour voter
15:12une grande loi sur l'immigration.
15:14Ça ne décourage pas Bruno Retailleau.
15:16Il fera passer, dans des propositions
15:18de loi, ou dans des petites lois,
15:20un certain nombre
15:22de mesures législatives dont notre pays
15:24a besoin pour maîtriser
15:26l'immigration. C'est vraiment la conclusion.
15:28Je reviens à ma question. Tout en étant un Européen
15:30convaincu, la question n'est pas là. Est-ce que, vraiment,
15:32vous pensez qu'on peut retrouver notre souveraineté
15:34tant qu'il y a une souveraineté
15:36européenne et une ration des normes
15:38qui s'imposent ? Si on met en place
15:40un système de quotas,
15:42on aura peut-être,
15:44je dis peut-être,
15:46un problème avec la Cour
15:48de justice de l'Union européenne,
15:50mais si on a eu
15:52recours à la souveraineté populaire
15:54pour trancher cette question,
15:56par exemple, des quotas,
15:58nous serons en position de force
16:00pour imposer
16:02à cette Cour de justice
16:04la volonté du peuple français. En tout cas, on a compris
16:06que votre feuille de route est très claire
16:08auprès du ministre de l'Intérieur. Merci, Patrick
16:10Stéphanini. Je rappelle le titre de votre ouvrage,
16:12c'est vraiment édifiant sur toutes ces questions,
16:14ces réalités qu'on nous cache
16:16aux éditions Robert Lafonge. Je vous remercie.
16:18Je vous souhaite une bonne journée. Merci.

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