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François Bayrou a maintenu devant les députés l'idée d'une "submersion" migratoire, mais affirme qu'il parlait uniquement de la situation à Mayotte et non pas dans les autres départements français. "Quiconque est confronté à la situation à Mayotte, et ce n'est pas le seul endroit de France, mesure que le mot de submersion est celui qui est le plus adapté. Parce que tout un pays, (...) toute une communauté de départements français est confrontée à des vagues d'immigration illégale telles qu'elles atteignent 25% de la population", a affirmé le Premier ministre lors de la séance des questions au gouvernement. "Ce ne sont pas les mots qui sont choquants, c'est les réalités", a-t-il ajouté.

Mais les déclarations du Premier ministre ont aussi choqué l'aile gauche du camp présidentiel, en premier lieu la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet. "Je n'aurais jamais tenu ces propos et ils me gênent. On parle d'hommes et de femmes, de notre pays, la France qui, par son Histoire, par sa géographie, par sa culture, a toujours accueilli et s'est construite avec cette tradition", a-t-elle réagi sur RMC-BFMTV.

Le tollé est général à gauche. "C'est honteux, ça m'a extrêmement choquée qu'un Premier ministre utilise le terme de ‘submersion’ migratoire et vienne accréditer cette fausse idée alimentée par l'extrême droite", a réagi la cheffe des députés écologistes Cyrielle Chatelain.

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Transcription
00:00Cette émission, et le passage que vous indiquez, était fondée sur la situation à Mayotte.
00:11Et donc quiconque est allé à Mayotte, quiconque a parlé avec les habitants de Mayotte,
00:27quiconque s'est confronté à la situation à Mayotte, et ce n'est pas le seul endroit de France,
00:35mesure que le mot de submersion est celui qui est le plus adapté, parce que tout un pays,
00:47Toute une communauté du département français est confrontée à des vagues d'immigration illégales
01:11telles qu'elles atteignent 25% de la population.
01:18Et c'est un désespoir qui peut dire que ce n'est pas vrai, qui parmi nous ne peut dire que ce n'est pas vrai.
01:34Ce ne sont pas les mots qui sont choquants, c'est les réalités.
01:44Et ces réalités-là, il est inutile d'utiliser des mots excessifs.
02:00Cette réalité-là, c'est celle que ressentent nos compatriotes, et notre responsabilité à nous, c'est de changer les choses.
02:10Je suis d'accord avec vous sur le fait que c'est la misère qui est la cause de l'immigration, c'est la guerre parfois,
02:20c'est le changement climatique qui est la cause de l'immigration, mais l'immigration n'est pas la cause des problèmes de la France.
02:29Ce sont les problèmes de la France qui sont la cause de ce que l'immigration est désormais une impasse,
02:35parce qu'il n'y a pas d'intégration comme nous le voulons par le travail, par la langue et par les principes.
02:42Notre responsabilité à nous, notre responsabilité partagée, quels que soient les bancs,
02:48c'est de changer la situation du pays et de sortir d'une situation qui nous conduit à des vagues de xénophobie
02:57qui sont pour nous, républicains, insupportables.

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