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00:00Juste avant tout ce cinéma, voici le top 3 des films sortis la semaine dernière qui sont les plus appréciés par les spectateurs sur Halluciné.
00:09La comédie romantique à l'anglaise Jane Austen a gâché ma vie prend la troisième place avec 3,6 étoiles sur 5.
00:16En deuxième position, le thriller Brûle le sang avec Nicolas Duvauchel obtient 4 étoiles.
00:22Enfin, le biopic sur Robbie Williams, Better Man, est premier avec un score de 4,2 sur 5.
00:29Passons à présent aux nouveautés de ce mercredi.
00:41Une nouvelle semaine de cinéma nous attend et celle-ci semble nous indiquer de bien faire attention à nos comportements.
00:47Que vous ne vous entendiez plus avec votre mari.
00:54Ou bien que vous soyez accusé d'avoir trempé dans une affaire loge en famille.
01:00Que vous soyez un pianiste malheureusement prisé par l'Allemagne nazie.
01:07Ou même que vous soyez un robot de compagnie qui pense être un véritable être vivant.
01:19Vivre avec son temps, quelle que soit l'époque, n'est jamais cousu de fil blanc. Voyons tout cela dans le détail.
01:25Commençons avec le biopic tant attendu de Bob Dylan.
01:28Timothée Chalamet fait ses gammes sur l'une des légendes les plus mystérieuses de la musique folk.
01:34Le réalisateur James Mangold, à qui l'on voit également le biopic Walk the Line sur Johnny Cash,
01:39a choisi de se focaliser sur un moment clé de sa carrière,
01:42le passage de l'acoustique à l'électrique et les problèmes qui en découlèrent.
01:55Le film parle de l'évolution d'un artiste et de sa capacité à changer au cours de sa carrière
02:00pour trouver différentes façons de s'exprimer.
02:05Il faut aussi que son public accepte ces changements.
02:10Peu importe le genre de musique, le public ne vous suit pas toujours quand vous changez.
02:25Le film vaut le coup pour la musique et aussi les artistes.
02:28Vous avez John Baez, Bob Dylan, Pete Seeger, Johnny Cash.
02:32Ils étaient déjà connus à l'époque parce que c'était nouveau.
02:42Nous y avons mis tout notre cœur, toute notre âme pour les interpréter.
02:46Je parle pour nous trois, nous avons énormément appris de cette expérience,
02:50juste en la vivant.
03:00Entre Monica et moi, à savoir John Baez et Sylvie dans le film,
03:04il y a une sorte de parallèle.
03:07On admire toutes les deux cet homme, on l'aime, on le veut en quelque sorte,
03:12mais à vrai dire, lui, il est plutôt du genre à suivre son cœur
03:16et je crois que, depuis le début, son premier amour, c'est son art.
03:35Les mélomanes qui préfèrent le piano ne sont pas en reste cette semaine.
03:39Le choix du pianiste retrace le parcours fictif d'un concertant
03:42renommé parti en Allemagne pour tenter de sauver l'amour de sa vie,
03:45une prof de piano juive des griffes du Troisième Reich.
03:48Nous allons sortir votre Rachel de Trancy.
03:50Mais rien n'est gratuit dans ce monde.
03:52Quand il y a des conflits, même les artistes ne sont pas épargnés.
03:59Malgré son titre, Sing Sing n'a lui rien à voir avec la musique,
04:02mais plutôt avec le système carcéral américain.
04:05Inspiré par l'histoire vraie d'un détenu enfermé pour un crime criminel,
04:08qui se lance dans un atelier théâtre,
04:10ce film est majoritairement interprété par d'anciens prisonniers
04:13ayant participé à ce dispositif.
04:24Je produisais un documentaire sur une prison de haute sécurité au Kansas
04:28et je suis passé devant une cellule où il y avait un jeune homme
04:31qui élevait un chien de sauvetage.
04:33Je ne m'y attendais pas.
04:35Ce que j'ai vu contredisait tout ce que j'avais imaginé d'une prison
04:39par rapport à la représentation que le cinéma en fait, par exemple.
04:42Le soir même, dans ma chambre d'hôtel, j'ai recherché sur Internet
04:45s'il existait des programmes qui encadraient différemment les détenus.
04:48Et j'ai découvert qu'il existait à New York
04:51un programme de réhabilitation par les arts initié en 1996.
05:05Cette histoire était magnifique, au même titre que les expériences
05:16qui étaient menées avec les détenus.
05:18Et cela amène une tonalité incroyable au film,
05:21c'est ce qui nous a emballés dès le début dans ce projet.
05:25Les détenus sont représentés comme des individus
05:27sans expliquer pourquoi ils sont là.
05:29Ce sont juste des êtres humains.
05:55C'est encore la prison dont il sera potentiellement question
05:58dans le nouveau film de Robert Guédiguian.
06:00Dans La Pivoleuse, Ariana Scarid joue cette fois une auxiliaire de vie
06:04qui grappille de ci de là, quelques euros à des personnes dépendantes
06:08et va se retrouver en bien mauvaise posture.
06:11J'ai fait toutes les courses.
06:13Merci ma belle.
06:14Je mets la monnaie dans le compotier.
06:16La société dans laquelle on vit est violente en fait.
06:18Elle est violente peut-être pour une chose dont on ne parle pas tant que ça,
06:22c'est la honte et la frustration de la plupart des gens
06:25qui vivent dans les sociétés occidentales.
06:27Avant, les pauvres ne voyaient pas comment vivaient les riches.
06:30Là, ils le voient sans arrêt.
06:32C'est comme si on mettait quelqu'un dans un tas d'or,
06:34on lui disait il n'est pas question que tu prennes une pièce.
06:37Et c'est ce qu'elle dit, elle dit
06:39« Mais pourquoi je ne boirais pas du champagne ?
06:41Pourquoi je ne mangerais pas des huîtres ? »
06:43Qu'est-ce qu'il se passe Bruno ?
06:45Tu as recommencé à jouer.
06:47C'est pour ça qu'il a bloqué le compte.
06:49Je te pose des questions moi sur tes huîtres.
06:51Combien tu les perds ?
06:53Son rapport au réel est un peu différent.
06:55Elle fait des choses, elle est très présente,
06:58elle aide des gens.
07:01Mais à côté de ça, c'est une fille qui,
07:04je pense qu'elle a toujours eu des rêves.
07:06C'est-à-dire qu'elle n'arrive pas bien à comprendre
07:08pourquoi il y a des choses qui ne pourraient pas se faire.
07:11Et votre petit-fils le piano, il progresse ?
07:13Oui, oui, j'y prends des cours particuliers à venue du Prado.
07:17Elle est tellement impressionnée
07:20par le fait de voir son petit-fils
07:22se mettre à un piano et faire de la musique
07:24qu'elle se dit « ça ne peut pas s'arrêter.
07:26Il faut qu'il puisse faire tout ça jusqu'au bout. »
07:30Cette femme, il faut l'empêcher de nuire.
07:31Peut-être qu'elle fait ça chez d'autres vieux.
07:33Tu ne mets plus les pieds chez Moreau.
07:34Et toi en place, tu racontes n'importe quoi.
07:36Cette personne-là a un geste révolutionnaire.
07:38Moral et révolutionnaire.
07:40Et je crois de plus en plus à des mini-révolutions
07:42de ce type-là, des choses qui se passent
07:44au niveau de la terre, au niveau du sol,
07:47au niveau le plus bas de nos vies sociales.
07:51Madame Jourdan ?
07:52C'est moi.
07:53Ce que je veux, c'est savoir pourquoi mon père loue ce piano pour vous.
07:55Ça a recommencé comme avant.
07:56C'est pour le petit.
07:57Qu'est-ce que tu lui donnes, à part le piano ?
07:59Je vous demande de ne pas porter plainte.
08:01On remboursera tout à votre père.
08:07Après les problèmes d'argent, passons à ceux du couple.
08:10Une femme voit son mari revenir du jour au lendemain à la maison
08:13après plusieurs années d'absence.
08:15Le jardin zen est une méditation profonde
08:17sur la nature humaine et la quête de sens
08:19qui dynamite la société japonaise et ses croyances.
08:40C'est concernant sa réputation professionnelle
08:42que les tracasses s'accumulent pour une gynécologue
08:45accusée de pratiquer des avortements illégaux.
08:48April est un drame géorgien,
08:50pris spécial du jury au dernier festival de Venise.
08:53Nina.
09:09Plus au sud, sur les côtes méditerranéennes,
09:11c'est un autre drame, libanais celui-ci,
09:14qui accapare les protagonistes de la mer et ses vagues.
09:17Parue de pleine lune, la jeune nageoie et le musicien Mansour
09:21se rendent à Beyrouth sur les traces de passeurs
09:24afin de rejoindre une femme de l'autre côté de la mer.
09:36Retour en Europe pour d'autres tourments de taille.
09:39Julie se tait, le premier film du réalisateur belge Leonardo Vandille.
09:43Une championne de tennis, en devenir,
09:45voit son entraîneur suspendu du jour au lendemain.
09:48Alors que les langues se délient au sein de son club
09:51et qu'une enquête est menée,
09:53elle décide malgré tout de garder le silence.
10:10Qu'est-ce que je vais faire ?
10:11Est-ce que je vais me taire ou est-ce que je vais parler ?
10:23Julie se trouve au début du film vraiment perdue dans la vie
10:28et petit à petit, elle rentre dans son corps.
10:31Elle fait une connexion avec la vie.
10:33Elle commence à faire des choix individuels.
10:38Pas parce que c'est suggéré par une autre personne.
10:42Voilà, donc c'est une libération.
10:44Et nous avons le devoir, en tant que club,
10:46de prendre nos responsabilités et de tout faire pour comprendre
10:49pour quelles raisons un joueur ne parle pas des problèmes qu'il rencontre.
10:52Je n'ai jamais vécu ce que vit Julie dans le film,
10:54mais il y a beaucoup d'histoires de ce genre dans le monde du sport
10:58et je pense que c'est une bonne chose qu'on en parle aujourd'hui à travers ce film.
11:08J'espère qu'en voyant ce que traverse le personnage de Julie,
11:12certaines personnes qui ont vécu la même chose pourront voir comment elle réagit
11:16et pourront peut-être s'identifier à elle.
11:29Le seul documentaire à l'affiche cette semaine est signé Claire Simon.
11:33Apprendre donne la parole à de jeunes scolaires et leurs encadrants
11:37autour d'une problématique contemporaine, le vivre ensemble.
11:40La moitié de 26, Jean-Baptiste.
11:4513.
11:46Excellent.
11:48La majorité a dit que tu joues pas, mais tu joues pas.
11:51J'avais envie de faire un film dans une école primaire de banlieue.
11:55A ma grande surprise, ce qui était extraordinaire,
11:58c'est que ces enfants, qui étaient pour beaucoup, voire la plupart,
12:03des enfants de parents immigrés, ils avaient une soif d'apprendre.
12:07Mais dingue, quoi.
12:09Ils étaient d'ailleurs en voix dans le film.
12:12Comme ça.
12:14Qu'est-ce que tu fais, toi, pour avoir confiance en toi ?
12:16Je me dis, c'est pas grave si je rate.
12:19Je t'encourage.
12:20On peut s'encourager.
12:22Tous les clichés sur les écoles de banlieue étaient faux.
12:26On leur apprend le monde, on leur apprend à vivre ensemble
12:30et on leur apprend à devenir des citoyens.
12:33Et c'est tellement beau.
12:35Tout le temps, on me parle de toi.
12:37Il a tapé, il a tapé, il a tapé.
12:39Mais non.
12:40Parle avec les gens.
12:41Tu es intelligent comme garçon.
12:43T'es intelligent ou pas ?
12:44Moi, je crois qu'oui, en tous les cas.
12:45Ce que j'ai vu, c'est l'école de la République.
12:48C'est-à-dire que les enfants, ils sont bien dans l'école,
12:52ils sont à l'abri.
12:53Ce sont des enfants qui n'ont pas toujours la vie facile pour certains.
12:58J'adore filmer les enfants.
13:00C'est d'une telle clarté.
13:03C'est tellement évident ce à quoi ils pensent, leurs sentiments.
13:07On voit tout.
13:09C'est d'une telle beauté.
13:11Allez, on se met droit.
13:13Elle aurait dû y aller.
13:15Elle aurait dû faire.
13:17Crois-moi, on a tous dû.
13:20Ah, c'est dommage.
13:21Ah, c'est dommage.
13:22C'était la dernière fois.
13:28Restons un peu du côté des scolaires,
13:30avec le premier des quatre films d'animation à voir en salle cette semaine.
13:34En sortant de l'école,
13:35À nous, le monde est une collection de treize courts-métrages
13:38sur la liberté, le voyage et la découverte du monde.
13:50Comment empêcher la montée des eaux suite aux travaux d'un castor mégalo ?
13:54Renards et lapines sauvent la forêt
13:56proposent aux spectateurs à partir de six ans
13:58une histoire de respect de la nature sur fond de cohabitation.
14:03Nous devons arrêter cette eau, ou elle inondera toute la forêt.
14:10C'est le parage le responsable.
14:12Tu dois le détruire tout de suite, tu entends ?
14:14Tu veux que moi, je réduise à néant l'œuvre de ma vie ?
14:20Restons au fil de l'eau avec Slocum et moi,
14:23un film signé Jean-François Laguioni
14:25qui raconte avec une certaine nostalgie
14:27les tribulations d'un jeune homme et de son père adoptif
14:30lors de la construction d'un navire dans leur jardin.
14:32Qu'est-ce qu'ils font ?
14:33Ils vont construire un bateau.
14:39Slocum !
14:41Slocum ?
14:42Pourquoi on l'appelle comme ça ?
14:44Mon père s'est lancé dans une aventure
14:48un peu invraisemblable,
14:50c'est-à-dire construire un bateau dans le jardin.
14:53Ma mère, elle se doutait que le bateau ne sortirait pas du jardin.
14:58Tu crois qu'il va le finir un jour, le bateau ?
15:01Naturellement, elle ne le disait pas.
15:03Mais elle voyait dans ce voyage
15:07une utilité de rapprochement entre le père et le fils
15:11qui devait lui convenir tout à fait.
15:14Quand il était jeune,
15:16mon père rêvait déjà d'un voilier,
15:18peut-être même aussi de faire le tour du monde.
15:21J'ai imaginé de mettre en parallèle les deux voyages,
15:25le voyage immobile
15:28et le voyage, le vrai voyage de Slocum autour du monde.
15:32Ce n'était pas n'importe quel bateau que mon père était en train de construire,
15:35c'était celui de Slocum.
15:37Avec ce bateau, Slocum avait fait le premier tour du monde
15:40à la voile, en solitaire.
15:42Je voulais aussi rendre hommage à mes parents.
15:44Je n'ai pas su les apprécier à leur juste valeur.
15:48Ils m'ont donné, sans le vouloir,
15:50une leçon de liberté incroyable.
15:59Beaucoup moins classique,
16:00le dernier film d'animation de la semaine
16:02a pour titre Une nuit au zoo.
16:04Alors qu'une météorite libère un virus
16:06qui transforme les animaux en mutants zombies baveux,
16:09l'entente cordiale entre les différentes espèces
16:11va être mise à rude épreuve.
16:13Et si la solution, c'était d'agir ensemble ?
16:25Toujours au rayon fantastique,
16:26mais pour les plus grands et en prise de vue réelle,
16:29Jour d'Eclipse s'intéresse au parcours sensoriel
16:32de deux scientifiques dans le Ventoux
16:34entre compte initiatique et célébration de la nature.
16:38Qu'est-ce qui vous amène par ici ?
16:40Je cherche le vent.
16:45J'aimerais trouver le cœur du Ventoux.
16:50Retour au problème de notre temps,
16:52avec un monde violent.
16:53Suite à un braquage qui tourne mal,
16:55tous les rouages du déterminisme social
16:57se mettent en ordre de bataille
16:59dans ce film de Maxime Capran,
17:01qu'on connaît pour avoir travaillé en tant que réalisateur
17:04sur la série Engrenage.
17:06T'as prévu quoi ?
17:08Partir.
17:09Partir d'ici.
17:12T'es avec ton frère, vous vous lâchez pas ?
17:14C'est mon grand frère, il m'a toujours protégé.
17:20Le chauffeur est décédé dans la nuit à l'hôpital.
17:22Ça va être un sacré bordel.
17:23Le point de départ, je me souviens,
17:25j'étais en Creuse, mes parents ont une maison là-bas,
17:27et je venais de réaliser mon court-métrage Les Guerriers,
17:29qui abordait déjà des thématiques qui sont présentes dans le film,
17:32donc le déterminisme, le déclassement.
17:34J'ai envie de faire un truc comme sur mon court-métrage,
17:36sur des jeunes,
17:37qui d'un seul coup vont être confrontés
17:39dans cette espèce de fantasme
17:40de ce que peut véhiculer chez la jeunesse
17:42le capitalisme, la mondialisation,
17:44et qui vont faire une connerie
17:45et qui vont se retrouver à devoir fuir dans la nature.
17:57On voit deux identités masculines très différentes
17:59qui sont tout le temps en rapport comme ça,
18:01alors qu'ils s'aiment.
18:03Je trouve que c'est intéressant de montrer ça aussi,
18:06que cette violence,
18:08elle se répercute
18:10dans toutes les strates relationnelles de la société.
18:12Ce genre de mecs, on finit toujours par les retrouver.
18:22C'est juste un film généreux,
18:24fait pour les gens qui regardent les films,
18:26finalement.
18:28Il y a une belle balance des genres,
18:30et puis la promesse, elle est là.
18:32C'est même au-delà de la promesse.
18:34Je ne m'attendais pas à voir un film aussi genré,
18:36aussi divertissant.
18:38Moi aussi, j'ai été impressionné.
18:48Et on se quitte sur les images de Compagnon,
18:50un surprenant thriller horrifique d'anticipation
18:53qui démontre que bien des soucis
18:55nous attendent également dans le futur.
18:57A fortiori, si votre petite amie découvre
18:59qu'elle est en fait un robot de compagnie.
19:03C'était Tout ce cinéma,
19:05l'émission qui vous a fait voir
19:07ce que vous allez voir.