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00:00Marie-Hélène Torraval, quand on a ainsi une distorsion entre ce que ressentent, non, ce que vivent les Français,
00:05comme vous le dites, sur le terrain, dans leur vie quotidienne, et quand même ce que dit une partie de la classe politique,
00:10est-ce que, pour vous, il faudrait un référendum dans ce domaine ô combien important de celui de l'immigration ?
00:16Alors, je crois déjà qu'on a un fossé qui est...
00:19Un fossé, aujourd'hui.
00:21On a un fossé entre la classe politique et puis le français du quotidien, tout simplement.
00:26Et il suffit de regarder aussi les réactions.
00:29Je lis le PS, ce sont des mots qui correspondent au champ lexical du FN.
00:36Non, ce sont les mots des Français.
00:38Ils se traduisent dans un sondage.
00:40Je dis qu'à un moment donné, si on veut se donner les moyens de ses prétentions,
00:45c'est-à-dire aussi la nécessité d'une action aussi sur la situation qui est liée à l'immigration,
00:50eh bien, si on ne se sent pas sûr avec la classe politique qui est particulièrement ou tout simplement représentée au niveau de l'Assemblée nationale,
00:58pourquoi n'allons-nous pas sur un référendum ?
01:02Et à ce moment-là, je veux dire, la puissance, elle viendra du peuple.
01:06Souveraineté populaire, pour vous, doit primer finalement dans un tel domaine qui concerne la vie quotidienne.
01:12Tout à fait, ça me semble tout à fait évident.
01:15Et pourtant, la porte a été fermée sur ce sujet.
01:17C'est bien dommage.
01:18Et puis, je pense que c'est vraiment une occasion manquée de donner.
01:23C'est aussi une forme qu'on n'a pas exploité depuis de longues années,
01:27c'est-à-dire de redonner la parole sur un véritable sujet de société.