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L’UFC Que Choisir a passé au crible l’eau distribuée dans 30 communes. Elle y a détecté des taux préoccupants de TFA, un polluant éternel, dans 24 d’entre elles. Même si l’eau finalement distribuée répond aux normes, des résidus de pollution peuvent persister. Il est donc crucial de trouver des moyens de lutter contre ce phénomène.

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Transcription
00:00Générique
00:06Quel eau devons-nous choisir ? L'eau du robinet, l'eau en bouteille ?
00:09La force de scandale, on ne sait plus et on va essayer d'y voir plus clair tout de suite avec mes invités Christophe Lim.
00:14Bonjour.
00:14Bonjour.
00:15Bienvenue, vous êtes le président de France Eau Publique.
00:18Adrien Charles-Nicolas, bonjour.
00:19Bonjour.
00:20Le fondateur de Pure Eva.
00:21On va présenter France Eau Publique en quelques mots rapidement.
00:24France Eau Publique, c'est une organisation qui regroupe les grandes collectivités qui sont en gestion publique.
00:28On distribue de l'eau à environ 17 millions de citoyens et on pèse environ 12 000 salariés.
00:34Ok, donc c'est un maillage important.
00:36Pure Eva, en quelques mots, vous l'avez créé il y a 2 ans, c'est ça, 2023 ?
00:39Exactement, c'est une solution de filtration qui se place directement au bout du robinet
00:44et qui permet à l'ensemble de nos clients d'accéder à une eau de qualité au quotidien.
00:48Et on rentrera dans le détail des filtrations que vous proposez parce qu'effectivement, je le disais en préambule,
00:53on a un peu l'impression d'aller d'un scandale à l'autre.
00:56Et moi, je me place là comme consommateur, de ne plus trop savoir quoi boire.
01:00J'ai banni l'eau en bouteille depuis longtemps parce que voilà,
01:05pourquoi du plastique alors que l'eau du robinet est de bonne qualité ?
01:07Sauf que, ben voilà, régulièrement, je me dis est-ce que j'ai raison ?
01:10Dernière alerte pour l'eau du robinet, cette enquête de l'UFC Que Choisir
01:14et de l'ONG Générations Futures, pôlement éternel appelé TFA pour acides trifluoroacétiques.
01:20J'y suis arrivé, qui a été retrouvé dans 24 des 30 communes où il a été recherché.
01:25Christophe Lim, vous êtes également vice-président, je crois, de Grand Besançon Métropole.
01:30Est-ce qu'il y a des communes concernées ? Déjà, rentrons dans le détail.
01:32Oui, oui. Chez nous, on suit ce type de produit-là alors qu'il n'y a aucune obligation.
01:37Il faudra aussi discuter un peu de la réglementation.
01:40On suit, on a à peu près à la moitié de nos eaux qui sont impactées par l'épiphase.
01:45L'épiphase, c'est large. Il y en a des milliers.
01:48Donc, il va falloir savoir de quoi on discute, de quoi on cause,
01:51y compris avoir les risques sur un certain nombre de choses.
01:54Pour l'instant, nous sommes en dessous des futures réglementations
01:57puisqu'il y a une réglementation européenne qui va arriver en œuvre au 1er janvier 2026,
02:01traduite en droit français. Sur Grand Besançon Métropole, nous sommes en dessous des normes.
02:06Mais ce qui ne nous empêche pas de réfléchir et comment éviter cette pollution.
02:10Ça veut dire que, si je vous comprends bien, l'épiphase, c'est polluants éternels.
02:17Ils sont détectés, mais vous n'avez pas d'obligation de tous les détecter, c'est ça ?
02:21On a tellement que...
02:22Oui, oui. Déjà, l'épiphase, il y en a partout.
02:26Oui, bien sûr.
02:28Ce que je vous propose, c'est d'inviter aussi tous ceux qui produisent de l'épiphase.
02:32D'inviter, parce que vous vous êtes posé la question tout à l'heure
02:34de savoir quelle eau vous alliez boire. Posez-vous aussi la question de ce que vous mangez.
02:39Bien sûr.
02:40Aujourd'hui, l'introduction des polluants à l'intérieur du corps, c'est entre 5 et 10 % au niveau de l'eau.
02:46C'est 70 à 80 % de l'alimentation.
02:48Ce qui est un peu bizarre, c'est que depuis quelques temps, on ne s'occupe que de l'eau.
02:51Ça serait bien qu'on s'occupe... Moi, en général, quand j'ai un problème, je prends déjà le plus gros problème.
02:56Il me semble qu'il y a certains qui n'ont pas trop envie d'aller titiller un certain nombre de chaînes d'alimentation en ce moment.
03:01Donc, ça ne veut pas dire qu'il ne faut pas qu'on s'en occupe, mais ça veut dire qu'il faut qu'on regarde...
03:05Tout le monde doit s'en occuper, quoi.
03:06Tout le monde doit s'en occuper.
03:07Donc, il faut qu'on arrive à déterminer, aujourd'hui, vous avez raison, avec les scientifiques,
03:13la dangerosité en direct de chaque puissance, mais aussi sur les affaires cocktails.
03:18C'est-à-dire qu'on peut avoir, de temps en temps, aussi des problématiques par rapport à ça.
03:21Après, de déterminer d'où ils viennent.
03:23Est-ce qu'ils sont récents, plus anciens ?
03:27Et puis, surtout, éviter d'en continuer à en mettre.
03:29Oui, on est bien d'accord.
03:30Adrien, Charles-Nicolas, quand on parle de polluant éternel, double question.
03:34Déjà, c'est quoi ?
03:35Et puis, ensuite, les solutions que vous proposez, est-ce que vous pouvez garantir que vous en récupérez la totalité
03:42ou, en tout cas, une grande proportion ?
03:44Une grande majorité, effectivement.
03:46Nous, notre travail, c'est effectivement de proposer une solution qui se place directement au bout du robinet,
03:51qui permet de faire une filtration en aval de l'ensemble des travaux qui sont réalisés.
03:57Donc, c'est une filtration supplémentaire.
03:59Exactement.
04:00Et, en fait, ça permet de réduire la grande majorité des polluants que l'on retrouve dans l'eau du robinet,
04:06en particulier les PFAS.
04:08Et nous, on a travaillé avec des laboratoires, justement, pour prouver cette efficacité sur un certain nombre de polluants.
04:14Alors, c'est toujours compliqué de faire un test sur l'ensemble des polluants que l'on peut retrouver.
04:19On en a parlé.
04:20Déjà, il faudrait avoir une liste qui est un peu illimitée.
04:24Donc, nous, notre travail, effectivement, c'est, au fur et à mesure des actualités, comme on en a eu récemment,
04:29c'est de faire évoluer notre produit, de faire évoluer nos tests et de garantir cette qualité.
04:34Et ça marche comment ? Quel type de filtre ?
04:36Alors, c'est un filtre, du coup, qui est un acide inoxydable qui se place directement au bout du robinet.
04:41Et à l'intérieur de ce filtre, on a une cartouche en céramique diatomée, avec une finesse de filtration de 0,1 micron.
04:49Et à l'intérieur de ce dome, on a un bâton de charbon actif,
04:53qui est effectivement une technologie de filtration qui est reconnue par les scientifiques
04:58et reconnue aussi pour son efficacité sur les PFAS en particulier.
05:03Pour que ça marche, il faut les changer régulièrement ?
05:05C'est ça.
05:06Pour que les consommateurs n'oublient pas quoi.
05:08Et c'est ça la difficulté, entre guillemets, de la filtration à domicile.
05:13Il faut penser à changer sa cartouche régulièrement.
05:16C'est d'ailleurs pour ça qu'on propose des renouvellements automatiques qui sont envoyés,
05:19donc les cartouches sont envoyées directement à la maison de nos clients.
05:22Christophe Lim, comment vous pouvez rassurer le consommateur d'eau du robinet que je suis sur la qualité de l'eau des villes ?
05:28Parce qu'on est contrôlé. C'est le produit alimentaire qui est le plus contrôlé en France.
05:34Je fais le parallèle avec ce que je disais tout à l'heure.
05:36Pour vous donner un ordre d'idées, durant toute votre vie, vous allez boire à peu près 50 m3 d'eau.
05:42Aujourd'hui, en termes d'impact, 50 m3 d'eau, c'est à peu près 100 g de brocoli quand vous les mangez.
05:49Donc on s'occupe des 100 g de brocoli ou on s'occupe des 50 m3.
05:53Donc ça veut dire que quelque part, y compris ce que vous proposez aujourd'hui, c'est de savoir qui c'est qui va payer.
05:59Pour l'instant, vous faites à priori payer l'usager. Alors moi, j'ai regardé un petit peu votre site.
06:06De tête, vous êtes à peu près à 280 euros par an pour une famille de 4 ou 5 personnes.
06:11Un peu moins, mais on est dans ces eaux-là.
06:14Nous, on a une facture à 400 euros. Donc pour un usager moyen, c'est une augmentation de 70 % de la facture d'eau pour pouvoir consommer de l'eau dite propre.
06:22280 euros par an, il y a un certain nombre de personnes qui ne peuvent pas se le payer.
06:27Oui, tout à fait.
06:28C'est le tiers d'un minimum vieillesse mensuelle.
06:31Donc ça veut dire que, bien entendu, il faut qu'on travaille, nous, pour pouvoir rendre en toute sécurité l'eau sur un certain nombre de points.
06:40Je pense qu'aujourd'hui, elle est en grande sécurité dans une grande partie de nos populations.
06:46Et c'est ce que je disais tout à l'heure, il faut qu'on arrive à déterminer aujourd'hui ceux qui sont impactants pour la santé.
06:55On sait que les systèmes de filtration aujourd'hui, y compris les nôtres, ne filtrent pas un certain nombre d'épifaces.
07:01Les nôtres industriels. Les nôtres industriels.
07:05Charbon actif, on a du charbon actif. Le charbon actif n'arrête pas l'épiface.
07:09Le charbon actif n'arrête pas l'épiface.
07:11Donc ça veut dire que quelque part, quelle que soit la structure qu'on met aujourd'hui, c'est pas là qu'il faut aller.
07:15C'est de savoir comment on va éviter d'en avoir.
07:18Et ça, c'est notre gestion.
07:19Ça veut dire que quelque part, il faut qu'on détermine en amont de ne plus en avoir, de déterminer qui les a faits.
07:26Et on va leur demander de le payer, la dépollution.
07:29C'est-à-dire que c'est celui qui doit la polluer, y compris le responsable de la pollution.
07:34Il y a trois responsables.
07:35Celui qui a vendu le produit, celui qui l'a étendu et celui qui l'a autorisé.
07:40Voilà, ça veut dire que quelque part, c'est ceux-là qui doivent payer.
07:45Ce dont on n'en parle pas ici, c'est le coût, justement, de ce travail en amont.
07:51On n'a pas parlé de la vétusté des canalisations, qui est aujourd'hui un réel problème en France hexagonale et dans les dom-toms.
07:58On a parlé effectivement du charbon actif qui est déjà un élément reconnu et c'est vrai.
08:04On continue à utiliser une méthode de filtration qui est justement utilisée par les industriels.
08:10Vaut mieux ça qu'utiliser une technologie qui n'a pas encore été prouvée.
08:16Donc selon moi, il y a effectivement ce travail en amont.
08:20Mais en attendant, il y a toujours des populations qui continuent à boire de l'eau au quotidien.
08:24Et c'est nous, c'est sur ce type de population-là qu'on vient travailler.
08:27On ne peut pas juste leur dire d'attendre, on va faire les travaux.
08:30Ça coûte de l'argent, ça prend du temps.
08:33Aujourd'hui, on estime à peu près à 150 000 euros les réparations au kilomètre pour les canalisations.
08:43Au vu du nombre de kilomètres qu'il y a en France, on n'est pas prêts de tous les réparer.
08:47Donc c'est aussi un sujet. Proposer des solutions en amont, on est bien d'accord et ça a tout son intérêt.
08:53Mais il faut aussi protéger la population aujourd'hui qui consomme.
08:56Ça pose une question de priorité d'utilisation de l'argent public.
08:59Dans une période où la France travaille sur sa dette et où cette dette s'élève à 3 300 milliards si je ne me trompe.
09:06Cet argent public, il faut le mettre où ?
09:09D'après vous, prioritairement, vous allez revenir sur la source de la pollution et l'alimentation plus que l'eau ?
09:17Oui, c'est-à-dire que quelque part, il faut qu'on supprime ces pifasses.
09:20C'est-à-dire, comment on peut trouver un certain nombre d'alternatives pour les industriels ?
09:24Comment on peut trouver des alternatives pour les agriculteurs ?
09:26Nous, on travaille par rapport à ces éléments, on accompagne les agriculteurs pour éviter...
09:30Parce que là, on parle des pifasses, mais il y a plein d'autres polluants sur un certain nombre de choses, sur un certain nombre de pâtes.
09:35Donc notre eau, pour l'instant, par rapport aux scientifiques, est buvable.
09:39Selon les normes machinistes ?
09:43Je ne suis pas scientifique. Je ne suis pas l'État. Je ne suis pas scientifique.
09:49Donc à partir de là, nous distributeurs, nous devons distribuer une eau de qualité qui, aujourd'hui, n'a aucun risque pour l'ensemble de la population.
09:56Sur la France, 97% de l'eau distribuée est dans ces normes-là, sur un certain nombre de choses.
10:02Et y compris, nous anticipons les futures normes.
10:05Quand tout à l'heure, vous parliez de l'impact des canalisations, il n'y a pas de pifasses dans les canalisations.
10:11L'aspect vieil de nos canalisations, ça a des fuites, mais ça n'amène pas de pollution.
10:19Donc ça veut dire que, quelque part, on est aussi sur un espèce de phénomène de faire peur par rapport à l'eau du robinet, sur lequel nous, on rassure un certain nombre de choses.
10:27Ce qui ne veut pas dire que nous ne travaillons pas sur l'avenir.
10:29D'accord. Vous vouliez intervenir ?
10:31Non, ça me paraît un peu facile de donner ces réponses-là.
10:35Dans le sens où, il n'y a pas plus tard qu'il y a quelques semaines, il y a eu encore des preuves que la vétusté de ces canalisations pouvait présenter des risques et des contaminations.
10:46Donc nous, on continue à travailler, on continue à proposer notre solution aux particuliers, sans faire peur, puisqu'on n'a pas besoin de faire peur.
10:54On voit bien que l'actualité fait souvent...
10:58Je vais vous dire, on ne va pas en parler, mais il y a aussi eu le scandale sur les eaux minérales.
11:03Tout à fait, il y a les microplastiques.
11:05Donc nous, on essaye de proposer cette solution avec humilité et avec responsabilité. C'est sûr, tout ça.
11:11Merci beaucoup. Merci à tous les deux.
11:13Merci.
11:14Et à bientôt sur Be Smart For Change.
11:15On passe tout de suite à notre rubrique Startup. C'est parti.

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