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00:00Et à 7h19 sur Europe 1, place à l'édito éco, Dimitri Pavlenko.
00:04Bonjour Agnès Verdier-Bollinier.
00:05Bonjour Dimitri, bonjour à tous.
00:06Agnès, les chiffres du chômage, ils sont très mauvais pour la fin 2024,
00:11et peu encourageants pour ce début d'année 2025.
00:14On a une augmentation des demandeurs d'emploi en catégorie A,
00:17c'est-à-dire ceux sans aucune activité, de 3,5% sur un an,
00:20et vous nous dites que ce n'est que le début ?
00:22Bah oui Dimitri, c'est vraiment triste à dire,
00:25mais nous sommes dans une séquence quand même dramatique pour notre économie,
00:28dans laquelle on a un peu envie de dire à nos politiques, mais enfin, mais réveillez-vous,
00:32nous avons plus de 3 millions de personnes en catégorie A,
00:355,5 millions en catégorie ABC,
00:38et si on veut que la montée du chômage s'arrête,
00:40il faut immédiatement arrêter les projets de hausse d'impôt
00:42sur les entreprises et les entrepreneurs de ce pays.
00:45La surtaxe temporaire sur les sociétés à 8 milliards,
00:48la taxe sur l'aérien, la taxe sur les hauts revenus.
00:50Quand on fait le compte, 80% de la fiscalité supplémentaire
00:54prévue dans ce budget 2025 sera payée par nos entreprises
00:57et nos entrepreneurs.
00:59Et on le voit déjà, ils n'embauchent plus.
01:01Et oui, on dit pudiquement que c'est à cause de l'instabilité politique
01:04que le chômage remonte, mais c'est surtout à cause
01:06de la cascade de taxes à venir, dont on n'est pas certain d'ailleurs
01:09qu'elle ne sera pas suivie d'une autre cascade de taxes,
01:12et d'une autre encore, et le ministre de l'économie parle déjà
01:15de mettre une taxe en 2026 sur le capital détenu
01:18dans les holdings d'entreprises.
01:20C'est un peu de la folie de donner encore ce mauvais signal
01:22aux créateurs de richesses.
01:24Nous sommes déjà au cœur d'une grève, des embauches
01:26et des investissements des entreprises qui ne dit pas son nom.
01:29Et au-delà de cette grève à bas bruit de nos entrepreneurs,
01:32il y a les délocalisations qui nous pendonnaient
01:34avec des vagues de destruction d'emplois
01:36et la tentation de passer l'Atlantique s'ajoute encore à ça.
01:39Non mais c'est exactement ce que vient de dire Bernard Arnault,
01:42le patron de LVMH.
01:43Et malheureusement, il a tout à fait raison.
01:45Et j'ai envie de dire, enfin, les patrons, certains patrons
01:48sonnent l'alarme et ce n'est pas trop tôt.
01:50Ce que dit Bernard Arnault avec la taxation du Made in France,
01:53l'incitation à délocaliser,
01:55c'est juste ce que tous les entrepreneurs de France pensent tout bas.
01:59Le gouvernement a indiqué ne vouloir appliquer cette surtaxe
02:02sur les grandes entreprises que pour un an.
02:05Mais en fait, personne n'y croit.
02:07Et l'obsession fiscale de nos politiques nous emmène droit dans le mur
02:10alors que nous allons continuer à augmenter nos dépenses publiques
02:13de presque 40 milliards d'euros en 2025 par rapport à 2024.
02:16On en avait parlé.
02:17Et pendant que l'hémicycle débat de sémantique,
02:19c'est la submersion de notre économie par la fiscalité
02:22et les normes qui continuent.
02:24La montée du chômage n'est que le premier symptôme concret.
02:27Faut-il que les patrons descendent dans la rue
02:30comme en Allemagne pour être entendus ?
02:32Une grève des embauches et des investissements
02:34qui ne dit pas son nom. Très intéressant.
02:36C'est ça qu'on vit en ce moment.
02:37Merci beaucoup.
02:38Signature européen Agnès Verdier-Molinier.
02:40Merci beaucoup Agnès.
02:41Merci Dimitri.