Avec Jessica Bertaux et Marine
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NewsTranscription
00:00Valérie Expert, Gilles Anzmann. Bonjour, bonjour à tous et à toutes et bonjour Gilles.
00:05Nous sommes le jeudi 30 janvier et bonjour à vous Jessica Berto.
00:10Bonjour. Vous êtes journaliste pour M6, vous travaillez, vous avez réalisé un
00:15reportage qu'on va pouvoir voir dans Capital. C'est un capital qui est
00:19consacré à notre santé, le coût de la santé en France. Médecins, ils vous
00:24soignent mais à quel prix ? On va en parler avec vous dans un instant et puis
00:27à 10h30 nous aurons la gagnante de la Starac qui sera avec nous, Marine.
00:32Vous chantez Jessica ? Un petit peu. Qu'est-ce qui vous a surpris dans toute
00:36cette enquête sur la santé ? C'est une enquête importante pour
00:40Capital. Il y a vraiment des choses qui ne vont pas ? Oui alors ce qui nous a
00:43surpris en premier lieu c'est que nous on sait évidemment qu'aujourd'hui c'est
00:47très difficile de trouver encore des rendez-vous médicaux, ça l'attente qui
00:51peut, c'est les spécialistes voilà on le savait déjà donc ça peut être des fois
00:55trois mois, six mois d'attente voire parfois même un an pour certains
00:58spécialistes. Ce qui nous a un petit peu révoltés dans cette enquête c'est qu'on
01:02s'est rendu compte aussi qu'il y avait certains spécialistes qui au-delà
01:06d'être en situation de pénurie vont se concentrer sur certains actes qui ne sont
01:10pas forcément des actes médicaux. Genre ? Genre les dermatologues où on se rend
01:14compte que pour trouver un rendez-vous... De plus en plus de médecine esthétique.
01:17Exactement, beaucoup de rendez-vous esthétiques et c'est vrai qu'on a voulu
01:20faire le test avec Julia Galland qui est la co-réalisatrice du reportage, on se
01:24rend compte que certains rendez-vous on appelle à cinq minutes d'intervalle pour
01:28un motif différent et vous avez effectivement parfois même un an d'attente
01:32pour un rendez-vous médical contre dix jours pour de l'esthétique. Donc ça c'est
01:36quand même très flagrant, on ne s'attendait pas à avoir de tels
01:39traitements. De telles disparités, ça concerne principalement les
01:43dermatos effectivement et on a du mal à avoir des rendez-vous
01:49chez ces spécialistes. Et puis il y a les tarifs dont on va parler avec vous dans
01:53un instant. Et puis plus surprenant, puisqu'on a vu le sujet, c'est surtout aussi les
01:58hôpitaux qui font ces pratiques, les hôpitaux de l'assistance publique.
02:02C'est ça le plus choquant. Alors on sait qu'aujourd'hui il y a
02:06l'activité privée à l'hôpital qui est autorisée mais ce qu'on a
02:10découvert au-delà de cette activité privée c'est que ça peut justement
02:13engendrer des inégalités, des équilibres totals entre patients.
02:18On va passer au zapping.
02:24Valérie, même si on est hélas habitués aux images d'inondations,
02:28on est toujours choqués de voir les dégâts des rivières qui débordent comme
02:32à Redon. Des crues qui n'ont fini pas de monter, ça continue de monter à Redon.
02:37Après Eowyn et Armenia, vous savez les dépressions, il y a Ivo maintenant qui
02:43amène son lot de fortes pluies, risquant d'aggraver des inondations en île et
02:47vilaine en Loire-Atlantique et dans le Morbihan. Hier toutes les chaînes étaient
02:51sur place en édition spéciale comme le 20h de France 2.
02:54À la tombée du jour, la rivière La Villaine déborde toujours et gagne du
02:59terrain sur Redon. Des quartiers résidentiels entiers ont été évacués,
03:03plongés dans le silence. Cet habitant revient chez lui sauver
03:06quelques affaires car l'eau va continuer de monter toute la nuit.
03:10On s'est dit ça va s'arrêter quoi. Là je m'angoisse un peu pour tout ce qui est
03:14moble parce que ça va être foutu les canapés, il y a deux trois canapés, ça va être
03:21pourri. Ce matin, en quelques heures, l'eau a envahi les rues, remontant même
03:26par les bouches d'égout, à une vitesse qui a surpris tous les habitants.
03:31La marque est sur l'angle du mur là-bas, c'est la dernière montée de rue de 95
03:35qui avait inondé la rue et donc une grande partie de tous les habitations et
03:38commerces et là on nous dit que ça va être plus haut que 95 donc on va devoir
03:42vivre des choses qu'on n'a encore jamais vécues.
03:43Et comme le faisait remarquer ce matin Jean-Jacques Bourdin, une fois les télés
03:47partis, ils vont laisser les maisons avec des moisissures, avec des murs remplis d'eau
03:51et c'est là où il faudrait que la média soit là et c'était un peu le coup de gueule
03:56ce matin de Jean-Jacques Bourdin. Valérie, est-ce que vous avez regardé
04:01Canal Plus hier ? Oui, le multiplex, non je ne l'ai pas regardé mais j'en ai entendu parler.
04:05Combien il y avait de matchs d'après vous en simultané ? Il y avait 18 matchs,
04:1018 lives, 36 équipes, un but tous les deux minutes pour un multiplex géant de la Ligue
04:17des Champions, c'était du jamais vu pour Canal Plus. Moi j'ai regardé, c'était fascinant,
04:22c'était un grand zapping de but quand même. Et puis on a suivi avec attention le match de
04:26Brest contre le géant du Real de Madrid. Bon, ils ont perdu mais avant le match,
04:32Brest était heureux d'aller combattre contre Goliath. On a vu les supporters dans
04:38cet avou qu'ils étaient heureux d'affronter le Real de Madrid.
04:41Ça fait plaisir de voir que cette équipe qui n'a pas les moyens des grandes équipes fait mieux.
04:47Ça va être difficile, Briel Mbappé qui sera dans l'équipe d'en face.
04:50Jamais rien n'est acquis qu'à la dernière seconde quand l'arbitre siffle.
04:54Aucun joueur madrilède ne connaissait ni la région. Roudourou, il pensait que c'était le
04:58nom d'un chien. Tout le monde disait qu'on n'allait pas faire grand chose en Ligue des
05:02Champions. Brest n'a pas la pression. Quel que soit le résultat de ce soir,
05:05c'est une aventure merveilleuse. C'était vraiment formidable. En tout cas,
05:12c'était une vraie réussite pour ce multiplexe de la Ligue des Champions.
05:16Valérie, si je vous dis DeepSea, qu'est-ce que ça vous parle ?
05:19Oui, c'est la nouvelle IA chinoise.
05:21Qui a fait tomber la bourse hier de Wall Street. Retenez bien ce nom,
05:27DeepSea, c'est l'intelligence artificielle chinoise. Il y a eu beaucoup de choses,
05:30beaucoup d'articles et autres. Mais vous allez voir, c'est le concurrent de ChadGPT.
05:34La rédaction de France 2 a été très maligne parce qu'ils ont pris un autre axe. Ils ont
05:39simplement testé cette version chinoise. Par exemple, ils ont demandé de faire un
05:44résumé des Ouïghours. Nous avons voulu le tester avec,
05:48d'abord, une question simple. Quel est le feuilleton phare de France Télévisions ?
05:52Réponse détaillée, plus belle la vie, puis ainsi grand soleil, bien vu.
05:57Nous tentons ensuite une question sur la taille du président chinois.
06:00Et là, parlons d'autre chose, nous dit-il en anglais.
06:03Quant à la question sensible de la minorité Ouïghour,
06:06persécutée en Chine selon les ONG, que peut-il en dire ?
06:10Il a bien répondu. Une réponse plutôt correcte, même assez complète,
06:14mais que j'ai à peine eu le temps de lire. Et c'est supprimé tout de suite.
06:16Sur les questions polémiques en Chine, DeepSea qui est du genre taiseux.
06:19Mais pour le reste, est-il aussi efficace que ChadGPT ? Les chercheurs ont soumis
06:23aux deux robots conversationnels des milliers de questions, mathématiques, économiques,
06:28philosophiques. Globalement, c'est match nul.
06:31A première vue, ils fonctionnent de la même manière.
06:33Donc, il n'y a pas de sujet ?
06:35Non, ça marche bien, mais ça fait peur aux Etats-Unis d'avoir un gros concurrent de ChadGPT.
06:41Vous utilisez l'intelligence artificielle dans la rédaction ?
06:44Oui, alors notamment pour résumer certains rapports.
06:47Ça nous arrive de le faire. Enfin, moi, je le fais personnellement.
06:49Après, je ne vais pas parler au nom de toute la rédaction.
06:51Mais effectivement, quand vous avez des rapports de 50, 150 pages,
06:55effectivement, ça peut aussi aider. Et ensuite, vous revérifiez avec des contrôles F.
06:59Ah, vous prenez un rapport de la santé, par exemple, sorti du ministère ?
07:02Ou de la Cour des comptes, et on commence à...
07:04Ah, je n'avais pas pensé à ça.
07:06Mais beaucoup de journalistes, nous, on a un journaliste ici aussi qui m'expliquait
07:09comment il fonctionnait avec l'intelligence artificielle, en demandant des corrections
07:14et en demandant pourquoi ces corrections. C'est-à-dire qu'il faut savoir l'utiliser
07:17de façon intelligente, bien évidemment.
07:19Mais c'est un outil qui est devenu important et qui permet d'avancer pour les journalistes.
07:24Je pense que ça va être incontournable dans les années à venir, oui.
07:27Eh bien, vous pourrez essayer DeepSeek maintenant et comparer avec ChatGPT.
07:33Un parfait inconnu, ça vous parle Valérie ? Je vous teste en ce matin.
07:36Non, oui, foutez-moi la paix.
07:42C'est un bio-pics en fausse note sur Bob Dylan, qui est sorti hier avec Timothée Chalamet,
07:48en état de grâce, titré hier...
07:50Je me sature un peu, perso, mais...
07:52Oui, le Parisien titrait en état de grâce, en précisant que la réalisation du film
07:59sorti sur les écrans hier avait été confiée à James Mangol, c'est le familier des grosses
08:04productions de Marvel, de Wolverine, et même le dernier Indiana Jones, c'est lui.
08:10Timothée Chalamet, évidemment, qui parle de Dylan, Dylan qui était une personne engagée,
08:19comme le racontait Pierre Lescure dans C'est à vous, comme le racontait...
08:22J'ai un petit souci de mon texte, c'est pour ça.
08:24Vous écrivez à la main, et je vois que c'est écrit, et que là c'est tapé, et c'est très
08:29étrange, parce que vous vous perdez, et donc comme le disait Pierre Lescure.
08:34Non, pas Pierre Lescure, Yves Bigaud, qui était interrogé sur les engagements dans
08:40C'est à vous, mes excuses pour ce petit cafouillage.
08:43Très souvent, les reporters de Rolling Stone veulent lui faire commenter un peu l'actualité,
08:49comment il se situe.
08:50On sait qu'il est démocrate, on sait qu'il était très ami avec le président Jimmy Carter,
08:55on sait qu'il a beaucoup soutenu Obama.
08:57Personne ne sait ce qu'il pense de Trump.
08:59On pense qu'on sait, mais je pense qu'il ne le dira pas.
09:02Justement parce qu'il dit, dans la Bible, il n'est pas question de droite ou de gauche.
09:07Il est question du bien et du mal, de l'honnêteté et de l'hypocrisie.
09:11Il ne veut jamais s'impliquer, en fait, dans le quotidien, dans le banal.
09:16C'est en ça qu'il rejoint justement la tradition d'Homère, de Shakespeare, c'est-à-dire
09:21qu'il travaille pour le temps géologique et pas pour l'actualité.
09:25Et les biotiques, enfin, ils n'y pas d'envahir nos écrans.
09:30À Znavour, on sait que c'est un rhyme qui chantait, et bien là aussi, c'est Timothée
09:35Chalamet qui chante lui-même, et c'est mon son numéro 5, mon son musique.
09:40Et vous allez voir, c'est bluffant.
10:11Mais c'est la même voix, c'est assez impressionnant, je trouve.
10:14Allez, on se retrouve dans un instant pour parler de notre santé, le coût de la santé
10:20en France.
10:21C'est un numéro de capital à ne pas manquer.
10:23Dimanche à 21h10, et on est avec Jessica Berto qui a réalisé un reportage sur le
10:29prix des consultations.
10:30A tout de suite.
10:41L'invité du jour, c'est Jessica Berto, vous êtes journaliste, vous avez réalisé
10:47un reportage sur le coût de notre santé.
10:51D'abord, le coût de la santé, c'est le titre de la thématique de Capital dimanche
10:55prochain.
10:56Médecins, ils vous soignent, mais à quel prix ? Je vois des auditeurs qui ironisent
10:59en disant « vous découvrez ça, vous découvrez que ça coûte cher ». Non, on ne découvre
11:03pas.
11:04Mais néanmoins, vous avez fait une enquête qui met très clairement en exergue certains
11:09dérapages et certaines anomalies.
11:11On l'a évoqué tout à l'heure avec l'hôpital public qui a des consultations privées.
11:17Des consultations privées en soi c'est normal, mais une médecine à deux vitesses
11:21et des prix de consultation qui s'envolent chez les spécialistes.
11:25Oui, aujourd'hui en France, on a près d'un spécialiste sur deux qui pratique des dépassements
11:30d'honoraires.
11:31C'est-à-dire qu'en plus du prix de la consultation, vous devez parfois rajouter
11:3415, 20, 30 euros, voire parfois beaucoup plus.
11:37Et on sait que dans les années 2000, c'était seulement 37%.
11:41Donc c'est vrai qu'il y a quand même eu aujourd'hui un énorme gap entre les deux.
11:45Et on se pose la question, on s'interroge, on se dit « pour quelles raisons ? ». C'est
11:48un constat effectivement aujourd'hui qui pénalise certaines parties de la population
11:53qui soit n'ont pas de mutuelle, il y a quand même 5 millions de Français aujourd'hui
11:57qui n'ont pas de mutuelle, soit ceux qui ont effectivement des mutuelles qui ne permettent
12:01pas de couvrir ces dépassements d'honoraires.
12:03Et donc on a filmé notamment un couple où le monsieur qui a une consultation à 55 euros
12:08chez l'Oftalmo, au lieu d'à peu près 31,50 euros, et qui doit payer de sa poche
12:1427,40 euros.
12:15Donc si vous voulez, ces restes à charges-là s'accumulent et à la fin de l'année, aujourd'hui
12:19c'est près de 250 euros de restes à charges pour les Français, juste pour la santé.
12:24Et ce qu'il nous explique bien, c'est que c'est devenu pour certains un luxe, il y
12:28a des soins qu'on retarde, il y a quand même un Français sur quatre aujourd'hui qui repousse
12:32à certains soins, faute de moyens, et donc ça c'est une vraie problématique et c'est
12:35vraiment là-dessus qu'on a voulu commencer l'enquête avec Julia Galland.
12:39Alors une question naïve, à qui la faute ? Est-ce le médecin qui se fait payer trop
12:42cher, les mutuelles qui ne remboursent pas assez ou la sécurité sociale qui ne rembourse
12:46pas assez ? Finalement, il y a trois acteurs, quel acteur joue pas son rôle ?
12:51Alors aujourd'hui, plutôt que de pointer sur un acteur, c'est quelque chose qui est
12:54systémique.
12:55Concrètement, on est allé voir un pédiatre qui est en secteur 2 pour essayer de comprendre
12:59ses frais et ses charges.
13:00Pour quelles raisons est-ce qu'aujourd'hui, il va facturer une consultation plus cher
13:04que le tarif de la sécurité sociale ? Aujourd'hui, ce qu'il nous dit, et c'est le cas pour beaucoup
13:08de médecins spécialistes en France, c'est qu'avec effectivement une consultation au
13:12tarif de la sécurité sociale, il gagnerait trois fois moins en salaire.
13:16Donc, à temps plein, il nous explique que ce serait, on va dire en secteur 1, 2000 euros,
13:22contre en secteur 2, 6000 euros.
13:23Ils ont quand même fait 12 ans d'études, donc ça c'est une vraie réalité qui est
13:28aujourd'hui palpable chez beaucoup de médecins spécialistes qui vous disent qu'on ne s'en
13:32sort plus.
13:33Donc, ça c'est une réalité qu'on a voulu montrer, on a notamment essayé de voir avec
13:37lui le décryptage économique, comment il pourrait s'en sortir autrement.
13:41Et puis ensuite, effectivement, il y a aussi des médecins qui abusent, et ça il faut
13:44le dire.
13:45Et c'est ce qu'on a démontré dans cette enquête, c'est qu'il y a des médecins qui
13:48aujourd'hui, pour faire du profit, ça c'est une réalité, vont choisir, trier les patients
13:52en fonction de leur degré de rentabilité.
13:54Donc concrètement, on parlait des dermatologues tout à l'heure, il y en a d'autres, et la
13:58question ce n'est pas combien un médecin peut toucher en France, aujourd'hui un médecin
14:02en moyenne spécialiste c'est 122 000 euros par an, donc c'est déjà bien, et on voit
14:06que certains vont effectivement proposer des consultations privées à l'hôpital pour
14:11toucher plus, et là où ça commence à être compliqué, c'est quand on voit que ça crée
14:15un système inégalitaire entre patients, parce qu'on paye, on va passer plus vite.
14:19On va être soigné plus vite, pas forcément mieux d'ailleurs, mais en tout cas plus vite.
14:23Le conseil de l'ordre, vous les avez interrogés ?
14:26Oui, bien évidemment.
14:27Alors on va nous dire que c'est légal, c'est encadré, là on parle des consultations privées
14:31à l'hôpital par exemple, c'est pour éviter que les médecins à l'origine tentaient de
14:35gagner plus, partent dans le privé, sauf qu'effectivement on ne peut pas changer la
14:38loi, c'est ce que tout le monde nous dit, on ne peut pas changer la loi, c'est légal,
14:41etc.
14:42C'est une minorité aussi, effectivement, ce n'est pas tous les médecins, à l'APHP
14:47par exemple, c'est 5,6% des médecins éligibles qui le font.
14:51C'est beaucoup quand même, 5% du service public.
14:545,6% des praticiens éligibles à l'hôpital public, donc finalement c'est une minorité,
14:59mais les dérives, elles, sont loin d'être minoritaires.
15:02La dermatologie est le secteur qui est le plus impacté par ces dérives et par effectivement
15:08cette course à la rentabilité, évidemment, une injection de Botox, c'est beaucoup plus
15:12rentable que de faire un dépistage de grains de beauté.
15:15Effectivement, c'est d'ailleurs comme ça qu'a débuté l'enquête, Hélène Mangerdi,
15:19la rédactrice en chef de l'émission, nous a tout de suite parlé de ça, parce qu'elle-même
15:21est confrontée à ce problème au quotidien.
15:23Elle a des grains de beauté, comme beaucoup de français d'ailleurs, elle a des grains
15:29de beauté qu'il faut contrôler, surveiller, parce que ça peut donner lieu à des cancers
15:35de la peau, et donc c'est un vrai sujet, ce n'est pas juste une lubie, on a envie de faire
15:40contrôler ces grains de beauté, il y a des personnes aujourd'hui en France qui doivent
15:42être suivies régulièrement.
15:43Il y a des campagnes qui le font régulièrement, vous n'avez pas essayé de prendre rendez-vous
15:47pour du Botox et de dire que non, c'est pour un...
15:49C'est ce qu'on a fait.
15:50Julia Galland qui est dans le reportage, elle est allée justement essayer de contrecarrer
15:56ce système-là, et donc effectivement, la dermatologue la reçoit, donc effectivement
16:01elle semble un peu contrariée, et là elle lui dit, écoutez, puisque vous êtes là,
16:05je vais quand même vous examiner, en revanche, elle va payer le prix fort, c'est-à-dire
16:08le prix de la consultation esthétique, à 60 euros, au lieu de 31,50 euros.
16:13Scandaleux.
16:14Absolument scandaleux.
16:15Oui, je pense que votre sujet va faire du bruit, c'est défilé dimanche.
16:19Est-ce que ça a changé quelque chose qu'aujourd'hui, lorsque vous êtes salarié, vous êtes obligé,
16:25l'entreprise est obligée de vous offrir une mutuelle ? Est-ce que ça, ça a changé
16:31la donne ou pas du tout ?
16:32Alors nous, on ne s'est pas penché sur les mutuelles dans le reportage, parce qu'on sait
16:36aujourd'hui effectivement qu'il y a 5 millions de personnes qui sont sans mutuelle, mais
16:40ça peut quand même permettre d'avoir une couverture, d'une couverture un peu plus importante,
16:45mais ce qu'on voit aujourd'hui, c'est que la couverture mutuelle diffère vraiment en
16:48fonction de la cotisation que vous payez chaque mois.
16:50Le retraité qu'on filme au début du reportage, il paye quand même sa mutuelle 110 euros par
16:54mois, et il a quand même 27,40 euros à sortir de sa poche, donc si vous voulez, ça dépend
17:00aussi, les personnes les plus effectivement fragilisées vont peut-être ne pas avoir
17:05les moyens de payer une mutuelle trop importante et trop chère.
17:09En fait, on paye une mutuelle qui ne couvre pas 100%.
17:12Est-ce qu'à la fin de votre sujet, vous vous êtes dit qu'on est dans un système fait
17:16que pour les riches, notre système de santé, il est dévoyé ?
17:19Alors, on a découvert effectivement qu'il y a certains dérapages, il y a effectivement
17:25un système de santé à deux vitesses en France, après je vais mesurer un petit peu le propos,
17:31c'est-à-dire qu'aujourd'hui, si vous avez un problème très grave à l'hôpital, que
17:34vous avez besoin d'aller aux urgences, vous allez être pris en charge, je veux dire,
17:38on n'est pas aux Etats-Unis, on ne va pas vous demander votre mutuelle avant de vous
17:43soigner, c'est un fait.
17:45Par contre, pour tout ce qui est effectivement des opérations qu'on peut un tout petit peu
17:49repousser mais qui ont des conséquences sur votre santé, on a d'ailleurs un docteur qui
17:52témoigne en caméra ouverte sur ce problème-là, ça peut avoir des conséquences et donc là
17:57effectivement aujourd'hui, on a passé beaucoup de coups de fil au secrétariat des hôpitaux
18:01avec des grands pontes, des professeurs qui font du privé à l'hôpital et qui nous disent
18:05écoutez, nous, le docteur n'est absolument pas disponible pour vous recevoir, par contre
18:09si vous payez, c'est 150 euros la consultation, là, il a une place dans une semaine, deux semaines.
18:15Incroyable.
18:16Ça c'est choquant si vous voulez.
18:17Nous, ça nous a vraiment beaucoup choqués.
18:18Oui, oui, c'est inadmissible, dans l'émission de Capital, il y a deux autres sujets évidemment
18:23consacrés à la santé, médicaments, consultations, hôpitaux, enquêtes sur un incroyable gaspillage.
18:27Ça raconte quoi ?
18:28De quel gaspillage s'agit-il ?
18:29Alors aujourd'hui, vous avez un sujet de Sandrine Andry qui est effectivement sur le
18:33grand gaspillage de l'argent de la santé.
18:35Aujourd'hui, il y a près de 250 milliards d'euros qui sont investis dans le budget de
18:39la santé et on s'est posé la question, en tout cas Sandrine Andry s'est posé la question
18:42sur est-ce que cet argent est bien utilisé ? En l'occurrence, non.
18:46Elle s'est rendue compte qu'il y avait effectivement beaucoup de gaspillage, notamment avec les
18:50médicaments.
18:51On est l'un des pays qui gaspillent le plus.
18:53Je crois que chaque Française, c'est à peu près une dizaine de boîtes de médicaments
18:57qu'on jette.
18:58Donc, il y a les prescripteurs, que ce soit les médecins ou les pharmacies.
19:01On utilise une tablette pour se soigner et puis une fois qu'on est soigné, il reste
19:05deux autres tablettes dans la boîte.
19:06Donc la question, c'est est-ce qu'on ne prescrit pas trop de médicaments ? Donc les médecins,
19:10est-ce que les pharmacies ne délivrent pas trop ? Parce que parfois, quand vous allez
19:13à la pharmacie, on va vous délivrer les cinq boîtes d'un coup alors qu'en l'occurrence,
19:16vous pouvez en avoir une seule, ça vous suffit.
19:18Et ensuite, évidemment, derrière, il y a des pressions des laboratoires pharmaceutiques
19:22et donc ça, elle le montre très bien dans son enquête.
19:24Les laboratoires ne veulent pas céder sur le fait de ne mettre qu'une ou deux tablettes.
19:29Aux Etats-Unis, il y a ça, quand vous allez à la pharmacie, on vous donne le nombre exact
19:33de comprimés dont vous avez besoin.
19:34En fait, il y a des régulations, il y a aussi notamment des mesures qui ont été prises
19:38et donc c'est tout le rôle des journalistes et c'est ce qu'a très bien fait Sandrine
19:42Andréï.
19:43Il y a des caméras cachées où elle montre effectivement certaines règles qui sont un
19:46petit peu contournées, que ce soit en pharmacie ou ailleurs et vous pourrez découvrir ça
19:50dimanche.
19:51Et puis, vous parlez également des parapharmacies à prix discount, elles veulent soigner votre
19:55portefeuille, c'est-à-dire que l'image de la parapharmacie, c'est le prix discount,
20:01sauf que ce n'est pas le cas partout et tout le temps.
20:03Exactement.
20:04Donc ça, c'est une enquête de Grégoire Huyette qui passera aussi dimanche et donc
20:09là, il a effectivement eu beaucoup d'accès en caméra ouverte avec ses pharmacies.
20:15Il est dans le décryptage économique et il va expliquer comment tout ça fonctionne,
20:18quels sont leurs fournisseurs.
20:20Et pourquoi les prix ne sont pas si discount que ça, il faut vérifier et comparer parce
20:25que les prix d'une pharmacie à l'autre peuvent varier énormément.
20:29Et puis, on pourra également, la question que je me pose, c'est est-ce qu'on arrivera
20:34au système américain ou anglais ? A Londres, vous pouvez acheter vos médicaments, enfin
20:40pas des médicaments sur ordonnance, mais hors ordonnance, c'est comme dans un supermarché.
20:45Vous pensez qu'on va arriver à ce système-là ?
20:48C'est un peu compliqué comme question, c'est-à-dire que moi, je n'ai pas la réponse, je pense
20:53que très peu l'ont et on espère que non.
20:57Concrètement, on espère que ce ne sera pas ça.
21:00Il n'y a pas de prise de conscience au niveau du, là je reviens à votre sujet, sur cette
21:06vitesse, sur cette médecine à deux vitesses, de la part du ministère de la Santé, de
21:11la part des autorités.
21:13C'est quand même une anomalie absolue de dire qu'on ne peut pas aujourd'hui, si on
21:16reprend le cas des dermatoses, faire dépister ou aller pour une lésion et qu'en revanche
21:21on peut se faire du Botox ou autre injection.
21:24Je pense que c'est une question qui a besoin aujourd'hui d'être posée aux autorités.
21:30On voit que c'est un sujet qui reste très sensible, c'est très tabou ce sujet-là.
21:34Il y a très peu quand même à s'exprimer sur ces questions et vous avez effectivement
21:39les syndicats qui vont toujours nous dire que ça reste une minorité.
21:41Sauf qu'en l'occurrence, là, ce qu'on a vu, c'est que ce n'était pas une minorité
21:45et que les écarts de délai sont quand même un an pour un rendez-vous médical d'attente
21:50contre dix jours pour du Botox, dans les cas les plus extrêmes.
21:53Voilà, je pense qu'on n'a pas besoin d'en dire plus pour savoir qu'il y a un vrai problème.
21:58Et puis il y a de plus en plus de médecins qui n'acceptent pas de nouveaux patients.
22:01C'est le cas de mon médecin traitant qui ne veut pas de nouveaux patients.
22:05Et ça aussi, c'est un vrai problème, parce que...
22:07Oui, c'est la pénurie de médecins qui fait ça, c'est qu'ils sont arrivés à leur quota
22:11de patients possibles, mais il y a beaucoup de gens qui ont du mal à trouver des médecins traitants.
22:15Oui, ça, c'est un problème de désert médical.
22:16Je crois que c'est 87% du territoire qui est considéré comme un désert médical.
22:2087% ?
22:21Oui, c'est énorme.
22:22Et en fait, on se rend compte qu'au-delà de toutes ces choses-là,
22:25tout ce qu'on a vu dans l'enquête, il y a aussi un vrai problème de pénurie de médecins
22:30et de dermatologues, qui effectivement, aujourd'hui, sont 20% moins nombreux
22:33qu'il y a encore 10-15 ans.
22:34Et donc, ça pose question sur les formations.
22:38Une auditrice me dit, pour être prise en charge sérieusement,
22:40maintenant, il faut payer.
22:41Je suis soignée pour deux cancers dans le privé.
22:43Ce sont des visites à 150 euros.
22:45Ma mutuelle me coûte 157 euros par mois.
22:48Donc, oui, il y a une médecine à deux vitesses en France et les pauvres se font bien avoir.
22:52Et effectivement, c'est assez scandaleux.
22:55Sur le fond, la santé ne devrait pas être...
22:59Après, on rappelle qu'en France, on peut être soignée gratuitement aussi.
23:05Bien sûr.
23:06Ce n'est pas le cas dans de très nombreux pays.
23:09Donc, on vous conseille vraiment ce numéro de Capital, dimanche.
23:14Le coût de la santé en France.
23:16Trois enquêtes.
23:17Ils vous soignent, mais à quel prix ?
23:19À propos des médecins, médicaments, consultations, hôpitaux.
23:22Incroyable gaspillage.
23:24Et puis, pharmacie à prix discount.
23:26Attention à votre portefeuille.
23:27Merci d'avoir été avec nous, Jessica Berto.
23:29On se retrouve dans un instant avec la gagnante de la Star Académie.
23:34Absolument.
23:35À tout de suite.
23:39La grande gagnante de la Star Académie est Marine !
23:48C'est incroyable ce moment.
23:54C'est hyper bizarre de le réentendre en plus à chaque fois.
23:57J'ai l'impression de...
23:58C'est un peu comme Miss France quand ils disent Miss France 2025.
24:03C'est incroyable.
24:05En vrai, je suis trop contente.
24:06C'est fou.
24:07La caméra n'a pas tourné autour de vous.
24:09Non.
24:10Est-ce qu'à ce moment-là, vous pensez que vous allez gagner ou vous pensez qu'Ebonie
24:13va gagner ?
24:14Parce que vous avez parlé avec Ebonie avant.
24:16Qu'est-ce que chacun pensait ?
24:18Je ne sais pas du tout.
24:19C'est vrai que moi, depuis le début de l'aventure, j'ai cette impression qu'Ebonie est quand
24:22même une star, une gagnante, même si je pense qu'on a tous nos chances.
24:26Après, je ne pense pas avoir des mérités parce que j'ai travaillé, j'ai progressé.
24:31Donc, je suis très contente et je pense que je mérite.
24:33Mais c'est vrai qu'à ce moment précis, je n'en sais rien.
24:36J'ai l'impression que c'est serré, que c'est 50-50.
24:38J'espère que c'est moi, mais je ne sais pas.
24:41Alors, on vous a vu dans The Voice.
24:45Ça veut dire que depuis que vous êtes enfant, vous voulez être chanteuse ?
24:50Oui, même avant The Voice.
24:52En fait, j'ai commencé le piano quand j'avais six ans.
24:54Et après, le chant s'est venu assez naturellement.
24:57Il y a eu The Voice Kids, forcément la déception quand même que personne ne se soit retournée.
25:00Ça ne m'a pas traumatisée non plus.
25:02Mais c'est vrai que j'étais beaucoup moins dans la musique.
25:07Après, j'ai fait moins de piano, j'ai moins chanté.
25:09Ça m'a un peu cassé mon rêve.
25:12Et puis finalement, je crois qu'en fait, finalement, c'est ma chance que personne ne se soit retournée.
25:15Vous êtes chanteuse pour être chanteuse ou vous avez envie d'être une star ?
25:19Ah non, c'est juste pour faire de la musique.
25:20Enfin, être une star, qu'est-ce que c'est ?
25:22De toute façon, aujourd'hui, n'importe qui peut être une star, je pense.
25:24Mais c'est surtout pour faire de...
25:26Regardez Pierre Garnier. Est-ce que pour vous, il est devenu une des stars en France ou pas ?
25:30Oui, quand même.
25:32Pourquoi vous n'auriez pas le même destin que Pierre Garnier ?
25:34Si c'est le cas, tant mieux.
25:35Mais je ne fais pas ça pour la célébrité.
25:36Moi, je veux juste faire de la musique et partager avec les gens.
25:39Est-ce que votre père, il aurait préféré avoir une fille dentiste ou une fille artiste ?
25:44Je pense qu'il aurait préféré avoir une fille artiste.
25:46Après, je pense que mes parents, ils veulent juste que je sois heureuse, peu importe ce que je fais.
25:48Mais ils savent que mon rêve, c'est de la musique.
25:50Votre père a été énormément proche de vous et vous a accompagné sur tout le projet musical.
25:56J'imagine qu'il réalise à travers vous une partie de son rêve, non ?
26:02Oui, ce n'est pas son rêve à lui.
26:04Mais comme il sait que c'est important pour moi et qu'il est toujours là pour moi,
26:08je pense qu'il doit être très content.
26:09Quelle est la chanson préférée de votre père que vous pourriez chanter ?
26:13Je ne sais pas.
26:16Je sais qu'il adore Diego Libre dans sa tête de Johnny.
26:19Il aimait bien aussi...
26:20C'est dur, c'est dur en fait.
26:22C'est dur de trouver la chanson qui touche ?
26:25Mon père, il aime globalement la musique.
26:28Je sais qu'il adore ça depuis toujours.
26:29Il est mélomane, comme il aime dire.
26:31Donc, il aime beaucoup de musique.
26:34Et alors, quand vous avez retrouvé votre parent,
26:36on a cette vidéo qui a été publiée par TF1 où vous retrouvez vos parents.
26:41Qu'est-ce que vous dites et ça vous fait quoi de les voir ?
26:44Je suis contente de les revoir après tout ce temps,
26:46même si c'est vrai qu'on a pu se voir un petit peu au château à Noël, par exemple,
26:49quand ils sont venus, quand je suis rentrée dans ma région.
26:52Et forcément, ils me félicitent, ils me disent bravo.
26:54Que c'est mérité.
26:56Après, ils doivent rentrer.
26:56On va se revoir bientôt quand je vais rentrer.
26:58Mais c'était assez rapide.
27:00Mais voilà, quelques mots.
27:01Est-ce que vous imaginez, Marine, que vous changez leur vie aussi à eux ?
27:05Oui.
27:06C'est-à-dire à leur travail, leurs copains ?
27:08Bien sûr, ils ont dû s'adapter à moi pendant trois mois, vivre à mon rythme.
27:11Eux, ils ont sûrement vécu ça aussi pas forcément facilement.
27:15Ils ont dû aussi se retrouver dans des situations compliquées,
27:17même s'inquiéter pour moi, etc.
27:19Je sais que ça n'a pas été facile tous les jours,
27:21mais je pense que maintenant, ils ne peuvent qu'être fiers
27:24vu qu'on a réussi, quoi.
27:25Alors, vous avez tout fait pour être dans le château.
27:27Une fois qu'on est dedans,
27:29quelle est la première chose qui vous a surpris ?
27:30Qu'est-ce qui vous a étonné en disant « Ah, je ne voyais pas ça comme ça ».
27:34Oh ben, déjà, quand on le voit en vrai,
27:36quand on arrive devant, qu'on est dehors, qu'on se tient la main et qu'on le regarde,
27:39c'est impressionnant.
27:39On se dit « Ouais, OK, ça existe en vrai ».
27:41Après, non, je crois qu'il n'y a rien qui m'a choquée.
27:45Peut-être que ça m'a paru plus grand que ce que je pensais,
27:48avec énormément de déco, énormément de lumière.
27:50Oui, le fait d'avoir de la lumière tout le temps.
27:53Mais il n'y a rien qui vous a surpris dans la façon de faire ?
27:57Non.
27:58Non, je ne crois pas, c'était comme j'imaginais.
28:00En fait, je ne m'attendais pas non plus à...
28:03Je me laissais porter, je ne m'attendais pas à voir forcément des choses en particulier,
28:06surtout que je n'avais pas suivi vraiment énormément les deux nouvelles saisons.
28:09J'étais restée sur les anciennes, donc je n'avais que des vagues souvenirs du château.
28:13Et en fait, c'était trop bien.
28:14Et on est conscient qu'on est filmé tout le temps ou pas ?
28:16Non.
28:17En fait, au début, j'avoue qu'on les voit un petit peu, les caméras.
28:20Elles sont fixées au mur, même si elles sont discrètes.
28:23Et après, on oublie, à tel point que des fois, je marchais et je ne m'en rendais pas compte.
28:27Et puis, je lève la tête et je vois qu'il y a une caméra.
28:29Je fais « mince, purée, j'ai regardé la caméra ».
28:30Mais c'est parce qu'en fait, on oublie tellement, on est tellement naturel,
28:32on vit comme si on était chez nous, qu'on se rappelle parfois
28:36qu'il y a des caméras et qu'on est filmé.
28:39Mais franchement, ça ne change pas grand-chose.
28:40Comment vous avez vécu cette finale ?
28:42Très bien.
28:43Au début, j'étais un peu stressée, j'étais un peu concentrée.
28:47J'avais surtout envie de faire un bon prime, honnêtement,
28:49de partager ça avec Ebony, d'assurer nos prestations.
28:52Et bon, forcément, l'aboutissement est top, donc trop contente.
28:56On vous écoute en duo avec Ebony.
29:13Extrait du « Prince de l'Egypte ».
29:28Est-ce que vous auriez imaginé chanter autant de chansons ?
29:35Vous imaginez toutes les chansons que vous avez chantées en prime,
29:37tous les duos que vous avez faits ?
29:39C'est un truc de fou.
29:40Et le pire, c'est que je ne sais pas si j'y voyais un petit peu des signes du destin, etc.
29:45Mais il y a beaucoup de chansons que j'avais déjà chantées avant.
29:49En fait, tout au long de l'aventure, à chaque fois qu'on me faisait chanter
29:51une chanson sur un prime ou même dans les choix des évals et tout,
29:55il y avait à chaque fois au moins une chanson que moi, j'avais aimée,
29:57qui avait été importante pour moi, que j'avais déjà chantée dans ma vie avant.
30:01« When You Believe », par exemple, je l'avais déjà partagé avec une fille
30:03il y a très longtemps.
30:04Et là, de la refaire avec Ebony, c'était incroyable.
30:06« Never Enough », je l'avais fait au casting.
30:08« Cors perdu », pareil.
30:09À chaque fois, j'étais hyper contente.
30:11Et c'est vrai qu'on avait la chance de chanter plein, plein, plein de chansons.
30:15Quel est l'artiste que vous avez préféré en duo ?
30:17Waouh, c'est dur.
30:19J'avais eu un coup de cœur pour Charlotte Cardin.
30:23Après, j'ai beaucoup aimé Matt Pokora sur la finale aussi.
30:26Il a été proche de vous, il vous a soutenu.
30:28Il est incroyable, vraiment.
30:30Et on a senti qu'il vous soutenait, qu'il était avec vous.
30:34Il était trop gentil.
30:36Il m'a dit plein de mots gentils.
30:38Et puis, je crois surtout qu'il a adoré la version qu'on a faite de sa chanson,
30:41plus orchestrale, en duo et tout.
30:43Ce serait cool de pouvoir la refaire.
30:45Dans deux ans, vous vous imaginez quoi ?
30:48Après la tournée ?
30:50J'aimerais bien déjà l'album, forcément.
30:52Je pense qu'il sera déjà sorti quand même.
30:53Je ne vais pas attendre deux ans pour le terminer.
30:56Vous voulez sortir un album maintenant.
30:57Vous savez déjà ce que vous voulez ?
30:59Comme chanson ?
31:01À peu près, c'est pas encore clair à 100%,
31:02mais j'ai quand même quelques pistes, quelques idées.
31:04Moi aussi, de mon côté, j'ai des chansons qui sont déjà écrites.
31:07À travailler, sûrement, parce que ça date d'avant le château.
31:10C'était chez moi, encore dans ma chambre.
31:12Et puis, c'est ce que j'ai remporté.
31:14Donc forcément, il va arriver.
31:15Quand ? Je ne sais pas.
31:16Oui, parce que vous avez remporté 100 000 euros.
31:18Oui.
31:19Donc, vous avez eu une avance de 100 000 euros de la maison disques Sony.
31:24Et donc, maintenant, il faut rembourser.
31:27Oui, c'est pour ça que l'album,
31:29je ne me précipite pas non plus pour le faire,
31:31parce que j'ai envie qu'il me ressemble
31:32et qu'il soit parfait pour mon premier album.
31:35Après, quoi d'autre ?
31:36Dans deux ans, des concerts, forcément, au-delà de la tournée avec l'Astara,
31:38que j'aimerais bien en faire une perso aussi.
31:40Ce serait trop bien.
31:41Oui, pour préciser, quand je dis rembourser,
31:43en fait, on vous donne 100 000 euros.
31:45Et puis, Sony espère faire 100 000 euros de vente de votre disque.
31:50Et puis, à partir de 100 000 euros,
31:51vous touchez ce qu'il y a au-dessus de 100 000 euros.
31:54Mais ils ne vont jamais vous reprendre l'argent.
31:56J'en fais ce que je veux.
31:57Voilà, exactement.
31:58Vous en faites ce que vous voulez.
31:59Comme je l'ai dit, rembourser, je préfère préciser.
32:02Vous n'avez rien à rembourser, mais c'est le deal, en fait.
32:04Oui, c'est une avance sur les écoutes et sur les ventes.
32:08Mais là, ça marche bien, votre single.
32:09Oui, ça marche pas trop mal.
32:10Je n'ai pas eu le temps d'aller revérifier ce qui se passait un petit peu.
32:13J'ai entendu qu'il était dans le top.
32:15Je ne sais pas, en fait, je ne sais pas le marmonner.
32:17C'est un carton, on écoute.
32:32Quand je criais à l'aide, tu m'as dit c'est ta faute.
32:35Pleurer à perdre à l'aide, tu m'as dit c'est ta faute.
32:38Et tu m'as dit je t'aime, ça c'était bien ma faute.
32:41Allez-y, on vous écoute.
32:43Il faut que je continue.
32:45Quand je criais à l'aide, tu m'as dit c'est ta faute.
32:48Pleurer à perdre à l'aide, tu m'as dit c'est ta faute.
32:51Et tu m'as dit je t'aime, ça c'était bien ma faute.
32:56Ma faute.
32:58Bravo, bravo, bravo.
33:01Est-ce que vous avez vu que vous avez toute une région derrière vous,
33:03y compris le conseil régional, avec tout le monde qui est votre soutien dans le Nord ?
33:09Bien sûr, j'ai vu le soutien de ma région pendant l'aventure,
33:12mais je crois que je ne mesure pas l'ampleur que ça a pris encore.
33:15Je ne suis pas encore rentrée.
33:15Je n'ai pas eu le temps de voir toutes les vidéos,
33:17mais j'ai vu sur les primes pour les QG, etc.,
33:20même quand je suis rentrée, qu'il y avait du soutien.
33:22Qu'est-ce qui vous plaît dans le Nord ?
33:24Pas la météo, mais presque tout le reste.
33:26En vrai, les gens sont hyper gentils, chaleureux, simples.
33:31Et ça reste ma région, c'est là où je suis née,
33:32donc ça reste ma source, mes racines, forcément.
33:35Après, je ne suis pas non plus bloquée sur la région.
33:38C'est vrai que je la remercie beaucoup parce que c'est ma région,
33:40c'est mes racines, mais je remercie aussi toute la France.
33:43Et je pense, honnêtement, si je dois dire la vérité,
33:44que je ne finirais pas ma vie dans le Nord,
33:46mais c'est toujours bien d'y retourner quand même.
33:48Vous mangez de l'Africanel ?
33:49J'adore.
33:50C'est vrai ? Vous savez que je n'en ai jamais mangé ?
33:51C'est vrai ? C'est trop bon.
33:53C'est quoi l'Africanel ?
33:55Tout le monde sait ce qu'il y a dedans, mais personne ne le dit.
33:57Ah ! Qu'est-ce qu'il y a dedans ?
33:59Je sais.
34:00Tu vois, c'est un secret du Nord.
34:01Je n'ai jamais mangé de fricadelle, il faudrait qu'un jour...
34:03C'est excellent, c'est excellent.
34:06Et alors, sinon, la suite de l'aventure, la tournée,
34:10c'est quelque chose qui vous fait envie ?
34:12Oui, j'ai trop hâte, parce qu'en fait, c'est ça vraiment, au-delà du château.
34:15Moi, en fait, je me suis rendu compte que les moments où je me sentais le mieux
34:18et je ne me posais aucune question, c'est quand j'étais sur scène,
34:20lors des Primes, même s'il y avait un enjeu.
34:22Là, la tournée, ça va être encore mieux, parce que déjà, il n'y a plus d'enjeu.
34:25C'est des rencontres avec le public, c'est de la musique, c'est des concerts.
34:28Donc, c'est fou et j'ai trop hâte de partager ça avec tout le monde.
34:31Il n'y aura pas de mariage avec Ulysse ?
34:33Ah non, alors non, pas du tout, il n'y aura pas de mariage.
34:35Vous avez suivi que les gens pensaient que vous étiez très, très amoureuse d'Ulysse ?
34:40Ah ouais, non, non, pas du tout, c'est vraiment...
34:42C'est incroyable, lorsqu'on voit l'extérieur, est-ce qu'on peut imaginer les gens à l'intérieur ?
34:48Je peux comprendre, parce que du coup, j'ai revu des vidéos et tout,
34:50je me dis, ouais, c'est vrai que de l'extérieur, on aurait pu croire qu'on était proches et tout.
34:53Mais on était proches, mais c'était vraiment amical et plus dans une relation frère et sœur.
34:57Vraiment, des fois, je vois des photos, je me dis, on dirait des jumeaux.
34:59En plus, on se ressemble un peu physiquement, j'ai l'impression.
35:01Non, c'était plus de la taquinerie et tout et on s'appréciait beaucoup, on se soutenait beaucoup.
35:05C'est toujours le cas d'ailleurs, mais...
35:06Non, mais c'est parce qu'il y a eu cette chanson,
35:07puis on vous a vu que vous étiez touchés, qu'il ne se donne pas plus dans la chanson.
35:11Donc, c'est un peu partie de ça, en fait.
35:14Ouais, c'est même pas que lui, c'est même moi.
35:15En fait, tous les deux, on n'a pas réussi à interpréter parce que, justement,
35:17on était gênés d'interpréter de l'amour alors qu'on était amis.
35:20C'était compliqué. Lui, ça le mettait mal à l'aise, moi aussi.
35:23Mais non, non, il n'y a rien, il n'y a rien.
35:25Alors, vous avez vu, on est à la fin de l'interview, je n'ai parlé ni de la SNCF,
35:29je ne vais pas faire le bruit de la SNCF,
35:31et ni de votre métier de dentiste.
35:34Est-ce que c'est compliqué d'enchaîner les interviews avec les mêmes questions ?
35:37Parce que vous découvrez ça aussi.
35:38Non, ça va, c'est des questions normales auxquelles il faut répondre.
35:43Je pense, après, moi, j'essaye aussi de varier
35:45parce que j'ai peur de répondre toujours la même chose.
35:46Pour vous, c'est moins intéressant, mais...
35:48Mais ça ne vous gêne pas ?
35:49Non, ça ne me gêne pas.
35:50Bon, alors faites-moi le crâne.
35:52En vrai, il n'y a pas beaucoup de gens qui me l'ont demandé, en plus, finalement.
35:54Donc, ça va, OK.
35:56Ça met une pression, je me concentre à chaque fois pour le faire
35:58parce que j'ai peur de rater.
36:00Pfff...
36:01Ha, ha, ha !
36:02OK.
36:07Il n'était pas ouf, celui-là !
36:09Ha, ha, ha !
36:10Merci d'être venue, Marine, pour ce temps de carrière.
36:13Merci à vous, merci.
36:14Et que vous ayez le succès et que vos rêves se réalisent.
36:17C'est déjà le cas, pour l'instant.