L'ex-mari de Gisèle Pelicot a été entendu ce jeudi par une juge qui souhaite en savoir plus sur son rôle dans une tentative de viol en 1999 et un meurtre en 1991.
Catégorie
📺
TVTranscription
00:00L'attitude de Dominique Pellicot est la même que celle qu'il a eue depuis sa mise en examen, c'est-à-dire qu'il répond aux questions d'abord, il coopère, pas de difficultés.
00:10Il a répondu aux questions d'A.M.Turquet et surtout il explique son positionnement à l'égard des deux faits qui lui sont reprochés depuis octobre 22.
00:21Est-ce que c'est une stratégie ? Parce qu'on a l'impression qu'il reconnaît depuis le début les faits lorsque les preuves sont là.
00:29Est-ce que c'est une stratégie ?
00:31Vous savez, quand il était en garde à vue en octobre 22, effectivement les policiers lui ont dit qu'il y avait une ADN sur le fait de 1999 et il a reconnu sa participation en expliquant les choses.
00:44Il n'a pas défié de sa route, c'est-à-dire qu'il explique qu'il a eu une pulsion vis-à-vis de cette jeune femme, qu'il y a eu une agression physique de cette jeune femme
00:53et qu'à un moment donné, quand elle se débat, qu'il y a eu cette tentative d'endormissement et que quand elle se débat, il réalise ce qu'il est en train de faire et il s'en va.
00:59Voilà, ça ce sont les faits de 1999. Et sur les faits de 1991, depuis le départ, Dominique Pellicot dit « je ne connais pas cette jeune femme, je n'étais pas à l'adresse de l'appartement qui était mis en vente ou en location, je ne sais plus, je n'étais pas sur place ».
01:17Alors qu'il a été mis en examen pour les deux affaires, sans être mis en examen, avec des indices forcément graves et concordants, comme dit le code de procédure pénale.
01:25Alors, je nuancerai votre propos, si vous me le permettez, parce qu'on est davantage, relativement aux faits de 1991, on est davantage sur un rapprochement de mode opératoire à partir de 1999.
01:41Rappelons quand même le contexte de 1991. On est quand même dans un contexte où il y avait une enquête qui s'orientait vers un prénommé François Vérove, dit le grellé, que des ADN ont été perdus, enfin elles ont disparu des services de scellés du tribunal de grande instance à l'époque de Paris.
02:00Voilà, et donc on vient rapprocher Dominique Pellicot par un rapprochement de mode opératoire, mais pour autant, il n'y a pas, ce que vous venez de dire, des indices graves et concordants militant en faveur d'une culpabilité de Dominique Pellicot sur les faits de 1991.
02:18– Qu'est-ce qu'a tenté d'obtenir la magistrate lors de cette audition ? C'était des explications qu'on avait déjà eues avant ? Elle a essayé d'obtenir des aveux ? Qu'est-ce que vous avez ressenti ?
02:27– Elle a essayé de démontrer, enfin elle a voulu démontrer à Dominique Pellicot qu'il y avait effectivement des similitudes entre les deux faits, mais Dominique Pellicot…
02:36– Deux agents immobilières, le mode opératoire, les terres…
02:40– Oui, ce sont des choses qu'on retrouve depuis le départ de cette procédure et qui ont été rapportées par le magistrat instructeur en faisant valoir qu'il y avait des choses qui laissaient entendre
02:51et qu'on pouvait penser qu'il y avait effectivement un rapprochement de ces deux affaires.
02:55Dominique Pellicot a simplement dit au magistrat « j'ai 72 ans, aujourd'hui c'est plus derrière moi que devant moi, si j'avais quelque chose à me reprocher sur les faits de 1991, je vous le dirai ».
03:07Il n'y a pas d'autres possibilités, il a toujours été très clair, Dominique Pellicot, depuis le départ,
03:16autant en 1999 il avoue ce que je viens de vous expliquer, autant en 1991 il dit « moi je ne connais pas cette jeune femme ».
03:25Le juge d'instruction lui a présenté les photos post-agression et forcément ce n'est pas des jolis… voilà, il dit « je ne connais pas cette jeune femme ».