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Transcription
00:00François Bayrou, qui a parlé cette semaine de submersion migratoire
00:03pour décrire la situation en France.
00:05Qu'est-ce que vous utiliseriez comme mot, vous ?
00:10D'abord, au-delà du débat sur le mot,
00:11je crois que François Bayrou, il faut le dire, a le courage.
00:15A le courage de nommer ce que vivent, au quotidien,
00:19beaucoup de Français, ce qu'ils ressentent.
00:21Et ensuite, j'entends ce débat, effectivement,
00:23sémantique sur est-ce qu'il fallait utiliser ce mot-là,
00:26est-ce qu'il fallait utiliser un autre mot ?
00:28La réalité, c'est qu'il y a besoin d'une reprise de contrôle
00:32en matière migratoire et que les Français
00:34nous demandent davantage d'autorité et de fermeté.
00:37Je constate qu'une partie de la classe politique, aujourd'hui,
00:40refuse de regarder cette réalité en face.
00:42Pourquoi ?
00:43Refuse d'avancer, encore une fois, vers davantage d'ordre,
00:46alors que c'est une demande criante
00:49d'une majorité de nos concitoyens.
00:52Et je suis toujours étonnée de voir dans quelle mesure
00:55ces débats suscitent de la polémique
00:57au sein de l'hémicycle, par exemple, à l'Assemblée nationale,
01:00alors qu'au fond, ils rassemblent largement
01:03une majorité de Français, de gauche comme de droite, d'ailleurs,
01:06qui nous demandent d'avancer, qui nous demandent de reprendre
01:09le contrôle qu'on a, au fond, perdu depuis une vingtaine d'années.
01:13Pourquoi la gauche s'est offusquée, ou fémine, d'ailleurs, de s'offusquer ?
01:16Les élus, vous faites bien de préciser, les élus de gauche,
01:19pas les électeurs.
01:21C'est très important, une majorité, aujourd'hui,
01:23si j'en crois les sondages,
01:25des électeurs de gauche sont d'accord avec François Bayrou,
01:28réclament plus d'actions, encore une fois,
01:31en faveur de davantage d'autorité.
01:33Il faut qu'on soit capables de les entendre.
01:35Je crois que les députés...
01:36Là, c'est pas uniquement une question d'autorité.
01:39...doivent être capables de les entendre.
01:41Ensuite, je vais vous dire ce que je ressens
01:43en tant que députée, mais en tant que citoyenne.
01:45Il y a aujourd'hui une partie de la gauche française
01:48qui tente de nous imposer une forme de dictate moral,
01:51de la bien-pensance,
01:53cette espèce de bonne façon de penser en matière migratoire
01:57qui est, au fond, extrêmement éloignée
02:01de la réalité de ce que vivent et de ce que pensent les Français.
02:04Qui peut dire sincèrement que les migrations clandestines
02:08ne posent aucun problème de sécurité, aujourd'hui ?
02:11Qui peut prétendre que nos modèles d'intégration et d'assimilation
02:16fonctionnent correctement ?
02:18Ceux qui prétendent ça,
02:20je crois, sont extrêmement déconnectés
02:23des Français aujourd'hui et ne regardent plus le pays.

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