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[#Exclusif] Alain Mouagouadi, membre du Bureau provisoire du PNTP


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00:00Quand nous prenons, par exemple, le domaine professionnel sur le plan de l'économie,
00:06regarde le chômage qu'il y a aujourd'hui.
00:08Mais pourtant, notre pays a un gros potentiel.
00:12Pourquoi, depuis toujours, n'avons-nous jamais pu créer les emplois au privé
00:18pour permettre à notre économie de réellement se développer ?
00:30Mesdames et messieurs, bonsoir.
00:34Bienvenue sur GMT TV, dans le cadre de votre émission interview exclusive.
00:39Ce soir, nous recevons Alain Mwagwadi, membre du bureau provisoire du PNTP,
00:45Parti National pour le Travail et le Progrès, dirigé par Jean-Rémi Yama.
00:51Découvrons ensemble la vision, les ambitions, les défis de ce nouveau parti politique,
00:57axé sur le travail, la justice et le progrès.
01:00Restez avec nous.
01:02Alors, M. Alain Mwagwadi, merci d'avoir accepté notre invitation.
01:08C'est moi qui vous remercie de nous donner l'opportunité
01:11de nous exprimer sur notre nouvel appareil politique
01:15qui vient d'être créé le samedi et le dimanche dernier, donc le 26 janvier 2025.
01:23Alors, avant de passer dans le vif du sujet, j'aimerais quand même vous faire commenter l'actualité.
01:27Le calendrier électoral est désormais connu, du moins pour le premier tour de la présidentielle.
01:33Le code électoral est désormais adopté.
01:36Quel regard portez-vous notamment sur ce chronogramme qui a été décliné ?
01:40Bien, nous constatons effectivement que le CTI et le gouvernement
01:45tiennent à tout prix à sortir rapidement de cette transition.
01:50Nous n'avons rien à dire à ce niveau, sauf que nous souhaitons
01:53que cette sortie ne se passe pas au mépris de la démocratie
01:58ou des valeurs que nous voulons promouvoir.
02:01Nous souhaitons que ces élections se déroulent sans aucun incident particulier,
02:06qu'il y ait une véritable transparence
02:09et que ce soit celui qui gagnera les élections qui sera déclaré vainqueur
02:17et que ceux qui seront candidats et qui auront perdu
02:20reconnaissent, appellent le vainqueur pour le féliciter.
02:25Je crois que ce sera la première victoire de la transition
02:30si effectivement les élections se déroulent sans aucun incident particulier.
02:35Passons si vous voulez à votre formation politique
02:39qui a officiellement été présentée le dimanche 26 janvier 2025 par Jean-Rémi Yama.
02:45Pouvez-vous nous expliquer la jeunesse de ce parti
02:48et les valeurs fondamentales qu'il incarne ?
02:50Déjà, comme il l'a dit, ce parti est né à la suite d'une longue réflexion.
02:57Le président Yama et beaucoup d'entre nous sommes des syndicalistes.
03:01Nous sommes souvent battus pour la démocratie
03:04et souvent nous avons été interpellés par des hommes politiques
03:06qui nous faisaient croire qu'en tant que syndicalistes,
03:08nous n'avons pas le droit de faire le débat démocratique.
03:12Or, de par le monde, le syndicaliste a le droit de donner son avis
03:16sur toutes les situations, que ce soit économiques, politiques ou sociales.
03:21Donc nous avons souvent donné nos positions
03:24et ça nous a souvent valu la foudre des politiques.
03:28Certains d'entre nous ont été victimes des suspensions de salaires.
03:31Le président Yama a été incarcéré à deux reprises
03:34tout simplement parce que la justice est manipulée.
03:38Et lorsque vous êtes des hommes et des femmes de conviction
03:42qui avez une vision différente de celle que nous avons actuellement
03:46parce que notre pays, avec toutes les ressources qu'il a,
03:50malheureusement, beaucoup de Gabonais vivent dans la pauvreté.
03:54Beaucoup de personnes qui travaillent sont pauvres
03:57parce que vous êtes fonctionnaire, vous avez un salaire chaque mois
04:01mais vos salaires vont essentiellement à régler le quotidien.
04:05Le coût de vie est très élevé.
04:08Donc quand vous regardez toutes ces choses
04:11et que vous voyez combien de Gabonais se meurent dans cette misère,
04:15dans cette galère, dans toutes ces situations
04:18qui n'honorent pas notre pays avec toutes les ressources que nous avons,
04:21le président Yama a pensé qu'il faut que nous déplaçons le combat
04:25qui a souvent été syndical.
04:28Nous allons l'amener sur le terrain politique avec nos arguments,
04:31avec notre instrument qui est le parti que nous venons de mettre en place.
04:37Notre vision est essentiellement socio-démocrate
04:40et vous savez que nous sommes des syndicalistes
04:43et que notre esprit, notre engagement est orienté par la fibre syndicale.
04:49Donc le bien-être de la population, le bien-être du Gabonais,
04:54c'est principalement ce qu'il nous dit.
04:57Alors justement, vous vous positionnez comme un parti de rupture
05:01avec les pratiques passées, vous évoquiez tout à l'heure
05:04le fait que le président Yama a été incarcéré sous le régime ancien.
05:08Justement, quels sont les principaux objectifs sociaux à court moyen et à long terme ?
05:13Alors, à court moyen et à long terme,
05:16déjà la première chose, nous ouvrons pour l'implantation
05:21et l'organisation de notre parti.
05:23Ensuite, faire le débat politique.
05:25Il faut bien que notre position soit clairement connue des Gabonais.
05:29Nous avons dit que nous voulons accompagner la transition,
05:34mais pas à tout prix.
05:36Il va falloir que le Gabonais soit mis au centre
05:40de ce que les autorités de la transition veulent du Gabon de demain.
05:45Il n'est plus question que les Gabonais soient laissés
05:48en marge du progrès ou du développement.
05:52Quand nous prenons par exemple le cas des agents publics,
05:57nous constatons malheureusement que depuis que le président de la transition est arrivé,
06:00c'est vrai que la paix les rappelle.
06:02Mais ce qui permet à un homme de se prendre en charge,
06:06c'est d'abord son travail.
06:08Et si malheureusement, votre travail vous appauvrit
06:12parce que l'État ne vous donne pas le salaire qui correspond
06:16à votre ancienneté par la non-régularisation des situations administratives,
06:20ça c'est quelque chose qui fait que beaucoup de Gabonais sont malheureux
06:24par rapport au fonctionnement de cette transition.
06:27Nous souhaitons que tous ces soucis qui concernent le Gabonais,
06:31nous voulons que ceux qui ont la charge de la chose publique
06:35aient beaucoup plus d'amour pour le pays,
06:39mais également pour les Gabonais.
06:41Parce que lorsque vous aimez un peuple,
06:45vous souhaitez que ce peuple ait un bien-être,
06:47vous souhaitez que ce peuple vive dans les meilleures conditions,
06:50vous allez tout faire pour que le peuple Gabonais
06:54soit correctement éduqué, qu'il soit correctement soigné,
06:56qu'il ait une activité professionnelle
06:59qui lui permet de correctement gagner sa vie
07:02et de se prendre en charge, donc de se panir.
07:05Il faut que le Gabonais se panisse avec son travail,
07:11avec son quotidien, avec tout ce qu'il fait,
07:14et que le responsable politique lui manifeste un véritable intérêt,
07:20qu'il ne soit pas seulement un instrument
07:23qui l'aide à se faire élire pendant une élection,
07:26mais qu'il y ait un retour de l'ascenseur
07:28dans le cadre de leur quotidien.
07:31Vous présentez votre partit politique,
07:35votre engagement syndical,
07:37comme la base de votre engagement politique.
07:40Comment entendez-vous matérialiser cela
07:43dans le cadre de l'action concrète en politique ?
07:47Nous avons déjà vécu, qu'on le veuille ou non,
07:50la frontière entre syndicalisme et politique n'est pas très grande.
07:53Vous savez bien que, par le monde,
07:56les syndicalistes sont souvent devenus des brillants hommes politiques
08:00et qui ont montré un véritable engagement et amour pour leur pays.
08:04Nous sommes conscients du capital que nous avons engrangé
08:10pendant notre vécu syndical,
08:12particulièrement le président Yamaha,
08:16qui a mené des combats importants.
08:19Le combat de la réévaluation salariale,
08:25d'une nouvelle scène de rémunération.
08:28Je pense que c'est un combat de la vie.
08:31Lorsque vous voyez des gens dans la rue
08:34qui vous disent merci par les actes que vous posez,
08:37cela nous encourage.
08:39Et nous pensons aussi que nous avons beaucoup de choses,
08:42nous avons des idées.
08:44Ce sont nos idées qui vont faire de nous des hommes et des femmes
08:47qui voulons que le pays change.
08:49C'est la rupture que nous voulons créer.
08:51Comme nous l'avons dit,
08:53nous avons constaté qu'avec autant de ressources que nous avons,
08:56nous n'avons pas encore atteint le niveau de développement expandé.
08:59Les pays comme le Qatar ou le Dubaï, au cours des années 60,
09:02avaient le même niveau de développement que nous.
09:05Qu'est-ce qui a fait que ces pays soient à ce niveau
09:08et nous sommes toujours en voie de développement ?
09:12Que nos sous-sols, que notre pays a produit,
09:15ont plutôt servi à enrichir des personnes au lieu d'enrichir nos pays.
09:18Donc pour nous, nous souhaitons que les Gabonais s'enrichissent
09:21par le travail, par leur contribution au développement de notre pays.
09:28Donc nous voulons que le Gabonais
09:31soit la principale pierre sur laquelle va se construire le développement dans notre pays.
09:39C'est une sorte d'humanisme parce que nous voulons réellement
09:42que les Gabonais se sentent bien à l'aise dans ce pays.
09:47Et se sentir bien à l'aise dans ce pays,
09:49c'est le fait de bénéficier des ressources de son pays.
09:52J'ai une question poursuivante dans le sens du syndicalisme.
09:56Est-ce que le PNTP est représentatif de la diversité du champ syndical ?
10:03Bon, nous allons faire avec ceux qui vont se reconnaître en nous.
10:09Nous avons des idées et il n'est pas question d'être représentatif ou pas.
10:13Nous voulons défendre les intérêts des Gabonais.
10:16Ce qui est important, c'est d'abord nos idées.
10:19Et nous disons aux Gabonais, aux travailleurs, parce que chacun d'entre eux est un travailleur.
10:23Le travailleur, c'est forcément celui qui marche dans une entreprise.
10:26Celui qui va au marché, qui vit de son commerce, est un travailleur.
10:32Celui qui va au champ et qui vit de ses récoltes est un travailleur.
10:37Celui qui va à la chasse est un travailleur.
10:39Nous voulons que chacun de ces Gabonais se sente concerné, se sente impliqué.
10:44Et c'est pourquoi nous disons que la première chose à faire,
10:47c'est d'aller vers ces Gabonais, aller leur expliquer notre vision,
10:51ce que nous voulons réellement du d'abord.
10:54Nous voulons que notre pays sorte de ses cycles d'accords avec le FMI,
11:04de crises économiques et ainsi de suite.
11:07Nous voulons réellement que les ressources engrangées par notre pays
11:12servent réellement au développement du pays et au bien-être des populations gabonaises.
11:17Alors, le fait de prendre pour base le syndicalisme
11:21comme point de départ ou point d'appui de votre action politique,
11:25est-ce que cela ne risque pas de se retourner contre vous?
11:28On a comme le sentiment qu'il y a une forme d'enfermement.
11:31Non, nous n'opposons pas le syndicalisme.
11:34Nous prenons les valeurs syndicales, les valeurs de démocratie,
11:37les valeurs de justice, les valeurs d'intégrité.
11:40Les valeurs qui sont promues par l'esprit syndical.
11:46Et ici, il n'est pas question de dire que nous amènons le Séléka dans la politique.
11:54Non, ce sont ces valeurs-là qui ont servi à Lula da Silva,
11:58qui ont servi à Alex Valdésa pour faire des hommes politiques qui sont rentrés dans l'histoire.
12:04Nous pensons que ces valeurs peuvent nous aider les valeurs humanistes.
12:08Vous savez, le syndicalisme, c'est celui qui aspire au bien-être de l'autre.
12:12Lorsque vous posez une revendication, ce n'est pas forcément pour vous-même.
12:16Lorsque vous demandez que les salaires soient augmentés,
12:19c'est parce que vous êtes conscient que beaucoup de Gabonais vivent mal.
12:23Nous l'observons chaque jour, les Gabonais nous interpellent.
12:26Et le champ syndical, malheureusement, est limité.
12:29Parce que lorsque vous posez un problème à un homme politique,
12:33il ouvre bien sûr un accord, mais malheureusement,
12:36il vous trouve quelques fois des raisons pour ne pas faire aboutir la revendication.
12:41Nous avons aujourd'hui des revendications au niveau de l'administration publique.
12:45Vous avez des agents publics qui vont à la fonction publique
12:49et qui ont dit que leurs situations étaient régularisées.
12:52Mais regardez l'écart qu'il y a.
12:54Depuis plusieurs années, leurs salaires sont bloqués.
12:57Mais lorsqu'ils souhaitent voir quelque chose bouger dans leur organisation,
13:02le politique ne se suscite pas, il ne complique même pas.
13:06Or, nous ne voulons plus que certains soient laissés comme ça à la marge.
13:11Il faut qu'on tienne compte de tout le monde.
13:13Quand quelqu'un s'élève pour créer des situations,
13:17il faut que ceux qui ont la décision regardent et essayent de voir
13:20comment on peut apporter des réponses à cette préoccupation.
13:24Personne ne s'élève pour le plaisir.
13:26Personne ne revendique pour le plaisir.
13:28Quelqu'un s'élève parce qu'il constate que quelque chose ne va pas dans sa vie
13:33et celui qui a le pouvoir d'apporter la réponse à sa préoccupation,
13:37c'est celui qui a les règles politiques.
13:39Votre formation politique émerge dans un contexte de transition
13:42fait à la fois d'espoir mais aussi d'inquiétude.
13:45Vous entendez agir sur le champ lié à la question sociale.
13:50Au-delà de cela, quels sont les grands axes
13:54qui devront constituer ou caractériser votre action ?
13:59Déjà, nous avons dit que nous nous appuyons sur le travail.
14:03Nous nous appuyons sur la justice.
14:05Nous ne voulons plus que les injustices que nous avons connues
14:09et que nous connaissons continuent à se perpétuer.
14:12Quand nous prenons par exemple le domaine professionnel
14:16sur le plan de l'économie,
14:18regarde le chômage qu'il y a aujourd'hui.
14:20Mais pourtant, notre pays a un gros potentiel.
14:24Pourquoi depuis toujours, nous n'avons jamais pu créer
14:28les emplois au privé pour permettre à notre économie
14:32de réellement se développer ?
14:34Nous souhaitons que l'État soit l'organisateur,
14:37celui qui crée les conditions pour une véritable économie.
14:42Une fois que les conditions se réunissent,
14:45en supprimant les parafiscalités ou autres
14:47qui quelquefois mettent les hommes d'affaires
14:52et les entrepreneurs en difficulté,
14:55permettent qu'il y ait réellement une création
14:58d'une classe politique gabonaise.
15:00Parce que ce sera la richesse gabonaise
15:03qui nous permettra réellement de bien vivre.
15:06Donc faciliter les conditions de création d'entreprises
15:09et autres, c'est une véritable taricot.
15:12Les gouvernements vont être des facilitateurs.
15:16Notre tissu économique malheureusement est pauvre.
15:19Explorez les domaines qui vont nous permettre
15:22de créer davantage d'emplois.
15:24Il y a le tourisme, il y a même le domaine culturel.
15:27Notre pays est riche sur le plan culturel.
15:30Nous sommes aujourd'hui colonisés par plusieurs pays
15:32qui ont développé le côté culturel.
15:34Le Gabon au Galle également a des atouts
15:37et peut développer ce côté culturel de par sa richesse.
15:40Merci M. Mouagwadi.
15:42Nous marquons une courte pause publicitaire
15:45et nous revenons juste après pour la seconde partie de cette émission.
15:50GABON
16:04Aujourd'hui, on a un vrai problème en termes de la gestion
16:07des déchets autour de la consommation.
16:09Et pour nous, en tant que leader de la distribution au Gabon,
16:12il était important de faire un geste.
16:14Je m'appelle Koray King, je suis artiste visuel.
16:17Je suis au coin de la forêt.
16:19Mon travail est essentiellement autour de l'environnement,
16:22des espèces en voie d'extinction.
16:24Mon sac, mon réflexe, c'est une réponse aux directives
16:27données par l'État gabonais relative à l'utilisation
16:30du plastique réutilisable et non réutilisable.
16:33En créant un objet du quotidien qui est beau,
16:36qui n'est pas seulement pratique,
16:38on espère encourager le grand public à vraiment réutiliser ce sac.
16:42Aujourd'hui, sur cette campagne particulièrement,
16:45nous avons eu l'opportunité de travailler avec un artiste gabonais
16:48qui est déjà reconnu au niveau national et au niveau international
16:51pour la qualité de son travail.
16:53Et pour nous, c'est quand même une belle manière
16:55de rester en cohérence avec nos valeurs, avec notre identité.
16:59J'essaie de poser sur ma table de travail
17:01des animaux qui sont dans ce même narratif,
17:04non seulement en voie d'extinction,
17:06mais qui représentent le Gabon à un autre niveau.
17:09Je vais par exemple travailler sur le gris du Gabon,
17:11qui est un animal emblématique,
17:13et qui a un rôle très important sur le plan spirituel,
17:17dans l'écosystème, tout ça.
17:19En deuxième point, j'ai pris l'éléphant de forêt,
17:22tout un animal en voie d'extinction.
17:24En troisième point, j'ai pris la tortue lutte,
17:27dont le Gabon réserve la plus grande réserve de reproduction.
17:30Le quatrième, j'ai essayé de travailler sur les rites et les traditions.
17:36Donc j'ai pris un joueur de sitar
17:38qui représente fièrement nos traditions.
17:44On est vraiment sur un débat de responsabilité personnelle
17:48autant que de responsabilité collective.
17:50Et on espère qu'en arborant ce sac,
17:53les clients sauront qu'ils rentrent dans un mouvement
17:55qui vise à s'inscrire dans une vision positive
17:59de la préservation de l'environnement,
18:01et se rappeler que chaque geste compte.
18:03Ce n'est pas qu'un sac.
18:05Je vous dis, chaque sac allait être un sac,
18:09mais non, c'est une œuvre d'art.
18:11C'est un testament pour l'environnement.
18:13Et donc c'est comme ça que j'ai décidé d'aborder ces différents angles.
18:16Que ce ne soit pas juste quelque chose de...
18:18Je donne 500 à acheter un sac, non.
18:20Je suis un consommateur.
18:22Je suis acteur de quelque chose de plus grand que moi,
18:24qui est l'environnement.
18:27Nous sommes de retour sur ce plateau avec Alain Mwagwadi,
18:31membre du Bureau Provisoire du PNTP,
18:38Parti National pour le Travail et le Progrès,
18:41avec qui justement nous parlons de l'environnement,
18:45de la préservation de l'environnement,
18:47de la préservation de l'environnement,
18:49de la préservation de l'environnement,
18:51Parti National pour le Travail et le Progrès,
18:53avec qui justement nous parlons de cette formation politique
18:57qui a officiellement vu le jour le dimanche 26 janvier dernier.
19:03Alors, M. Mwagwadi, poursuivons notre interview.
19:06Dans son discours, Jean-Rémy Yama évoque
19:09un retour inquiétant d'un ordre passé.
19:14Alors, c'est ce que nous déplorons malheureusement.
19:17Vous savez, en tant qu'un syndicaliste,
19:19comme je le disais tout à l'heure,
19:20nous avons été victimes de nombreux injustices.
19:23Pas parce que nous étions en train de faire n'importe quoi,
19:29mais parce que nous aspirons seulement à un bien-être.
19:32Nous avons été plus énormément incarcérés,
19:35nous avons été suspendus de sol.
19:38Et lorsque le CTRI est arrivé,
19:40c'était avec l'espoir de voir les choses changer.
19:44Sauf que nous constatons malheureusement
19:47que les pratiques ne changent pas vraiment.
19:51On se plaint toujours du problème des détournements de fonds,
19:54on se plaint toujours du problème du dysfonctionnement de la justice.
19:57Il y a donc toutes ces choses que nous avons souvent déplorées
20:01et que, lorsque le CTRI est arrivé, nous avons dit
20:04« mon Dieu, merci, voici un nouveau gabote que nous allons mettre en place ».
20:08Donc, quand nous regardons ces choses, nous disons
20:11« non, il va peut-être falloir qu'il y ait une autre offre politique ».
20:16Et c'est ça notre décision d'apporter sur la place publique
20:19une nouvelle manière de penser, une nouvelle manière d'avancer,
20:22une nouvelle manière de marcher, une nouvelle manière de voir les choses.
20:25Une manière qui met d'abord le gabonais au centre de nos aspirations politiques.
20:33Tout ce que nous faisons, c'est d'abord pour le pays, c'est pour le gabon.
20:37C'est pourquoi nous pensons que le premier élément sur lequel nous devons nous appuyer, c'est l'amour.
20:43L'amour pour la patrie, l'amour pour la nation, l'amour pour le pays.
20:47Quand on a de l'amour pour son peuple ou pour une nation, on aspire à son bien-être.
20:53On veut qu'il soit correctement soigné, comme je l'ai dit tout à l'heure,
20:56on veut qu'il soit correctement éduqué, on veut qu'il soit correctement transporté,
21:00on veut qu'il soit épané dans chacune des activités qu'il entreprend.
21:05Et nous constatons que, pendant toutes ces années,
21:08malheureusement, ceux qui nous ont gouvernés n'avaient pas cette préoccupation.
21:12Mais alors, si des gabonais qui n'avaient pas cette préoccupation, qu'est-ce qu'ils peuvent faire tout d'un coup ?
21:17Ils aspirent maintenant au bien-être du peuple.
21:19Donc nous interrogeons, nous comprenons que beaucoup d'entre eux sont là pour le plaisir,
21:24pour dire qu'ils peuvent accompagner le président de la transition,
21:28mais nous pensons que nous devons proposer aux gabonais une autre manière de penser et de voir.
21:35C'est-à-dire que leur bien-être doit être notre priorité, leur vie, leur quotidien doit être notre engagement.
21:43Alors vous prenez l'amour de la patrie comme levier pour changer les mentalités, etc.
21:48Êtes-vous en train de dire que l'OCTRI n'agit pas assez sur ce levier ?
21:53Qu'allez-vous faire de nouveau pour pouvoir changer les mentalités des personnes qui ont des habitudes bien rodées ?
22:00Vous savez déjà, il faut déjà faire le point de sécurité.
22:04L'OCTRI est arrivé.
22:06Qui a fait que le pays se retrouve dans ce qu'on est ?
22:10Je pense, comme certains le disent, la commission justice et vérité devrait normalement être mise sur la place publique.
22:18Pas pour condamner, mais pour savoir qui est responsable de quoi et à quel niveau.
22:24Sur le plan économique, sur le plan des crimes de sang, sur le plan des nombreuses injustices dont nous avons tous été victimes.
22:31Moi qui vous parle, j'ai eu neuf mois de suspension de salaire, de manière injuste.
22:38Mais pourtant, celui qui l'a fait se pavane aujourd'hui comme collaborateur de la transition.
22:44Nous nous disons que notre pays doit être conçu sur de nouvelles bases.
22:49Les nouvelles bases, c'est mettre de côté toutes les pratiques que nous avons rejetées.
22:54Mais pour cela, il faut déjà reconnaître ces pratiques.
22:57Qu'est-ce qui a été posé comme acte qui a mis le pays là où il se trouve ?
23:04Les actes de détournement de fond ?
23:07Il faut bien savoir qui a fait quoi et qui a détourné quoi.
23:10Peut-être pas pour tout arracher, mais pour qu'on sache, pour que les responsabilités soient claires.
23:15Parce qu'aujourd'hui, quand j'écoute certaines personnes parler, on a l'impression que les syndicalistes sont complices des mauvaises pratiques que nous avons dans notre pays.
23:24S'il y a des syndicalistes qui sont complices, qu'on sache qui a fait quoi et que les responsabilités soient clairement identifiées.
23:31Donc nous disons que beaucoup de choses ont été mal faites.
23:34C'est pourquoi d'ailleurs les sétériateurs ont coupé l'État.
23:37Sinon le coup de l'État ne se justifierait pas.
23:39Parce que lorsque le sétériateur a fait le coup de l'État, ils disent qu'ils ont constaté que le pays était mal dirigé.
23:45Il y a même eu une sorte d'imposture à la tête du pays.
23:50On nous faisait croire que le président déçu était intellectuellement, mentalement disposé d'expulser le pays.
23:58Mais aujourd'hui, nous comprenons que c'était une grosse rouberie.
24:02Donc nous ne souhaitons plus que ce genre de choses se reproduisent.
24:05Mais pour ce faire, il faut qu'il y ait une véritable démocratie dans notre pays.
24:09Il y ait une liberté de classe.
24:11Il ne faut pas que les gens qui disent certaines vérités soient poursuivis.
24:14C'est le cas de Jean-Rémi Hamas.
24:18Lorsqu'il a fait part de son intime conviction de ce que le président déçu n'est dirigé que de mal au pays.
24:24Pour cela, la foudre s'est levée contre lui pour le poursuivre, pour les casserer.
24:30La démocratie permet à chacun de s'exprimer et à ceux qui ont le pouvoir de bien faire les choses.
24:36Toutes les fois qu'ils feront mal les choses, ceux qui ont le courage de le dire, le diront.
24:41Les gabonais seront au courant.
24:43Lorsque les gabonais seront au courant, ils l'apprécieront à leur juste valeur.
24:47C'est-à-dire que celui qui a mal géré un pays, lorsqu'il vient se présenter à une élection,
24:51forcément, parce qu'il a mal fait, il ne sera pas réélu.
24:55Ce que nous ne comprenons pas, c'est que des gens qui font mal soient réélus.
24:59Et nous comprenons que cela s'est fait parce que nos élections n'étaient pas transparentes, n'étaient pas justes.
25:06Donc ce sont tous ces détails-là sur lesquels nous souhaitons vraiment sortir.
25:10Alors justement, sur ces points précis, comment entendez-vous agir pour garantir la séparation des pouvoirs, l'intégrité des institutions au Gabon ?
25:19Déjà, nous avons mené campagne pour le non.
25:23Malheureusement, les gabonais ont voté cette constitution,
25:29qui permet au président de décider de temps en temps dans le domaine législatif et dans le domaine judiciaire.
25:38Mais ici, le premier travail que nous avons à faire, c'est celui de la sensibilisation.
25:43Je pense que les gabonais doivent connaître leurs droits.
25:45C'est aussi à nous de leur expliquer leur constitution, de leur dire comment les choses devraient normalement fonctionner.
25:53C'est pourquoi, comme je l'ai dit tout à l'heure, la première chose que nous allons faire, c'est d'aller sur le terrain,
25:57aller rencontrer les gabonais, aller les écouter et aller leur présenter notre vision de la politique dans notre pays.
26:06Nous ne voulons plus qu'il y ait de confusion de genre.
26:09Il faut nécessairement que les actes que nous posons soient les actes à partir desquels nous allons être appréciés ou jugés par le public.
26:19Surtout du mensonge politique.
26:21Parce que nous savons aussi que la classe politique gabonaise a cette manière de vouloir transformer la vérité ou le mensonge en vérité.
26:32Lorsque vous posez des actes, ayez le courage d'accepter le retour de la banalité.
26:39C'est-à-dire que si vous avez posé un acte qui n'est pas conforme à l'éthique ou à l'idéologie, lorsque la justice sera à vos trousses, acceptez-le.
26:47Lorsque vous avez mal agi en tant que politique, lorsque les gabonais voteront contre vous, n'allez pas trafiquer les résultats.
26:57Donc ce sont toutes ces choses que nous souhaitons réellement que les gabonais prennent conscience et qu'ils soient également engagés politiquement.
27:04Parce que je constate, je vous le dis comme ça, que le système éducatif gabonais n'a pas vraiment permis de développer la conscience politique chez nos populations.
27:16Donc il va falloir que la politique s'organise pour permettre à chaque gabonais de bien connaître ses droits.
27:23Et lorsqu'il s'engage, il s'engagera en toute âme et conscience.
27:27Il ne faut plus que nous ayons des débats du genre, vous qui rêvez, demandez de voter.
27:32Non, parce que vous voulez la péridivisation de l'homosexualité.
27:35Nous, nous avons été des syndicalistes, à aucun moment nous avons fait la promotion de l'homosexualité.
27:39Au contraire, nous nous sommes battus pour que ce soit les valeurs culturelles des gabonaises qui soient intégrées dans le vivre-ensemble de notre pays.
27:48Vous évoquez là une question importante, donc la conscientisation des masques au sein même des établissements scolaires.
27:54C'est également une valeur partagée par le copie citoyen.
27:57Est-ce que vous leur tendez la perche ?
27:59Vous leur dites, venez, associons-nous.
28:01Justement, dimanche dernier, le président Yama présentait votre parti comme un parti de rassemblement.
28:10Et on appelle aux hommes de lumière.
28:12Est-ce que ces hommes de lumière peuvent être également les membres du copie citoyen ?
28:15Nous touchons tout le monde.
28:17Nous voulons que tout le monde comprenne d'abord la vision de notre parti,
28:21mais qu'il prenne aussi conscience que ce n'est pas d'abord pour son intérêt personnel.
28:26Parce que le président Yama l'a dit, nous avions les mêmes valeurs.
28:29Mais quand vous regardez un peu le paysage actuel, il y a des gens qui sont,
28:34concrètement disons, loin des principes et des valeurs qu'ils défendaient avant la transition.
28:41Nous devons être juste avec tous les gabonais.
28:45C'est-à-dire que si nous avons combattu Ali Bongo dans certaines pratiques,
28:49si le président actuel tombe dans certaines pratiques, nous avons l'obligation de dire que les choses sont mal faites.
28:57Parce que notre rôle à nous, c'est d'aider ceux qui ont pour le moment le pouvoir à bien faire.
29:04Il ne faut plus que...
29:06Vous savez que nos pratiques nous rattrapent dans quelques années.
29:10Donc pour nous, nous restons dans la rue, nous restons dans la vérité.
29:15C'est pourquoi nous avons parlé du ténèbre et de la lumière.
29:18Parce que ceux qui font la promesse du mensonge dans la politique sont dans le ténèbre.
29:22Et ceux qui veulent réellement que la vérité prospère dans l'action politique,
29:28que l'éthique, que la démocratie pousse faire, ceux-là, à mon avis, sont dans la lumière.
29:34Alors nous arrivons malheureusement au terme de cette émission,
29:39mais j'ai quand même une toute dernière question.
29:42Quelles sont les ambitions de votre parti ?
29:44Est-ce que vous entendez présenter un candidat, proposer un candidat pour la présidentielle,
29:48des listes au local et des candidats aux législatives ?
29:52Alors, nous sommes dans un processus.
29:55L'activité de dimanche dernier était la naissance de notre parti politique.
30:00L'enfant est né, nous sommes en train de nous organiser pour lui donner un cadre juridique,
30:06pour lui donner un espace, pour lui donner des adhérents.
30:11Pour le moment, nous sommes dans ce processus.
30:14Comme l'a dit le président Yama, nous ne voulons pas anticiper ces événements.
30:19Nous souhaitons que la transition se termine dans de bonnes conditions,
30:23que les élections se déroulent dans de bonnes conditions
30:26et que ceux qui seront élus soient déclarés vainqueurs aux élections
30:32et que ceux qui auront perdu appellent les autres pour les féliciter,
30:36pour les encourager, pour les inciter à bien faire et à nous garder dans l'unité.
30:42Parce que je constate malheureusement qu'il y a une sorte de clivage dans notre pays.
30:46Parce qu'avec ceux qui sont dans le pouvoir,
30:48on pense que ceux qui pensent différemment sont devenus nos ennemis.
30:51Non, nous sommes tous des Gabonais et ça, c'est les valeurs d'unité
30:56que nous puisons dans notre hymne national et que nous avons intégrées dans notre parti.
31:02Parce que nous ne voulons pas que les Gabonais,
31:08qui sont dans la pâle du gain, qui sont dans les intérêts personnels.
31:13Ce n'est clivage, dit-il.
31:15Nous voulons tous, si nous sommes des hommes politiques,
31:18nous développer notre pays.
31:19Et c'est l'intérêt du Gabonais qui devrait être au centre de notre action politique.
31:24D'accord, donc les candidats aux élections, ce n'est pas pour maintenant.
31:28Les candidats aux élections seront connus au moment venu.
31:31Donc pour le moment, nous sommes dans l'organisation de notre parti politique.
31:35La première étape que nous aurons, ce sera d'aller vers les Gabonais,
31:39aller leur demander d'adhérer à notre parti.
31:41Et une fois que cette étape sera franchie, vous serez informés au fur et à mesure.
31:46Et ici, en tout cas, nous sommes en train de nous organiser.
31:49Vous serez informés de notre siège.
31:53Et nous allons communiquer à chaque fois pour rester dans notre hologramme d'activité.
31:59Donc la première chose, c'est d'aller vers les Gabonais,
32:02leur expliquer notre vision et leur demander d'adhérer massivement à notre parti politique.
32:07Merci M. Mwagwadi pour cet échange enrichissant sur les ambitions
32:12et la vision du Parti national pour le travail et le progrès.
32:15Merci également à nos internautes pour votre fidélité.
32:19Restez connectés sur GMT-TV pour d'autres programmes.

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