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00:00Alors, je voudrais vous faire écouter l'échange à propos de l'Assemblée Nationale,
00:04puisque nous y sommes et que vous allez devoir nous quitter dans quelques minutes.
00:07Je voudrais que vous écoutiez ce petit échange entre Emmanuel Macron et donc une citoyenne de Colmar
00:13à propos de l'Assemblée Nationale, où elle se plaignait que ce soit le bazar.
00:17C'est bon j'trouve, on a une image dans le monde, on est minables.
00:21Non, alors d'abord, si vous me permettez, je vais vous dire deux choses.
00:24La première, c'est pas le Président de la République qui peut discipliner les députés.
00:27Qui ?
00:28Non.
00:29Oh, mais qui alors ?
00:30C'est eux-mêmes.
00:31C'est vous par le jugement.
00:33Je partage ce que vous dites.
00:35Les députés sont élus par le peuple.
00:37Oui, je suis d'accord.
00:38Et donc, si le peuple est sensible à ce que vous dites, il n'y aura plus de députés qui font le désordre.
00:41Mais le peuple, on te regarde l'Assemblée Nationale.
00:44On est écoeurés, déçus.
00:46Tout le monde crie à tour et à travers.
00:48Et c'est souvent injustifié.
00:50Il y a toujours des gens qui se comportent bien.
00:52Il faut pas que ceux qui se comportent mal emportent un jugement général.
00:55Voilà Emmanuel Macron qui fait de la pédagogie à propos de l'Assemblée Nationale.
00:57Vous savez qu'il y a un seul endroit en France où Emmanuel Macron ne peut pas se rendre ?
01:02C'est l'Assemblée Nationale.
01:03C'est dans l'hémicycle de l'Assemblée Nationale.
01:05Nicolas Sarkozy l'avait fait en son temps.
01:07Ça, c'est l'article 18 de la Constitution.
01:10Donc évidemment, Emmanuel Macron ne peut pas influencer.
01:14Il n'est pas Président de l'Assemblée Nationale.
01:15C'est pas lui qui a nommé les députés.
01:17Il est Président de la République.
01:19En effet, il n'a pas nommé les députés.
01:22Le problème, c'est que les alliances contre nature,
01:24parce qu'il faut quand même le dire,
01:25ceux qui foutent le bordel à l'Assemblée Nationale,
01:27c'est les députés du Nouveau Front Pulaire.
01:29Et particulièrement ceux de la France Insoumise.
01:31D'ailleurs, il y a eu une augmentation depuis 2022 des infractions au code de l'Assemblée Nationale
01:36et des sanctions.
01:37Et la très grande majorité, elles sont le fait de députés de la France Insoumise.
01:42Donc on voit très bien qu'il y a ce sujet-là.
01:44C'est vrai que notre Assemblée Nationale,
01:46et moi pour m'y rendre à de nombreuses reprises,
01:48ou quand je ne peux pas je regarde la chaîne parlementaire,
01:50ça ne fait pas rêver.
01:53Et quand on est français,
01:55et que les observateurs internationaux regardent cela
01:57et nous disent, comparez un petit peu,
01:59je ne vais pas être méchant,
02:01mais pour des moins que rien,
02:03honnêtement, non, ça ne fait pas plaisir.
02:05Elle a raison cette dame, bien sûr,
02:07que c'est scandaleux le spectacle qu'il y a à l'Assemblée Nationale.
02:10En revanche, là où le Président n'a pas tort non plus,
02:12ce n'est pas lui qui est comptable
02:14de ce qui peut se passer à l'Assemblée Nationale.
02:16On peut lui reprocher beaucoup de choses.
02:18On peut lui reprocher d'être inélégant dans son comportement,
02:20ou de se comporter comme un certain nombre de députés insoumis
02:22qui effectivement font à la représentation nationale.
02:24Et dernier point,
02:26lorsque le Président de la République dit à cette dame
02:28les électeurs jugeront
02:30et les électeurs ne revoteront pas
02:32pour ceux qui fichent la pagaille à l'Assemblée Nationale,
02:34je pense qu'il a raison sur le fond,
02:36mais que malheureusement,
02:38ce n'est pas sûr.
02:40Après, je persiste à croire,
02:42peut-être suis-je un peu naïf,
02:44un peu candide,
02:46que l'attitude des députés insoumis,
02:48ce bruit, cette fureur, ces insultes,
02:50ces vociférations, ces pieds posés
02:52sur la tête de ministre des ballons de football,
02:54toutes ces choses-là,
02:56participent d'une dégradation de la vie politique
02:58et que les électeurs, même leurs électeurs à eux,
03:00ne sont pas très fiers d'avoir ce type de députés
03:02et que, même à gauche,
03:04un certain nombre d'électeurs
03:06vont se lasser de la mélanchonisation
03:08de la gauche,
03:10de la bordélisation du pays,
03:12et que ça va plutôt bénéficier, selon moi,
03:14d'une gauche raisonnable, responsable
03:16de gouvernement, qui, je pense,
03:18n'est pas complètement morte et enterrée
03:20et qui, en tout cas, ferait bien
03:22de se distinguer, de se dissocier
03:24durablement de la figure tutélaire
03:26de Jean-Luc Mélenchon.
03:28Merci beaucoup.
03:30Parce que si je me relance là, franchement,
03:32on va déborder.
03:34Je sais que mes excellents camarades
03:36qui vont me succéder seront très bien aussi.
03:38C'est exactement ça.
03:40La prochaine fois,
03:42on en parle aussi d'Emmanuel Macron,
03:44ce qu'il fait en ce moment, c'est-à-dire qu'il est très affairé.
03:46Et c'est très bien.
03:48Mais il y a d'autres sujets,
03:50peut-être, un peu plus importants
03:52à traiter.
03:54Il n'a pas les mains libres sur un certain nombre de sujets,
03:56donc il fait les sujets.
03:58D'aucuns diront méchamment qu'il inaugure les chrysanthèmes,
04:00mais je ne crois pas. Moi, je pense qu'il fait des choses importantes.
04:02J'aime bien cette adage, cette phrase.
04:04Me plaît beaucoup.
04:06Merci infiniment, Paul Melin.
04:08Et Gilles Torres nous a déjà quittés.