La secrétaire générale de la CGT Sophie Binet était l’invitée du “Face à face” d’Apolline de Malherbe ce lundi. Elle évoque la levée de boucliers des grands patrons français face aux surtaxes temporaires sur les grandes entreprises prévues dans le budget 2025.
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00:00Quand vous dites qu'il coule le pays, et quand vous faites référence à Michelin, ça m'intéresse particulièrement le cas de Michelin, parce que Michelin a, il y a quelques années,
00:09plaidé, au contraire, pour un salaire décent.
00:11Ils étaient aux avant-postes d'une sorte d'entrepreneuriat social.
00:17Et aujourd'hui, à l'inverse, le patron de Michelin, il tient à peu près le même discours que Bernard Arnault.
00:22Il estime effectivement que ça devient quasiment un enfer
00:27d'employés en France. Il parle d'un cauchemar
00:29à propos de la France et des entreprises en France, et on le sait, ils sont en difficulté, y compris sur le front de l'emploi.
00:35Ça veut dire qu'il n'était pas de mauvaise volonté, le patron de Michelin. On ne peut pas dire qu'il était de mauvaise volonté quand il était pour le salaire décent.
00:41Non, en fait, Michelin a toujours eu la même stratégie. Ce n'est pas nouveau ce qui se passe. Michelin, depuis 20 ans,
00:47s'internationalise, a créé des doublons avec,
00:49en faisant les mêmes productions que celles qu'il fait en France, en Asie du Sud-Est, et en mettant les ouvriers en concurrence.
00:54Et aujourd'hui, pour maximiser ses profits, il ferme les sites. Michelin, c'est une entreprise qui va très bien, qui fait des milliards de bénéfices et qui,
01:01aujourd'hui, organise une casse sociale violente en France. Demain, les salariés de Michelin seront encore en grève et encore en action à Cholet, d'ailleurs.